Tableaux de l'économie française Édition 2020

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2020
Tableaux de l'Économie Française- Février 2020

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Sommaire

Industrie

Insee Références

Paru le :27/02/2020

Présentation

En 2018, la en volume de la « » ralentit nettement (+ 0,5 %, après + 1,9 % en 2017). La production manufacturière en volume croît de 0,5 %. Elle décélère par rapport à 2017 (+ 2,2 %). Les de cette branche ralentissent aussi (+ 0,7 %, après + 2,7 %). La de la branche de l’ est quasiment stable en volume (+ 0,1 %). Elle ralentit après la hausse de 1,3 % en 2017. Sa contribution à la croissance du produit intérieur brut (PIB) est comptablement nulle en 2018.

Le ralentissement de la production manufacturière concerne toutes les branches : la production agroalimentaire se replie ; la cokéfaction-raffinage est affectée par plusieurs semaines de fermeture dans certaines raffineries ; la production de matériel de transport décélère. La production des « autres industries » ainsi que celle de biens d’équipement ralentissent également. Par ailleurs, la production d’énergie, eau, déchets progresse comme en 2017.

En 2018, 2,8 millions de salariés travaillent dans l’industrie manufacturière, soit 11 % de l’ensemble de l’économie. Ce secteur crée des emplois en 2018 (+ 6 700, soit + 0,2 % en un an), après une longue période de baisse. En 2018, l’industrie manufacturière emploie également 280 100 intérimaires en . Le recours à l’intérim marque le pas (+ 1,9 %, après + 12,9 % en 2017). Au total, en prenant en compte l’ensemble des effectifs salariés et intérimaires, l’emploi manufacturier progresse de 0,4 % en un an.

En 2018, en dépit d’une appréciation de l’euro par rapport au dollar, les exportations en volume de biens manufacturés augmentent de 3,6 %, plus rapidement que les importations (+ 2,5 %). Les exportations progressent fortement dans la construction de matériel ferroviaire, avec l’inauguration de la première ligne grande vitesse au Maroc, dans la construction navale avec la livraison de deux paquebots, dans l’armement (armes, véhicules, avions) et les activités liées à l’industrie du luxe (joaillerie, cuir, habillement, parfum, etc.). Les importations se sont tassées avec la faiblesse de la demande intérieure. Néanmoins, elles sont plutôt dynamiques pour les machines agricoles, le matériel ferroviaire, les équipements automobiles et la réparation et l’installation de machines et d’équipements. Quoique moins dynamiques en volume que les exportations, les importations voient leur prix se renchérir davantage. En valeur, le déficit du commerce extérieur de l’industrie manufacturière se maintient à 26,5 milliards d’euros, soit à un niveau relativement élevé. Il se stabilise malgré la hausse du cours du pétrole et l’appréciation de l’euro.

Tableaux et graphiques

Figure 1Principaux agrégats de l'industrie en 2018

Principaux agrégats de l'industrie en 2018
Production en valeur en milliards d'euros Évolution 18/17 en volume en %
Production Valeur ajoutée Exportations1 Importations1 Dépense de consommation des ménages
Ind. extr., énergie, eau, gestion des déchets & dépollution 155 0,3 0,2 6,6 -4,9 -0,9
   dont : prdn & distrib. électricité, gaz, vapeur & air cond. 112 0,0 0,2 20,3 -38,0 -1,1
           gestion eau, déchets & dépollution 38 1,1 0,5 2,3 6,5 -0,3
Fabric. denrées alimentaires, boissons & prdts à base de tabac 156 -0,8 -1,2 2,0 1,8 -1,0
Cokéfaction et raffinage 39 -4,9 0,2 0,2 -2,1 -0,9
Fabric. équip. élec., électroniq., informatiq. ; fabric. machines 86 1,5 0,5 1,9 3,3 2,7
   dont fabric. prdts informatiques, électroniques & optiques 27 2,3 2,7 2,7 -0,1 4,0
Fabrication de matériels de transport 143 3,0 1,1 5,4 3,4 2,2
Fabrication d'autres produits industriels 360 0,5 0,2 3,8 2,4 -0,3
   dont : fabric. textiles, ind. habillement, cuir & chaussure 16 -0,3 -0,9 8,8 4,1 -2,1
           industrie chimique 68 -1,9 -0,9 1,1 -0,7 -0,2
           industrie pharmaceutique 27 3,6 0,7 5,0 3,3 3,3
           métallurgie & fabric. pdts métalliques sauf machines 87 1,3 -0,1 1,0 3,8 -1,8
Ensemble de l'industrie 939 0,5 0,1 3,6 2,0 -0,1
  • 1. Exportations valorisées (franco à bord) et importations valorisées (coûts de l'assurance et du fret inclus) par produit.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 2Évolution de l’emploi salarié hors intérim

indices base 100 en 2010
Évolution de l’emploi salarié hors intérim (indices base 100 en 2010)
Industrie manufacturière dont industrie agroalimentaire dont fabrication de biens d'équipement dont fabrication de matériels de transport dont autres industries manufacturières
2000 125,4 104,5 130,1 115,9 133,7
2001 126,5 105,6 131,9 119,4 134,1
2002 124,2 106,1 127,4 119,0 131,0
2003 121,3 106,8 121,7 119,1 126,9
2004 117,9 105,7 116,7 119,1 122,3
2005 114,9 104,4 114,6 117,8 118,0
2006 112,7 103,5 114,0 115,3 115,0
2007 111,0 102,4 113,3 112,6 112,9
2008 108,9 101,3 111,9 109,5 110,6
2009 104,0 100,3 105,8 105,2 104,5
2010 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
2011 98,9 100,0 98,4 99,8 98,5
2012 98,1 100,0 98,0 100,2 97,0
2013 96,9 99,5 96,8 99,4 95,4
2014 95,8 99,7 95,9 97,4 94,0
2015 94,5 100,2 94,1 95,5 92,4
2016 93,6 101,4 91,9 94,2 91,1
2017 93,2 102,1 90,9 93,8 90,6
2018 93,4 102,7 90,9 93,7 90,8
  • Champ : France, de l’industrie manufacturière.
  • Source : Insee, estimations d’emploi, moyenne des 4 trimestres, données corrigées des variations saisonnières.

Figure 2Évolution de l’emploi salarié hors intérim

  • Champ : France, de l’industrie manufacturière.
  • Source : Insee, estimations d’emploi, moyenne des 4 trimestres, données corrigées des variations saisonnières.

Figure 3Commerce extérieur des produits industriels de 2000 à 2018

en milliards d'euros
Commerce extérieur des produits industriels de 2000 à 2018 (en milliards d'euros)
Solde (Caf - Fab) Importations (Caf) Exportations (Fab)
2000 -10,5 325,4 314,9
2001 -2,2 325,0 322,8
2002 1,7 318,2 319,9
2003 -3,0 313,8 310,8
2004 -11,7 342,5 330,8
2005 -29,9 378,7 348,8
2006 -36,4 416,6 380,1
2007 -48,7 441,3 392,6
2008 -61,5 465,2 403,7
2009 -45,9 381,0 335,2
2010 -57,8 434,7 377,0
2011 -80,6 491,6 411,0
2012 -72,3 496,8 424,5
2013 -63,4 489,5 426,0
2014 -59,3 489,9 430,6
2015 -43,3 496,7 453,4
2016 -41,8 495,5 453,7
2017 -54,4 536,1 481,7
2018 -58,3 560,3 502,0
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 3Commerce extérieur des produits industriels de 2000 à 2018

  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 4Valeur ajoutée de l'industrie dans quelques pays de l'UE

en milliards d'euros courants
Valeur ajoutée de l'industrie dans quelques pays de l'UE (en milliards d'euros courants)
2000 2018
Allemagne 486 766
Italie 248 306
Royaume-Uni 307 302
France 250 280
Espagne 121 194
  • Source : Eurostat (extraction du 9 septembre 2019), SEC 2010.

Figure 4Valeur ajoutée de l'industrie dans quelques pays de l'UE

  • Source : Eurostat (extraction du 9 septembre 2019), SEC 2010.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Production (au sens de la comptabilité nationale) : activité exercée sous le contrôle et la responsabilité d’une unité institutionnelle qui combine des ressources en main-d’œuvre, capital et biens et services pour fabriquer des biens ou fournir des services, et résultat de cette activité. Les processus purement naturels sans intervention ou contrôle humain ne font pas partie de la production.

Branche d’activité : regroupe des unités de production homogènes, c’est-à-dire qui fabriquent des produits (ou produisent des services) qui appartiennent au même item de la nomenclature d’activité économique considérée. Au contraire, un secteur regroupe des entreprises classées selon leur activité principale.

Industrie : en première approximation, relèvent de l'industrie les activités économiques qui combinent des facteurs de production (installations, approvisionnements, travail, savoir) pour produire des biens matériels destinés au marché. Une distinction est généralement établie entre l'industrie manufacturière et les industries d'extraction mais le contour précis de l'industrie dans chaque opération statistique est donné par la liste des items retenus de la nomenclature économique à laquelle cette opération se réfère (NAF, NES, NA...).

Consommation intermédiaire : valeur des biens et services transformés ou entièrement consommés au cours du processus de production. L’usure des actifs fixes mis en œuvre n’est pas prise en compte ; elle est enregistrée dans la consommation de capital fixe.

Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire.

Industrie manufacturière : industries de transformation des biens, c'est-à-dire principalement industries de fabrication pour compte propre. Elles concernent aussi la réparation et l'installation d'équipements industriels ainsi que des opérations en sous-traitance pour un tiers donneur d'ordres. L'industrie manufacturière implique, au sens des statisticiens, une transformation matérielle « significative », mais il n’y a aucun jugement sur l'ampleur de l'investissement : des installations lourdes peuvent relever du secteur tertiaire.

Emploi en équivalent temps plein (EQTP) : l’emploi peut se mesurer en nombre de personnes ayant travaillé, même pendant une durée limitée. On peut aussi mesurer les emplois en équivalent temps plein (EQTP). Chaque poste est pris en compte au prorata de son volume horaire de travail rapporté à celui d’un poste à temps complet. Par exemple, un salarié ayant occupé un poste donné durant six mois à 80 % compte pour 0,4 (=0,5*0,8) en EQTP.

Fab (franco à bord) : prix d’un bien à la frontière du pays exportateur ou prix d’un service fourni à un non-résident. Il comprend la valeur des biens ou des services au prix de base, des services de transport et de distribution jusqu’à la frontière, les impôts moins les subventions.

Caf (coût, assurance, fret) : prix d’un bien à la frontière du pays importateur ou prix d’un service fourni à un résident avant acquittement de tous les impôts et droits sur les importations et paiement de toutes les marges commerciales et de transport dans le pays.

Secteur d’activité : regroupe des entreprises de fabrication, commerce ou service qui ont la même activité principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L'activité d'un secteur n'est donc pas tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d’autres items de la nomenclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche regroupe des unités de production homogènes.