Tableaux de l'économie française Édition 2018

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2018
Tableaux de l'Économie Française- Février 2018
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Sommaire

Changement climatique et effet de serre

Insee Références

Paru le :27/02/2018

Présentation

Le réchauffement de la température moyenne mondiale est très net. L’année 2016 est caractérisée par des températures supérieures de 1,1 °C par rapport à la période préindustrielle. Au niveau mondial, elle se classe au premier rang parmi les années les plus chaudes depuis 1850. Comme à l’échelle mondiale, l’évolution des températures moyennes annuelles en France métropolitaine montre un réchauffement net depuis 1900. L’augmentation est particulièrement marquée depuis les années 1980. L’année 2016 est à nouveau une année chaude qui dépasse de 0,5 °C la moyenne annuelle de référence (1981-2010). Mais cette année ne présente pas de caractère exceptionnel à l’échelle de la France métropolitaine ; elle se classe au 10e rang loin derrière 2014 (+ 1,2 °C), 2011 (+ 1,1 °C) et 2015 (+ 1,0 °C).

Les émissions mondiales de (y compris ) couverts initialement par le ont augmenté de plus de 80 % depuis 1970 et de 45 % depuis 1990 pour atteindre 54 milliards de tonnes , en 2013. Les émissions de CO2 représentent près de 73 % de ce total. En 2015, les émissions mondiales de CO2 (hors UTCF) atteignent 36 milliards de tonnes. Elles diminuent légèrement par rapport à 2014. Cela marque un retournement par rapport à la tendance depuis 2000 (+ 2,5 % par an en moyenne). En 2015, près de 39 % de ces émissions sont liées à la combustion du charbon, contre 30 % pour le pétrole et 17 % pour le gaz naturel. Par rapport à 2014, les émissions liées au charbon baissent tandis que celles liées au gaz et au pétrole augmentent.

En 2015, les émissions françaises de GES, hors UTCF, s’établissent à 457 millions de tonnes équivalent CO2 ; 74 % sont des émissions de CO2 et 13 % de CH4. Les émissions de GES de la France augmentent de 1 % par rapport à 2014 et ont diminué de 16 % depuis 1990. La hausse des émissions de GES entre 2014 et 2015 s’explique par un rebond des émissions dans le secteur du résidentiel-tertiaire (+ 5 %), conséquence d’un hiver un peu moins clément qu’en 2014. À l’image de l’ensemble de l’Union européenne, les secteurs qui ont le plus contribué à la baisse des émissions entre 1990 et 2015 sont l’industrie manufacturière et l’industrie de l’énergie.

En 2016, en ne retenant comme GES que le CO2, le CH4 et le N2O, l’ induite par la demande intérieure de la France s’élève à 689 millions de tonnes équivalent CO2. Elle est supérieure de 13 % à celle de 1995 du fait d’une forte hausse des émissions liées aux importations alors que les émissions sur le sol national pour satisfaire la demande nationale diminuent. Même en tenant compte de l’accroissement de la population, l’empreinte carbone par personne en 2016 reste légèrement supérieure à celle de 1995. Mais à l’instar des émissions de GES comptabilisées dans l’, l’empreinte carbone par personne décroît également depuis le milieu des années 2000.

Tableaux et graphiques

Figure 1Évolution des émisions de gaz à effet de serre au titre du protocole de Kyoto de 1990 à 2016

en % par rapport à 1990
Évolution des émisions de gaz à effet de serre au titre du protocole de Kyoto de 1990 à 2016 (en % par rapport à 1990) -
Taux d'évolution
1990 0,0
1991 4,8
1992 2,7
1993 -1,5
1994 -1,8
1995 -0,6
1996 2,4
1997 1,1
1998 3,9
1999 1,5
2000 0,9
2001 1,0
2002 0,0
2003 1,0
2004 0,8
2005 1,1
2006 -1,2
2007 -2,9
2008 -4,2
2009 -8,0
2010 -6,5
2011 -11,5
2012 -11,6
2013 -12,0
2014 -17,1
2015 -16,4
2016 (p) -15,3
  • p : données provisoires.
  • Note : évolution du .
  • Champ : France y c. Saint-Martin.
  • Source : Citepa, calculs Insee.

Figure 1Évolution des émisions de gaz à effet de serre au titre du protocole de Kyoto de 1990 à 2014

  • Note : évolution du pouvoir de réchauffement global (PRG).
  • Champ : France y c. Saint-Martin.
  • Source : Citepa, calculs Insee.

Figure 2Écart à la moyenne des températures de la période 1961-1990

en degrés celsius (°C)
Écart à la moyenne des températures de la période 1961-1990 (en degrés celsius (°C)) -
Écart de température
1900 0,3
1901 -0,7
1902 -0,6
1903 -0,3
1904 0,1
1905 -0,6
1906 0,0
1907 -0,4
1908 -0,4
1909 -1,0
1910 -0,4
1911 0,5
1912 -0,4
1913 0,1
1914 -0,3
1915 -0,4
1916 -0,2
1917 -1,2
1918 -0,2
1919 -0,7
1920 0,0
1921 0,6
1922 -0,7
1923 -0,1
1924 -0,4
1925 -0,6
1926 0,3
1927 -0,1
1928 0,5
1929 -0,2
1930 0,4
1931 -0,6
1932 -0,3
1933 -0,2
1934 0,4
1935 -0,1
1936 0,0
1937 0,5
1938 -0,1
1939 -0,3
1940 -0,9
1941 -0,9
1942 -0,4
1943 0,7
1944 -0,4
1945 0,6
1946 -0,3
1947 0,8
1948 0,3
1949 0,8
1950 0,2
1951 -0,1
1952 0,1
1953 0,1
1954 -0,5
1955 0,0
1956 -1,2
1957 0,0
1958 0,0
1959 0,8
1960 0,0
1961 0,8
1962 -0,8
1963 -1,1
1964 -0,1
1965 -0,5
1966 0,2
1967 0,1
1968 -0,2
1969 -0,2
1970 -0,1
1971 -0,2
1972 -0,5
1973 -0,2
1974 0,1
1975 0,0
1976 0,3
1977 0,1
1978 -0,4
1979 -0,2
1980 -0,6
1981 0,1
1982 0,8
1983 0,6
1984 -0,2
1985 -0,5
1986 -0,2
1987 -0,1
1988 0,7
1989 1,2
1990 1,2
1991 0,2
1992 0,5
1993 0,2
1994 1,5
1995 1,0
1996 0,1
1997 1,3
1998 0,7
1999 1,2
2000 1,3
2001 1,0
2002 1,3
2003 1,7
2004 0,8
2005 0,8
2006 1,4
2007 1,1
2008 0,7
2009 1,2
2010 0,1
2011 1,8
2012 1,0
2013 0,6
2014 1,9
2015 1,7
2016 1,2
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Météo-France.

Figure 2Écart à la moyenne des températures de la période 1961-1990

  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Météo-France.

Figure 3Émissions de gaz à effet de serre hors UTCF par secteur d'activité

en millions de tonnes équivalent CO2
Émissions de gaz à effet de serre hors UTCF par secteur d'activité (en millions de tonnes équivalent CO2 ) -
1990 (r) 2000 (r) 2005 (r) 2016 (e)
Transports1 121 141 144 136
Industrie manufacturière 148 127 116 81
Agriculture et sylviculture 95 96 92 90
Résidentiel, tertiaire, institutionnel et commercial 89 95 107 88
Industrie de l'énergie2 78 70 73 50
Traitement des déchets3 17 22 22 17
Total hors UTCF 547 552 553 463
  • e : données estimées.
  • r : données révisées.
  • 1. Trafic domestique uniquement.
  • 2. Y c. l'incinération des déchets avec récupération d'énergie.
  • 3. Hors incinération des déchets avec récupération d'énergie.
  • Note : l'année 1990 est la valeur de référence dans le cadre du protocole de Kyoto.
  • Source : Citepa.

Figure 4Évolution des émissions de gaz à effet de serre selon l'approche empreinte carbone

en millions de tonnes équivalent CO2
Évolution des émissions de gaz à effet de serre selon l'approche empreinte carbone (en millions de tonnes équivalent CO2 ) -
Émissions associées aux importations Émissions du territoire métropolitain¹ Empreinte carbone par personne
1995 200 408 10,5
2000 276 404 11,6
2005 302 404 11,6
2010 348 359 11,3
2016 (p) 383 306 10,7
  • p : données provisoires.
  • 1. Ménages et activités économiques y compris exportations.
  • Note : l'empreinte porte sur les trois principaux gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O). L'empreinte de la demande finale intérieure représente les émissions de gaz à effet de serre induites, en France et à l'étranger, par la consommation de la population résidant en France.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Sources : SDES, d'après l'Agence internationale de l'énergie, FAO, Citepa, Douanes, Eurostat, Insee.

Figure 4Évolution des émissions de gaz à effet de serre selon l'approche empreinte carbone

  • p : données provisoires.
  • 1. Ménages et activités économiques y compris exportations.
  • Note : l'empreinte porte sur les trois principaux gaz à effet de serre (CO₂, CH₄, N₂O). L'empreinte de la demande finale intérieure représente les émissions de gaz à effet de serre induites, en France et à l'étranger, par la consommation de la population résidant en France.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Sources : SDES, d'après l'Agence internationale de l'énergie, FAO, Citepa, Douanes, Eurostat, Insee.

Figure 5Évolution des émissions de gaz à effet de serre selon l'inventaire national

en millions de tonnes équivalent CO2
Évolution des émissions de gaz à effet de serre selon l'inventaire national (en millions de tonnes équivalent CO2 ) -
Émissions sur le territoire métropolitain Émissions sur le territoire métropolitain par personne
1995 528 9,1
2000 530 9,0
2005 526 8,6
2010 480 7,7
2016 (p) 431 6,7
  • p : données provisoires.
  • Note : l'inventaire porte sur les trois principaux gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O). L'inventaire national représente les émissions de gaz à effet de serre sur le sol national, liée à la production et à la consommation finale des ménages (chauffage, transport).
  • Champ : France métropolitaine.
  • Sources : SDES, d'après l'Agence internationale de l'énergie, FAO, Citepa, Douanes, Eurostat, Insee.

Figure 5Évolution des émissions de gaz à effet de serre selon l'inventaire national

  • p : données provisoires.
  • Note : l'inventaire porte sur les trois principaux gaz à effet de serre (CO₂, CH₄, N₂O). L'inventaire national représente les émissions de gaz à effet de serre sur le sol national, liée à la production et à la consommation finale des ménages (chauffage, transport).
  • Champ : France métropolitaine.
  • Sources : SDES, d'après l'Agence internationale de l'énergie, FAO, Citepa, Douanes, Eurostat, Insee.

Figure 6Émissions de CO2 hors UTCF dans le monde

Émissions de CO2 hors UTCF dans le monde
en millions de t CO2 en t CO2 par habitant
2015 15/90 en % 2015 15/90 en %
Amérique du Nord 6 200 8,0 12,9 -18,3
dont : Canada 684 22,8 19,0 -5,5
           États-Unis 5 177 3,4 16,1 -18,8
Amérique Centrale et du Sud 1 284 97,2 2,6 41,9
dont Brésil 486 119,9 2,3 59,2
Europe et ex-URSS 6 216 -26,4 6,9 -31,3
dont : Russie 1 761 -26,5 12,3 -24,4
           UE 3 470 -20,9 6,8 -25,8
            dont France 328 -14,4 5,1 -24,0
Afrique subsaharienne 942 77,8 0,9 -9,5
Moyen-Orient et Afrique du Nord 2 616 173,8 6,1 63,4
Asie 17 167 227,1 4,4 143,6
dont : Chine 10 717 354,7 7,8 281,8
           Corée du Sud 610 125,9 12,1 93,6
           Inde 2 469 272,4 1,9 147,4
           Japon 1 257 8,2 9,9 4,5
Océanie 491 60,5 16,2 17,0
Soutes internationales maritimes et aériennes 1 145 82,8 /// ///
Émissions mondiales de CO2 36 062 60,2 4,9 15,1
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Champ : émissions liées à la combustion d'énergie fossile et aux procédés industriels (par exemple fabrication du ciment hors consommation d'énergie). Ces émissions représentent 85 % des émissions totales de CO2 dans le monde, soit 65 % des émissions de GES.
  • Source : SDES d'après EDGAR.

Figure 7Émissions de gaz à effet de serre hors UTCF dans l'UE

en millions de tonnes équivalent CO2
Émissions de gaz à effet de serre hors UTCF dans l'UE (en millions de tonnes équivalent CO2 )
1990 (r) 2000 (r) 2015
Total dont énergie dont agriculture dont process. Industriels
Allemagne 1 263 1 062 926 762 67 62
Autriche 80 82 81 53 7 17
Belgique 149 154 122 86 10 20
Bulgarie 104 60 62 46 6 6
Chypre 6 9 9 6 1 1
Croatie 32 25 24 17 3 3
Danemark 72 73 51 34 10 2
Espagne 293 396 350 255 36 31
Estonie 41 17 18 16 1 1
Finlande 72 71 58 41 6 6
France 556 566 475 317 78 45
Grèce 106 129 99 71 8 12
Hongrie 94 74 62 43 7 7
Irlande 57 71 62 37 19 3
Italie 524 561 443 354 30 30
Lettonie 26 10 12 7 3 1
Lituanie 48 20 20 11 5 3
Luxembourg 13 11 12 9 1 1
Malte 3 3 3 2 0 0
Pays-Bas 226 230 207 161 19 11
Pologne 469 391 388 316 30 29
Portugal 61 85 72 48 7 8
Rép. tchèque 198 150 129 98 8 15
Roumanie 247 141 118 80 19 12
Royaume-Uni 809 740 537 407 45 33
Slovaquie 75 50 41 27 3 9
Slovénie 19 19 17 13 2 1
Suède 73 71 56 39 7 6
UE 5 716 5 271 4 452 3 358 437 374
  • r : données révisées.
  • Source : Agence européenne pour l'environnement (extraction base Eurostat du 6 novembre 2017).

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Gaz à effet de serre (GES) : les principaux gaz responsables de l’effet de serre, dont les émissions sont encadrées par le protocole de Kyoto, sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O) et les gaz fluorés (HFC, PFC et SF6). Les émissions de ces six gaz sont pondérées par leurs potentiels de réchauffement global (PRG) et exprimées en équivalent CO2 pour donner un total d’émissions en équivalent CO2.

UTCF : utilisation des terres, leur changement et la forêt. C’est une catégorie utilisée dans les inventaires d'émissions de gaz à effet de serre qui couvre les émissions et les absorptions de ces gaz liées à l'utilisation des terres, leur changement et à la forêt.

Protocole de Kyoto : afin de lutter contre le changement climatique, deux accords majeurs ont été adoptés au niveau international. Il s’agit de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptée en 1992 à Rio, et le protocole de Kyoto, adopté en 1997. La CCNUCC, lors du Sommet de la Terre à Rio, prévoyait une conférence des parties chaque année. Elle a pour but de stabiliser la concentration des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau empêchant toute perturbation dangereuse du système climatique pour l’homme. Pour les pays industrialisés, l’objectif était de stabiliser, avant l’an 2000, les émissions de GES à leur niveau de 1990. La 3e conférence des parties à Kyoto a débouché sur l’adoption du protocole dit « Protocole de Kyoto ». Il est entré en vigueur le 16 février 2005. Certains pays signataires se sont fixés des objectifs quantitatifs. Ainsi, les pays industrialisés se sont engagés, pour la période 2008-2012, à réduire de 5,2 % leurs émissions des principaux GES par rapport à leur niveau de 1990. Le protocole de Kyoto a été ratifié en 2002 par l’Union européenne. Cette dernière a un objectif collectif de réduction de 8 % des GES. La COP21 a permis de conclure à un accord historique permettant de remplacer le prolongement du protocole de Kyoto, et ce dès 2020 grâce à la signature de l’accord de Paris. Celui-ci entérine que la communauté internationale fera tout son possible pour contenir le réchauffement climatique bien en dessous de + 2°C, voire le limiter à + 1,5°C. Pour atteindre cet objectif très ambitieux, tous les États se sont engagés à publier leurs propres objectifs de réductions des émissions de GES. Ils sont aujourd’hui accessibles sur le site des Nations unies. Si on additionne l’ensemble des contributions nationales, il apparaît que le réchauffement climatique devrait être de + 3,5°C en 2100, ce qui reste encore loin de l’objectif fixé. L’enjeu de l’après COP21 est donc d’engager pleinement les entreprises, collectivités et citoyens dans des actions de réduction. Par ailleurs, d’autres mécanismes seront discutés au cours des prochaines COP, comme la mise en place d’un prix du carbone ou d’un fonds vert pour le climat.

Équivalent CO2  : méthode de mesure des émissions de gaz à effet de serre qui prend en compte le pouvoir de réchauffement de chaque gaz relativement à celui du CO2.

Empreinte carbone : indicateur destiné à caractériser la pression exercée à l’échelle planétaire sur le climat (bien public mondial) en termes d’émissions de gaz à effet de serre par la population du pays considéré. Elle couvre à la fois les émissions directes de cette population et les émissions indirectes, liées à la production et au transport des biens et services qu’elle consomme, que ceux-ci soient produits en France ou à l’étranger. L’empreinte carbone permet donc de s’interroger sur les responsabilités de chaque pays et de mieux appréhender les négociations internationales sur le climat. C’est une information complémentaire aux inventaires d’émissions de gaz à effet de serre (GES) sur le territoire national, qui sont réalisés au titre de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Inventaire national d’émission de GES : indicateur destiné à caractériser la pression exercée par un pays en termes d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Il calcule des quantités de GES physiquement émises à l’intérieur du pays selon une approche territoire. Ces inventaires nationaux sont réalisés chaque année pour répondre aux normes de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Une méthode complémentaire permettant d’apprécier les pressions d’un pays sur le climat est l’empreinte carbone.

Pouvoir de réchauffement global d’un gaz (PRG) : le potentiel ou pouvoir de réchauffement global (PRG) est un indicateur qui vise à regrouper sous une seule valeur l’effet additionné de toutes les substances contribuant à l’accroissement de l’effet de serre. Conventionnellement, on se limite pour l’instant aux gaz à effet de serre (GES) directs c’est-à-dire aux six gaz (CO2, CH4, N2O, CFC, HFC, SF6) pris en compte dans le protocole de Kyoto. Cet indicateur est exprimé en « équivalent CO2 » du fait que, par définition, l’effet de serre attribué au CO2 est fixé à 1 et celui des autres substances relativement au CO2.