Tableaux de l'économie française Édition 2020

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2020
Tableaux de l'Économie Française- Février 2020

Retrouvez ces informations actualisées en continu dans le Tableau de bord de l’économie française.

Consulter
Sommaire

Union monétaire européenne

Insee Références

Paru le :27/02/2020

Présentation

Après une dynamique de croissance particulièrement robuste en 2017, l’expansion économique de la s’est poursuivie en 2018, mais à un rythme plus modéré (+ 1,9 %, après + 2,5 %). Les revenus des ménages de la zone euro ont accéléré plus vivement que l’, si bien que leur pouvoir d’achat augmente de 1,7 % après + 1,3 % en 2017. Leur consommation décélère pourtant à + 1,3 % après + 1,8 %, entraînant ainsi une augmentation de leur taux d’épargne en 2018. L’investissement se maintient à un rythme élevé (+ 3,1 %, après + 2,9 %). Le commerce extérieur pèse aussi sur la croissance : les exportations n’augmentent que de + 2,2 % après + 5,3 % en 2017 dans le sillage du ralentissement mondial. Les importations ralentissent moins fortement à 3,4 % après 5,3 % favorisées par la relative bonne tenue de la demande intérieure et notamment de l’investissement. Néanmoins, la balance courante de la zone euro est toujours largement excédentaire en 2018.

Les principaux pays de la zone euro voient leur économie ralentir en 2018. La croissance du PIB français perd de la vigueur à + 1,7 % après une année 2017 record à + 2,3 %. La croissance allemande baisse aussi (+ 1,5 %, après + 2,5 %) et l’activité décélère franchement en Italie. L’activité espagnole résiste mieux à la perte de vitesse générale : elle croît de + 2,4 % après + 2,9 % en 2017.

Le de l’euro s’est apprécié depuis début 2018. En termes bilatéraux, l’euro s’est déprécié par rapport aux autres grandes devises, de manière particulièrement prononcée vis-à-vis du dollar, du yen japonais et, bien que dans une moindre mesure, par rapport au franc suisse. Dans le même temps, l’euro s’est nettement apprécié vis-à-vis de la plupart des devises des marchés émergents.

En 2018, dans la zone euro, l’inflation totale, mesurée par l’, a atteint 1,7 %, en moyenne, après 1,5 % l’année précédente. Cette accélération reflète largement la hausse des prix de l’énergie et, dans une moindre mesure, des prix des produits alimentaires. Ainsi, la contribution de l’inflation sous-jacente, mesurée par la hausse de l’IPCH hors énergie et produits alimentaires, est restée globalement inchangée, avec un profil d’évolution relativement stable autour de 1,0 % tout au long de l’année.

Le des administrations publiques a poursuivi son recul en 2018 pour l’ensemble de la zone euro (0,5 % du PIB, après 1,0 % en 2017). Comme c’est le cas depuis quelques années, la baisse du déficit total a résulté dans une large mesure d’évolutions conjoncturelles favorables, notamment la diminution des charges d’intérêts : les dettes à coût élevé arrivées à échéance ont continué à être remplacées par de nouvelles dettes émises à des plus faibles. En outre, le ratio de la par rapport au de la zone euro a continué de baisser (85,9 %, après 87,8 % en 2017).

Tableaux et graphiques

Figure 1Taux de change de l'euro contre devises

pour un euro
Taux de change de l'euro contre devises (pour un euro)
2017 2018 2019
Dollar des États-Unis 1,1993 1,1450 1,1234
Yen japonais 135,01 125,85 121,94
Livre sterling 0,8872 0,8945 0,8508
Franc suisse 1,1702 1,1269 1,0854
Couronne danoise 7,4449 7,4673 7,4715
Couronne suédoise 9,8438 10,2548 10,4468
Couronne tchèque 25,535 25,724 25,408
Forint hongrois 310,33 320,98 330,53
Leu roumain 4,6585 4,6635 4,7830
Lev bulgare 1,9558 1,9558 1,9558
Zloty polonais 4,1770 4,3014 4,2568
  • Note : en fin d’année.
  • Source : Banque centrale européenne (extraction Eurostat du 9 janvier 2020).

Figure 2Part des principaux pays dans le PIB de la zone euro à 19 en 2018

en %
Part des principaux pays dans le PIB de la zone euro à 19 en 2018 (en %)
Part
Allemagne 27,9
France 19,2
Italie 16,0
Espagne 11,7
Pays-Bas 6,1
Belgique 3,7
Autriche 3,1
Irlande 2,6
Portugal 2,2
Grèce 2,0
Finlande 1,7
Slovaquie 1,2
  • Champ : États membres dont la part dans le PIB de la zone euro excède 1 %.
  • Note : PIB calculés en .
  • Source : Eurostat (extraction du 8 novembre 2019).

Figure 2Part des principaux pays dans le PIB de la zone euro à 19 en 2018

  • Champ : États membres dont la part dans le PIB de la zone euro excède 1 %.
  • Note : PIB calculés en .
  • Source : Eurostat (extraction du 8 novembre 2019).

Figure 3Situation des pays de l'UE au regard des critères de convergence

Situation des pays de l'UE au regard des critères de convergence
Solde des finances publiques1 en % du PIB Dette publique1 2 en % du PIB Inflation3 en % Taux d'intérêt à long terme4 en %
2016 (r) 2017 (r) 2018 2016 (r) 2017 (r) 2018 2016 (r) 2017 (r) 2018 2016 (r) 2017 (r) 2018
Allemagne 1,2 1,2 1,9 69,2 65,3 61,9 0,4 1,7 1,9 0,09 0,32 0,40
Autriche -1,5 -0,7 0,2 82,9 78,3 74,0 1,0 2,2 2,1 0,38 0,58 0,69
Belgique -2,4 -0,7 -0,7 104,9 101,8 100,0 1,8 2,2 2,3 0,48 0,72 0,79
Bulgarie 0,1 1,1 1,8 29,3 25,3 22,3 -1,3 1,2 2,6 2,27 1,60 0,89
Chypre 0,1 1,7 -4,4 103,4 93,9 100,6 -1,2 0,7 0,8 3,77 2,62 2,18
Croatie -1,1 0,8 0,3 81,0 78,0 74,8 -0,6 1,3 1,6 3,49 2,77 2,17
Danemark 0,2 1,7 0,8 37,2 35,5 34,2 0,0 1,1 0,7 0,32 0,48 0,45
Espagne -4,3 -3,0 -2,5 99,2 98,6 97,6 -0,3 2,0 1,7 1,39 1,56 1,42
Estonie -0,5 -0,8 -0,6 10,2 9,3 8,4 0,8 3,7 3,4 nd nd nd
Finlande -1,7 -0,7 -0,8 62,6 60,9 59,0 0,4 0,8 1,2 0,37 0,55 0,66
France -3,5 -2,8 -2,5 98,0 98,4 98,4 0,3 1,2 2,1 0,47 0,81 0,78
Grèce 0,5 0,7 1,0 178,5 176,2 181,2 0,0 1,1 0,8 8,36 5,98 4,19
Hongrie -1,8 -2,4 -2,3 75,5 72,9 70,2 0,4 2,4 2,9 3,14 2,96 3,06
Irlande -0,7 -0,3 0,1 73,9 67,8 63,6 -0,2 0,3 0,7 0,74 0,80 0,95
Italie -2,4 -2,4 -2,2 134,8 134,1 134,8 -0,1 1,3 1,2 1,49 2,11 2,61
Lettonie 0,1 -0,5 -0,7 40,2 38,6 36,4 0,1 2,9 2,6 0,53 0,83 0,90
Lituanie 0,2 0,5 0,6 39,9 39,3 34,1 0,7 3,7 2,5 0,90 0,31 0,31
Luxembourg 1,8 1,4 2,7 20,1 22,3 21,0 0,0 2,1 2,0 0,25 0,54 0,56
Malte 0,9 3,4 1,9 55,5 50,3 45,8 0,9 1,3 1,7 0,89 1,28 1,39
Pays-Bas 0,0 1,3 1,5 61,9 56,9 52,4 0,1 1,3 1,6 0,29 0,52 0,58
Pologne -2,4 -1,5 -0,2 54,2 50,6 48,9 -0,2 1,6 1,2 3,04 3,42 3,20
Portugal -1,9 -3,0 -0,4 131,5 126,0 122,2 0,6 1,6 1,2 3,17 3,05 1,84
Rép. tchèque 0,7 1,6 1,1 36,8 34,7 32,6 0,6 2,4 2,0 0,43 0,98 1,98
Roumanie -2,6 -2,6 -3,0 37,3 35,1 35,0 -1,1 1,1 4,1 3,32 3,96 4,69
Royaume-Uni -3,4 -2,4 -2,3 86,8 86,2 85,9 0,7 2,7 2,5 1,22 1,18 1,41
Slovaquie -2,5 -1,0 -1,1 52,0 51,3 49,4 -0,5 1,4 2,5 0,54 0,92 0,89
Slovénie -1,9 0,0 0,8 78,7 74,1 70,4 -0,2 1,6 1,9 1,15 0,96 0,93
Suède 1,0 1,4 0,8 42,3 40,7 38,8 1,1 1,9 2,0 0,54 0,65 0,65
Valeur de référence5 -3,0 -3,0 -3,0 60,0 60,0 60,0 nd 1,9 nd nd 3,20 nd
  • nd : donnée non disponible.
  • r : données révisées.
  • 1. Chiffres notifiés à la Commission européenne et vérifiés par Eurostat.
  • 2. Dette brute des administrations publiques au sens de Maastricht.
  • 3. Indice des prix à la consommation harmonisés (IPCH), en moyenne annuelle.
  • 4. En moyenne annuelle.
  • 5. Pour l'inflation et les taux d'intérêt, les valeurs de référence sont issues des rapports sur la convergence de la Banque centrale européenne ; pour 2017 la période est mai 2017 à avril 2018.
  • Sources : Banque centrale européenne ; Commission européenne ; Eurostat (extraction du 5 novembre 2019).

Figure 4Comparaison de la zone euro à 19 aux États-Unis et au Japon en 2018

Comparaison de la zone euro à 19 aux États-Unis et au Japon en 2018
Zone euro États-Unis1 Japon2
Population (en millions) 341,8 327,2 126,5
Taux de chômage (en %)3 8,2 3,9 2,4
PIB (en milliards d'euros) 11 544,0 17 353,2 4 209,1
PIB par habitant (en euros PPA)4 32 800 44 300 30 300
Croissance en volume du PIB (en %)3 1,9 2,9 0,8
Déficit public (en % du PIB) -0,5 -4,1 -3,0
Dette publique (en % du PIB) 85,9 136,5 234,3
Évolution des prix à la consommation (en %)3 1,8 2,4 1,0
Évolution de la production industrielle (en %)5 0,9 3,9 1,0
Évolution des ventes au détail en volume (en %)3 1,6 2,2 0,7
Solde des transactions courantes (en % du PIB) 3,5 -2,4 3,5
Taux d'intérêt à long terme3 1,13 2,91 0,07
  • 1. Donnée 2017 pour le déficit public.
  • 2. Données 2017 pour le déficit public et la dette publique.
  • 3. En moyenne annuelle.
  • 4. PPA : parité de pouvoir d'achat.
  • 5. Hors construction.
  • Sources : Banque mondiale ; Eurostat (extractions du 17 octobre 2019) ; OCDE.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Zone euro (ou Union économique et monétaire – UEM) : ensemble géographique constitué par les 19 pays de l'Union européenne (UE) qui ont adopté l'euro comme monnaie nationale. Plusieurs critères sont nécessaires pour rejoindre la zone euro : il s'agit des critères de convergence du traité de Maastricht. La zone euro a été créée en 1999 par 11 des 15 pays que l'UE comptait alors, rejoints par la Grèce en 2001, la Slovénie en 2007, Chypre et Malte en 2008, la Slovaquie en 2009, l'Estonie en 2011, la Lettonie en 2014 et la Lituanie en 2015. La Suède et le Danemark ont décidé lors de référendums qu'ils n'adoptaient pas l'euro pour l'instant ; le Royaume-Uni ne participe pas à la monnaie unique. Les 19 États membres constituant la zone euro sont : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, Chypre, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie.

Inflation : perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La perte de valeur des unités de monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son ensemble, sans discrimination entre les catégories d'agents. Pour évaluer le taux d'inflation on utilise l'indice des prix à la consommation (IPC). Cette mesure n'est pas complète, le phénomène inflationniste couvrant un champ plus large que celui de la consommation des ménages.

Taux de change effectif nominal et réel : taux de change d'une zone monétaire, mesuré comme une somme pondérée des taux de change avec les différents partenaires commerciaux et concurrents. On mesure le taux de change effectif nominal avec les parités nominales (sans prendre donc en compte les différences de pouvoir d'achat entre les deux devises), et le taux de change effectif réel, avec la prise en compte pour ce dernier des indices de prix et de leurs évolutions.

Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) : indicateur permettant d'apprécier le respect du critère de convergence portant sur la stabilité des prix, dans le cadre du traité de l'Union européenne (UE), traité de Maastricht. Pour la France, le territoire national économique comprend la France métropolitaine et les départements d’outre-mer (DOM), à l’exclusion des collectivités d’outre-mer. Cet indice est conçu expressément à des fins de comparaison internationale. Les méthodes utilisées par les États membres de l’Union européenne pour calculer leur indice de prix national peuvent être différentes. Elles ne permettent donc pas, de comparer correctement la hausse des prix de ces pays. C’est pourquoi, les indices de prix à la consommation harmonisés sont calculés avec des méthodes et un contenu assurant une meilleure comparabilité. La différence essentielle avec l’indice des prix à la consommation national français tient dans le traitement de la protection sociale et de l’enseignement. En effet, dans l’IPCH, seule la part à la charge du consommateur (après remboursement) est prise en compte.

Déficit public au sens de Maastricht : correspond au besoin de financement (B9NF) des administrations publiques. C'est le solde du compte de capital des administrations publiques. Il mesure la différence entre l'ensemble des dépenses courantes, dépenses d'investissement non financier et transferts en capital qu'elles effectuent, d'une part, et l'ensemble de leurs ressources non financières, d'autre part.

Taux d’intérêt : pourcentage permettant de calculer la rémunération de la banque sur une somme d’argent prêtée à l’emprunteur. Pour les produits d’épargne et de placement financier, le taux d’intérêt est généralement exprimé par an ; il peut être variable ou fixe. Il peut être brut ou net, c’est-à-dire prendre en compte ou non les frais et la fiscalité.

Dette publique notifiée (ou dette publique au sens de Maastricht) : couvre l'ensemble des administrations publiques au sens des comptes nationaux : l'État, les organismes divers d'administration centrale (Odac), les administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale. La dette au sens de Maastricht est calculée dans le cadre des comptes nationaux avec une définition spécifique. Elle ne comprend pas l'ensemble des passifs financiers mais uniquement les numéraires et dépôts, les titres autres qu'actions que sont les bons du Trésor (BTF et BTAN), les obligations assimilables du Trésor (OAT), les Euro medium term notes (EMTN), ainsi que les emprunts ; en sont exclus les produits dérivés et les autres comptes à payer. C'est une dette brute au sens où on ne soustrait pas aux éléments de passifs les actifs financiers des administrations publiques. Elle est consolidée : sont donc exclus du calcul de la dette les éléments de dette d'une administration détenus par une autre administration. C'est le cas par exemple des dépôts des administrations publiques au Trésor. La dette au sens de Maastricht est évaluée en valeur nominale, c'est-à-dire à la valeur de remboursement du principal. Ainsi, les intérêts courus non échus ou les fluctuations des cours des titres ne sont pas compris dans l'évaluation des instruments, alors que la réévaluation de la valeur de remboursement des titres indexées sur l'inflation (OATi, BTANi et CADESi) est prise en compte. La dette annuelle des administrations publiques est notifiée à la Commission européenne deux fois par an, fin mars et fin septembre. La dette trimestrielle est transmise à Eurostat 90 jours après la fin du trimestre.

Produit intérieur brut (PIB) : agrégat représentant le résultat final de l'activité de production des unités productrices résidentes. Il peut se définir de trois manières : la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d'activité) ; la somme des emplois finals intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ; la somme des emplois des comptes d'exploitation des secteurs institutionnels (rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d'exploitation et revenu mixte).

Parité de pouvoir d’achat (PPA) : taux de conversion monétaire qui permet d'exprimer dans une unité commune les pouvoirs d'achat des différentes monnaies. Ce taux exprime le rapport entre la quantité d'unités monétaires nécessaire dans des pays différents pour se procurer le même « panier » de biens et de services. Ce taux de conversion peut être différent du « taux de change » ; en effet, le taux de change d'une monnaie par rapport à une autre reflète leurs valeurs réciproques sur les marchés financiers internationaux et non leurs valeurs intrinsèques pour un consommateur.

Critères de convergence du Traité de Maastricht : critères, fondés sur des indicateurs économiques, que doivent respecter les pays membres de l'Union européenne candidats à l'entrée dans la zone euro. Ces critères furent établis lors du traité de Maastricht, signés par les membres de l'Union européenne le 7 février 1992. Les cinq critères sont définis dans l'article 121 du traité instituant la Communauté européenne. Ils imposent la maîtrise de l'inflation, de la dette publique et du déficit public, la stabilité du taux de change et la convergence des taux d'intérêt. Concernant la stabilité des prix, le taux d'inflation d'un État membre donné ne doit pas dépasser de plus de 1,5 point celui des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix. Sur la situation des finances publiques, le déficit public annuel ne doit pas excéder 3 % du PIB de l’année n-1 et la dette publique, 60 % du PIB de l’année n-1. Concernant le taux de change, il est interdit de dévaluer sa monnaie ; ceci fut rendu obsolète avec le passage à l'euro pour les pays de la zone euro. En outre, l'État membre doit avoir participé au mécanisme de taux de change du système monétaire européen (SME) sans discontinuer pendant les deux années précédant l'examen de sa situation, sans connaître de tensions graves. Quant aux taux d'intérêt à long terme, ils ne doivent pas excéder de plus de 2 % ceux des trois États membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix. L'appréciation du non-respect de ces critères a été assouplie en mars 2005, sous l'impulsion de l'Allemagne et de la France, sous la justification de tenir compte de la situation économique et des réformes structurelles engagées. Un dépassement « exceptionnel et temporaire » est désormais autorisé.