Tableaux de l'économie française Édition 2018

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2018
Tableaux de l'Économie Française- Février 2018
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Sommaire

Industrie

Insee Références

Paru le :27/02/2018

Présentation

La en volume de la ralentit nettement en 2016 (+ 0,9 %, après + 1,9 %). Elle demeure inférieure de 7,0 % à son plus haut niveau atteint en 2007. La production de l’ décélère également en 2016, après avoir solidement progressé en 2015 (+ 0,9 % en volume, après + 2,1 %). Les de cette branche ralentissent davantage (+ 0,7 %, après + 2,5 % en 2015), si bien que la de la branche manufacturière accélère (+ 1,5 %, après + 1,1 %) : elle contribue pour + 0,2 point à la croissance du PIB en 2016.

Le ralentissement de la production manufacturière concerne quasiment toutes les branches : la production agroalimentaire se replie en raison notamment des épisodes de grippe aviaire ; la cokéfaction-raffinage est perturbée par les grèves au printemps ; la production de matériel de transport, de nouveau très dynamique, est tout de même freinée par des difficultés d’approvisionnement dans l’aéronautique. La production des « autres industries » décélère également. À l’inverse, celle de biens d’équipement accélère franchement. La production d’énergie, eau, déchets conserve un rythme proche de celui de 2015.

La valeur ajoutée des branches de l’industrie croît de 1,5 % en volume en 2016, après + 1,4 % en 2015. La fabrication de matériel de transport et celle de produits informatiques, électroniques et optiques enregistrent une forte croissance de leurs valeurs ajoutées. En revanche, l’activité ralentit nettement dans la production et distribution de combustibles gazeux, de vapeur et d’air conditionné et recule dans la fabrication de denrées alimentaires et dans l’industrie pharmaceutique.

La hausse en volume des exportations de biens manufacturés reste soutenue, mais moins qu’au cours de l’année précédente : + 3,0 % en 2016, après + 4,1 %. Dans le sillage de la production domestique, les ventes de produits raffinés chutent. Pour le reste des produits manufacturés, les exportations ralentissent également, à l’exception des matériels de transport dont les ventes accélèrent. Bien qu’également en ralentissement, la croissance en volume des importations de biens manufacturés reste forte (+ 4,4 % en 2016, après + 5,5 %), supérieure à celle des exportations. Le maintien de ce dynamisme s’explique en particulier par les achats de matériel de transport qui continuent de progresser fortement. Les achats des autres biens manufacturés décélèrent ; ceux de produits raffinés se replient. En valeur, le de l’industrie manufacturière se dégrade donc sensiblement, de – 17,7 milliards d’euros (Md€) en 2015 à – 23,5 Md€ en 2016. Avec l’allègement de la facture énergétique, conséquence de la baisse des cours du pétrole en 2016, le déficit des produits des industries extractives (pétrole brut, gaz) se réduit, de – 28,0 Md€ en 2015 à – 22,1 Md€ en 2016.

Tableaux et graphiques

Figure 1Caractéristiques de l'industrie par activité en 2015

Caractéristiques de l'industrie par activité en 2015 ( ) -
Nombre d'entreprises Salariés en EQTP1 Chiffre d'affaires hors taxes Valeur ajoutée hors taxes Frais de personnel2 Excédent brut d'exploitation Investissements corporels bruts hors apports
en milliers en milliards d'euros
Industrie manufacturière 213,3 2 623,4 862,8 223,3 155,1 53,1 30,0
   dont : fabric. denrées alimentaires, boissons 61,0 528,1 183,6 39,9 24,5 12,1 6,6
            fabric. équip. élec., électroniq., informatiq. ; fab. machines 9,3 383,3 108,8 32,7 25,5 5,6 2,9
            fabrication de matériels de transport 2,8 355,3 167,6 35,3 24,3 9,1 5,2
            fabrication d'autres produits industriels (hors imprimerie) 122,0 1 181,3 354,7 108,0 76,4 25,4 14,5
Industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution 41,5 335,3 153,3 42,1 23,1 19,8 21,9
   Industries extractives 2,1 18,0 6,1 2,0 1,2 0,6 0,5
   Production et distr. d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné 27,1 168,7 110,1 28,7 14,1 16,5 17,3
   Production et distr. d’eau ; assainiss., gestion des déchets et dépollution 12,3 148,6 37,0 11,4 7,7 2,8 4,2
Total de l'industrie 254,8 2 958,7 1 016,1 265,5 178,1 72,9 52,0
  • 1. Équivalent temps plein.
  • 2. Salaires et charges.
  • Champ : et entreprises des secteurs de l'industrie.
  • Source : Insee, Ésane.

Figure 2Principaux agrégats de l'industrie en 2016

Principaux agrégats de l'industrie en 2016 ( ) -
Production en valeur en milliards d'euros Évolution 16/15 en volume en %
Production Valeur ajoutée Exportations1 Importations1 Dépense de consommation des ménages
Extr., énerg., eau, gest. déch. & dépol. 145,4 0,8 1,3 -8,5 1,2 2,8
dont : prdn & distr. élec. gaz vap. & air cond. 103,4 0,9 1,7 -25,6 108,4 3,2
gestion eau, déchets & dépollution 37,1 0,9 0,6 -10,2 -28,3 1,6
Fabric. denrées alimentaires, boissons et prdts à base de tabac 157,4 -0,9 -1,7 1,1 2,3 1,0
Cokéfaction et raffinage 32,5 -1,3 -21,6 -9,7 -2,8 1,1
Fabric. équip. élec., électroniq., informatiq. ; fab. machines 81,5 1,7 3,6 0,8 4,1 5,9
dont fab. prod. informat., électroniq. & opt. 24,6 2,6 5,5 -0,2 2,6 8,4
Fabrication de matériels de transport 132,8 4,6 7,0 7,8 11,9 6,7
Fabrication d'autres produits industriels 338,6 0,5 1,3 2,6 2,7 0,2
dont : fab. textiles, ind. hab., cuir & chauss. 15,8 -0,3 1,9 4,8 1,6 -0,6
industrie chimique 62,2 1,4 3,1 2,4 2,9 -1,8
industrie pharmaceutique 25,5 -0,7 -0,9 5,2 1,4 4,8
métallurgie & fab. ps mét. sauf machines 77,8 -0,1 0,5 -1,1 0,8 -0,9
Ensemble de l'industrie 888,2 0,9 1,5 2,8 4,1 1,9
  • 1. Exportations valorisées (franco à bord) et importations valorisées (coûts de l'assurance et du fret inclus) par produit.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2010.

Figure 3Commerce extérieur des produits industriels de 2000 à 2016

en milliards d'euros
Commerce extérieur des produits industriels de 2000 à 2016 (en milliards d'euros) -
Solde (Caf - Fab) Exportations (Fab) Importations (Caf)
2000 -10,4 314,9 325,3
2001 -2,0 322,8 324,9
2002 1,9 319,9 318,1
2003 -2,8 310,8 313,6
2004 -11,6 330,8 342,4
2005 -29,7 348,8 378,5
2006 -36,2 380,1 416,3
2007 -48,4 392,6 441,0
2008 -61,2 403,7 464,9
2009 -45,6 335,2 380,8
2010 -57,5 377,0 434,4
2011 -80,3 411,0 491,3
2012 -71,9 424,5 496,4
2013 -63,0 426,0 489,1
2014 -58,9 430,6 489,4
2015 -45,8 450,2 496,0
2016 -45,6 452,3 497,9
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2010.

Figure 3Commerce extérieur des produits industriels de 2000 à 2016

  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2010.

Figure 4Valeur ajoutée de l'industrie dans quelques pays de l'UE en 2016

en milliards d'euros
Valeur ajoutée de l'industrie dans quelques pays de l'UE en 2016 (en milliards d'euros) -
2000 2016
Allemagne 492 729
Royaume-Uni 308 298
Italie 248 289
France 246 280
Espagne 121 181
  • Source : Eurostat (extraction du 6 octobre 2017), SEC 2010.

Figure 4Valeur ajoutée de l'industrie dans quelques pays de l'UE en 2016

  • Source : Eurostat (extraction du 6 octobre 2017), SEC 2010.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Production (au sens de la comptabilité nationale) : activité exercée sous le contrôle et la responsabilité d'une unité institutionnelle qui combine des ressources en main-d’œuvre, capital et biens et services pour fabriquer des biens ou fournir des services, et résultat de cette activité. Les processus purement naturels sans intervention ou contrôle humain ne font pas partie de la production.

Branche d’activité : regroupe des unités de production homogènes, c'est-à-dire qui fabriquent des produits (ou produisent des services) qui appartiennent au même item de la nomenclature d'activité économique considérée. Au contraire, un secteur regroupe des entreprises classées selon leur activité principale.

Industrie : en première approximation, relèvent de l'industrie les activités économiques qui combinent des facteurs de production (installations, approvisionnements, travail, savoir) pour produire des biens matériels destinés au marché. Une distinction est généralement établie entre l'industrie manufacturière et les industries d'extraction mais le contour précis de l'industrie dans chaque opération statistique est donné par la liste des items retenus de la nomenclature économique à laquelle cette opération se réfère (NAF, NES, NA, etc.).

Industrie manufacturière : industries de transformation des biens, c'est-à-dire principalement industries de fabrication pour compte propre. Elles concernent aussi la réparation et l'installation d'équipements industriels ainsi que des opérations en sous-traitance pour un tiers donneur d'ordres. L'industrie manufacturière implique, au sens des statisticiens, une transformation matérielle « significative », mais il n'y a aucun jugement sur l'ampleur de l'investissement : des installations lourdes peuvent relever du secteur tertiaire.

Consommation intermédiaire : valeur des biens et services transformés ou entièrement consommés au cours du processus de production. L’usure des actifs fixes mis en œuvre n’est pas prise en compte ; elle est enregistrée dans la consommation de capital fixe.

Valeur ajoutée : solde du compte de production de la comptabilité nationale. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire.

Solde du commerce extérieur : différence entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays (ou deux zones). Il peut être relatif à un produit ou à l'ensemble des échanges de produits (biens et services). Le rapport entre ces deux valeurs est appelé taux de couverture.

Unité légale : entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres, ou une personne physique, qui, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique. Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (Greffes des tribunaux, sécurité sociale, DGFiP, etc) pour exister. L’existence d’une telle unité dépend du choix des propriétaires ou de ses créateurs (pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales). L’unité légale est l’unité principale enregistrée dans Sirene. Cette définition de l’unité légale ne doit pas être confondue avec celle de l’entreprise, considérée comme unité statistique.

Profilage : profiler un groupe de sociétés consiste à définir la structure d'observation statistique du groupe qui paraît la mieux appropriée pour une observation de l'activité économique qui se situe dans la sphère « réelle ». Il s'agit de définir des unités statistiques intermédiaires, éventuellement différentes du groupe, qui peuvent être les « divisions opérationnelles » du groupe, ou des sous-groupes, ou des découpages ad hoc définis alors en collaboration avec le groupe lui-même. Cette opération, appelée «profilage» (terme traduit de l'anglais « profiling »), se justifie dans le cas de grands groupes présents dans plusieurs domaines d'activité. Les unités ainsi définies, restreintes au territoire économique français dans le cas d'un groupe multinational, seront appelées entreprises issues du profilage ou par abus de langage « entreprises profilées », et constituent des entreprises. Les opérations de profilage des groupes français s'étaleront sur plusieurs années. Les grands groupes seront profilés en étroite coopération avec les groupes eux-mêmes. En règle générale, la structure d'observation définie correspondra aux grands métiers du groupe qui définiront alors autant d'unités statistiques. Celles-ci réuniront généralement plusieurs sociétés du groupe. Les quelques expériences déjà conduites indiquent que ces unités peuvent réunir de une à quelques centaines de sociétés. Un petit groupe sera considéré comme définissant une seule entreprise.

Fab (franco à bord) : prix d’un bien à la frontière du pays exportateur ou prix d’un service fourni à un non-résident. Il comprend la valeur des biens ou des services au prix de base, des services de transport et de distribution jusqu’à la frontière, les impôts moins les subventions.

Caf (coût, assurance, fret) : prix d’un bien à la frontière du pays importateur ou prix d’un service fourni à un résident avant acquittement de tous les impôts et droits sur les importations et paiement de toutes les marges commerciales et de transport dans le pays.

Chiffre d'affaires hors taxes : représente le montant des affaires (hors taxes) réalisées par l'entreprise avec les tiers dans l'exercice de son activité professionnelle normale et courante. Il correspond à la somme des ventes de marchandises, de produits fabriqués, des prestations de services et des produits des activités annexes. Le chiffre d'affaires témoigne du volume d'affaires généré par l'activité courante de l'entreprise et permet ainsi d'en apprécier la dimension. Cependant, pour mesurer l'activité d'une entreprise ou d'un secteur, et effectuer des comparaisons, le chiffre d'affaires n'est pas toujours un indicateur significatif car il peut inclure ou non des achats pour la revente et des sous-traitance selon le mode de comptabilisation retenu.

Emploi en équivalent temps plein (EQTP) : l’emploi peut se mesurer en nombre de personnes ayant travaillé, même pendant une durée limitée. On peut aussi mesurer les emplois en équivalent temps plein (EQTP). Chaque poste est pris en compte au prorata de son volume horaire de travail rapporté à celui d’un poste à temps complet. Par exemple, un salarié ayant occupé un poste donné durant six mois à 80 % compte pour 0,4 (=0,5*0,8) en EQTP.

Entreprise : plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes.

Secteur d’activité : regroupe des entreprises de fabrication, commerce ou service qui ont la même activité principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L'activité d'un secteur n'est donc pas tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d'autres items de la nomenclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche regroupe des unités de production homogènes.