Tableaux de l'économie française Édition 2019

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le26/03/2019
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2019
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Sommaire

Évolution de la population

Insee Références

Paru le :26/03/2019

Présentation

Au 1er janvier 2019, la France compte 66,993 millions d’habitants, dont 64,812 millions vivent en métropole. Au cours de l’année 2018, la population a augmenté de 202 000 personnes, soit une hausse de 0,3 %. Comme les années précédentes, cette progression est principalement due au , + 144 000 personnes en 2018, bien que ce solde soit historiquement bas. Le est estimé à 58 000 personnes. La population continue d’augmenter, mais de façon plus modérée que précédemment : + 0,3 % en 2018 comme en 2017, contre + 0,4 % par an entre 2014 et 2016 et + 0,5 % par an entre 2008 et 2013.

En 2018, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, n’a jamais été aussi bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 2006, le solde naturel avait atteint un pic inédit depuis la fin du baby boom (+ 302 000 personnes en France hors Mayotte) ; depuis, il tend à baisser en raison à la fois du plus grand nombre de décès et du recul des naissances.

Au 1er janvier 2018, la population de l’Union européenne (UE) est estimée à 512,6 millions de résidents, contre 511,5 millions au 1er janvier 2017. Au cours de l’année 2017, plus de décès que de naissances ont été enregistrés dans l’UE (5,3 millions de décès et 5,1 millions de naissances), ce qui signifie que la variation naturelle de la population de l’UE a été négative. La variation démographique (positive, avec 1,1 million d’habitants supplémentaires) est donc due à l’apport du solde migratoire. Au 1er janvier 2018, la France représente 13 % de la population de l’UE. Elle en est le deuxième pays le plus peuplé derrière l’Allemagne (16 % de la population de l’UE, soit 82,9 millions de résidents). Sept habitants de l’UE sur dix vivent dans les six pays les plus peuplés : Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Espagne et Pologne. En 2017, la population a augmenté dans dix-sept États membres de l’UE. Le Royaume-Uni a gagné le plus d’habitants (+ 429 000 habitants) ; sa population atteint 66,2 millions en 2018. L’Allemagne a gagné 328 000 habitants malgré un solde naturel déficitaire (– 148 000, l’avant-dernier de l’UE). A contrario, neuf pays européens perdent de la population. Ainsi, la Roumanie perd 121 000 habitants en 2017, et l’Italie 105 000, compte-tenu de son solde naturel négatif de 191 000 personnes, le plus déficitaire de l’UE.

En 2018, la est estimée à 7,6 milliards de personnes. Elle pourrait atteindre 9,8 milliards en 2050. De 2017 à 2050, la moitié de la croissance de la population mondiale serait concentrée dans seulement neuf pays classés en fonction de leur contribution à la croissance démographique mondiale. L’Asie reste le continent le plus peuplé de la planète. L’Europe ne représente plus que 10 % de la population mondiale, contre le double en 1960. À l’inverse, la part de la population africaine a presque doublé, passant de 9 % en 1960 à 17 % en 2018.

Tableaux et graphiques

Figure 1Composantes de l'évolution démographique

en milliers
Composantes de l'évolution démographique (en milliers)
Population au 1er janvier1 Naissances vivantes2 Décès2 Solde naturel2 Solde migratoire évalué3 Ajustement3 4 Évolution de la population3 5 en %
1985 56 444,7 796,1 560,4 235,7 39,4 0,0 0,5
1990 57 996,4 793,1 534,4 258,7 77,4 -52,3 0,6
1995 59 280,6 759,1 540,3 218,7 42,2 -54,1 0,4
2000 60 508,2 807,4 540,6 266,8 72,0 94,5 0,6
2005 62 730,5 806,8 538,1 268,7 92,2 94,6 0,6
2010 64 612,9 832,8 551,2 281,6 38,9 0,0 0,5
2012 65 241,2 821,0 569,9 251,2 72,3 0,0 0,5
2013 65 564,8 811,5 569,2 242,3 100,1 0,0 0,5
2014 66 130,9 818,6 559,3 259,3 32,3 0,0 0,4
2015 66 422,5 798,9 593,7 205,3 40,9 -66,0 0,4
2016 66 602,6 783,6 593,9 189,8 58,0 -82,0 0,4
2017 66 768,4 769,6 606,3 163,3 58,0 -99,0 0,3
2018 66 890,7 758,0 614,0 144,0 58,0 -100,0 0,3
2019 66 992,7 nd nd nd nd nd nd
  • nd : donnée non disponible.
  • 1. Résultats provisoires arrêtés à fin 2018 pour 2017, 2018 et 2019.
  • 2. Résultats provisoires arrêtés à fin 2018 pour 2018.
  • 3. Résultats provisoires arrêtés à fin 2018 pour 2015, 2016, 2017 et 2018.
  • 4. Du fait d'un changement de questionnaire visant à améliorer la connaissance des situations de multi-résidence, un ajustement a été introduit à partir de 2015 pour estimer les évolutions de population à questionnement inchangé. Par le passé, un ajustement avait aussi été introduit entre 1990 et 2005.
  • 5. Le taux de variation de la population une année donnée correspond à la somme du solde naturel et du solde migratoire divisée par la population au 1er janvier de cette année.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et y c. Mayotte à partir de 2014.
  • Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil.

Figure 2Taux d'accroissement annuel de la population dans l'UE

pour 1 000 habitants
Taux d'accroissement annuel de la population dans l'UE (pour 1 000 habitants)
Solde naturel Solde migratoire Accroissement total
2000 2017 (p) 2000 2017 (p) 2000 2017 (p)
Allemagne -0,9 -1,8 2,0 5,8 1,2 4,0
Autriche 0,2 0,5 2,2 5,1 2,3 5,6
Belgique 1,1 0,9 1,3 4,5 2,4 5,4
Bulgarie -5,1 -6,5 0,0 -0,8 -5,1 -7,3
Chypre 4,5 3,8 5,7 7,2 10,2 11,0
Croatie -1,5 -4,1 -11,7 -7,7 -13,2 -11,8
Danemark 1,7 1,4 1,9 4,2 3,6 5,6
Espagne 0,9 -0,7 3,9 3,5 4,8 2,8
Estonie -3,8 -1,3 -2,3 4,0 -6,1 2,7
Finlande 1,4 -0,6 0,5 2,4 1,9 1,8
France1 2 4,4 2,4 1,2 0,9 5,6 3,3
Grèce -0,2 -3,3 5,8 0,6 5,6 -2,7
Hongrie -3,7 -3,8 1,6 1,8 -2,1 -2,0
Irlande 6,1 6,6 8,4 4,6 14,5 11,2
Italie -0,2 -3,2 0,9 1,4 0,7 -1,7
Lettonie -5,0 -4,1 -6,9 -4,0 -12,0 -8,1
Lituanie -1,4 -4,0 -5,8 -9,7 -7,2 -13,8
Luxembourg 4,5 3,2 7,9 15,8 12,4 19,0
Malte 3,7 1,6 3,1 31,3 6,8 32,9
Pays-Bas 4,2 1,1 3,6 4,7 7,7 5,8
Pologne 0,3 0,0 -0,5 0,1 -0,2 0,1
Portugal 1,4 -2,3 6,5 0,5 7,9 -1,8
Rép. tchèque -1,8 0,3 -2,7 2,7 -4,5 2,9
Roumanie -0,9 -3,6 -0,2 -2,5 -1,1 -6,2
Royaume-Uni 1,2 2,2 2,4 4,3 3,6 6,5
Slovaquie 0,5 0,7 -4,1 0,7 -3,7 1,4
Slovénie -0,2 -0,1 1,4 0,6 1,2 0,5
Suède -0,3 2,3 2,7 10,1 2,4 12,4
UE 0,6 -0,4 1,7 2,7 2,3 2,3
  • p : données provisoires.
  • 1. Source Insee pour les données relatives à la France.
  • 2. Champ : France hors Mayotte pour 2000, France y c. Mayotte pour 2017.
  • Source : Eurostat (extraction du 2 janvier 2019).

Figure 3Évolution de la population dans le monde

en millions
Évolution de la population dans le monde (en millions)
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2018 Évolution annuelle moyenne 2018/1960 en %
Afrique 285,1 366,5 480,0 634,6 817,6 1 049,4 1 287,9 2,6
Afrique orientale 84,2 110,3 147,5 198,6 261,1 347,0 433,6 2,9
Afrique centrale 32,4 41,1 53,6 71,3 96,1 131,4 168,5 2,9
Afrique septentrionale 63,7 83,1 107,7 141,2 172,6 204,3 237,8 2,3
Afrique méridionale 19,8 25,8 33,7 42,8 52,3 59,0 66,0 2,1
Afrique occidentale 85,1 106,1 137,5 180,5 235,5 307,8 382,0 2,6
Amérique latine et Caraïbes 221,1 288,1 364,3 445,9 525,8 597,6 652,0 1,9
Caraïbes 20,7 25,3 29,8 34,2 38,4 41,7 44,2 1,3
Amérique centrale 51,5 69,9 92,7 114,7 138,0 160,6 179,6 2,2
Amérique méridionale 148,8 192,8 241,8 297,0 349,4 395,3 428,2 1,8
Amérique du Nord 204,8 231,1 254,4 280,3 312,8 342,9 363,8 1,0
Asie 1 700,5 2 137,8 2 642,5 3 221,3 3 730,4 4 194,4 4 545,1 1,7
Asie orientale 803,0 996,4 1 191,8 1 388,8 1 512,4 1 595,8 1 653,9 1,3
Asie centrale méridionale 618,1 774,6 980,0 1 239,7 1 508,3 1 768,5 1 963,3 2,0
Asie méridionale orientale 213,3 280,6 357,0 444,1 524,7 597,3 655,6 2,0
Asie occidentale 66,0 86,2 113,8 148,8 185,0 232,7 272,3 2,5
Europe 605,9 657,4 694,2 721,7 727,2 737,2 742,6 0,4
Europe orientale 253,6 276,2 294,8 309,9 304,0 294,5 292,0 0,2
Europe septentrionale 81,8 87,4 89,9 92,1 94,5 100,3 104,8 0,4
Europe méridionale 117,9 127,7 138,8 143,8 145,7 153,9 151,9 0,4
Europe occidentale 152,6 166,1 170,7 175,9 183,0 188,4 194,1 0,4
Océanie 15,8 19,7 23,0 27,1 31,2 36,6 41,3 1,7
Monde 3 033,2 3 700,6 4 458,4 5 330,9 6 145,0 6 958,2 7 632,8 1,6
  • Note : estimations et projections de population en milieu d'année.
  • Source : ONU (World Population Prospects: The 2017 revision).

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Solde naturel : différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période. Les mots « excédent » ou « accroissement » sont justifiés par le fait qu’en général le nombre de naissances est supérieur à celui des décès. Mais l'inverse peut se produire, et le solde naturel est alors négatif.

Solde migratoire : différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours d’une période. Ce concept est indépendant de la nationalité.

Population mondiale (estimations et projections) : estimations de population effectuées par les Nations unies, fondées sur les recensements et enquêtes nationales récentes. Les effets de mouvements de réfugiés, du grand nombre de travailleurs étrangers et des changements de population attribuables à la conjoncture politique sont, autant que faire se peut, pris en considération. Les projections des Nations unies sont fondées sur des hypothèses quant à l’évolution de la fécondité, de la mortalité et des migrations. À court terme, c’est-à-dire à 20 ou 30 ans, les projections démographiques sont relativement sûres. La plupart des hommes qui vivront alors sont en effet déjà nés, on connaît leur nombre et on peut estimer sans trop d’erreur la part de ceux vivant aujourd’hui qui seront alors encore en vie. Concernant les nouveau-nés, leur nombre peut également être estimé car les femmes qui mettront au monde des enfants dans les 20 prochaines années sont déjà nées, on connaît leur effectif et on peut faire une hypothèse sur leur fécondité.

Projections démographiques 2013-2070 : elles projettent chaque année le nombre d’hommes et de femmes de chaque âge vivant en France à partir d’hypothèses sur l’évolution de la fécondité, de la mortalité et du solde migratoire.

Projections de population : une projection de population fournit une image de ce que pourrait être la population à venir, à partir de la connaissance du passé et en prenant, pour le futur, des hypothèses sur trois composantes : la fécondité, la mortalité et les migrations. Les projections démographiques sont réalisées par l'Insee à partir des résultats du recensement de la population. Elles peuvent être réalisées sur l'ensemble du territoire ou sur toute zone composée de plusieurs communes et ayant au total plus de 50 000 habitants. Les comportements individuels ainsi que certaines actions de politiques publiques voire des chocs imprévus tels que la canicule de l'été 2003 peuvent sensiblement influencer ces évolutions tendancielles. Les projections ont l'avantage de servir de base à la réflexion, notamment en termes d'aménagements collectifs mais ne constituent en aucun cas des prévisions pour l’avenir.

Taux d’accroissement naturel (ou taux d’excédent naturel) : taux de croissance démographique imputable au mouvement naturel de la population, c’est-à-dire, celui qui ne résulte que des naissances et des décès. Il se calcule comme le rapport du solde naturel pendant une période à la population moyenne de cette période. Il est aussi égal à la différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité.

Taux de mortalité : rapport du nombre de décès de l’année à la population totale moyenne de l’année. Le taux de mortalité prématurée est le nombre de décès, au cours de l’année, d’individus âgés de moins de 65 ans, rapporté à la population totale des moins de 65 ans, de la même année.

Taux de natalité : rapport du nombre de naissances vivantes de l’année à la population totale moyenne de l’année.