Tableaux de l'économie française Édition 2018

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2018
Tableaux de l'Économie Française- Février 2018
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Sommaire

Pêche - Aquaculture

Insee Références

Paru le :27/02/2018

Présentation

La France métropolitaine est le 4e producteur de et d’ de l’Union européenne (UE) après l’Espagne, le Royaume-Uni et le Danemark. Ce secteur produit prés de 640 000 tonnes pour une valeur d’environ 1,7 milliard d’euros (Md€).

En 2015, les navires de pêche maritime français ont débarqué plus de 458 000 tonnes de poissons, crustacés, coquillages et autres produits de la mer, en diminution par rapport à 2014. La majorité des (78 %) a été faite en Atlantique nord, Manche et Mer du Nord, 19 % en Atlantique centre et océan Indien et 3 % en Méditerranée. Les espèces les plus pêchées, en dehors des algues, sont les thons tropicaux, le merlu et le hareng. Le chiffre d’affaires de la pêche maritime s’élève à 1,1 Md€ en 2015, en baisse de près de 1 % en un an. En 2016, la production de pêche maritime fraîche s’établit à 401 500 tonnes pour un chiffre d’affaires de près de 1,0 Md€.

La France n’a cessé de réduire sa flotte. Sur les 15 dernières années, la flotte française a diminué de 17 %, pour atteindre 6 835 navires fin 2016. En 2015, la pêche française emploie plus de 13 400 marins, en baisse de 8 % par rapport à 2011 et de 12 % pour les seuls départements d’outre-mer. La métropole emploie 71 % de l’ensemble des marins. Plus de la moitié des marins français travaillent dans la zone de l’Atlantique Nord-Est. La Méditerranée emploie 15 % des marins. Chacun des DOM, Guadeloupe, Martinique, La Réunion - Mayotte emploie 9 % de marins-pêcheurs.

La France métropolitaine est en 2014 le troisième producteur en aquaculture de l'UE derrière l'Espagne et l’Italie, avec un peu plus de 180 000 tonnes. La La France métropolitaine est en 2014 le troisième producteur en aquaculture de l'UE derrière l'Espagne et l’Italie, avec un peu plus de 180 000 tonnes. La conchyliculture est le secteur prédominant avec 135 000 tonnes d'une valeur de 461 millions d'euros, essentiellement des huîtres (1er producteur de l'UE) et des moules. Elle compte 3 000 entreprises et 17 500 emplois. La continentale produit 40 000 tonnes et la pisciculture marine 5 000 tonnes. Le secteur piscicole représente un chiffre d'affaires de 165 millions d'euros et plus de 2 100 emplois.

La production française de produits aquatiques reste très insuffisante pour répondre à la demande intérieure. Ainsi, la France a-t-elle importé 1,0 million de tonnes de produits aquatiques en 2016, pour 5,3 Md€. Les principaux fournisseurs de la France sont la Norvège, le Royaume-Uni et l’Espagne. Les exportations représentent 336 000 tonnes pour une valeur de 1,6 Md€. À l’exportation, les principaux clients sont l’Espagne, l’Italie et la Belgique. La balance commerciale est donc largement déficitaire, le déficit atteignant 3,7 Md€ en 2016.

En 2015, la production mondiale de produits aquatiques atteint 169 millions de tonnes. Elle continue de progresser (+ 1 %) en lien avec le développement de l'aquaculture (+ 4 %), alors que la diminue (– 1 %).

Tableaux et graphiques

Figure 1Production des pêches maritimes en 2015

Production des pêches maritimes en 2015 ( ) -
Débarquements
En volume En valeur
2015 (p) en milliers de tonnes1 15/14 en % 2015 (p) en millions d'euros 15/14 en %
Poissons 367,6 -9,3 852,1 -2,1
Crustacés 14,2 -13,1 80,7 -0,4
Coquillages et assimilés 43,2 -10,1 94,2 -2,4
Céphalopodes 18,7 19,5 75,3 20,7
Algues2 14,6 -75,4 0,6 -75,3
Total pêche maritime 458,3 -15,8 1 103,0 -0,9
  • p : données provisoires.
  • 1. Équivalent poids vif.
  • 2. Poids humide.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Sources : DPMA ; SDES.

Figure 2Production de l'aquaculture en 2014

Production de l'aquaculture en 2014 ( ) -
Ventes
En volume En valeur
2014 en milliers de tonnes1 14/13 en % 2014 en millions d'euros 14/13 en %
Conchyliculture 135,6 -12,3 461,0 -13,8
dont : huîtres 75,2 -3,0 345,0 -11,3
          moules 57,6 -22,2 102,4 -22,5
Pisciculture marine 4,8 -7,6 37,2 3,9
Pisciculture continentale 39,9 -1,6 127,5 -3,4
Total aquaculture 180,2 -10,0 625,7 -10,9
  • 1. Équivalent poids vif.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Sources : DPMA ; SDES.

Figure 3Commerce extérieur des produits aquatiques en 2016

Commerce extérieur des produits aquatiques en 2016 ( ) -
Exportations Importations Solde
Volume (en milliers de tonnes)
Poissons de mer 181 488 -307
Poissons amphibiotiques et d'eau douce 35 191 -156
Coquillages et céphalopodes 39 129 -90
Crustacés 19 143 -124
Autres 62 70 -8
Total 336 1 020 -684
Valeur (en millions d'euros)
Poissons de mer 709 2 054 -1 346
Poissons amphibiotiques et d'eau douce 284 1 331 -1 047
Coquillages et céphalopodes 232 551 -319
Crustacés 196 1 179 -983
Autres 147 150 -3
Total 1 568 5 265 -3 698
  • Sources : DGDDI ; FranceAgriMer.

Figure 4Production halieutique dans le monde en 2015

en millions de tonnes
Production halieutique dans le monde en 2015 (en millions de tonnes) -
Capture1 Aquaculture1 Total1 Plantes aquatiques
Chine2 17,6 47,6 65,2 14,2
Inde 4,8 5,2 10,1 0,0
Indonésie 6,5 4,3 10,8 11,3
Viêt Nam 2,8 3,4 6,2 0,0
Europe 5,1 3,0 8,1 0,2
dont France3 0,5 0,2 0,7 0,0
États-Unis 5,0 0,4 5,5 0,0
Pérou 4,8 0,1 4,9 0,0
Russie 4,5 0,2 4,6 0,0
Birmanie 2,0 1,0 3,0 0,0
Autres pays 39,6 11,3 50,9 4,6
Total monde 92,6 76,6 169,2 30,5
  • 1. Poissons, crustacés, mollusques, etc.
  • 2. Les données de la Chine ne comprennent pas Hong Kong, Macao et Taïwan.
  • 3. France métropolitaine.
  • Note : données estimées.
  • Sources : DPMA ; FAO ; SDES.

Figure 5Marins pêcheurs embarqués sur les navires français

en nombre d'emplois
Marins pêcheurs embarqués sur les navires français (en nombre d'emplois) -
2015 2016
Petite pêche 6 803 6 628
Pêche côtière 2 535 2 458
Pêche au large 3 208 3 233
Grande pêche 768 796
  • Champ : France métropolitaine ; marins de toutes nationalités hors navires de cultures marines - petite pêche.
  • Sources : DPMA ; DSI.

Figure 5Marins pêcheurs embarqués sur les navires français

  • Champ : France métropolitaine ; marins de toutes nationalités hors navires de cultures marines - petite pêche.
  • Sources : DPMA ; DSI.

Figure 6Flotte de pêche

en nombre de navires actifs
Flotte de pêche (en nombre de navires actifs) -
Longueur 1995 2000 2005 2016
Moins de 12 mètres 4 889 4 339 4 041 3 514
De 12 à moins de 24 mètres 1 474 1 250 1 068 671
24 mètres ou plus 283 270 271 185
Total 6 646 5 859 5 380 4 370
  • Note : au 31 décembre.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : SDSIM.

Figure 7Pêche et aquaculture dans l'UE

Pêche et aquaculture dans l'UE ( ) -
Flotte de pêche Pêche de capture Aquaculture1
en navires en milliers de tonnes en milliers de tonnes
2016 2016 2015
Allemagne 1 414 240,6 26,9
Autriche nd nd 3,5
Belgique 72 26,9 0,0
Bulgarie 1 910 8,6 10,7
Chypre 842 1,5 5,5
Croatie 7 627 71,9 16,9
Danemark 2 265 670,2 36,0
Espagne 9 312 859,7 293,5
Estonie 1 557 72,4 0,8
Finlande 3 093 162,6 14,9
France 6 833 524,8 163,3
Grèce2 15 182 64,4 (p) 105,9
Hongrie nd nd 17,3
Irlande 2 117 230,3 (e) 37,6
Italie3 12 271 192,6 148,1
Lettonie 679 114,7 0,9
Lituanie 142 105,7 4,1
Luxembourg nd nd nd
Malte 918 2,3 10,8
Pays-Bas 843 368,3 (e) 62,2
Pologne 843 196,9 33,6
Portugal 7 970 180,7 (p) 9,6
Rép. tchèque nd nd 20,2
Roumanie 147 7,2 (e) (p) 11,0
Royaume-Uni 6 238 699,8 211,6
Slovaquie nd nd 1,2
Slovénie 182 0,1 1,6
Suède 1 277 198,0 12,3
UE2 3 83 734 5 144,2 1 259,8
Islande 1 647 1 069,5 8,4
Norvège 5 946 1 872,6 1 380,8
  • e : donnée estimée.
  • nd : donnée non disponible.
  • p : donnée provisoire.
  • 1. À l'exception des écloseries et nurseries.
  • 2. Données 2015 pour la pêche de capture.
  • 3. Prévisions pour l'aquaculture.
  • Source : Eurostat (extraction du 20 décembre 2017).

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Pêches : on distingue deux grands types de pêches professionnelles. La pêche maritime est pratiquée en mer ou en estuaire. Selon la transformation réalisée à bord des navires, on distingue ensuite pêche fraîche et pêche congelée (ou transformée). La pêche continentale est pratiquée en eau douce (étang, rivière), elle est peu développée en France. La navigation à la pêche est subdivisée en quatre types de pêches :

    - petite pêche : absence du port inférieure ou égale à 24 h ;

    - pêche côtière : absence du port supérieure comprise entre 24 et 96 h ;

    - pêche au large : absence supérieure à 96 h, lorsque cette navigation ne répond pas à la définition de la grande pêche ;

    - grande pêche ; elle comprend les navires de plus de 1 000 tonneaux de jauge brute (tjb), les navires de plus de 150 tonneaux s'absentant habituellement plus de 20 jours de son port d'exploitation ou de ravitaillement et les navires de plus de 150 tonneaux dont le port d'armement est éloigné de plus de 20 jours du port d'exploitation ou de ravitaillement.

Aquaculture : ensemble des activités de culture de plantes et d'élevage d'animaux en eau continentale ou marine en vue d'en améliorer la production, impliquant la possession individuelle ou juridique du stock en élevage. Elle regroupe la pisciculture (élevage de poissons), la conchyliculture (élevage de coquillages marins : huîtres, moules, praires, coques, etc.), l'algoculture (culture d'algues) et la carcinoculture (élevage de crustacés, essentiellement crevettes et écrevisses).

Captures de pêche : ensemble des débarquements des produits de la pêche (poissons, crustacés, coquillages et autres produits de la mer) exprimés en poids vif ; en sont exclus les rejets en mer.

Conchyliculture : élevage des moules, huîtres, palourdes et coques. Elle est la principale branche de l’aquaculture française. Elle doit faire face à la multiplication des usages du littoral et à la difficulté croissante de maintenir des eaux de qualité conforment à une réglementation de plus en plus stricte.

Pisciculture : élevage de poissons. On distingue pisciculture marine ou continentale. Parfois, par extension, la pisciculture désigne également l’élevage des crustacés.

Production des pêches maritimes : les captures sont les quantités de poissons, crustacés, mollusques et algues pêchées par les navires et conservées à bord. Elles sont exprimées en poids vif. Certains navires stockent leurs captures en l’état, d’autres transforment à bord les produits pêchés (éviscération ou congélation par exemple). Lorsqu’ils reviennent au port, les navires débarquent leur cargaison. Les quantités mises à terre sont appelées débarquements. Les débarquements sont exprimés en poids présenté ou en équivalent poids vif. La plus grande partie des débarquements est vendue (soit à la criée, soit de gré à gré à des mareyeurs, des restaurateurs, des transformateurs, etc.). Ces ventes sont exprimées en poids présenté, en équivalent poids vif ou en euros. Une partie des débarquements peut être retirée du marché (pour être détruite ou transformée en farine, par exemple), notamment en cas de chute des prix : ce sont les retraits.

Production halieutique : exploitation des ressources vivantes aquatiques. Elle regroupe les différents modes d’exploitation et de gestion (pêche, aquaculture) des espèces vivantes (végétales ou animales) exercés dans tous les milieux aquatiques (mer et eau douce).