Tableaux de l'économie française Édition 2019
Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.
Audiovisuel
Insee Références
Paru le :26/03/2019
Présentation
Avec 209 millions de billets de cinéma vendus en 2017 en France métropolitaine, les entrées payantes en salles reculent de 1,8 % par rapport à 2016. Elles se situent cependant au troisième plus haut niveau depuis 50 ans. Pour la quatrième année consécutive, le seuil des 200 millions d’entrées est franchi, largement au-dessus du niveau moyen des dix dernières années. En 2017, les films de long métrage français ont généré plus de 77 millions d’entrées, soit 2,0 % de plus qu’en 2016. Leur part de marché progresse à 37,4 % (36,0 % en 2016). Les films américains enregistrent pour leur part plus de 100 millions d’entrées pour la troisième année consécutive.
En 2017, le nombre d’établissements de cinéma actifs s’élève à 2 046. Parmi eux, 219 sont des multiplexes (cinémas de 8 écrans et plus) dont 8 ont ouvert dans l’année. Ce nombre de créations est légèrement supérieur à la moyenne des dix dernières années. À fin décembre 2017, 1 221 établissements actifs disposent d’au moins un équipement de projection numérique 3D. Le parc des salles actives augmente à 5 913 salles (+ 71) ; parmi elles figurent 105 circuits itinérants.
Le marché de la vidéo à la demande (VàD) payante en France est estimé à 485 M€ en 2017, en progression de 32,3 % par rapport à 2016. Pour la première fois, le marché de la VàDA (formules par abonnement) dépasse le marché du paiement à l’acte et représente plus de la moitié (51,3 %) des ventes totales.
En 2017, le marché de la vidéo physique (DVD et de Blu-ray ) représente 52,5 % du marché total de la vidéo. Les ventes de DVD et de Blu-ray baissent de 9,8 % et s’établissent à 537 millions d’euros (M€).En dix ans, les recettes du marché de la vidéo physique ont diminué de plus de moitié (– 61,2 %). Trois principaux facteurs concourent à ce recul du marché : les changements d’usages de consommation de la vidéo (en télévision de rattrapage ou en vidéo à la demande), les baisses de prix pratiqués, particulièrement pour les nouveautés, et le piratage.
La consommation de télévision de rattrapage (TVR) augmente à nouveau en 2017, avec 6,9 milliards de vidéos visionnées en TVR, contre 6,5 milliards en 2016. Les appareils mobiles confirment leur statut de premiers supports en volume et captent, en 2017, 44,4 % de la consommation de la télévision en ligne (qui inclut la TVR, les bonus et la consommation des chaînes en direct sur les autres supports que la télévision). Les recettes publicitaires constituent la principale source de revenus des services de TVR. Elles atteignent 115 M€ en 2017. Elles ont été multipliées par 3,8 entre 2011 et 2017.
En 2017, le marché français, physique et numérique, de la musique enregistrée, augmente de 3,9 %, à 583 M€ (hors droits voisins). Le marché physique baisse modérément (– 4,7 %), à 298 M€, et les ventes numériques progressent de 14,7 %. Avec 285 M€, elles frôlent le cap des 50 % du marché (48,8 %). Le streaming , moteur de cette croissance, représente à lui seul près de 42 % des revenus du marché total.
Tableaux et graphiques
tableauFigure 1 – Production audiovisuelle aidée
| Volume | Devis | |||
|---|---|---|---|---|
| 2017 en heures | 17/16 en % | 2017 en millions d'euros | 17/16 en % | |
| Animation | 353 | -9,1 | 269,0 | 4,9 |
| Documentaire | 2 266 | 0,6 | 397,6 | -1,9 |
| Fiction | 871 | -2,9 | 719,9 | -7,6 |
| Magazine | 350 | -6,1 | 28,6 | 4,0 |
| Spectacle vivant | 1 033 | 8,3 | 121,6 | 4,0 |
| Total | 4 873 | 0,2 | 1 536,7 | -3,0 |
- Source : CNC.
tableauFigure 2 – Chiffre d'affaires des éditeurs vidéo
| Vidéo à la demande 1 | Vente | |||
|---|---|---|---|---|
| Total | DVD | Blu-ray | ||
| 2008 | 53,2 | 1 382,4 | 1 331,0 | 51,5 |
| 2010 | 152,0 | 1 385,4 | 1 211,7 | 173,7 |
| 2011 | 219,5 | 1 222,9 | 1 018,2 | 204,7 |
| 2012 | 251,7 | 1 116,0 | 891,9 | 224,1 |
| 2013 | 239,8 | 929,1 | 723,9 | 205,2 |
| 2014 | 265,0 | 807,0 | 618,2 | 188,8 |
| 2015 (r) | 317,6 | 707,6 | 536,4 | 171,2 |
| 2016 (r) | 366,6 | 595,0 | 446,7 | 148,3 |
| 2017 | 485,1 | 536,6 | 393,6 | 143,0 |
- r : données révisées.
- 1. Sur les plates-formes généralistes.
- Source : CNC.
tableauFigure 3 – Parts de marché selon la nationalité des films en 2017
| Parts de marché | |
|---|---|
| Films américains | 49,2 |
| Films 100 % français | 28,6 |
| Autres films français | 8,9 |
| Films britanniques | 8,4 |
| Autres films européens | 2,2 |
| Films d'autres nationalités | 2,8 |
- Note : parts de marché établies sur le nombre des entrées.
- Source : CNC.
graphiqueFigure 3 – Parts de marché selon la nationalité des films en 2017
- Note : parts de marché établies sur le nombre des entrées.
- Source : CNC.
tableauFigure 4 – Marché de la musique
| 2014 (r) | 2015 (r) | 2016 | 2017 | |
|---|---|---|---|---|
| Ventes en volume (en millions d'équivalents ventes) 1 2 | 77,6 | 133,9 | 255,1 | 353,8 |
| Albums | ||||
| Vendus, téléchargés | 43,4 | 39,5 | 35,9 | 32,7 |
| Streamés 1 | nd | 7,1 | 11,5 | 20,7 |
| Singles | ||||
| Vendus, téléchargés | 32,5 | 26,2 | 20,2 | 16,7 |
| Streamés 1 | nd | 60,0 | 186,7 | 283,3 |
| Vidéos musicales | 1,7 | 1,1 | 0,9 | 0,9 |
| Marché physique (en M€) 3 | 345,2 | 303,9 | 313,1 | 298,4 |
| Marché numérique (en M€) | 162,2 | 185,9 | 248,1 | 284,6 |
| Téléchargement internet | 73,7 | 60,4 | 43,1 | 35,1 |
| Sonneries, téléphonie mobile | 9,4 | 7,0 | 7,9 | 7,0 |
| Streaming et abonnements | 79,1 | 118,4 | 197,1 | 242,6 |
- nd : donnée non disponible.
- r : données révisées.
- 1. Traditionnellement, la consommation de musique se mesure par le suivi des volumes vendus. Mais la consommation en streaming audio ne repose pas sur des ventes ; les volumes de streams sont alors convertis en « équivalents ventes ». Ceux-ci sont calculés en fonction du poids de streaming parmi l'ensemble des équivalents ventes du TOP global de l'année.
- 2. En 2014, les ventes en volume n'incluent pas le streaming.
- 3. Ventes en gros H.T. nettes de remises.
- Source : Snep.
tableauFigure 5 – Production et exploitation cinématographiques
| 1990 | 1995 | 2000 | 2014 | 2015 | 2016 (r) | 2017 | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Production | |||||||
| Nombre de films agréés par le CNC | 146 | 141 | 171 | 258 | 300 | 283 | 300 |
| dont films d'initiative française | 106 | 97 | 144 | 203 | 234 | 221 | 222 |
| Investissements totaux (en millions d'euros) | 501 | 548 | 803 | 994 | 1 224 | 1 389 | 1 328 |
| dont investissements français | 350 | 406 | 665 | 797 | 970 | 1 165 | 1 088 |
| Devis médian des films d'initiative française (en millions d'euros) | 2,4 | 3,2 | 3,2 | 2,8 | 3,1 | 2,8 | 3,5 |
| Exploitation | |||||||
| Nombre d'établissements | 2 300 | 2 119 | 2 172 | 2 020 | 2 033 | 2 044 | 2 046 |
| Nombre d'écrans actifs | 4 518 | 4 377 | 5 142 | 5 647 | 5 741 | 5 842 | 5 913 |
| Entrées (en millions) | 122 | 130 | 166 | 209 | 205 | 213 | 209 |
| Recettes totales guichets (en millions d'euros) | 583 | 690 | 894 | 1 333 | 1 332 | 1 389 | 1 381 |
| Part de marché des longs métrages français (en % des entrées) | 37,4 | 35,2 | 28,5 | 44,5 | 35,7 | 36,0 | 37,4 |
- r : données révisées.
- Source : CNC.
tableauFigure 6 – Panorama du cinéma dans quelques pays du monde en 2017
| Allemagne | Chine | Espagne | États-Unis | Italie | Japon | Royaume-Uni | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Longs métrages produits¹ ² | 247,0 | 970,0 | 224,0 | 544,0 | 223,0 | 594,0 | 182,0 |
| Nombre d'écrans3 | 4 803,0 | 50 776,0 | 3 625,0 | 40 393,0 | 3 917,0 | 3 525,0 | 4 150,0 |
| Recettes guichet (en millions de devises)4 | 1 056,1 | 8 600,0 | 599,0 | 11 100,0 | 612,5 | 228,6 | 1 278,2 |
| Part du cinéma national (en % des entrées)5 | 23,9 | 53,8 | 17,3 | nd | 18,3 | 54,9 | 37,4 |
- nd : donnée non disponible.
- 1. Coproductions minoritaires incluses en Allemagne et en Italie ; films nationaux à 100 % en Chine ; hors documentaires et productions de budget < à 1 M$ aux États-Unis ; films japonais distribués au Japon.
- 2. Chiffre 2016 pour l'Italie.
- 3. Chiffres 2015 pour l'Italie et 2016 pour le Royaume-Uni.
- 4. Euros sauf Royaume-Uni (livres sterling), États-Unis et Chine (dollars US) et Japon (yens).
- 5. En termes de recettes aux États-Unis et au Royaume-Uni ; y c. les films produits à l'aide d'investissements américains pour le Royaume-Uni.
- Note : États-Unis y c. Canada pour les entrées et les recettes.
- Source : CNC.
Avertissement
Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.
Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.
Définitions
Vidéo à la demande (VàD) : mise à disposition des programmes au consommateur final, à sa demande et à l’heure de son choix, par tous réseaux de communications électroniques, par voie hertzienne terrestre, par câble, par satellite et par réseaux de télécommunications, par tous procédés de diffusion cryptée et pour visualisation sur tout matériel de réception, par tout mode de sécurisation, et ce après paiement d’un prix, pour une représentation dans le cadre du « cercle de famille » ainsi que dans les circuits fermés (c’est à dire dans une unité de lieu spécifique accessible au public).
Disque Blu-ray : support d’enregistrement vierge ou enregistré de haute définition.
Télévision de rattrapage (TVR) : ou télévision à la demande, correspond à l’ensemble des services permettant de voir ou revoir des programmes après leur diffusion sur une chaîne de télévision, pendant une période déterminée, gratuitement ou sans supplément dans le cadre d’un abonnement.
Streaming : lecture en continu sans téléchargement de musique ou de vidéo.
Internet : ensemble de réseaux mondiaux interconnectés qui permet à des ordinateurs et à des serveurs de communiquer efficacement au moyen d'un protocole de communication commun (IP). Ses principaux services sont le Web, le FTP, la messagerie et les groupes de discussion.
Chiffre d’affaires des éditeurs vidéo : les dépenses des ménages en vidéo physique sont évaluées par l’institut GfK à partir des ventes réalisées dans les grandes surfaces alimentaires, les grandes surfaces spécialisées, la vente par correspondance et les ventes sur Internet. Ces chiffres n’incluent pas les ventes en kiosques et dans les stations-services. Ils excluent également le segment de la location. Pour la vidéo à la demande, GfK recense chaque mois la totalité des références vendues ou louées par les plateformes généralistes les plus représentatives du marché de la VàD payante installées en France. L’estimation 100 % du secteur est calculée sur la base de taux de couverture.