Tableaux de l'économie française Édition 2017

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le02/03/2017
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2017
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Sommaire

Banques - Assurances

Insee Références

Paru le :02/03/2017

Présentation

La valeur ajoutée des décroît légèrement en 2015 mais les évolutions sont contrastées au sein du secteur.

La valeur ajoutée des continue de croître en 2015, mais moins fortement qu’en 2014 (+ 3,0 %, après + 6,2 %). Une nouvelle fois, cette hausse provient principalement de la production de  (+ 6,2 %) et donc indirectement de la baisse du coût de refinancement des (– 31 points de base). Cette réduction n’est pas complètement répercutée par les banques sur les taux appliqués à la clientèle pour leur crédit : la diminution de 17 points de base du taux d’intérêt moyen sur les crédits conduit à une augmentation de la marge d’intermédiation sur les crédits de 14 points de base. En revanche, la marge d’intermédiation sur les dépôts se contracte (– 13 points de base) du fait d’une baisse du taux moyen de rémunération des dépôts de seulement 18 points de base. Au total, la marge globale d’intermédiation augmente faiblement (+ 2 points de base). La production de services facturés à la clientèle, mesurée par les commissions, recule légèrement (– 1,2 %), de sorte que la hausse de la production totale des intermédiaires financiers se limite à 1,7 %.

À l’inverse, la valeur ajoutée des sociétés d’, déjà mal orientée en 2014, se replie très nettement en 2015 (– 16,1 %, après – 3,8 %). La production de services des sociétés d’assurance baisse de 1,9 % en valeur, prolongeant le recul de 3,2 % enregistré en 2014. Cette diminution est essentiellement imputable aux revenus distribués d’assurance-vie. En effet, les taux de rendement des contrats continuent de baisser : les contrats en supports euros sont passés d’un rendement moyen de 2,5 % en 2014 à 2,3 % en 2015. Cependant, le recul général des taux de rendement des principaux instruments d’épargne financière des ménages a renforcé l’attractivité de l’assurance-vie qui enregistre de fait une collecte nette positive en 2015, à hauteur de 24,6 milliards d’euros. Par ailleurs, l’entrée en vigueur de la loi Hamon en 2014 favorisant la concurrence chez les assureurs a entraîné une stabilité globale de la production d’assurance dommages en 2015. La hausse des cotisations d’assurance de biens et de responsabilité est contenue pour les particuliers. Ainsi, l’augmentation des cotisations au titre de l’assurance automobile reste limitée (+ 1,5 %) malgré la forte progression des immatriculations de voitures neuves. Parallèlement, le secteur des entreprises connaît un léger repli (– 0,5 %) sur les cotisations de biens et responsabilité.

Tableaux et graphiques

Moyens de paiement de masse en 2015

Moyens de paiement de masse en 2015
Opérations quotidiennes en milliers Montants quotidiens en millions d'euros
Chèques 6 933 3 509
Virements 8 150 11 936
LCR et BOR1 264 862
Débits directs2 9 285 3 919
Paiements par cartes3 28 419 1 269
Retraits par cartes3 2 341 149
Total 55 391 21 644
  • 1. Lettre de change relevé et billet à ordre relevé.
  • 2. Prélèvements, TIP et télérèglements.
  • 3. Y c. les paiements et les retraits effectués en France et à l'étranger avec des cartes interbancaires et privatives émises en France.
  • Source : Banque de France.

Établissements de crédit agréés

Établissements de crédit agréés
Au 31 décembre 2014 2015
Banques 187 180
Banques mutualistes ou coopératives 91 90
Caisses de crédit municipal 18 18
Banques1 296 288
Établissements de crédit spécialisés2 106 95
Autres établissements3 66 68
Total 468 451
  • 1. Établissements habilités à traiter toutes opérations de banque.
  • 2. Ex-sociétés financières à fin 2013.
  • 3. Succursales d'établissements de crédit de l'Espace économique européen relevant du libre établissement.
  • Source : Banque de France.

Compte non financier des intermédiaires financiers

en milliards d'euros
Compte non financier des intermédiaires financiers (en milliards d'euros)
2014 (r) 2015 15/14 en %
Production (a) 136,4 138,8 1,7
Sifim (a1) 52,8 56,1 6,2
Production facturée (a2) 82,3 81,3 -1,2
Production pour compte propre (a3) 1,3 1,4 5,6
Consommation intermédiaire (b) 66,5 66,8 0,4
Valeur ajoutée brute (c = a – b) 69,9 72,0 3,0
Salaires et cotisations sociales (y c. imputées) (d1) 33,9 33,3 -1,9
Impôts liés à la production - subventions d’exploitation (d2) 4,9 5,0 1,8
Excédent brut d’exploitation (e = c – d1 – d2) 31,0 33,7 8,5
Intérêts reçus (f) 126,5 98,4 -22,2
Dividendes reçus (g) 27,8 32,5 16,8
Bénéfices réinvestis d’investissements directs à l’étranger (nets) (h) 1,4 1,5 6,2
Intérêts versés (j) 121,0 102,0 -15,7
Dividendes versés (k) 12,4 15,0 21,5
Solde des revenus primaires (m) 31,7 27,7 -12,7
Impôts courants (n) 8,8 8,9 1,7
Formation brute de capital fixe (q) 14,1 15,3 8,3
Autres transferts courants divers (r) -5,1 -1,5 69,5
Capacité de financement (s) 5,2 3,3 -37,5
Ratios (en %)
Taux de valeur ajoutée (c/a) 51,2 51,9 ///
Part des Sifim dans la production (a1/a) 38,7 40,4 ///
Part des services facturés dans la production (a2/a) 60,3 58,6 ///
Taux de marge (e/c) 44,4 46,8 ///
Taux d’investissement (q/c) 20,2 21,3 ///
  • r : données révisées.
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Sources : Banque de France ; Insee, comptes nationaux - base 2010.

Compte non financier des sociétés d'assurance

en milliards d'euros
Compte non financier des sociétés d'assurance (en milliards d'euros)
2014 (r) 2015 15/14 en %
Production (a) 64,5 63,3 -1,9
Assurance-vie (a1) 16,3 15,1 -7,4
Assurance-dommages (a2) 34,6 34,8 0,7
Réassurance (a3) 7,1 6,7 -4,5
Autres activités (logement, auxiliaires financiers, informatique) (a4) 6,6 6,7 1,2
Consommation intermédiaire (b) 49,5 50,7 2,4
Valeur ajoutée brute (c = a – b) 15,0 12,6 -16,1
Salaires et cotisations sociales (y c. imputées) (d1) 9,7 9,9 2,2
Impôts liés à la production – subventions d’exploitation (d2) 1,2 1,2 -5,2
Excédent brut d’exploitation (e = c – d1 – d2) 4,1 1,5 -62,8
Solde des revenus primaires 5,6 2,4 -57,7
Capacité / besoin de financement -3,3 -7,1 ///
Ratios (en %)
Taux de valeur ajoutée (c/a) 23,3 19,9 ///
Part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée brute (d1/c) 64,6 78,6 ///
  • r : données révisées.
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2010.

Définitions

Sociétés financières : ensemble des sociétés et quasi-sociétés dont la fonction principale consiste à fournir des services d’intermédiation financière (banque et assurance) et/ou à exercer des activités financières auxiliaires.

Intermédiaires financiers hors sociétés d’assurance (IF) : ensemble regroupant, pour l’essentiel, la Banque de France, les établissements de crédit et les fonds d’investissement (organismes de placement collectif monétaires, non monétaires et assimilés).

Services d’intermédiation financière indirectement mesurés (Sifim) : part des services rendus par les intermédiaires financiers qui n'est pas facturée à la clientèle. Pour ces services, les intermédiaires financiers se rémunèrent en prenant une marge de taux d'intérêt sur les dépôts de leurs clients et sur les prêts (crédits) qu'ils leur accordent.

Banque : catégorie d’établissements de crédit autorisée par la loi à réaliser toutes les opérations de banque. Les opérations de banque comprennent la collecte des fonds auprès du public, la réalisation d’opérations de crédit et l’offre de services bancaires de paiement (dont la délivrance de chéquiers).

Assurance : engagement donné par contrat, par un assureur à un assuré, de le garantir en cas de survenance d’un événement incertain affectant sa personne, ses biens ou sa responsabilité. Cette garantie est donnée contre le paiement d’une cotisation.

Banque coopérative ou mutualiste : établissement de crédit dont le capital est détenu par la clientèle. Il s’agit des caisses de Crédit Agricole, des banques Populaires, des caisses de Crédit Mutuel, du Crédit Coopératif et des caisses d’Épargne.

Caisse de crédit municipal : établissement public communal de crédit et d’aide sociale, qui a notamment le monopole de l’octroi de prêts sur gages. Il peut réaliser des opérations avec les établissements de crédit, recevoir des fonds des personnes physiques et des personnes morales, mettre à la disposition de ces personnes des moyens de paiement et réaliser avec elles des opérations connexes.

Établissement de crédit : établissement agréé par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) et habilité à exercer certaines activités bancaires et financières. Certains établissements bénéficient d’un agrément de plein exercice (les banques), d’autres disposent d’un agrément restreint (sociétés financières et institutions financières spécialisées).

Fonds d’investissement : organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), fonds d’investissements alternatifs (FIA) et autres fonds de placement collectifs.

Réassurance : technique permettant aux sociétés d’assurances d’assurer auprès des sociétés de réassurance une partie des risques pour lesquels elles sont engagées auprès de leurs assurés. Les engagements entre la société d’assurance dénommée « assureur direct » et le réassureur sont matérialisés par un traité. L’assureur direct et le réassureur se répartissent les risques garantis.

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