En 2018, selon l’ enquête Emploi , la France (hors Mayotte) compte 2,7 millions de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) . En moyenne sur 2018, le taux de chômage s'établit à 9,1 % de la population active en France (hors Mayotte), en recul de 0,3 point par rapport à 2017. Par ailleurs, 1,6 million de personnes sont sans emploi et recherchent un emploi sans être disponibles, ou souhaitent travailler mais ne recherchent pas un emploi (qu’elles soient disponibles ou non pour en occuper un). Ces personnes ne vérifient pas tous les critères pour être considérées comme chômeurs, mais forment ce qu'on appelle le halo autour du chômage .

Entre 2017 et 2018, le taux de chômage de la population âgée de 15 à 24 ans diminue de 1,5 point. Celui des actifs âgés de 25 à 49 ans ainsi que celui des 50 ans ou plus reculent également mais dans une moindre mesure : respectivement – 0,3 point et – 0,2 point. Après avoir fortement augmenté avec la crise, le taux de chômage des jeunes s’était globalement stabilisé jusqu’en 2016, puis avait commencé à diminuer nettement en 2017 (– 2,3 points). Il s’établit à 20,8 % en 2018, tandis que celui des actifs de 25 à 49 ans atteint 8,5 % et celui des 50 ans ou plus 6,4 %. Le chômage touche ainsi particulièrement les jeunes actifs. Cependant, avant 25 ans, peu de jeunes sont actifs et ceux déjà présents sur le marché du travail sont globalement peu diplômés et ont donc un risque de chômage accru. Rapportée à l’ensemble de la population (actifs et inactifs), la part de chômeurs est de 7,8 % en 2018 chez les jeunes. Elle est proche de la part des chômeurs dans la population âgée de 25 à 49 ans, qui atteint 7,5 % en 2018.

Entre 2017 et 2018, la baisse du taux de chômage est plus marquée pour les hommes (– 0,5 point) que pour les femmes (– 0,2 point). Alors que depuis 2012 le taux de chômage des hommes était plus élevé que celui des femmes, il devient légèrement inférieur à celui des femmes en 2018 (9,0 % contre 9,1 %). Le taux de chômage est plus élevé pour les ouvriers (12,6 % en 2018) et les actifs ayant au plus le brevet des collèges (16,2 %).

Après une hausse continue entre 2008 et 2016, le taux de chômage de longue durée diminue depuis deux ans (– 0,4 point en 2017 puis en 2018) et représente 3,8 % des actifs. La part des chômeurs de longue durée s’établit à 41,5 %. Elle est beaucoup plus élevée chez les seniors et les chômeurs les moins qualifiés. Ainsi, en 2018, 57,6 % des chômeurs de 50 ans ou plus et 52,4 % des chômeurs sans diplôme ou titulaires du brevet des collèges sont au chômage depuis au moins un an.

En 2018, le taux de chômage s’établit à 6,8 % dans l’ensemble de l’Union européenne. Il culmine à 19,3 % en Grèce, suivie de l’Espagne (15,3 %), tandis que la République tchèque affiche le taux le plus faible (2,2 %). Il s’établit à 3,4 % en Allemagne. En France, il se situe au-dessus de la moyenne européenne.