Tableaux de l'économie française Édition 2020

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2020
Tableaux de l'Économie Française- Février 2020

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Sommaire

Épargne – Patrimoine

Insee Références

Paru le :27/02/2020

Présentation

Fin 2018, le s’établit à 15 482 milliards d’euros (Md€), soit l’équivalent de 8,0 fois le de l’année. C’est le montant le plus élevé depuis 2012. Il s’accroît à nouveau en 2018, mais à un rythme moindre qu’en 2017 (+ 3,5 %, après + 4,6 % en 2017). Cette hausse est portée par le non financier (+ 4,2 %), et principalement les terrains bâtis (+ 5,5 %). Les actifs et les passifs financiers décélèrent nettement (respectivement + 1,2 % et + 1,6 % en 2018, après + 7,7 % pour chacun en 2017). Les actifs financiers progressant moins vite que les passifs, le patrimoine financier net diminue pour s’établir à + 7 Md€ en 2018, après + 96 milliards en 2017. La valeur des des marque le pas et s’élève à 9 945 Md€. Cela s’explique par une baisse importante du cours des actions à la fin de 2018. Le patrimoine net des se redresse pour s’établir à 722 Md€, leur patrimoine financier net repartant à la hausse. Enfin, le patrimoine net des progresse (+ 7,6 %) pour atteindre 303 Md€ fin 2018 après 282 milliards fin 2017.

En 2018, le patrimoine des atteint 11 735 Md€. Il ralentit (+ 1,6 %, après 4,7 %), pâtissant lui aussi d’une baisse importante du cours des actions à la fin de l’année 2018. Leur patrimoine financier net baisse en effet pour la première fois depuis 2008 (– 2,7 % en 2018, après + 4,9 %). Côté actifs financiers, les ménages continuent de privilégier les placements bancaires. L’encours en numéraire et dépôts progresse quasiment au même rythme qu’en 2017, soutenu par une hausse des placements sur livrets et dépôts à vue dans un contexte de taux bas. L’encours en valeur de marché des actions et parts de fonds d’investissement est en baisse de 5,4 % après une progression de 9,4 % en 2017. En particulier, le portefeuille des ménages en actions cotées diminue en 2018, en raison de la baisse importante des cours : du 31 décembre 2017 au 31 décembre 2018, point bas boursier, l’indice SBF 120 chute de 11,7 %. De surcroît, les flux nets d’acquisition d’actions et de parts de fonds d’investissement deviennent négatifs. Les actifs des ménages en assurance-vie décroissent également, en raison d’effets de valorisation négatifs. Au total, les actifs financiers des ménages diminuent de 1,0 % en 2018, après + 5,3 %.

En 2017, 49,9 % des salariés du secteur marchand non agricole, soit 8,8 millions de salariés, ont accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’ ; 7,5 millions de ces salariés ont ainsi bénéficié en 2017 d’un complément de rémunération. Le , qui couvre 42,8 % des salariés et sert de support principal de versement des primes de participation et d’intéressement, demeure le plus répandu des dispositifs.

Tableaux et graphiques

Figure 1Patrimoine national des secteurs institutionnels fin 2018

en milliards d'euros
Patrimoine national des secteurs institutionnels fin 2018 (en milliards d'euros)
Ménages1 Sociétés non financières Sociétés financières Administrations publiques Ensemble de l'économie nationale
Actifs non financiers 8 041 4 999 318 2 116 15 475
    dont : logements 3 786 732 47 65 4 630
              autres bâtiments et génie civil 166 856 74 1 000 2 096
              machines et équipements 41 552 18 31 642
              terrains 3 869 1 759 129 855 6 611
Actifs financiers 5 375 9 546 15 292 1 379 31 592
    dont : numéraires et dépôts 1 559 650 3 956 160 6 325
              titres de créances 46 63 3 676 54 3 839
              crédits 11 1 891 3 527 102 5 530
              actions et parts de fonds d'investissement 1 426 5 571 2 601 625 10 223
              systèmes d'assurances et de garanties 2 001 42 126 5 2 173
Ensemble des actifs2 13 416 14 545 15 610 3 495 47 067
Passifs financiers 1 681 11 823 14 888 3 192 31 585
    dont : numéraires et dépôts /// /// 6 858 131 6 989
              titres de créances /// 612 1 522 2 276 4 410
              crédits 1 412 2 978 513 303 5 206
              actions et parts de fonds d'investissement 10 7 224 2 421 58 9 713
              systèmes d'assurances et de garanties /// /// 2 195 /// 2 196
Patrimoine financier net3 3 694 -2 277 404 -1 813 7
Patrimoine (ou valeur nette)4 11 735 2 722 722 303 15 482
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • 1. Y c. entrepreneurs individuels et institutions sans but lucratif au service des ménages.
  • 2. Somme des actifs non financiers et des actifs financiers.
  • 3. Différence entre les actifs financiers et les passifs financiers.
  • 4. Différence entre l'ensemble des actifs et les passifs financiers.
  • Sources : Banque de France ; Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 2Dispositifs d'épargne salariale

Dispositifs d'épargne salariale
2006 2010 2017
Participation
Montant brut distribué1 6 926 7 380 7 032
Nombre de bénéficiaires2 4 981 5 226 5 029
Montant moyen en euros 1 391 1 412 1 398
Intéressement
Montant brut distribué1 6 391 7 185 9 144
Nombre de bénéficiaires2 4 076 4 646 5 001
Montant moyen en euros 1 568 1 546 1 828
Plan d'épargne entreprise (PEE)
Montant brut distribué1 1 290 1 338 1 637
Nombre de bénéficiaires2 2 339 2 256 2 260
Montant moyen en euros 551 593 724
  • 1. En millions d'euros.
  • 2. En milliers.
  • Champ : France métropolitaine, entreprises de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole, hors intérim et secteur domestique jusqu’en 2016 et France hors Mayotte, entreprises privées de 10 salariés ou plus hors agriculture, particuliers employeurs et activités extraterritoriales à partir de 2017.
  • Source : Dares.

Figure 3Taux d'épargne des ménages dans quelques pays de l'UE

en %
Taux d'épargne des ménages dans quelques pays de l'UE (en %)
2000 (r) 2005 (r) 2010 (r) 2015 (r) 2018
Allemagne 15,6 16,8 17,3 17,5 18,5
Autriche 15,8 16,1 14,8 12,3 13,1
Belgique 16,8 16,2 15,8 12,4 11,8
Danemark 2,4 3,5 8,6 10,0 12,1
Espagne 10,1 8,7 9,5 7,2 5,9
Finlande 9,3 7,5 9,9 7,1 6,8
France 13,3 13,5 15,6 13,7 (p) 13,9
Hongrie 10,1 12,1 11,4 12,2 11,6
Italie 13,0 14,8 11,1 10,5 9,9
Pays-Bas 9,8 9,5 13,3 16,0 (p) 15,1
Portugal 12,7 10,0 9,3 7,0 (p) 6,5
Rép. tchèque 11,5 11,0 12,7 12,0 10,8
Royaume-Uni 8,6 7,9 12,2 10,0 6,1
Slovénie 13,6 16,0 11,8 11,1 12,6
UE 11,6 11,3 12,2 10,7 10,3
  • p : donnée provisoire.
  • r : données révisées.
  • Note : en % du revenu disponible brut des ménages.
  • Source : Eurostat (extraction du 18 décembre 2019).

Figure 4Taux d'épargne des ménages de 1950 à 2018

en %
Taux d'épargne des ménages de 1950 à 2018 (en %)
Taux d'épargne
1950 14,8 7,0 6,9
1951 14,6 8,1 5,3
1952 15,2 9,1 5,7
1953 13,4 9,4 4,2
1954 15,3 10,1 5,1
1955 16,4 10,9 5,7
1956 14,4 10,8 3,8
1957 15,4 11,4 3,6
1958 16,0 11,5 4,0
1959 14,8 11,5 3,0
1960 17,0 11,1 4,8
1961 16,2 11,9 4,4
1962 18,3 10,8 6,4
1963 17,8 11,6 5,4
1964 17,6 12,7 4,0
1965 18,3 13,2 4,0
1966 18,4 13,7 3,4
1967 18,8 13,8 4,3
1968 19,0 14,2 4,1
1969 17,7 14,2 2,7
1970 19,8 13,8 5,1
1971 19,7 14,2 5,0
1972 20,0 14,5 4,6
1973 20,2 15,1 4,4
1974 20,5 15,6 4,4
1975 21,3 14,1 7,0
1976 18,9 14,1 4,7
1977 19,0 13,6 5,1
1978 20,5 13,5 6,4
1979 18,3 13,9 4,2
1980 17,6 14,1 3,2
1981 17,2 13,1 4,3
1982 16,4 12,0 4,6
1983 15,7 11,4 4,4
1984 14,3 11,0 3,4
1985 13,3 10,3 3,2
1986 12,5 10,3 2,1
1987 11,1 10,6 0,1
1988 11,1 10,9 0,3
1989 11,4 11,3 0,0
1990 12,6 10,7 1,9
1991 13,1 9,8 2,9
1992 14,2 9,0 5,0
1993 14,6 8,5 5,8
1994 13,7 8,9 4,4
1995 14,2 8,8 5,1
1996 13,5 8,5 4,3
1997 14,4 8,7 5,4
1998 13,9 8,9 4,5
1999 13,6 9,4 4,9
2000 13,5 9,2 4,5
2001 14,2 9,1 4,7
2002 15,2 9,2 5,6
2003 14,5 9,5 4,6
2004 14,6 9,8 4,0
2005 13,7 10,2 3,2
2006 14,4 10,7 3,6
2007 14,8 10,9 4,0
2008 14,8 10,7 3,9
2009 16,1 9,3 6,8
2010 16,0 9,3 6,6
2011 15,6 9,5 5,9
2012 15,6 9,3 6,2
2013 14,2 9,3 4,7
2014 14,6 9,0 5,2
2015 14,1 8,9 4,8
2016 13,9 9,0 4,5
2017 13,9 9,5 3,8
2018 14,2 9,6 4,0
  • 1. Rapport entre la formation brute de capital fixe des ménages et le .
  • 2. Rapport entre la capacité de financement des ménages et le revenu disponible brut.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 4Taux d'épargne des ménages de 1950 à 2018

  • 1. Rapport entre la formation brute de capital fixe des ménages et le .
  • 2. Rapport entre la capacité de financement des ménages et le revenu disponible brut.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 5Taux de détention par grand type d'actifs en 2018

en % des ménages
Taux de détention par grand type d'actifs en 2018 (en % des ménages)
2018
Patrimoine financier 88,4
Livrets d'épargne 83,4
Patrimoine immobilier 61,8
Assurance-vie, ensemble épargne retraite 45,0
Épargne-logement 32,7
Valeurs mobilières 15,4
  • Champ : France hors Mayotte, ménages ordinaires.
  • Source : Insee, enquêtes HVP 2017-2018.

Figure 5Taux de détention par grand type d'actifs en 2018

  • Champ : France hors Mayotte, ménages ordinaires.
  • Source : Insee, enquêtes HVP 2017-2018.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Patrimoine national : patrimoine des résidents sur le territoire national. Il repose sur la propriété d’actifs économiques susceptibles de faire l’objet de transactions. Il ne comprend pas les monuments historiques.

Produit intérieur net (PIN) : mesure la production agrégée des agents économiques résidents au cours de la période (PIB), nette de la consommation de capital fixe (CCF), qui correspond au coût d’usure du capital au cours de la même période. De même, le revenu disponible net s’obtient en déduisant la CCF du revenu disponible brut. Il est préférable de comparer le stock de patrimoine avec des flux macro-économiques nets plutôt que des flux bruts (PIN plutôt que PIB, revenu net plutôt que revenu brut). En effet, en faisant abstraction des effets de réévaluation ou d’autres changements de volume, le patrimoine national augmente d’une année sur l’autre avec l’épargne nette (et non brute) des agents, c’est-à-dire avec la partie du revenu national net qu’ils n’affectent pas à la consommation finale au cours de la période.

Patrimoine : différence entre la valeur des actifs (financiers et non financiers) et celle des passifs (par nature financiers). Les comptes de patrimoine de la comptabilité nationale recensent les actifs et passifs économiques, c’est-à-dire ceux sur lesquels des droits de propriété peuvent être exercés et qui peuvent procurer des avantages économiques à leurs propriétaires. Ils peuvent être financiers ou non financiers ; ces derniers peuvent être le résultat de processus de production ou avoir une origine naturelle.

Fonds propres : les fonds propres des sociétés financières et non financières sont mesurés par différence entre la valeur de leurs actifs et celle de leurs passifs autres qu’en actions.

Sociétés non financières (SNF) : ensemble des unités institutionnelles qui sont des producteurs marchands dont la fonction principale consiste à produire des biens et des services non financiers, et dont les opérations de répartition et les opérations financières sont séparées de celles de leurs propriétaires.

Sociétés financières : ensemble des sociétés et quasi-sociétés dont la fonction principale consiste à fournir des services d’intermédiation financière (banque et assurance) et/ou à exercer des activités financières auxiliaires (auxiliaires financiers).

Administrations publiques (APU) : ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des services non marchands ou d’effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales. Elles tirent la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires. Le secteur des administrations publiques comprend les administrations publiques centrales, les administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale.

Ménage : ensemble des occupants d’un même logement sans que ces personnes ne soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de cohabitation, par exemple). Un ménage peut ne comprendre qu’une seule personne. Au sens du recensement de la population, les personnes vivant dans des habitations mobiles, les mariniers, les sans-abri, et les personnes vivant en communauté (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences universitaires, maisons de détention…) sont considérées comme vivant hors ménage. Il y a égalité entre le nombre de ménages et le nombre de résidences principales. Dans les enquêtes auprès des ménages réalisées par l’Insee, sauf l’enquête Emploi, depuis 2005, sont considérées comme formant un ménage l’ensemble des personnes (apparentées ou non) qui partagent de manière habituelle un même logement (que celui-ci soit ou non leur résidence principale) et qui ont un budget en commun. La résidence habituelle est le logement dans lequel on a l’habitude de vivre. Font donc partie du même ménage des personnes qui ont un budget commun, c’est-à-dire qui apportent des ressources servant à des dépenses faites pour la vie du ménage ou qui bénéficient simplement de ces dépenses. Dans la définition du budget commun, on ne tient pas compte des dépenses faites pour le logement et la participation occasionnelle à des dépenses communes ne suffit pas à former un budget commun. Le fait d’avoir plusieurs comptes en banque différents dans un ménage ne signifie pas faire budget à part. Depuis 2005, dans le cadre des enquêtes auprès des ménages, un logement peut donc comporter plusieurs ménages appelés encore « unités de vie ».

Épargne salariale : ensemble de dispositifs dont l’objectif est d’associer les salariés aux résultats de leur entreprise et de favoriser l’épargne collective et le développement des investissements des entreprises.

Plan d’épargne entreprise (PEE) : permet aux salariés de se constituer une épargne sous la forme d’un portefeuille de valeurs mobilières, avec l’aide de leur entreprise. Bloquées pendant 5 ans minimum, les sommes détenues proviennent des versements volontaires des salariés et de l’abondement de l’entreprise. Le PEE peut également être alimenté par l’intéressement et la participation.

Taux d’épargne des ménages : rapport entre l'épargne des ménages et le revenu disponible brut (non ajusté).

Taux d’investissement en logement : rapport entre la formation brute de capital fixe des ménages (hors entrepreneurs individuels) et le revenu disponible brut.

Taux d’épargne financière : rapport entre la capacité de financement des ménages et le revenu disponible brut (non ajusté).

Revenu disponible brut des ménages (RDB) : revenu à la disposition des ménages pour la consommation et l’épargne une fois déduits les prélèvements sociaux et fiscaux. Il comprend les revenus d’activité (rémunération des salariés et revenus d’entreprise des entrepreneurs individuels), les revenus de la propriété (dividendes, intérêts et loyers), les prestations sociales autres que des transferts sociaux en nature (pensions de retraite, indemnités de chômage, allocations familiales, minima sociaux, etc.), les autres transferts courants (notamment les indemnités d’assurance nettes des primes), diminués des impôts et cotisations sociales versés par les ménages.

Épargne des ménages : part du revenu disponible (ou du revenu disponible ajusté) des ménages qui n’est pas utilisée en dépense de consommation finale (ou en consommation finale effective).