Tableaux de l'économie française Édition 2018

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2018
Tableaux de l'Économie Française- Février 2018
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Sommaire

Services marchands

Insee Références

Paru le :27/02/2018

Présentation

En 2016, la production dans les non financiers continue de croître en volume au même rythme qu’en 2015 : + 2,1 %. La , qui mesure la richesse créée par cette , croît également : + 1,9 % en volume, après + 1,3 % en 2015 comme en 2014. Les services marchands progressent à nouveau plus rapidement que l’industrie et confortent leur poids dans l’économie, soit 34,6 % de la valeur ajoutée totale.

Ce sont les services principalement orientés vers les ménages qui contribuent le plus à la croissance (+ 0,9 point). En effet, leur valeur ajoutée représente la moitié du total de celle des services. Sa progression atteint 1,8 %, après + 0,8 % en 2015. Pour l’hébergement et la restauration, le redressement est particulièrement sensible : + 3,5 % en 2016, après – 0,9 % en 2015. Les services principalement orientés vers les gagnent aussi en dynamisme, portés par l’accélération des services administratifs et de soutien, notamment la location et l’intérim. Les services d’information et de communication restent bien orientés.

En 2016, les services principalement marchands gagnent 157 000 , soit une hausse de 2,2 %. Avec 114 000 emplois supplémentaires (+ 3,1 %), les activités spécialisées, scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien engrangent la majeure partie des gains. En particulier, l’emploi intérimaire accélère en 2016 (+ 8,9 %, soit + 48 000 emplois en EQTP, après + 5,3 %). L’emploi progresse aussi dans l’hébergement et la restauration (+ 2,2 %). Dans les activités d’information et de communication, il s’accroît à un rythme plus élevé qu’en 2015. Enfin, l’emploi dans les activités immobilières profite de la reprise de cette branche, même s’il reste bien en deçà de ses niveaux d’avant-crise.

En 2016, la consommation des ménages en services accélère (+ 1,7 % en volume, après + 0,9 %). Dans la restauration et l’hébergement, les dépenses des ménages bondissent nettement après avoir été quasi stables en 2015 (+ 2,9 %, après + 0,2 %). En information et communication, elles repartent à la hausse (+ 0,9 %, après – 0,2 %) : la consommation en services de télécommunications se redresse, mais l’édition reste à la peine. Les activités artistiques et récréatives progressent encore (+ 5,0 %, après + 2,3 %), aussi bien pour les spectacles et le patrimoine que pour les activités sportives, tirées notamment par l’Euro 2016. La faveur des ménages pour la location d’automobiles et d’équipements se confirme.

En 2016, les exportations de services (+ 1,9 % en valeur) progressent moins vite que les importations (+ 3,7 %). Le déficit du commerce extérieur se creuse, atteignant – 5,8 milliards d'euros contre – 4,0 milliards en 2015. La dégradation du solde tient essentiellement aux activités scientifiques et techniques (publicité, recherche et développement, conseil de gestion).

Tableaux et graphiques

Figure 1Offre et demande de services marchands

Offre et demande de services marchands ( ) - Lecture : en 2016, la consommation des ménages en services (consommation finale) progresse de 1,7 % en volume et les prix augmentent de 0,6 %.
Taux de croissance en volume en % Taux de croissance du prix en % Valeur en milliards d'euros
2014 (r) 2015 (r) 2016 2014 (r) 2015 (r) 2016 2016
Production de services 1,9 2,1 2,0 0,1 0,7 0,7 1 171,0
Importations 13,3 14,7 2,5 0,4 0,7 1,2 99,7
Demande intérieure 1,9 2,5 2,3 0,2 0,6 0,7 1 196,2
dont : consommations intermédiaires 2,1 3,2 2,3 -0,2 0,7 0,6 628,2
         consommation finale 1,2 0,9 1,7 0,5 0,5 0,6 421,1
         investissement 2,2 3,9 3,8 1,0 0,7 1,5 150,0
Exportations 12,8 11,4 0,7 0,4 0,9 1,2 93,8
  • Note : il s'agit de la production du produit « Services » et non de celle de la branche « Services ».
  • Lecture : en 2016, la consommation des ménages en services (consommation finale) progresse de 1,7 % en volume et les prix augmentent de 0,6 %.
  • Source : Insee, comptes des services - base 2010.

Figure 2Caractéristiques des services principalement marchands par activité en 2015

en milliards d'euros
Caractéristiques des services principalement marchands par activité en 2015 (en milliards d'euros) -
Nombre d'entreprises Salariés en EQTP1 Chiffre d'affaires HT Valeur ajoutée HT Frais de personnel2 Exportations Investissements corporels bruts hors apports
Hébergement et restauration 264,8 791,6 93,0 39,5 30,0 1,3 7,3
Information et communication 129,0 692,0 180,2 83,9 54,7 27,0 9,3
Activités immobilières 244,4 196,5 79,4 45,2 11,4 0,7 38,4
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 463,5 950,6 206,3 95,7 75,9 40,1 6,5
Activités de services administratifs et de soutien 195,6 923,0 147,2 76,8 58,5 13,3 19,3
Autres activités de services 428,2 306,9 56,3 21,1 14,3 1,4 2,8
Total 1 725,4 3 860,6 762,4 362,2 244,7 83,8 83,6
  • 1. Équivalent temps plein.
  • 2. Salaires et charges.
  • Champ : France, et entreprises des services principalement marchands non financiers, hors associations.
  • Source : Insee, .

Figure 3Évolution de la production des services marchands non financiers en 2016

par rapport à l'année précédente en volume en %
Évolution de la production des services marchands non financiers en 2016 (par rapport à l'année précédente en volume en %) -
Taux d'évolution
Arts, spectacles et act. récréatives 6,8
Activités informatiques et serv. Info. 4,7
Hébergement et restauration 3,1
Activités de serv. adm. et de soutien 2,6
Autres activités spéc., scient. et tech. 2,2
Télécommunications 1,9
Édition, audiovisuel et diffusion 1,7
Activités immobilières 1,6
Act. jur. et compt., gest., archi., ing. 1,4
Autres act. de serv. (hors associations) 0,5
  • Source : Insee, comptes des services - base 2010.

Figure 3Évolution de la production des services marchands non financiers en 2016

  • Source : Insee, comptes des services - base 2010.

Figure 4Commerce extérieur des services marchands non financiers

en millions d'euros
Commerce extérieur des services marchands non financiers (en millions d'euros) - Lecture : en 2016, les importations de services s'élèvent à 99 698 millions d’euros et le solde des échanges extérieurs atteint – 5 849 millions d'euros.
2012 2013 2014 (r) 2015 (r) 2016
Exportations 68 456 72 300 81 930 92 097 93 849
Importations 67 477 73 194 83 249 96 115 99 698
Solde 979 -894 -1 319 -4 018 -5 849
  • r : données révisées.
  • Lecture : en 2016, les importations de services s'élèvent à 99 698 millions d’euros et le solde des échanges extérieurs atteint – 5 849 millions d'euros.
  • Champ : services hors commerce, transport et services financiers.
  • Source : Insee, comptes des services - base 2010.

Figure 5Chiffre d'affaires des services selon le secteur d'activité dans quelques pays de l'UE en 2015

en milliards d'euros
Chiffre d'affaires des services selon le secteur d'activité dans quelques pays de l'UE en 2015 (en milliards d'euros) -
Hébergement et restauration Information et communication Activités immobilières Activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien Total
Royaume-Uni 118,0 299,3 80,4 347,4 282,6 1 127,9
Allemagne 83,6 244,2 110,5 273,6 189,8 901,6
France 93,0 180,2 79,4 206,3 147,2 706,1
Italie 76,2 105,3 36,8 109,2 87,4 414,8
Espagne 62,1 75,4 24,4 83,2 65,1 310,2
Pays-Bas 22,5 59,6 25,6 80,1 63,5 251,4
Suède 15,0 60,4 34,8 51,7 27,2 189,1
Belgique1 14,3 33,1 11,5 56,8 32,6 148,4
Autriche 18,0 21,6 16,8 31,1 22,2 109,8
Pologne 7,8 31,2 16,3 29,8 16,7 101,9
Danemark 7,3 22,9 15,3 25,7 14,8 86,1
  • 1. Données 2014.
  • Source : Eurostat (extraction du 18 septembre 2017).

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Services marchands : services vendus, par une unité, à des prix économiquement significatifs (en grande partie ou en totalité). En toute rigueur, il faudrait parler de services principalement marchands car pour certaines activités coexistent des parties marchandes et non-marchandes ; certains services sont considérés comme toujours marchands (les transports par exemple), d'autres comme toujours non marchands (l’administration générale par exemple).

Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire.

Branche d’activité : regroupe des unités de production homogènes, c’est-à-dire qui fabriquent des produits (ou produisent des services) qui appartiennent au même item de la nomenclature d’activité économique considérée. Au contraire, un secteur regroupe des entreprises classées selon leur activité principale.

Entreprise : plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes.

Emploi en équivalent temps plein (EQTP) : l’emploi peut se mesurer en nombre de personnes ayant travaillé, même pendant une durée limitée. On peut aussi mesurer les emplois en équivalent temps plein (EQTP). Chaque poste est pris en compte au prorata de son volume horaire de travail rapporté à celui d’un poste à temps complet. Par exemple, un salarié ayant occupé un poste donné durant six mois à 80 % compte pour 0,4 (=0,5*0,8) en EQTP.

Unité légale : entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ou une personne physique, qui, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique. Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (Greffes des tribunaux, sécurité sociale, DGFiP, etc) pour exister. L’existence d’une telle unité dépend du choix des propriétaires ou de ses créateurs (pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales). L’unité légale est l’unité principale enregistrée dans Sirene. Cette définition de l’unité légale ne doit pas être confondue avec celle de l’entreprise, considérée comme unité statistique.

Profilage : profiler un groupe de sociétés consiste à définir la structure d'observation statistique du groupe qui paraît la mieux appropriée pour une observation de l'activité économique qui se situe dans la sphère « réelle ». Il s'agit de définir des unités statistiques intermédiaires, éventuellement différentes du groupe, qui peuvent être les « divisions opérationnelles » du groupe, ou des sous-groupes, ou des découpages ad hoc définis alors en collaboration avec le groupe lui-même. Cette opération, appelée « profilage » (terme traduit de l'anglais « profiling »), se justifie dans le cas de grands groupes présents dans plusieurs domaines d'activité. Les unités ainsi définies, restreintes au territoire économique français dans le cas d'un groupe multinational, seront appelées entreprises issues du profilage ou par abus de langage « entreprises profilées », et constituent des entreprises. Les opérations de profilage des groupes français s'étaleront sur plusieurs années. Les grands groupes seront profilés en étroite coopération avec les groupes eux-mêmes. En règle générale, la structure d'observation définie correspondra aux grands métiers du groupe qui définiront alors autant d'unités statistiques. Celles-ci réuniront généralement plusieurs sociétés du groupe. Les quelques expériences déjà conduites indiquent que ces unités peuvent réunir de une à quelques centaines de sociétés. Un petit groupe sera considéré comme définissant une seule entreprise.

Ésane (Élaboration des statistiques annuelles d’entreprise) : dispositif qui combine des données administratives (obtenues à partir des déclarations annuelles de bénéfices que font les entreprises à l'administration fiscale et à partir des données annuelles de données sociales qui fournissent des informations sur les salariés) et des données obtenues à partir d'un échantillon d'entreprises enquêtées par un questionnaire spécifique pour produire des statistiques structurelles d'entreprises. Mis en place en 2009 sur l’exercice 2008, ce dispositif remplace le précédent système composé de deux dispositifs avec les enquêtes annuelles d'entreprise (EAE) et le système unifié de statistiques d'entreprises (SUSE) s'appuyant sur les déclarations fiscales, en les unifiant.