Tableaux de l'économie française Édition 2020

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2020
Tableaux de l'Économie Française- Février 2020

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Sommaire

Pêche – Aquaculture

Insee Références

Paru le :27/02/2020

Présentation

La France est le 4e producteur de de l’Union européenne (UE) après le Danemark, l’Espagne et le Royaume-Uni. En 2017, près de 556 000 tonnes de produits de la mer sont débarqués (+ 2,9 % par rapport à 2016), pour une valeur d’environ 1,3 milliard d’euros (Md€). Les navires français pêchent en Atlantique Nord-Est (74 %), dans l’océan Indien Est (14 %), en Atlantique Centre et Sud-Est (8 %) et en Méditerranée (3 %). Ils débarquent en France (62 %), dans le reste de l’UE (20 %) et en Afrique (18 %).

En 2017, la flotte de pêche française est l’une des plus importantes des pays de l’UE. Seule la flotte espagnole la devance à la fois en nombre de navires, en tonnage, en quantité débarquée et en valeur de ces débarquements. Après une année 2016 favorable, les résultats économiques de la flotte française ont à nouveau progressé en 2017 sous l’effet d’une hausse modérée des quantités pêchées et des valeurs débarquées ainsi que de coûts maîtrisés. Le bénéfice net atteint sa valeur record de la décennie.

En 2017, la pêche française génère 13 540 emplois de marins (– 8 % par rapport à 2011, – 14 % dans les départements d’outre-mer). La métropole emploie plus de 70 % des marins. Plus de la moitié d’entre eux travaillent dans la zone de l’Atlantique Nord-Est. La Méditerranée en emploie 15 %. La Guadeloupe, la Martinique et La Réunion-Mayotte représentent chacune entre 8 % et 9 % de la totalité de l’emploi marin.

La France métropolitaine est en 2016 le 3e producteur en de l’UE derrière l’Espagne et le Royaume-Uni, avec un peu plus de 177 000 tonnes. La est le secteur prédominant avec 128 000 tonnes d’une valeur de 518 millions d’euros, essentiellement des huîtres et des moules. La continentale produit 45 000 tonnes et la pisciculture marine 4 000 tonnes. Le secteur piscicole représente un chiffre d’affaires de 182 millions d’euros.

En 2018, en France, la production de ne couvre que partiellement la consommation. Le déficit du commerce extérieur français de la pêche et de l’aquaculture (– 4,3 Md€) est important même s’il se réduit légèrement après cinq années consécutives de hausse. La France a importé 1,2 million de tonnes de produits aquatiques pour 6,0 Md€. Ses principaux fournisseurs sont la Norvège, le Royaume-Uni et l’Espagne. Les exportations représentent 355 000 tonnes pour une valeur de 1,7 Md€. À l’exportation, les principaux clients de la France sont l’Espagne, l’Italie et la Belgique.

En 2017, la production mondiale de produits aquatiques atteint 162 millions de tonnes. Elle progresse (+ 1,6 %) en lien avec le développement de la (+ 3,0 %) alors que l'aquaculture s’accroît faiblement (+ 0,1 %). La Chine représente 37 % de la production mondiale contre 5 % pour l’Europe.

Tableaux et graphiques

Figure 1Production des pêches maritimes en 2017

Production des pêches maritimes en 2017
Débarquements
En volume En valeur
2017 (p) en milliers de tonnes1 17/16 en % 2017 (p) en millions d'euros 17/16 en %
Merlu européen 45,6 0,7 131,6 4,8
Baudroie 24,0 -1,1 99,7 -0,7
Thon albacore 57,0 2,4 89,3 -0,8
Coquille St-Jacques 28,0 12,7 85,1 8,1
Thon listao 50,0 -4,9 68,5 27,0
Sole 5,0 -3,6 62,9 -6,7
Ensemble pêche maritime 555,9 2,9 1 330,0 1,9
  • p : données provisoires.
  • 1. Équivalent-poids-vif.
  • Sources : DPMA ; SSP.

Figure 2Marins pêcheurs embarqués sur les navires français

en nombre d'emplois
Marins pêcheurs embarqués sur les navires français (en nombre d'emplois)
2016 2017
Petite pêche 6 949 7 004
Grande pêche 5 984 5 993
Pêche hauturière 603 543
  • Champ : marins de toutes nationalités hors navires de cultures marines – petite pêche.
  • Sources : DPMA ; DAM ; SSP.

Figure 2Marins pêcheurs embarqués sur les navires français

  • Champ : marins de toutes nationalités hors navires de cultures marines – petite pêche.
  • Sources : DPMA ; DAM ; SSP.

Figure 3Production de l'aquaculture en 2016

Production de l'aquaculture en 2016
Ventes
En volume En valeur
2016 en milliers de tonnes1 16/15 en % 2016 en millions d'euros 16/15 en %
Conchyliculture 128,0 2,8 518,2 11,7
    dont : huîtres 75,4 16,3 383,3 14,1
              moules 50,3 -11,4 120,3 7,0
Pisciculture marine 4,3 -11,6 36,8 -11,1
Pisciculture continentale 44,9 32,6 145,7 28,0
Total aquaculture 177,1 8,5 700,7 13,1
  • 1. Équivalent-poids-vif.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Sources : DPMA ; SDES.

Figure 4Flotte de pêche

en nombre de navires actifs
Flotte de pêche (en nombre de navires actifs)
Longueur 2000 2005 2017 2018
Moins de 12 mètres 6 613 6 470 5 624 5 430
De 12 à moins de 24 mètres 1 341 1 160 707 688
24 mètres ou plus 277 276 189 195
Total 8 231 7 906 6 520 6 313
  • Note : au 31 décembre.
  • Source : DAM.

Figure 5Commerce extérieur des produits aquatiques en 2018

Commerce extérieur des produits aquatiques en 2018
Exportations Importations Solde
Volume (en milliers de tonnes)
Poissons de mer 182 592 -410
Poissons amphibiotiques et d'eau douce 30 199 -170
Coquillages et céphalopodes 50 133 -83
Crustacés 19 140 -121
Autres 74 103 -29
Total 355 1 167 -812
Valeur (en millions d'euros)
Poissons de mer 721 2 642 -1 920
Poissons amphibiotiques et d'eau douce 280 1 458 -1 178
Coquillages et céphalopodes 308 571 -263
Crustacés 203 1 150 -946
Autres 158 171 -13
Total 1 671 5 991 -4 320
  • Sources : DGDDI ; FranceAgriMer.

Figure 6Pêche et aquaculture dans l'UE

Pêche et aquaculture dans l'UE
Flotte de pêche en navires Pêche de en milliers de tonnes Aquaculture1 en milliers de tonnes
2018 2018 2017
Allemagne 1 335 261,2 36,1
Autriche /// /// 3,9
Belgique 68 22,7 (ns) 0,0
Bulgarie 1 857 8,5 9,8
Chypre 807 1,5 7,3
Croatie 7 573 70,1 17,1
Danemark2 2 122 (e) 904,5 34,3
Espagne2 8 976 902,2 315,0
Estonie 1 663 83,7 0,9
Finlande 3 245 155,2 14,6
France 6 379 (p) 587,5 (e) 188,6
Grèce3 14 934 64,4 (p) 125,6
Hongrie /// /// 18,3
Irlande2 2 032 (e) 246,8 (e) 43,2
Italie 12 059 (p) 201,9 156,3
Lettonie4 5 676 114,7 0,8
Lituanie 144 63,3 3,5
Luxembourg /// /// ///
Malte 917 2,5 15,7
Pays-Bas 833 412,0 51,0
Pologne 827 195,6 36,5
Portugal 7 851 174,9 12,6
Rép. tchèque /// /// 21,7
Roumanie 167 7,7 12,8
Royaume-Uni 6 046 697,0 222,2
Slovaquie /// /// 2,6
Slovénie 134 0,1 1,7
Suède5 1 215 215,0 15,7
UE3 6 81 860 5 145,5 1 259,8
Islande 1 588 (p) 1 259,2 15,1
Norvège 6 025 2 281,4 1 308,5
  • e : donnée estimée.
  • p : donnée provisoire.
  • ns : donnée non significative.
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • 1. À l'exception des écloseries et nurseries.
  • 2. Donnée 2017 pour la pêche de capture.
  • 3. Donnée 2015 pour la pêche de capture.
  • 4. Donnée 2016 pour la pêche de capture.
  • 5. Donnée 2016 pour l’aquaculture.
  • 6. Prévision 2015 pour l’aquaculture.
  • Source : Eurostat (extraction du 2 décembre 2019).

Figure 7Production halieutique dans le monde en 2017

en millions de tonnes
Production halieutique dans le monde en 2017 (en millions de tonnes)
Capture1 Aquaculture1 Total1 Plantes aquatiques
Chine2 13,4 46,8 60,2 17,3
Inde 3,9 6,2 10,1 0,0
Indonésie 6,3 6,2 12,4 9,7
Viet Nam 3,1 3,8 6,9 0,0
Europe 5,2 3,0 8,2 0,0
    dont France 0,5 0,2 0,7 0,0
États-Unis 5,0 0,4 5,5 0,0
Pérou 4,2 0,1 4,3 0,0
Russie 4,6 0,2 4,8 0,0
Birmanie 1,3 1,0 2,3 0,0
Autres pays 34,8 12,4 47,2 4,8
Total monde 81,7 80,1 161,8 31,8
  • 1. Poissons, crustacés, mollusques, etc.
  • 2. Les données de la Chine ne comprennent pas Hong Kong, Macao et Taïwan.
  • Note : données estimées.
  • Sources : DPMA ; FAO ; SSP.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Pêches : on distingue deux grands types de pêches professionnelles. La pêche maritime est pratiquée en mer ou en estuaire. Selon la transformation réalisée à bord des navires, on distingue ensuite pêche fraîche et pêche congelée (ou transformée). La pêche continentale est pratiquée en eau douce (étang, rivière), elle est peu développée en France. La navigation à la pêche est subdivisée en quatre types de pêches :

– Petite pêche : absence du port inférieure ou égale à 24 h.

– Pêche côtière : absence du port supérieure comprise entre 24 et 96 h.

– Pêche au large : absence supérieure à 96 h, lorsque cette navigation ne répond pas à la définition de la grande pêche.

– Grande pêche ; elle comprend les navires de plus de 1 000 tonneaux de jauge brute (tjb), les navires de plus de 150 tonneaux s’absentant habituellement plus de 20 jours de son port d’exploitation ou de ravitaillement et les navires de plus de 150 tonneaux dont le port d’armement est éloigné de plus de 20 jours du port d’exploitation ou de ravitaillement.

Aquaculture : ensemble des activités de culture de plantes et d’élevage d’animaux en eau continentale ou marine en vue d’en améliorer la production, impliquant la possession individuelle ou juridique du stock en élevage. Elle regroupe la pisciculture (élevage de poissons), la conchyliculture (élevage de coquillages marins : huîtres, moules, praires, coques, etc.), l'algoculture (culture d’algues) et la carcinoculture (élevage de crustacés, essentiellement crevettes et écrevisses).

Conchyliculture : élevage des moules, huîtres, palourdes et coques. Elle est la principale branche de l’aquaculture française. Elle doit faire face à la multiplication des usages du littoral et à la difficulté croissante de maintenir des eaux de qualité conforment à une réglementation de plus en plus stricte.

Pisciculture : élevage de poissons. On distingue pisciculture marine ou continentale. Parfois, par extension, la pisciculture désigne également l’élevage des crustacés.

Production halieutique : exploitation des ressources vivantes aquatiques. Elle regroupe les différents modes d’exploitation et de gestion (pêche, aquaculture) des espèces vivantes (végétales ou animales) exercés dans tous les milieux aquatiques (mer et eau douce).

Production des pêches maritimes : les captures sont les quantités de poissons, crustacés, mollusques et algues pêchées par les navires et conservées à bord. Elles sont exprimées en poids vif, c’est-à-dire au poids des produits débarqués à la sortie de l’eau (encore vivants avant transformation éventuelle). Certains navires stockent leurs captures en l’état, d’autres transforment à bord les produits pêchés (éviscération ou congélation par exemple). Lorsqu’ils reviennent au port, les navires débarquent leur cargaison. Les quantités mises à terre sont appelées débarquements. Les débarquements sont exprimés en poids présenté ou en équivalent poids vif. La plus grande partie des débarquements est vendue (soit à la criée, soit de gré à gré à des mareyeurs, des restaurateurs, des transformateurs…). Ces ventes sont exprimées en poids présenté, en équivalent poids vif ou en euros. Une partie des débarquements peut être retirée du marché (pour être détruite ou transformée en farine, par exemple), notamment en cas de chute des prix : ce sont les retraits.

Captures de pêche : ensemble des débarquements des produits de la pêche (poissons, crustacés, coquillages et autres produits de la mer) exprimés en poids vif, c’est-à-dire au poids des produits débarqués à la sortie de l’eau (encore vivants avant transformation éventuelle) ; en sont exclus les rejets en mer. Voir aussi dans la rubrique « Définitions » en annexe : Production des pêches maritimes.