Tableaux de l'économie française Édition 2017

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le02/03/2017
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2017
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Sommaire

Industrie

Insee Références

Paru le :02/03/2017

Présentation

La en volume de la se redresse en 2015 (+ 1,7 %) après trois années consécutives de baisses de plus en plus faibles. Celle de l’ poursuit son élan en 2015 (+ 1,7 %), après s’être redressée en 2014 (+ 0,6 %, après – 1,2 % en 2013). Les de cette branche accélèrent également, mais moins fortement. Par conséquent, la de la branche manufacturière rebondit vigoureusement (+ 2,6 % en volume, après – 0,2 %) : elle contribue pour + 0,3 point à la croissance du PIB en 2015.

L’accélération de la production manufacturière résulte en premier lieu d’un rebond de celle de la branche cokéfaction-raffinage après trois années de repli marqué. La production de biens d’équipement se redresse également après trois années de recul modéré. De plus, la production d’« autres produits manufacturés » et celle de matériels de transport accélèrent nettement. En revanche, la production de biens alimentaires ralentit. En outre, le rebond de la production manufacturière se conjugue au retour à des températures plus proches de la normale en hiver pour susciter la reprise de la production d’énergie-eau-déchets.

L’accélération de la valeur ajoutée de l’ensemble des branches de l’économie est d’abord due à la progression de l’activité dans l’industrie (+ 2,4 % en volume, après – 0,4 % en 2014). Le fort regain d’activité dans la fabrication de matériels de transport (+ 10,2 %, après – 11,2 %), porté par des exportations dynamiques, explique en partie cette accélération. Elle est aussi favorisée par la hausse de la valeur ajoutée dans la fabrication d’autres produits industriels (+ 1,8 %, après + 0,1 %), notamment la valeur ajoutée de l’industrie pharmaceutique (+ 13,0 %, après + 0,1 % en 2014). L’activité est également bien orientée dans la branche énergie, eau et déchets dont la valeur ajoutée augmente de 1,5 % en 2015, après un recul de 0,9 % en 2014.

En 2015, l’ industriel poursuit son recul : il se contracte de 29 000 en (– 1,0 %). Cela vaut particulièrement pour les « autres branches industrielles », constituées des industries du textile, du bois, de la pharmacie et de la métallurgie (– 20 000 EQTP, après – 17 000 EQTP). Par ailleurs, l’emploi demeure quasiment stable dans la branche énergie, eau et déchets ainsi que dans l’industrie agroalimentaire.

La réduction du déficit commercial en 2015 est en majeure partie imputable à l’allègement de la facture énergétique : le déficit des produits des industries extractives (pétrole brut, gaz) et celui des produits raffinés se réduisent. Les échanges de matériels de transport y contribuent également, quoique plus modestement, avec un excédent en hausse. En revanche, le solde des échanges de biens d’équipement se dégrade de façon notable : le déficit s’alourdit de 2,5 Md€, à – 22,0 Md€.

Tableaux et graphiques

Principales caractéristiques des entreprises industrielles par secteur d'activité en 2014

Principales caractéristiques des entreprises industrielles par secteur d'activité en 2014 ( ) -
Nombre d'entreprises Effectif salarié en EQTP Chiffre d'affaires HT Valeur ajoutée HT Frais de personnel1 Exportations Investissements corporels bruts hors apports
en milliers en milliards d'euros
Industrie manufacturière 235,1 2 659,5 868,9 216,5 154,9 318,5 28,5
dont : fabric. denrées alimentaires, boissons 62,2 525,0 184,5 39,5 24,2 36,3 6,5
         fabric. équip. élec., électroniq., informatiq. ; fab. machines 10,2 379,5 106,3 32,2 24,7 55,3 2,8
         fabrication de matériels de transport 3,1 356,0 153,5 32,1 24,0 82,2 4,5
         fabrication d'autres produits industriels (hors imprimerie) 137,8 1 336,7 367,5 107,2 78,1 134,5 13,7
Industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution 39,6 339,0 156,1 42,4 22,9 22,4 22,5
Industries extractives 1,9 19,2 6,7 2,0 1,3 0,7 0,5
Production et distr. d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné 24,9 172,3 112,2 28,8 13,9 18,7 17,6
Production et distr. d’eau ; assainiss., gestion des déchets et dépollution 12,9 147,5 37,2 11,6 7,7 2,9 4,4
Total de l'industrie 274,7 2 998,4 1 025,0 258,9 177,8 340,8 51,0
  • 1. Salaires et charges.
  • Champ : France, unités légales et entreprises profilées des secteurs de l'industrie.
  • Source : Insee, Ésane.

Principaux agrégats de l'industrie en 2015

Principaux agrégats de l'industrie en 2015 ( ) -
Production en valeur en milliards d'euros Évolution 15/14 en volume en %
Production Valeur ajoutée Exportations1 Importations1 Dépense de consommation des ménages
Extr., énerg., eau, gestn déch. & dépol. 149,4 1,9 1,5 -9,3 6,7 2,2
dont : prdn & distr. élec. gaz vap. & air cond. 108,1 2,9 2,2 -1,6 28,5 3,0
         gestion eau, déchets & dépollution 35,9 -1,1 -0,2 -12,6 11,3 -0,2
Fabric. denrées alimentaires, boissons et prdts à base de tabac 158,4 0,9 2,2 3,3 4,1 1,5
Cokéfaction et raffinage 40,8 5,0 7,0 20,1 2,6 1,2
Fab. éq. élec., électr., inf. & machines 80,6 1,3 1,0 5,0 8,1 4,8
dont fab. prod. informat., électroniq. & opt. 23,5 6,4 5,8 7,7 12,4 6,4
Fabrication de matériels de transport 116,2 3,5 10,2 10,7 12,0 4,3
Fabrication d'autres produits industriels 343,7 1,2 1,8 5,4 5,1 1,7
dont : fab. textiles, ind. hab., cuir & chauss. 16,2 0,9 2,8 8,0 4,0 1,0
         industrie chimique 65,7 1,5 -0,5 4,6 5,6 0,4
         industrie pharmaceutique 26,3 9,1 13,0 6,5 8,2 5,7
         métallurgie & fab. ps mét. sauf machines 79,6 -0,8 -0,6 3,7 3,8 0,3
Total de l'industrie 889,1 1,7 2,4 6,5 6,7 2,1
  • 1. Exportations valorisées FAB (franco à bord) et importations valorisées CAF (coûts de l'assurance et du fret inclus) par produit.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2010.

Emploi intérieur par branche de l'industrie

Emploi intérieur par branche de l'industrie ( ) - Lecture : en 2015, l’emploi des branches cokéfaction-raffinage recule de 1,3 % par rapport à 2014, pour s’établir à 8 265 personnes en équivalent-temps plein.
Évolution en moyenne annuelle en % Effectifs en 2015 en milliers d'EQTP
2013 2014 2015
Industries extractives, énergie, eau, gestion déchets et dépollution 1,2 0,4 0,7 306,4
Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac 0,1 0,6 0,1 599,4
Cokéfaction et raffinage -2,1 -1,0 -1,3 8,3
Fabric. équipmnts. élec., électroniq., informatiq. ; fab. machines -2,3 -2,1 -2,4 300,7
Fabrication de matériels de transport -0,9 -2,0 -2,3 187,9
Fabrication d'autres produits industriels -1,5 -1,1 -1,4 1 462,1
  • Lecture : en 2015, l’emploi des branches cokéfaction-raffinage recule de 1,3 % par rapport à 2014, pour s’établir à 8 265 personnes en équivalent-temps plein.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2010.

Évolution annuelle de la production de l'industrie manufacturière en France et dans l'UE

en %
Évolution annuelle de la production de l'industrie manufacturière en France et dans l'UE (en %) -
UE France
1991 -2,30 -2,10
1992 -1,70 -3,10
1993 -4,50 -5,30
1994 4,70 2,90
1995 3,00 2,50
1996 -0,80 -2,20
1997 4,00 3,60
1998 3,30 2,50
1999 1,10 0,10
2000 4,90 3,00
2001 0,10 -0,60
2002 -0,80 -2,50
2003 0,20 -2,20
2004 2,50 1,20
2005 1,60 -0,10
2006 4,90 1,40
2007 4,20 1,30
2008 -1,90 -3,90
2009 -15,00 -14,30
2010 7,40 3,80
2011 4,60 4,00
2012 -2,20 -2,70
2013 -0,50 -0,70
2014 2,10 -0,10
2015 2,30 1,50
  • Note : évolutions calculées sur les indices de volume base 100 en 2010 ; données corrigées des jours ouvrables.
  • Champ : industrie manufacturière y c. industrie agroalimentaire.
  • Source : Eurostat.

Évolution annuelle de la production de l'industrie manufacturière en France et dans l'UE

  • Note : évolutions calculées sur les indices de volume base 100 en 2010 ; données corrigées des jours ouvrables.
  • Champ : industrie manufacturière y c. industrie agroalimentaire.
  • Source : Eurostat.

Définitions

Production : activité exercée sous le contrôle et la responsabilité d'une unité institutionnelle qui combine des ressources en main-d’œuvre, capital et biens et services pour fabriquer des biens ou fournir des services, et résultat de cette activité. Les processus purement naturels sans intervention ou contrôle humain ne font pas partie de la production.

Industrie : regroupe l’industrie manufacturière, les industries extractives, la production et la distribution de l’énergie et de l’eau, la gestion des déchets et la dépollution.

Industrie manufacturière : regroupe toutes les industries de transformation de biens. À ce titre, elle représente la majeure partie des industries : n’en sont exclues que les industries extractives, la production et la distribution de l’énergie et de l’eau, la gestion des déchets et la dépollution.

Consommation intermédiaire : valeur des biens et services transformés ou entièrement consommés au cours du processus de production. L’usure des actifs fixes mis en oeuvre n’est pas prise en compte ; elle est enregistrée dans la consommation de capital fixe.

Valeur ajoutée : solde du compte de production de la comptabilité nationale. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire.

Emploi en équivalent-temps plein (EQTP) : nombre total d'heures travaillées dans l'activité considérée divisé par la moyenne annuelle des heures travaillées dans des emplois à plein temps.

Branche d’activité : regroupe des unités de production homogènes, c'est-à-dire qui fabriquent des produits (ou rendent des services) qui appartiennent au même item de la nomenclature d'activité économique considérée. Au contraire, un secteur regroupe des entreprises classées selon leur activité principale.

CAF (coût, assurance, fret) : mesure des importations en France valorisées avec les coûts d’acheminement (transport et assurance) jusqu’à la frontière française.

Chiffre d'affaires hors taxes : montant des affaires (hors taxes) réalisées par l’entreprise avec les tiers dans l'exercice de son activité professionnelle normale et courante. Il correspond à la somme des ventes de marchandises, de produits fabriqués, des prestations de services et des produits des activités annexes.

Entreprise : le décret de décembre 2008 pris en application de la loi no 2008-776 de modernisation de l’économie du 4 août 2008 (dite LME) définit une entreprise comme la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes. Chaque groupe est, jusqu’à présent, considéré comme une seule entreprise. Il s’agit d’une approximation. En effet, certains conglomérats diversifiés devraient en toute rigueur être considérés comme plusieurs entreprises. Identifier des entreprises au sein des groupes complexes est un long travail appelé profilage. Le profilage des groupes est actuellement en cours. Il accroîtra le nombre des grandes entreprises et à la marge celui des autres catégories.

FAB (franco à bord) : mesure des exportations à partir de la France valorisées avec les coûts d’acheminement jusqu’à la frontière française.

Profilage : analyse des groupes afin d’identifier en leur sein, par delà leur organisation juridique en unités légales, des entreprises pertinentes au sens économique.

Secteur d’activité : regroupe des entreprises de fabrication, commerce ou service qui ont la même activité principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L’activité d’un secteur n’est donc pas tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d’autres items de la nomenclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche regroupe des unités de production homogènes.

Unité légale : entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ou une personne physique, qui, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique. Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (Greffes des tribunaux, Chambres de commerce et d’industrie, Chambres de Métiers, Organismes de sécurité sociale, DGFiP, etc) pour exister. L’existence d’une telle unité peut ne dépendre que du choix des propriétaires ou de ses créateurs et n’exister que pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales. L’unité légale est l’unité principale enregistrée dans Sirene et connue des différentes administrations. Cette définition de l’unité légale ne doit pas être confondue avec celle de l’entreprise, considérée comme unité statistique.

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