Tableaux de l'économie française Édition 2018

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2018
Tableaux de l'Économie Française- Février 2018
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Sommaire

Personnels et équipements de santé

Insee Références

Paru le :27/02/2018

Présentation

Au 1er janvier 2017, 224 900 médecins (généralistes et spécialistes) sont en activité en France, soit une augmentation de 0,6 % par rapport à l’année 2016. Cette légère hausse est surtout due au nombre de spécialistes en augmentation de 1,1 %, tandis que le nombre des se stabilise à 102 300 médecins. Les spécialités chirurgicales représentent 22,1 % des spécialités. Les plus fréquemment exercées sont l’ophtalmologie et la gynécologie-obstétrique.

Dans le même temps, la densité médicale est stable (+ 0,1 %) et se maintient à 337 médecins pour 100 000 habitants. Près d’un médecin sur deux est une femme, tandis qu’elles sont moins d’une femme sur trois à pratiquer la chirurgie. La pédiatrie reste la spécialité la plus féminisée avec 68,9 % de femmes médecins, suivie par la biologie médicale (52,1 %). Moins d’un tiers (29,6 %) des (c’est-à-dire exerçant en parallèle une ou plusieurs activités libérales et une ou plusieurs activités salariées, hospitalières ou non) sont des généralistes.

La profession d’infirmier reste la première profession de santé en termes d’effectifs avant les médecins, les masseurs-kinésithérapeutes et les pharmaciens. Les femmes y sont fortement représentées avec 86,7 % de la profession. Parmi les professions de santé, certaines sont majoritairement pratiquées en tant que salarié, dans les hôpitaux ou autres structures de santé. C’est le cas notamment des ergothérapeutes, des infirmiers ou encore des psychomotriciens.

Fin 2015, le secteur hospitalier français est constitué de 3 089 établissements hospitaliers géographiques disposant de en ou . Ces structures peuvent être de tailles et de nature très différentes. Parmi les 1 389 du secteur public coexistent trois types de structures se différenciant selon leur mission : 178 sites de centres hospitaliers régionaux (CHR), 962 centres hospitaliers, 96 centres spécialisés en psychiatrie et enfin 153 autres établissements correspondant en majorité à des établissements de soins de longue durée. Les structures hospitalières privées se composent de 1 009 cliniques privées à but lucratif et 691 établissements privés à but non lucratif.

En France, depuis le début des années 2000, le nombre de lits d’hospitalisation à temps complet dans les établissements de santé diminue assez régulièrement. Leur fermeture concerne la quasi-totalité des disciplines, mais c’est surtout l’accueil en long séjour qui recule. En contrepartie, les capacités en hospitalisation à temps partiel se développent. Depuis la seconde moitié des années 1980, des innovations en matière de technologies médicales et médicamenteuses, notamment en anesthésie, ont transformé les modes de prise en charge à la faveur de l’hospitalisation à temps partiel.

Tableaux et graphiques

Figure 1Médecins suivant le statut et la spécialité en 2017

Médecins suivant le statut et la spécialité en 2017 ( ) -
Au 1er janvier Nombre de médecins Part des femmes en % Médecins libéraux et mixtes en %
Omnipraticiens 102 250 45,4 66,6
Spécialistes 122 625 44,6 50,3
Spécialités médicales 70 131 46,7 50,4
dont : anesthésiologie réanimation 11 396 36,6 39,9
           pédiatrie 8 099 68,9 38,9
           radiodiag. et imag. médicale 8 844 34,8 74,0
Spécialités chirurgicales 27 063 28,6 68,6
dont : gynécologie obstétrique 4 869 49,4 59,5
          ophtalmologie 5 947 44,3 85,8
Biologie médicale 3 002 52,1 39,9
Psychiatrie 15 307 50,6 42,5
Santé publ. et médecine du travail 7 122 67,3 1,3
Total des médecins 224 875 44,9 57,7
  • Source : Drees.

Figure 2Établissements de santé en 2015

Établissements de santé en 2015 ( ) -
Au 31 décembre Nombre d'établissements Nombre de lits Nombre de places
Centres hospitaliers régionaux (CHR/CHU) 178 73 111 9 825
Centres hospitaliers (CH) y c. anciens hôpitaux locaux 962 145 289 16 586
Centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie 96 25 304 14 433
Autres établissements publics 153 9 660 517
Secteur public1 1 389 253 364 41 361
Centres de lutte contre le cancer (CLCC)1 21 2 731 741
Autres établissements privés à but non lucratif 670 54 653 12 748
Établissements privés à but non lucratif 691 57 384 13 489
Établissements de soins de suite et de réadaptation 350 28 818 3 141
Établissements de soins de courte durée2 508 55 360 13 262
Établissements de lutte contre les maladies mentales 144 13 016 1 472
Établissements de soins de longue durée 6 303 35
Autres établissements privés 1 0 29
Secteur privé (établissements) 1 009 97 497 17 939
Total 3 089 408 245 72 789
  • 1. Chaque entité géographique est comptabilisée. Pour une entité juridique multi-sites comme l’AP-HP, on compte autant d’entités que de sites.
  • 2. Y c. établissements pluridisciplinaires.
  • Champ : y c. service de santé des armées.
  • Source : Drees, enquête 2015.

Figure 3Personnels non médicaux salariés et sages-femmes dans les établissements de santé en 2015

en milliers d'EQTP
Personnels non médicaux salariés et sages-femmes dans les établissements de santé en 2015 (en milliers d'EQTP) -
Publics Privés Total
à but non lucratif à but lucratif
Personnels administratifs 95,9 18,7 19,0 133,6
Personnels soignants 524,9 82,0 100,8 707,7
   Sages-femmes 11,5 1,0 2,3 14,8
   Pers. d'encad. du pers. soignant 17,6 3,4 3,2 24,2
   Infirmiers1 232,6 35,1 44,8 312,5
   Aides-soignants 175,0 23,4 28,8 227,1
   Agents de services hospitaliers et autres pers. des   serv. médicaux 62,9 11,3 17,3 91,5
   Rééducateurs 15,1 5,9 3,6 24,6
   Psychologues 10,2 1,8 0,9 12,9
Pers. éducatifs et sociaux 11,7 3,4 0,9 16,0
Pers. médico-techniques 41,7 6,2 4,0 51,9
Personnels techniques 95,1 9,3 6,8 111,2
Total 769,3 119,6 131,6 1 020,5
  • 1. Y c. infirmiers spécialisés et de secteur psychiatrique.
  • Note : équivalent temps plein (EQTP) moyen annuel rémunéré.
  • Champ : y c. service de santé des armées, non compris les élèves.
  • Source : Drees, enquête SAE 2015.

Figure 4Professions de santé

Professions de santé ( ) -
Au 1er janvier Effectifs
2014 (r) 2015 2016 2017
Infirmiers 616 573 638 248 660 611 681 459
Médecins 219 834 222 150 223 571 224 875
Masseurs-kinésithérapeutes 80 706 83 619 86 459 nd
Pharmaciens 73 789 74 345 74 489 74 400
Chirurgiens-dentistes 41 223 41 495 41 788 42 197
Opticiens-lunetiers 29 057 32 245 34 370 35 718
Manipulateurs ERM 32 304 33 464 34 498 35 525
Orthophonistes 22 733 23 521 24 466 25 467
Sages-femmes 20 991 21 632 22 312 22 787
Pédicures-podologues 12 848 13 250 13 652 14 039
Psychomotriciens 9 514 10 252 11 074 11 890
Ergothérapeutes 9 122 9 691 10 417 11 216
Orthoptistes 4 016 4 185 4 409 4 643
Audioprothésistes 2 919 3 090 3 264 3 440
  • nd : donnée non disponible.
  • r : données révisées.
  • Source : Drees.

Figure 5Lits installés en hospitalisation complète

Lits installés en hospitalisation complète ( ) -
Au 31 décembre 1998 2003 2014 2015
Secteur public 313 315 305 297 256 229 253 364
Secteur privé 175 395 160 405 154 692 154 881
Total 488 710 465 702 410 921 408 245
  • Champ : y c. service de santé des armées et y c. Mayotte à partir de 2012.
  • Source : Drees, enquêtes SAE 1998 à 2015.

Figure 6Pharmacies et laboratoires d'analyses médicales

Pharmacies et laboratoires d'analyses médicales ( ) -
Au 31 décembre 2000 2005 2015 2016
Pharmacies 22 698 22 610 21 591 21 403
Laboratoires 4 084 3 876 3 841 3 766
  • Champ : France métropolitaine.
  • Sources : Ordre national des pharmaciens ; CNAMTS.

Figure 7Médecins, infirmiers et lits d'hôpital dans quelques pays du monde

densité pour 1 000 habitants
Médecins, infirmiers et lits d'hôpital dans quelques pays du monde (densité pour 1 000 habitants) -
Médecins Infirmiers Lits d'hôpital
2000 2015 2000 2015 2000 2015
Allemagne 3,3 4,1 10,5 13,3 9,1 8,1
Australie1 2,5 3,5 10,1 11,5 4,0 3,8
Autriche 3,9 5,1 7,2 8,1 8,0 7,6
Canada2 3 2,1 2,7 8,5 9,9 3,8 2,6
Corée 1,3 2,2 3,0 5,9 4,7 11,5
Espagne (r) 3,1 3,9 (r) 3,5 5,3 3,7 3,0
Estonie 3,1 3,4 5,8 6,0 7,0 5,0
États-Unis1 4 2,3 2,6 10,2 11,3 3,5 2,8
Finlande1 2,5 3,2 10,7 14,7 7,5 4,4
France 2 4 3,3 3,4 6,7 9,9 8,0 6,1
Hongrie 2,7 3,1 5,3 6,5 8,2 7,0
Mexique 1,6 2,4 2,2 2,8 1,8 1,5
Rép. tchèque5 3,4 3,7 7,6 8,0 7,8 6,5
Slovaquie2 4 3,4 3,5 7,4 5,7 7,9 5,8
Slovénie 2,2 2,8 6,9 8,8 5,4 4,5
Turquie 2 4 1,3 1,8 1,1 2,0 2,1 2,7
  • r : donnée révisée.
  • 1. Données 2014 pour les médecins aux États-Unis et en Finlande ainsi que pour les infirmières en Finlande et pour les lits d'hôpital en Australie et aux États-Unis.
  • 2. Y c. médecins travaillant dans le secteur médical (directeurs, enseignants, chercheurs etc.).
  • 3. Données 2003 pour les infirmières au Canada.
  • 4. Y c. infirmiers travaillant dans le secteur médical (directeurs, enseignants, chercheurs etc.).
  • 5. Données 2013 pour les médecins.
  • Note : médecins et infirmiers en exercice (pratiquant directement des soins aux patients) sauf précision contraire.
  • Source : OCDE.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Omnipraticien : il s’agit d’un médecin généraliste. La médecine générale est la branche de la médecine prenant en charge le suivi durable et les soins médicaux généraux de la population, sans se limiter à des groupes de maladies relevant d'un organe, d'un âge, ou d'un sexe particulier. Le médecin généraliste est donc le spécialiste de la santé assurant le suivi, la prévention, les soins et le traitement des malades, dans une vision à long terme de la santé et du bien-être de ceux qui le consultent. Puisque tous les médecins choisissent dorénavant une spécialité, les généralistes représentent à la fois l’ensemble des médecins omnipraticiens, anciens généralistes sans spécialité, et les médecins spécialisés en médecine générale.

Médecin mixte : médecin ayant une activité libérale et une activité salariée en parallèle (hospitalière ou non).

Capacité d’accueil des établissements de santé : il s’agit du nombre de lits (dont les berceaux et couveuses agréés) pour l’hospitalisation complète et du nombre de places pour l’hospitalisation partielle. Le nombre de places est égal au nombre de patients pouvant être accueillis en même temps.

Hospitalisation à temps complet : unités hébergeant des patients pour une durée généralement supérieure à une journée. Elle comprend également les unités fermées le week-end (hospitalisation dite de semaine).

Hospitalisation à temps partiel : accueil de jour ou de nuit plus les unités ayant des activités d’anesthésie ou de chirurgie ambulatoire. Elle fait partie avec l’hospitalisation à domicile (HAD) des alternatives à l’hospitalisation à temps complet.

Établissements de santé : personne morale de droit public ou privé qui assure le diagnostic, la surveillance et le traitement des malades, des blessés et des femmes enceintes. Les établissements de santé mènent aussi des actions de prévention et d’éducation de la santé. Les établissements publics, soumis au contrôle de l’État, sont des personnes morales de droit public dotées de l’autonomie administrative et financière. Ils sont dotés d’un conseil de surveillance et dirigés par un directeur assisté d’un directoire. Les établissements privés sont à but lucratif ou non lucratif. Pour les établissements à but lucratif, plusieurs personnes morales peuvent coexister. Les établissements privés à but non lucratif peuvent être qualifiés d’établissements de santé privés d’intérêt collectif (ESPIC) dès lors qu’ils assurent le service public hospitalier.

Statistique annuelle des établissements de santé (SAE) : enquête administrative exhaustive obligatoire, réalisée chaque année par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) auprès de tous les établissements de santé de France, pour recueillir des informations sur leur activité, leurs capacités, leurs équipements, et leurs personnels médicaux et non-médicaux.

Numerus clausus : dans le domaine de la santé, nombre fixe d'étudiants admis dans certains cursus chaque année, principalement dans les professions de santé qui sont réglementées. La loi du 7 juillet 2009 crée une première année commune aux études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et de sage-femme. Le nombre des étudiants admis dans chacune des filières à l'issue de la première année est fixé par voie réglementaire, en fonction des besoins de santé de la population.

Traitements et cures ambulatoires : traitements interactifs organisés en séquences d’une demi-journée environ et nécessitant des équipements spécifiques.