Tableaux de l'économie française Édition 2018

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2018
Tableaux de l'Économie Française- Février 2018
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Sommaire

Maladies - Accidents

Insee Références

Paru le :27/02/2018

Présentation

Les Français sont globalement en bonne santé par rapport aux pays de niveau de richesse similaire. Les Français bénéficient d’une élevée : 85,1 ans pour les femmes et 79,0 ans pour les hommes en France métropolitaine en 2015. On constate cependant un recul de ces indicateurs entre 2014 et 2015, de 0,3 an pour les femmes comme pour les hommes. Cette baisse serait principalement conjoncturelle, due à une forte augmentation de la mortalité des personnes âgées au cours de l’épisode grippal de l’hiver, avec une épidémie de forte intensité. C’est la première fois qu’une baisse annuelle de cette ampleur est constatée depuis l’après-guerre.

Dans l'ensemble des décès observés en France métropolitaine en 2014, les cancers et les maladies cardio-vasculaires constituent les causes les plus fréquentes (respectivement 30,0 et 25,0 %), suivies par les maladies de l’appareil respiratoire (autres que les cancers) et les (suicides, accidents, etc.) qui représentent chacune environ un décès sur quinze. Ces quatre groupes de maladies rassemblent les deux tiers des décès. La répartition de la mortalité liée à ces groupes de pathologies évolue peu d’une année sur l’autre mais de manière relativement régulière. Les cancers sont progressivement devenus la première cause de mortalité depuis 2004, devant les maladies cardio-vasculaires, pour l’ensemble de la population. Les maladies cardio-vasculaires restent cependant la première cause de mortalité chez les femmes, devant les cancers, à l’inverse des hommes. Les taux standardisés sur l’âge de décès pour les maladies cardio-vasculaires en France sont parmi les plus bas de l’Union européenne (UE), chez les hommes comme chez les femmes.

La réduction très notable de la mortalité toutes causes observées depuis plusieurs décennies se poursuit. En effet, les sur l’âge ont, pour 1 000 habitants, diminué entre 2000 et 2014, de 14,7 décès à 11,4 chez les hommes et de 8,4 décès à 6,7 chez les femmes. Cette baisse concerne toutes les classes d’âges. Pour 2014, ces taux sont inférieurs aux taux moyens de l’UE, qui sont de 12,7 pour les hommes et 8,4 pour les femmes.

En 2016, les avec arrêt s’élèvent à 626 200, en hausse de 0,3 % par rapport à 2015. Sur environ 763 900 sinistres ayant donné lieu à un arrêt en 2016, 82,0 % concernent des accidents du travail, 11,6 % des accidents de trajet et 6,4 % des maladies professionnelles.

En 2016, sur les routes de France métropolitaine, 3 477 personnes sont décédées. La mortalité routière est ainsi quasiment stable (+ 0,5 %) par rapport à l’année 2015. Les blessés, les blessés hospitalisés et les sont en légère hausse. L’évolution de la mortalité routière entre 2010 et 2016 est en baisse (– 12,9 %), soit 515 vies épargnées en 2016 par rapport à 2010.

Tableaux et graphiques

Figure 1Causes de décès par sexe

en milliers
Causes de décès par sexe (en milliers) -
1990 2000 2014
Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total
Tumeurs 55,4 85,9 141,3 59,8 89,6 149,4 69,6 93,6 163,2
Maladie de l’appareil circulatoire 94,9 78,8 173,7 86,6 74,8 161,3 73,3 62,9 136,2
Maladies de l’appareil respiratoire 18,2 19,8 38,0 17,3 18,3 35,6 16,8 18,0 34,8
Maladies du système nerveux et des organes des sens 5,9 5,4 11,3 11,3 8,7 20,0 21,0 13,2 34,1
Maladies de l’appareil digestif 12,6 14,4 27,0 11,1 12,5 23,7 10,2 12,2 22,4
Troubles mentaux et du comportement 7,4 5,5 12,9 10,3 7,0 17,3 13,2 8,9 22,1
Maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques 8,3 5,0 13,3 11,1 7,9 19,0 10,3 8,4 18,7
Maladies infectieuses et parasitaires 3,9 5,7 9,6 5,1 5,4 10,5 5,3 4,9 10,2
Maladies de l'appareil génito-urinaire 3,6 3,6 7,2 3,6 3,6 7,3 4,7 4,3 9,0
Autres maladies 23,4 18,3 41,7 25,3 18,5 43,8 32,0 27,0 59,0
Causes externes 19,0 28,6 47,6 16,5 24,4 40,9 14,2 20,9 35,1
dont suicides 3,2 8,1 11,4 2,9 7,9 10,8 2,2 6,7 8,9
Total 252,6 271,0 523,6 258,1 270,7 528,8 270,5 274,3 544,7
  • Champ : France métropolitaine, décés domiciliés.
  • Source : Inserm, CépiDC.

Figure 2Prévalence des maladies dans les affections de longue durée en 2015

Prévalence des maladies dans les affections de longue durée en 2015 ( ) -
Au 31 décembre Taux de pour 100 000 personnes Part des femmes en % Part des hommes en %
Diabète de type 1 et 2 4 063 47 53
Tumeur maligne 3 330 55 45
Affections psychiatriques de longue durée 2 111 55 45
Maladie coronaire 1 851 29 71
Insuf. cardiaque, tr. du rythme, cardiopathies valvulaires, congénitales graves 1 645 50 50
Hypertension artérielle sévère 1 176 57 43
Artér. chr. avec manif. ischémiques 866 33 67
Accident vasculaire cérébral invalidant 662 48 52
Insuf. respiratoire chronique grave 641 50 50
Maladie d'Alzheimer et autres démences 542 73 27
  • Source : CNAMTS.

Figure 3Insécurité routière

Insécurité routière ( ) -
2005 2010 2016 16/15 en %
Accidents corporels 84 525 67 288 57 522 1,6
Tués1 5 318 3 992 3 477 0,5
Blessés 108 076 84 461 72 645 2,6
dont hospitalisés2 39 811 30 393 27 187 2,2
  • 1. Décès survenus dans les 30 jours suivant l'accident.
  • 2. Victimes blessées dont l'état nécessite plus de 24 heures d'hospitalisation.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : ONISR.

Figure 4Répartition sectorielle des accidents du travail

en milliers de salariés
Répartition sectorielle des accidents du travail (en milliers de salariés) -
2007 2016
Accidents du travail en 1er règlement en % Accidents du travail en 1er règlement en %
Métallurgie 78,2 10,9 49,5 7,9
BTP 131,3 18,2 88,3 14,1
Transports, EGE, etc. 96,0 13,3 93,5 14,9
Alimentation 121,0 16,8 110,3 17,6
Chimie, caoutchouc, plasturgie 15,4 2,1 10,2 1,6
Bois, ameublement, etc. 32,1 4,5 17,3 2,8
Commerce non alimentaire 58,5 8,1 48,9 7,8
Activités de services 187,7 26,1 208,2 33,3
Total 720,2 100,0 626,2 100,0
  • Champ : comités techniques nationaux, non compris bureaux, sièges sociaux et autres catégories professionnelles particulières.
  • Source : CNAMTS.

Figure 5Dépenses de prévention institutionnelle

en millions d'euros
Dépenses de prévention institutionnelle (en millions d'euros) -
2010 2015 (r) 2016
Prévention individuelle primaire 2 806 2 988 3 019
123 134 136
PMI - Planning familial1 688 662 658
Médecine du travail 1 512 1 632 1 645
Médecine scolaire 482 561 580
Prévention individuelle secondaire 632 659 654
dont : dépistage des tumeurs 173 172 171
         dépistage et lutte contre les maladies infectieuses 203 205 204
         examens de santé 181 185 181
Prévention collective 2 393 2 206 2 199
Prévention à visée comportementale 517 413 412
Prévention à visée environnementale 1 876 1 792 1 786
Hygiène du millieu2 530 575 587
Prévention des risques professionnels 249 238 239
Prévention et lutte contre la pollution 225 132 138
Observation, veille, recherche, règlements 319 317 314
Urgences et crises -28 25 20
Sécurité sanitaire de l'alimentation 582 506 486
Total des 5 831 5 853 5 872
  • r : données révisées.
  • 1. PMI : protection maternelle et infantile.
  • 2. Y c. lutte anti-vectorielle.
  • Source : Drees.

Figure 6Victimes d'accidents de la route dans quelques pays de l'UE en 2015

en nombre de décès par million d'habitants
Victimes d'accidents de la route dans quelques pays de l'UE en 2015 (en nombre de décès par million d'habitants) -
Nombre de décès
Roumanie 95
Croatie 82
Pologne 77
Grèce 74
Portugal 57
Italie 56
France 54
UE 52
Allemagne 43
Irlande 36
Espagne 36
Danemark 31
Royaume-Uni 28
Suède 27
  • Note : décès survenus dans les 30 jours suivants l'accident.
  • Source : Commission européenne.

Figure 6Victimes d'accidents de la route dans quelques pays de l'UE en 2015

  • Note : décès survenus dans les 30 jours suivant l'accident.
  • Source : Commission européenne.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Espérance de vie à la naissance : l’espérance de vie à la naissance ou espérance de vie, représente la durée de vie moyenne (autrement dit l'âge moyen au décès) d'une génération fictive soumise aux conditions de mortalité de l'année. Elle caractérise la mortalité indépendamment de la structure par âge.

Morts violentes : causes externes de décès dans la classification internationale des maladies (CIM 10).

Taux de mortalité standardisé : taux de mortalité d’une population présentant une distribution standard par âge. Il permet la comparaison entre périodes et entre pays, ces taux visant à chiffrer les décès indépendamment des différences entre les pyramides des âges des populations.

Accident du travail : accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise.

Accident corporel de la circulation : accident impliquant au moins un véhicule routier en mouvement, survenant sur une voie ouverte à la circulation publique, et dans lequel au moins une personne est blessée ou tuée. Sont exclus les actes volontaires (homicides volontaires, suicides) et les catastrophes naturelles. Sont comptées comme « tuées » les victimes d'accidents décédées sur le coup ou dans les trente jours qui suivent l'accident. Avant le 1er janvier 2005, le délai retenu n'était que de six jours. Sont comptées comme « blessées » les victimes d'accidents ayant subi un traumatisme nécessitant un traitement médical (avec ou sans hospitalisation).

Prévalence d'une maladie : nombre de cas de maladies enregistrés pour une population déterminée et englobant aussi bien les nouveaux cas que les anciens cas. Le taux de prévalence est calculé comme le rapport entre le nombre de personnes souffrant d’une maladie particulière à un moment donnée, par la population exposée au risque de cette maladie.

Vaccins : seuls les vaccins financés par les collectivités locales et le fonds national de prévention d'éducation et d'information sanitaires (FNPEIS) font partie de la prévention au sens des comptes de la santé ; le solde, financé par l’assurance maladie et les ménages, est inclus dans la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM).

Dépense de prévention institutionnelle : fraction des dépenses totales de prévention sanitaire, résultant principalement de programmes organisés. Elle n’inclut pas la prévention réalisée lors de consultations médicales ordinaires, incluses par ailleurs dans la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM). Une estimation partielle de la prévention non institutionnelle sur les soins de ville a abouti à une dépense de 9,3 milliards d’euros pour 2014 (voir éclairage « Une estimation partielle des dépenses de prévention » dans Les dépenses de santé en 2015, Drees).

Affection de longue durée (ALD) : le dispositif des affections de longue durée (ALD) a été mis en place dès la création de la sécurité sociale afin de permettre la prise en charge des patients ayant une maladie chronique comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse. Une liste établie par décret fixe trente affections (ALD30) ouvrant droit à une exonération du ticket modérateur (tumeurs malignes, diabète, maladies psychiatriques de longue durée, maladie coronaire, etc.). Son obtention est subordonnée à une demande à la caisse d'affiliation de l'assuré et à l'accord du service médical. En pratique, la quasi totalité des affections ayant un caractère habituel de gravité (cancers, maladies cardiovasculaires, infection par le VIH, diabète, troubles graves de la santé mentale, etc.) est couverte par le champ des ALD.