En 2022, la durée habituelle hebdomadaire du travail déclarée par les personnes de 15 ans ou plus en emploi est de 37,1 heures en moyenne en France hors Mayotte : 40,1 heures à temps complet et 22,7 heures à temps partiel (figure 1). Elle est de 36,2 heures pour l’ensemble des salariés en 2022. Elle est largement supérieure pour les non‑salariés, notamment les agriculteurs (52,5 heures). 17,0 % des salariés travaillent à temps partiel : 26,3 % des femmes et 7,5 % des hommes. Contrairement à la durée effective du travail, la durée habituelle n’a pas été affectée par la crise sanitaire.

Sur quatre semaines, deux personnes sur cinq travaillent au moins une fois le samedi, près d’une sur quatre le dimanche, trois sur dix le soir et une sur dix la nuit (figure 2). Les employés travaillent plus souvent le samedi et le dimanche, les ouvriers la nuit et en horaires alternés, les cadres le soir et à domicile. Ces horaires de travail atypiques s’étaient réduits en 2020, et n’ont pas retrouvé leurs niveaux d’avant la crise sanitaire malgré une légère hausse en 2022. La part de personnes en emploi travaillant à domicile est stable en 2022, après une hausse en 2020 et 2021.

En 2019, les ouvriers du régime général sont les plus exposés aux accidents du travail avec arrêt (37 par million d’heures rémunérées, contre 21 pour l’ensemble des salariés affiliés au régime général ou agricole) (figure 3). En moyenne, les hommes subissent 23 accidents par million d’heures de travail, contre 18 pour les femmes. Cet écart provient principalement de la surexposition des ouvriers aux accidents du travail, ceux-ci étant en majorité des hommes. Si la fréquence des accidents est plus élevée parmi les ouvrières, les hommes ouvriers subissent le plus d’accidents graves. Les hommes employés sont quant à eux surreprésentés dans les activités les plus à risque, comme le transport et l’acheminement du courrier, le commerce de détail de quincaillerie, peintures et verres ou encore la restauration rapide. La fréquence des accidents du travail diminue avec l’âge. En effet, les salariés de moins de 20 ans, et notamment les hommes, travaillent plus souvent que leurs aînés dans des secteurs où le risque d’accident est plus fort (construction, commerce, hébergement et restauration, intérim, etc.).

Par ailleurs, 52 500 maladies professionnelles ont été reconnues en 2019 par le régime général et le régime agricole de la sécurité sociale ; 26 800 d’entre elles ont occasionné une incapacité. 69 % des maladies professionnelles reconnues par le régime général affectent des ouvriers ; ces derniers constituent aussi l’essentiel des victimes de maladies professionnelles graves. Ils représentent notamment 92 % des cas de surdités et des affections liées à l’amiante reconnues en 2019. Ces dernières touchent essentiellement des hommes, alors que les troubles musculo‑squelettiques d’origine professionnelle touchent majoritairement les femmes (53 %).