Tableaux de l'économie française Édition 2018

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2018
Tableaux de l'Économie Française- Février 2018
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Sommaire

Épargne - Patrimoine

Insee Références

Paru le :27/02/2018

Présentation

Fin 2016, le s’élève à 14 023 milliards d’euros, soit 7,7 fois le de l’année. Il accélère nettement après une légère augmentation en 2015 (+ 3,1 %, après + 1,2 %). Cette reprise est portée par la hausse du patrimoine non financier, due en premier lieu à l’accélération du patrimoine en terrains bâtis, logements et autres constructions. Les actifs et les passifs financiers augmentent respectivement de 3,8 % et 3,9 %, après respectivement + 5,0 % et + 5,1 % en 2015. Le solde du patrimoine financier net s’établit à – 163 milliards d’euros en 2016. En 2016, les des progressent à un rythme élevé. Comme en 2015, cette croissance s’explique notamment par la poursuite de la hausse du prix des actions ainsi que des prix immobiliers. En 2016, les fonds propres des croissent de nouveau fortement. Le bilan de ces sociétés est principalement constitué de stocks importants d’actifs et de passifs financiers, dont le solde est faible en comparaison des encours. En 2016, leur patrimoine net connaît une chute apparente sous l’effet des changements de méthode comptable de l’assurance-vie, qui induisent au passif des sociétés financières un effet symétrique de la revalorisation de l’actif des ménages. Sans cet effet, leur patrimoine net augmenterait de 1,8 %. En 2016, le patrimoine net des continue de diminuer.

En 2016, le accélère légèrement à la faveur de la progression des prix de l’immobilier. La valeur du patrimoine en constructions et terrains progresse. Elle est soutenue par la hausse des prix de 2,0 %, après une baisse en 2015 pour les logements anciens, et par le dynamisme de la construction neuve : le nombre de logements commencés en cours d’année s’accroît, après un recul en 2015. Les placements bancaires s’intensifient, l’encours en numéraire et dépôts progressant. Les favorisent les plans d’épargne-logement. L’encours des actions et parts de fonds d’investissement décélère. Les ménages bénéficient d’une valorisation des actions en 2016 tandis que le flux d’acquisition net est légèrement négatif. Du côté des passifs, l’encours de crédits obtenus par les ménages augmente. En effet, la hausse de crédit reste portée par la progression des prix et des transactions de logements.

En 2015, 54,9 % des salariés du secteur marchand non agricole, soit 8,6 millions de salariés, ont eu accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’ ; 7,0 millions de salariés ont ainsi bénéficié d’un complément de rémunération. Le , qui couvre 46,3 % des salariés, demeure le plus répandu des dispositifs car il sert de principal support de versement des primes de participation et d’intéressement.

Tableaux et graphiques

Figure 1Patrimoine national des secteurs institutionnels fin 2016

en milliards d'euros
Patrimoine national des secteurs institutionnels fin 2016 (en milliards d'euros) -
Ménages1 Sociétés non financières Sociétés financières Administrations publiques Ensemble de l'économie nationale
Actifs non financiers 7 507 4 457 270 1 952 14 186
dont : constructions et terrains 6 816 2 563 210 1 665 11 254
            logements 3 580 680 41 61 4 362
            autres bâtiments et génie civil 166 783 64 935 1 948
            terrains bâtis 3 070 1 100 105 669 4 944
            machines et équipements 45 518 15 33 611
Actifs financiers2 5 111 7 365 13 199 1 268 26 943
dont : numéraires et dépôts 1 433 566 3 312 128 5 439
          titres de créances 65 52 3 503 66 3 686
          crédits 10 1 323 3 059 117 4 509
          actions et parts de fonds d'investissement 1 347 4 412 2 470 558 8 787
          système d'assurance et de garanties 2 006 39 120 5 2 170
Passifs financiers2 1 473 9 501 13 072 3 031 27 077
dont : numéraires et dépôts 0 0 5 706 119 5 825
          titres de créances 0 641 1 502 2 155 4 298
          crédits 1 275 2 290 445 320 4 330
          actions et parts de fonds d'investissement 9 5 749 2 431 44 8 233
          système d'assurance et de garanties 0 0 2 184 3 2 187
Solde des produits dérivés 0 0 - 30 1 - 29
Patrimoine financier net3 3 638 -2 136 97 -1 762 -163
Patrimoine (ou valeur nette)4 11 145 2 321 367 190 14 023
  • 1. Y c. entrepreneurs individuels et institutions sans but lucratif au service des ménages.
  • 2. Hors produits dérivés.
  • 3. Différence entre les actifs financiers et les passifs financiers.
  • 4. Différence entre l'ensemble des actifs et les passifs financiers.
  • Sources : Banque de France ; Insee, comptes nationaux - base 2010.

Figure 2Dispositifs d'épargne salariale

Dispositifs d'épargne salariale ( ) -
2006 2010 2015
Participation
Montant brut distribué1 6 926 7 380 6 363
Nombre de bénéficiaires2 4 981 4 939 4 522
Montant moyen en euros 1 391 1 494 1 407
Intéressement
Montant brut distribué1 6 391 7 185 8 040
Nombre de bénéficiaires2 4 076 4 646 4 537
Montant moyen en euros 1 568 1 546 1 772
Plan d'épargne entreprise (PEE)
Montant brut distribué1 1 290 1 338 1 486
Nombre de bénéficiaires2 2 339 2 256 2 267
Montant moyen en euros 551 593 656
  • 1. En millions d'euros.
  • 2. En milliers.
  • Champ : France métropolitaine, entreprises de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole, hors intérim et secteur domestique.
  • Source : Dares.

Figure 3Taux d'épargne des ménages de 1950 à 2016

en %
Taux d'épargne des ménages de 1950 à 2016 (en %) -
1950 16,1 6,9 8,3
1951 15,9 7,9 6,7
1952 16,5 8,9 7,2
1953 14,8 9,2 5,7
1954 16,6 9,9 6,6
1955 17,6 10,7 7,2
1956 15,6 10,5 5,3
1957 16,6 11,2 5,0
1958 17,0 11,3 5,2
1959 15,9 11,3 4,3
1960 18,0 10,9 6,1
1961 17,2 11,7 5,7
1962 19,4 10,6 7,7
1963 18,6 11,4 6,5
1964 18,3 12,5 5,0
1965 19,0 13,0 5,0
1966 19,0 13,5 4,3
1967 19,5 13,6 5,2
1968 19,7 14,0 5,0
1969 18,3 14,0 3,6
1970 20,4 13,6 6,0
1971 20,3 14,0 6,0
1972 20,8 14,2 5,7
1973 20,9 14,9 5,4
1974 21,5 15,3 5,7
1975 22,3 13,9 8,3
1976 19,9 13,8 6,0
1977 20,1 13,3 6,5
1978 21,7 13,2 7,9
1979 19,7 13,6 5,8
1980 19,2 13,7 5,1
1981 18,9 12,7 6,3
1982 18,0 11,7 6,5
1983 17,2 11,1 6,2
1984 15,7 10,7 5,0
1985 14,7 10,0 4,8
1986 13,7 10,0 3,5
1987 12,0 10,3 1,2
1988 12,1 10,6 1,5
1989 12,5 11,0 1,2
1990 13,5 10,5 2,9
1991 14,3 9,6 4,3
1992 15,2 8,8 6,2
1993 15,8 8,3 7,2
1994 15,0 8,6 6,0
1995 15,7 8,5 7,0
1996 14,9 8,2 6,0
1997 15,9 8,4 7,1
1998 15,3 8,6 6,3
1999 15,0 9,1 6,4
2000 14,8 8,9 6,0
2001 15,3 8,8 6,2
2002 16,3 8,9 6,9
2003 15,6 9,2 5,9
2004 15,8 9,5 5,4
2005 14,5 9,9 4,1
2006 14,6 10,5 4,0
2007 15,1 10,7 4,4
2008 15,0 10,6 4,2
2009 16,2 9,1 7,1
2010 15,8 9,2 6,5
2011 15,6 9,3 6,1
2012 15,1 9,2 5,6
2013 14,3 9,1 5,0
2014 14,7 8,9 5,4
2015 14,2 8,7 5,0
2016 13,9 8,8 4,6
  • 1. Rapport entre la formation brute de capital fixe des ménages et le revenu disponible brut.
  • 2. Rapport entre la capacité de financement des ménages et le revenu disponible brut.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2010.

Figure 3Taux d'épargne des ménages de 1950 à 2016

  • 1. Rapport entre la formation brute de capital fixe des ménages et le revenu disponible brut.
  • 2. Rapport entre la capacité de financement des ménages et le revenu disponible brut.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2010.

Figure 4Taux d'épargne des ménages dans quelques pays de l'UE

en %
Taux d'épargne des ménages dans quelques pays de l'UE (en %) -
2000 (r) 2005 (r) 2010 (r) 2016
Allemagne 15,2 16,2 16,8 17,1
Autriche 15,8 16,1 14,8 13,4
Belgique 15,9 14,8 14,9 11,2
Danemark 2,5 3,5 8,6 11,2
Espagne 10,5 9,3 10,1 7,7
Finlande 9,7 7,9 9,8 6,0
France 14,5 14,2 15,5 (p) 13,5
Hongrie 12,9 14,7 11,1 10,5
Italie 11,4 10,6 12,7 (p) 13,1
Pays-Bas 10,5 9,2 9,2 (p) 5,8
Portugal 11,5 11,0 12,7 11,2
Rép. tchèque 9,0 6,5 11,0 5,2
Royaume-Uni 12,9 15,3 12,9 12,8
Slovénie 7,1 8,4 14,6 18,2
UE 11,9 11,5 12,1 11,0
  • p : donnée provisoire.
  • r : données révisées.
  • Note : taux d'épargne en % du .
  • Source : Eurostat (extraction du 7 décembre 2017).

Figure 5Taux de détention par grand type d'actifs en 2015

en % des ménages
Taux de détention par grand type d'actifs en 2015 (en % des ménages) -
Taux de détention
Patrimoine financier 90,1
Livrets d'épargne 85,6
Patrimoine immobilier 62,6
Ensemble assurance-vie, épargne retraite 43,8
Épargne-logement 31,9
Valeurs mobilières 16,2
  • Champ : ménages ordinaires.
  • Source : Insee, enquêtes Patrimoine 2014-2015.

Figure 5Taux de détention par grand type d'actifs en 2015

  • Champ : ménages ordinaires.
  • Source : Insee, enquêtes Patrimoine 2014-2015.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Patrimoine national : patrimoine des résidents sur le territoire national. Il repose sur la propriété d'actifs économiques susceptibles de faire l'objet de transactions. En particulier, il ne comprend pas les monuments historiques.

Produit intérieur net (PIN) : mesure la production agrégée des agents économiques résidents au cours de la période (PIB), nette de la consommation de capital fixe (CCF), qui correspond au coût d'usure du capital au cours de la même période. De même, le revenu disponible net s'obtient en déduisant la CCF du revenu disponible brut. Il est préférable de comparer le stock de patrimoine avec des flux macro-économiques nets plutôt que des flux bruts (PIN plutôt que PIB, revenu net plutôt que revenu brut). En effet, en faisant abstraction des effets de réévaluation ou d'autres changements de volume, le patrimoine national augmente d'une année sur l'autre avec l'épargne nette (et non brute) des agents, c'est-à-dire avec la partie du revenu national net qu'ils n'affectent pas à la consommation finale au cours de la période.

Fonds propres : les fonds propres des sociétés financières et non financières sont mesurés par différence entre la valeur de leurs actifs et celle de leurs passifs autres qu’en actions.

Sociétés non financières (SNF) : ensemble des unités institutionnelles qui sont des producteurs marchands dont la fonction principale consiste à produire des biens et des services non financiers, et dont les opérations de répartition et les opérations financières sont séparées de celles de leurs propriétaires.

Sociétés financières : ensemble des sociétés et quasi-sociétés dont la fonction principale consiste à fournir des services d’intermédiation financière (banque et assurance) et/ou à exercer des activités financières auxiliaires.

Administrations publiques (APU) : ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des services non marchands ou d'effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales. Elles tirent la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires. Le secteur des administrations publiques comprend les administrations publiques centrales, les administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale.

Patrimoine : différence entre la valeur des actifs (financiers et non financiers) et celle des passifs (par nature financiers). Les comptes de patrimoine de la comptabilité nationale recensent les actifs et passifs économiques, c’est-à-dire ceux sur lesquels des droits de propriété peuvent être exercés et qui peuvent procurer des avantages économiques à leurs propriétaires. Ils peuvent être financiers ou non financiers ; ces derniers peuvent être le résultat de processus de production ou avoir une origine naturelle.

Ménage : ensemble des occupants d’un même logement sans que ces personnes ne soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de cohabitation, par exemple). Un ménage peut ne comprendre qu'une seule personne. Au sens du recensement de la population, les personnes vivant dans des habitations mobiles, les mariniers, les sans-abri, et les personnes vivant en communauté (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences universitaires, maisons de détention, etc.) sont considérées comme vivant hors ménage. Il y a égalité entre le nombre de ménages et le nombre de résidences principales. Dans les enquêtes auprès des ménages réalisées par l'Insee, sauf l’enquête Emploi, depuis 2005, sont considérées comme formant un ménage l'ensemble des personnes (apparentées ou non) qui partagent de manière habituelle un même logement (que celui-ci soit ou non leur résidence principale) et qui ont un budget en commun. La résidence habituelle est le logement dans lequel on a l'habitude de vivre. Font donc partie du même ménage des personnes qui ont un budget commun, c'est-à-dire qui apportent des ressources servant à des dépenses faites pour la vie du ménage ou qui bénéficient simplement de ces dépenses. Dans la définition du budget commun, on ne tient pas compte des dépenses faites pour le logement et la participation occasionnelle à des dépenses communes ne suffit pas à former un budget commun. Le fait d’avoir plusieurs comptes en banque différents dans un ménage ne signifie pas faire budget à part. Depuis 2005, dans le cadre des enquêtes auprès des ménages, un logement peut donc comporter plusieurs ménages appelés encore « unités de vie ».

Épargne salariale : ensemble de dispositifs dont l’objectif est d’associer les salariés aux résultats de leur entreprise et de favoriser l’épargne collective et le développement des investissements des entreprises.

Plan d’épargne entreprise (PEE) : permet aux salariés de se constituer une épargne sous la forme d'un portefeuille de valeurs mobilières, avec l’aide de leur entreprise. Bloquées pendant 5 ans minimum, les sommes détenues proviennent des versements volontaires des salariés et de l’abondement de l’entreprise. Le PEE peut également être alimenté par l’intéressement et la participation.

Taux d'épargne des ménages : rapport entre l'épargne des ménages et le revenu disponible brut (non ajusté).

Taux d’investissement en logement : rapport entre la formation brute de capital fixe des ménages (hors entrepreneurs individuels) et le revenu disponible brut.

Taux d’épargne financière : rapport entre la capacité de financement des ménages et le revenu disponible brut (non ajusté).

Revenu disponible brut des ménages (RDB) : revenu à la disposition des ménages pour la consommation et l’épargne une fois déduits les prélèvements sociaux et fiscaux. Il comprend les revenus d’activité (rémunération des salariés et revenus d’entreprise des entrepreneurs individuels), les revenus de la propriété (dividendes, intérêts et loyers), les prestations sociales autres que des transferts sociaux en nature (pensions de retraite, indemnités de chômage, allocations familiales, minima sociaux, etc.), les autres transferts courants (notamment les indemnités d’assurance nettes des primes), diminués des impôts et cotisations sociales versés par les ménages.

Épargne des ménages : part du revenu disponible (ou du revenu disponible ajusté) des ménages qui n'est pas utilisée en dépense de consommation finale (ou en consommation finale effective).