Emploi, chômage, revenus du travail Édition 2024

L’Insee et la Dares présentent dans cet ouvrage un ensemble d’analyses et d’indicateurs portant sur le marché du travail.

Insee Références
Paru le :Paru le22/07/2024
Emploi, chômage, revenus du travail- Juillet 2024
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Organisation du temps de travail

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Paru le :22/07/2024

Certains salariés, qu’ils soient à temps complet ou à temps partiel, sont soumis à des . En 2023, sur une période de quatre semaines, 46 % des salariés travaillent sur une plage horaire ou un jour atypique, presque autant qu’en 2022 (figure 1). Le travail le samedi est la modalité la plus fréquente : 36 % des salariés travaillent le samedi au moins une fois sur une période d’observation de quatre semaines. Suivent le travail le soir (27 %), le dimanche (21 %) et la nuit (11 %). Les indépendants déclarent plus souvent des horaires atypiques que les salariés. Ils travaillent davantage le soir (48 %) et surtout le week-end (70 % le samedi, 39 % le dimanche) (figure 2).

Figure 1Horaires de travail atypiques des salariés en 2013 et 2023

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Horaires de travail atypiques des salariés en 2013 et 2023 (en %) - Lecture : En 2023, 21 % des salariés déclarent travailler au moins un dimanche en moyenne sur quatre semaines.
Horaires de travail atypiques 2013 2023
Soir (20h-00h) 28 27
Nuit (00h-5h) 11 11
Samedi 39 36
Dimanche 21 21
Au moins un horaire atypique 49 46
  • Lecture : En 2023, 21 % des salariés déclarent travailler au moins un dimanche en moyenne sur quatre semaines.
  • Champ : France hors Mayotte, ensemble des salariés, âgés de 15 ans ou plus, vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquêtes Emploi 2013 et 2023.

Figure 1Horaires de travail atypiques des salariés en 2013 et 2023

  • Lecture : En 2023, 21 % des salariés déclarent travailler au moins un dimanche en moyenne sur quatre semaines.
  • Champ : France hors Mayotte, ensemble des salariés, âgés de 15 ans ou plus, vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquêtes Emploi 2013 et 2023.

Figure 2Horaires de travail atypiques et organisation du travail en 2023

en %
Horaires de travail atypiques et organisation du travail en 2023 (en %) - Lecture : En 2023, 36 % des salariés travaillent au moins un samedi en moyenne sur quatre semaines.
Caractéristiques A travaillé au moins une fois au cours des quatre semaines précédant l'enquête… Horaires habituels…
... le soir (20h-00h) ... la nuit (00h-5h) ... le samedi ... le dimanche … alternés (2x8, 3x8, équipe, etc.) ... variables d'une semaine sur l'autre
Ensemble des salariés 27 11 36 21 6 21
Catégorie socioprofessionnelle
Cadres¹ 39 9 31 19 1 23
Professions intermédiaires 26 10 35 21 5 20
Employés 22 10 48 28 6 25
Ouvriers 23 16 30 13 15 17
Quotité de travail
Temps complet 28 12 36 21 7 21
Temps partiel 19 6 37 21 3 24
Ensemble des indépendants 48 13 70 39 nd nd
  • nd : non disponible.
  • 1. Y compris chefs d’entreprise salariés.
  • Lecture : En 2023, 36 % des salariés travaillent au moins un samedi en moyenne sur quatre semaines.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes ayant un emploi, âgées de 15 ans ou plus, vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête Emploi 2023.

Les horaires atypiques diffèrent selon les catégories socioprofessionnelles. Les cadres, qui ont des journées de travail plus longues, travaillent davantage le soir (39 %). Les employés travaillent plus souvent le samedi (48 %) et le dimanche (28 %). Les ouvriers, quant à eux, sont plus concernés que les autres par le travail de nuit (16 %) ; en outre, ils ont plus souvent des horaires habituels alternés (15 %, contre 6 % en moyenne des salariés).

Les salariés à temps partiel ont moins fréquemment des horaires atypiques que ceux à temps complet. Ils travaillent moins le soir (19 % contre 28 %) et la nuit (6 % contre 12 %). Cependant, ils sont autant mobilisés que les autres le samedi et le dimanche, notamment les employés. De plus, les salariés à temps partiel travaillant le week-end sont plus nombreux à déclarer être à temps partiel pour « suivre des études ou une formation », comme les jeunes en formation initiale.

En 2023, 19 % des salariés au moins un jour par semaine sur une période d’observation de quatre semaines (figure 3). Par ailleurs, 11 % des salariés estiment que leur emploi est compatible avec le télétravail, alors qu’ils ne télétravaillent pas.

Figure 3a – Part des personnes télétravaillant en 2023

en %
Figure 3a – Part des personnes télétravaillant en 2023 (en %) - Lecture : En 2023, 19 % des salariés télétravaillent au moins un jour par semaine en moyenne sur une période de quatre semaines.
Caractéristiques A télétravaillé…
... au cours des quatre dernières semaines ... moins d'un jour par semaine ... au moins un jour par semaine ... un jour par semaine ... deux jours par semaine ... trois jours par semaine ou plus
Sexe
Femmes 22 2 20 8 7 4
Hommes 20 2 18 6 7 5
Catégorie socioprofessionnelle
Cadres¹ 56 5 51 17 20 14
Encadrants 57 6 51 18 20 13
Non encadrants 54 4 50 15 21 14
Professions intermédiaires 20 2 18 8 6 3
Employés 9 1 8 3 3 2
Ouvriers 0 0 0 0 0 0
Secteur
Agriculture 6 nd nd nd nd nd
Industrie 21 2 18 8 8 3
Construction 12 2 10 nd nd nd
Tertiaire marchand 27 2 25 8 10 7
Information-communication 75 3 73 15 26 31
Services financiers 62 5 57 15 27 14
Services aux entreprises 31 3 28 9 12 7
Commerce 15 1 14 5 5 4
Tertiaire non marchand 15 2 12 6 4 2
Administration publique 27 3 24 12 9 4
Enseignement 13 2 11 nd nd nd
Santé et action sociale 7 2 5 3 nd nd
Ensemble des salariés 21 2 19 7 7 5
  • nd : non disponible.
  • 1. Y compris chefs d’entreprise salariés.
  • Lecture : En 2023, 19 % des salariés télétravaillent au moins un jour par semaine en moyenne sur une période de quatre semaines.
  • Champ : France hors Mayotte, ensemble des salariés, âgés de 15 ans ou plus, vivant en logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête Emploi 2023.

Un cadre sur deux (51 %) télétravaille au moins un jour par semaine, contre seulement 18 % des professions intermédiaires et 8 % des employés. Les ouvriers, quant à eux, ne télétravaillent quasiment pas. La part des cadres ne télétravaillant pas mais ayant un emploi compatible avec le télétravail est également supérieure à celle de l’ensemble des salariés (18 % contre 11 %). La part des cadres « encadrants » qui télétravaillent au moins un jour par semaine est sensiblement la même que celle des « non-encadrants ».

La part des salariés ayant télétravaillé au moins un jour par semaine en 2023 est plus élevée que la moyenne dans le tertiaire marchand (25 %), notamment dans l’information-communication (73 %), les services financiers (57 %) et dans une moindre mesure dans les services aux entreprises (28 %), secteurs où les cadres sont surreprésentés et où la nature des activités se prête davantage au télétravail. À l’inverse, cette part est beaucoup plus faible dans le commerce (14 %) : l’emploi y est souvent jugé non compatible avec le télétravail. Dans le tertiaire non marchand, la part des salariés ayant télétravaillé au moins un jour par semaine est de 12 %. Cette pratique est notamment rare dans le secteur de la santé et de l’action sociale (5 %), où elle est la plupart du temps incompatible avec la nature de l’emploi.

Définitions

Les personnes travaillent en horaires atypiques lorsqu’elles déclarent avoir travaillé le samedi, le dimanche, le soir (de 20 heures à minuit) ou la nuit (de minuit à 5 heures), au moins une fois au cours des quatre semaines précédant l’interrogation.

Le télétravail consiste à réaliser des tâches, qui auraient pu être exécutées sur le lieu habituel de travail, hors des locaux de son employeur, pendant ses horaires habituels de travail, en utilisant les technologies de l’information et des communications (TIC).