Tableaux de l'économie française Édition 2020

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2020
Tableaux de l'Économie Française- Février 2020

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Sommaire

Services marchands

Insee Références

Paru le :27/02/2020

Présentation

En 2018, la production dans les non financiers accélère à nouveau (+ 4,0 % en volume, après + 3,4 % en 2017 et + 2,3 % en 2016). La , qui mesure la richesse créée par cette , continue de progresser vivement : + 3,4 % en volume, après + 3,3 % en 2017. Les hausses enregistrées en 2017 et 2018 sont inédites depuis plus de dix ans. Le poids des services marchands non financiers dans l’économie se renforce de 0,7 point en 2018 pour atteindre 35,6 % de la valeur ajoutée totale.

Les services principalement orientés vers les entreprises sont le principal moteur de la croissance de la valeur ajoutée des services marchands. La vitalité des activités spécialisées scientifiques et techniques s’accentue : leur valeur ajoutée progresse de 5,2 %, après + 4,5 % en 2017. Dans les services principalement orientés vers les ménages, la valeur ajoutée des activités immobilières se redresse nettement, portée par la bonne tenue de la location. À l’inverse, celle des activités d’information-communication ralentit (+ 5,2 %, après + 6,5 %), mais reste vigoureuse. Il en va de même pour les activités administratives et de soutien et l’hébergement-restauration, activités dont la valeur ajoutée s’était particulièrement accrue en 2017.

En 2018, les services principalement marchands gagnent 167 000 , soit une progression de 2,4 %, après + 3,0 % en 2017. Le ralentissement de l’emploi affecte toutes les branches des services, sauf l’information-communication. Les activités spécialisées, scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien sont particulièrement concernées. L’emploi intérimaire, classé dans les activités de soutien indépendamment de l’activité des missions exercées, continue de progresser en moyenne annuelle mais ralentit nettement.

En 2018, la consommation des ménages en services marchands est dynamique, contrairement à celle en biens, en transports ou en services financiers. La croissance est portée par les activités immobilières, et en particulier par la location de logements. En revanche, les dépenses des ménages décélèrent dans l’hébergement-restauration, principal contributeur à la croissance de la consommation des ménages en 2017. La consommation en hébergement continue de profiter de la bonne tenue du tourisme international mais pâtit du ralentissement des nuitées de la clientèle résidente. Tirée comme les années précédentes par la restauration rapide, la consommation en restauration reste vigoureuse. Celle en arts, activités culturelles, sportives et récréatives demeure bien orientée. Enfin, l’attrait des ménages pour la location (y compris la location-bail) d’automobiles et d’autres équipements personnels reste vif, comme les années précédentes.

En 2018, les exportations de services rebondissent (+ 3,0 % en volume, après – 1,4 %) alors que les importations sont en net recul (– 4,0 % en volume). Le solde des échanges extérieurs progresse fortement pour atteindre 9,6 milliards d’euros. La hausse de l’excédent commercial est portée par les activités de recherche, qui contribuent à 20 % de la croissance du solde. Les activités administratives et de soutien contribuent aussi beaucoup à cette croissance.

Tableaux et graphiques

Figure 1Offre et demande de services marchands

Offre et demande de services marchands
Taux de croissance en volume en % Taux de croissance du prix en % Valeur en milliards d'euros
2016 (r) 2017 (r) 2018 (p) 2016 (r) 2017 (r) 2018 (p) 2018 (p)
Production de services 2,3 3,4 4,0 0,7 0,3 0,8 1 275,3
Importations 2,6 0,2 -4,0 1,0 -0,4 0,6 95,7
Demande intérieure 2,1 3,6 3,4 0,7 0,3 0,8 1 291,4
   dont : consommations intermédiaires 2,1 3,7 3,9 0,7 0,2 0,9 679,8
           consommation finale 1,3 2,2 1,9 0,6 0,5 0,7 439,9
              dont consom. finale des ménages 1,3 2,2 2,3 0,6 0,5 0,7 419,5
           formation brute de capital fixe 4,3 7,4 5,3 1,3 0,1 0,8 171,7
Exportations 5,3 -1,4 3,0 0,7 -0,4 0,3 105,2
  • p : données provisoires.
  • r : données révisées.
  • Lecture : en 2018, la production des services marchands s'élève à 1 275,3 milliards d'euros, elle progresse de 4,0 % en volume et de 0,8 % en prix.
  • Note : il s'agit de la production du produit « Services » et non de celle de la branche « Services ».
  • Source : Insee, comptes des services, base 2014.

Figure 2Emploi dans les services principalement marchands

Emploi dans les services principalement marchands
Services principalement marchands Hébergement-restauration Information-communication Activités immobilières Activités spécialisées, scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien
2010 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
2011 102,9 102,1 100,9 103,4 104,6
2012 103,6 103,4 103,1 104,0 105,1
2013 104,5 104,0 103,8 104,9 106,4
2014 105,4 105,0 103,5 101,7 108,2
2015 106,3 105,4 105,3 99,5 109,5
2016 109,0 107,7 108,3 102,2 113,3
2017 112,3 111,0 111,1 103,0 118,4
2018 115,0 113,9 114,6 102,2 122,4
  • Note : emploi en équivalent temps plein.
  • Source : Insee, comptes des services, base 2014.

Figure 2Emploi dans les services principalement marchands

  • Note : emploi en équivalent temps plein.
  • Source : Insee, comptes des services, base 2014.

Figure 3Évolution de la production des services marchands non financiers en 2018

par rapport à l’année précédente en volume en %
Évolution de la production des services marchands non financiers en 2018 (par rapport à l’année précédente en volume en %)
Évolution annuelle en volume
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 5,5
Information et communication 5,1
Hébergement et restauration 4,2
Activités de services administratifs et de soutien 4,2
Arts, spectacles et activités récréatives marchands 3,8
Autres activités de services hors associations 2,5
Activités immobilières 1,8
  • Note : production de la branche « Services ».
  • Source : Insee, comptes des services, base 2014.

Figure 3Évolution de la production des services marchands non financiers en 2018

  • Note : production de la branche « Services ».
  • Source : Insee, comptes des services, base 2014.

Figure 4Commerce extérieur des services marchands non financiers

en milliards d'euros
Commerce extérieur des services marchands non financiers (en milliards d'euros)
2014 2015 2016 (r) 2017 (r) 2018 (p)
Exportations 88,6 97,8 103,7 101,9 105,2
Importations 82,0 95,8 99,3 99,1 95,7
Solde 6,5 2,0 4,4 2,8 9,6
  • p : données provisoires.
  • r : données révisées.
  • Lecture : en 2018, les importations de services s'élèvent à 95,7 milliards d'euros. L'excédent commercial sur les services s'élève à 9,6 milliards d'euros.
  • Source : Insee, comptes des services, base 2014.

Figure 5Chiffre d'affaires des services selon le secteur d'activité dans quelques pays de l'UE en 2017

en milliards d'euros
Chiffre d'affaires des services selon le secteur d'activité dans quelques pays de l'UE en 2017 (en milliards d'euros)
Hébergement et restauration Information et communication Activités immobilières Activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien Total
Allemagne 93,0 280,5 135,8 336,5 237,2 1 083,0
Royaume-Uni1 113,5 279,2 66,6 344,7 268,3 1 072,3
France 99,6 205,2 77,6 180,5 146,3 709,3
Italie1 79,5 105,9 39,1 110,8 87,3 422,7
Espagne 72,9 85,3 28,7 89,4 75,5 351,9
Pays-Bas 26,3 71,8 29,0 88,9 79,7 295,7
Suède 16,4 61,6 37,1 55,3 30,3 200,8
Irlande 10,8 108,7 3,2 32,3 36,2 191,1
Belgique 16,2 36,4 14,4 70,4 41,9 179,3
Autriche 20,2 23,2 18,8 34,0 24,4 120,7
Pologne 9,7 34,3 18,7 32,5 20,2 115,4
  • 1. Données 2016.
  • Source : Eurostat (extraction du 25 septembre 2019).

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Services marchands : services vendus, par une unité, à des prix économiquement significatifs (en grande partie ou en totalité). En toute rigueur, il faudrait parler de services principalement marchands car pour certaines activités coexistent des parties marchandes et non-marchandes ; certains services sont considérés comme toujours marchands (les transports par exemple), d'autres comme toujours non marchands (l’administration générale par exemple).

Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire.

Branche d’activité : regroupe des unités de production homogènes, c’est-à-dire qui fabriquent des produits (ou produisent des services) qui appartiennent au même item de la nomenclature d’activité économique considérée. Au contraire, un secteur regroupe des entreprises classées selon leur activité principale.

Emploi en équivalent temps plein (EQTP) : l’emploi peut se mesurer en nombre de personnes ayant travaillé, même pendant une durée limitée. On peut aussi mesurer les emplois en équivalent temps plein (EQTP). Chaque poste est pris en compte au prorata de son volume horaire de travail rapporté à celui d’un poste à temps complet. Par exemple, un salarié ayant occupé un poste donné durant six mois à 80 % compte pour 0,4 (=0,5*0,8) en EQTP.