Tableaux de l'économie française Édition 2019

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le26/03/2019
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2019
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Sommaire

Justice

Insee Références

Paru le :26/03/2019

Présentation

En 2017, 2,6 millions de décisions ont été prises en matière civile et commerciale : 35 % dans les tribunaux de grande instance où le contentieux familial est important, 25 % dans les tribunaux d’instance notamment sur les régimes de protection et le contentieux de l’impayé, et 14 % auprès des juges des enfants.

En matière pénale, 12,7 millions d’ majorées ont été prononcées en 2017 et les ont traité 4,2 millions d’affaires. Parmi ces affaires, 69 % sont non poursuivables (dont 81 % sans auteur). Les affaires poursuivables (1,3 million) donnent lieu à des alternatives aux poursuites et (13 % des affaires traitées), à des classements sans suite (4 %) et à des poursuites devant le tribunal (14 %). En 2017, près de 1,2 million de personnes ont été jugées, dont la moitié par un tribunal correctionnel.

En 2017, les prononcées pour , ou de 5e classe et inscrites au national, hors condamnations prononcées par les tribunaux de police, sont au nombre de 558 000. Ces condamnations se rapportent à 468 000 condamnés car une personne peut être condamnée plusieurs fois la même année. En 2017, 64 000 personnes sont dans ce cas, soit 14 % des condamnés.

Au 1er janvier 2018, 243 500 personnes sont prises en charge par l’administration pénitentiaire, 67 % sont suivies pour une mesure de et 33 % sont écrouées en . En 2017, la durée moyenne de la partie ferme des peines d’ sanctionnant des délits s’établit à 8,1 mois. Les tribunaux sont plus sévères quand la condamnation sanctionne plusieurs  : la durée moyenne est alors beaucoup plus longue : 10,0 mois à comparer à 5,9 mois quand la condamnation ne vise qu’une seule infraction.

Dans un contexte de quasi-stabilité du nombre de peines d’emprisonnement prononcées annuellement entre 2013 et 2017 (283 300 en moyenne), les peines fermes ou comportant une partie ferme par les tribunaux correctionnels (128 000) augmentent sensiblement : + 9 % pour les peines de 6 mois au plus (« courtes peines ») et + 20 % pour celles strictement supérieures à 6 mois. Les violences et les escroqueries aggravées sont les types d’affaire les plus répandus au sein des courtes peines ; ces dernières progressent toutefois depuis 5 ans de manière importante dans les contentieux où elles étaient le moins prononcées, notamment les stupéfiants.

Les plus courtes peines, particulièrement celles d’un mois et moins, tendent à se raréfier, tandis que les quantums les plus élevés sont plus fréquemment prononcés, de sorte que le nombre d’années d’emprisonnement, représenté par l’ensemble des courtes peines, progresse bien plus vite que leur nombre. Le nombre de courtes peines prononcées en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité double entre 2013 et 2017 où près d’une courte peine sur dix est prononcée dans le cadre de cette procédure.

Au 1er janvier 2018, 19 800 personnes sont écrouées sous le régime de la et 60 000 sont . La proportion de parmi les écroués (autour de 25 %) reste stable par rapport à 2016.

Tableaux et graphiques

Figure 1Activité judiciaire en 2017

en milliers de décisions rendues
Activité judiciaire en 2017 (en milliers de décisions rendues)
2017 (p) 17/16 en %
En matière administrative 242,9 4,7
Conseil d'État 10,1 5,5
Cours administratives d'appel 31,3 2,2
Tribunaux administratifs 201,5 5,1
En matière civile et commerciale 2 609,4 -0,8
Cour de cassation 20,3 -5,2
Cours d'appel 248,6 3,3
Tribunaux de grande instance (hors commerce, hors incapacité des mineurs) 906,6 -3,5
Tribunaux d'instance 642,5 -0,8
Juges des enfants (assistance éducative) 367,1 3,4
Juridictions commerciales 145,0 -8,2
Tribunaux des affaires de Sécurité Sociale 117,7 30,6
Conseils de prud'hommes 161,6 -10,1
En matière pénale1 1 180,9 -1,7
Cour de cassation2 7,9 -0,8
Cours d'appel 104,2 -0,1
Cours d'assises 3,3 -0,5
Tribunaux correctionnels 622,2 0,1
Tribunaux de police3 386,6 -5,2
Juges et tribunaux pour enfants 56,8 1,2
Amendes forfaitaires majorées 12 714,7 3,3
  • p : données provisoires.
  • 1. En décisions-personnes pour : cours d'assises, tribunaux correctionnels, tribunaux de police, juridictions de proximité, juges et tribunaux pour enfants ; en décisions pour : Cour de cassation et cours d'appel.
  • 2. Hors questions prioritaires de constitutionnalité (QPC).
  • 3. Au 1er juillet 2017 sont entrées en vigueur les dispositions de l’article 15 de la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du 21e siècle qui suppriment les juridictions de proximité.
  • Champ : affaires terminées et réglées.
  • Source : SDSE.

Figure 2Condamnations selon la nature de l'infraction

Condamnations selon la nature de l'infraction
2010 2017 (p)
Atteinte à la personne 110 418 96 486
   dont : homicides volontaires 469 448
             viols 1 342 1 014
             coups et violences volontaires 72 412 59 439
             homicides et bless. involontaires 9 670 8 358
                dont par conducteur 8 378 7 633
Atteinte aux biens 134 920 117 686
   dont vols, recels, destruct. et dégrad. 117 583 102 441
Matière économique et financière 17 634 12 808
   dont : chèques 5 110 3 255
             travail illégal 3 572 2 340
Circulation routière et transports 251 462 219 697
   dont : défaut d'assurance 23 429 18 734
             conduite en état alcoolique 118 773 95 448
             conduite sans permis ou malgré suspension 58 391 57 606
             grand excès de vitesse1 12 367 616
Autres infractions 95 558 111 085
   dont stupéfiants2 48 609 67 448
Total 609 992 557 762
  • p : données provisoires.
  • 1. Les condamnations prononcées par les tribunaux de police ne sont pas disponibles depuis 2016.
  • 2. Trafic, détention, transport, cession et usage.
  • Source : SDSE.

Figure 3Condamnations selon la nature de la peine principale

Condamnations selon la nature de la peine principale
2000 2010 2017 (p)
Réclusion criminelle 1 179 1 145 1 025
Peine d'emprisonnement 283 003 300 441 286 377
   Emprisonnement ferme 76 786 88 420 104 439
   Emprison. avec sursis partiel 22 007 33 684 28 195
   Emprison. avec sursis total 184 210 178 337 153 743
Peine d'amende 205 207 212 524 180 088
Peine alternative 63 751 61 481 62 736
   dont susp. du permis de conduire 33 319 12 326 7 247
Mesure et sanction éducative 20 547 27 257 23 670
Dispense de peine 9 236 7 144 3 866
Total 582 923 609 992 557 762
  • p : données provisoires.
  • Note : les condamnations prononcées par les tribunaux de police ne sont pas disponibles depuis 2016.
  • Source : SDSE.

Figure 4Budget, frais et effectifs de la Justice

en millions d'euros
Budget, frais et effectifs de la Justice (en millions d'euros)
2017 (r) 2018 18/17 en %
Budget1
Crédits de paiement 8 375 8 722 4,1
   dont dépenses de personnel 5 260 5 485 4,3
Frais de justice, aide juridictionnelle2
Frais de justice 496 479 -3,4
Aide juridictionnelle (budget) 447 479 7,1
Effectifs réels3
Ensemble de la mission justice 82 202 84 969 3,4
   dont : justice judiciaire 32 488 33 327 2,6
             administration pénitentiaire 38 763 40 226 3,8
             protection judiciaire de la jeunesse 8 874 9 108 2,6
  • r : données révisées
  • 1. Loi de finances initiale (LFI) et rapport annuel de performance (RAP) 2017.
  • 2. Constituent une partie des dépenses ordinaires.
  • 3. En équivalent temps plein travaillés.
  • Source : SDSE.

Figure 5Condamnations prononcées de 1990 à 2017

en milliers
Condamnations prononcées de 1990 à 2017 (en milliers)
Année Condamnations
1990 577
1991 558
1992 562
1993 548
1994 487
1995 374
1996 501
1997 546
1998 563
1999 586
2000 583
2001 536
2002 471
2003 554
2004 596
2005 618
2006 633
2007 643
2008 640
2009 634
2010 610
2011 593
2012 611
2013 599
2014 578
2015 574
2016 557
2017 558
  • Note : les baisses de 1995 et 2002 correspondent aux années d'amnisties. Une baisse sensible s'enregistre également l'année qui précède et l'année qui suit la loi. Depuis 2016, les condamnations prononcées sont hors tribunaux de police.
  • Source : SDSE.

Figure 5Condamnations prononcées de 1990 à 2017

  • Note : les baisses de 1995 et 2002 correspondent aux années d'amnisties. Une baisse sensible s'enregistre également l'année qui précède et l'année qui suit la loi. Depuis 2016, les condamnations prononcées sont hors tribunaux de police.
  • Source : SDSE.

Figure 6Administration pénitentiaire

Administration pénitentiaire
Au 1er janvier 2000 2005 2018
Milieu fermé
Établissements pénitentiaires 186 188 183
Places 49 294 50 094 59 765
Personnes écrouées 51 441 59 197 79 785
   dont personnes détenues 51 441 58 231 68 974
   Condamnés 33 341 39 063 59 970
   Prévenus 18 100 20 134 19 815
Milieu ouvert
Personnes prises en charge 135 020 129 784 163 719
Mesures en cours 149 588 137 386 183 895
   Sursis avec mise à l'épreuve 113 499 106 224 124 142
   Travail d'intérêt général (TIG)1 24 962 18 045 37 700
   Libérations conditionnelles 4 852 6 865 5 158
   Autres mesures 6 275 6 252 16 895
  • 1. Y c. sursis TIG.
  • Source : Direction de l'Administration pénitentiaire.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Amende forfaitaire : l’auteur d’une contravention (4 premières classes) condamné à payer une amende peut, pour éviter toute poursuite pénale, soit la payer immédiatement à l’agent qui l’a verbalisé, soit la payer ultérieurement par un timbre-amende. L’amende peut être majorée si les délais de paiement ne sont pas respectés.

Parquet : ensemble des magistrats travaillant dans les cours et tribunaux de l’ordre judiciaire, chargés de représenter les intérêts de la société et de veiller au respect de l’ordre public et à l’application de la loi. Le ministère public est hiérarchisé (procureur général, procureur, procureur-adjoint, vice-procureur et substitut) et subordonné au garde des sceaux. Il ne bénéficie pas de l'inamovibilité des magistrats du siège (magistrat qui ne peut être déplacé, suspendu ou révoqué sans son avis, sauf pour raison disciplinaire ou en cas de maladie).

Composition pénale : disposition permettant au procureur de la République, dans certaines conditions, de proposer à une personne qui reconnaît être l'auteur d'une infraction, une mesure alternative à l'emprisonnement, au lieu de la traduire devant le tribunal. Exemple : amende,  suspension du permis de conduire,  travail non rémunéré...

Condamnation : décision rendue à l’encontre d’une personne physique ou morale par une juridiction. Cette décision ou condamnation, peut comporter plusieurs peines et sanctionner plusieurs infractions. Pour le traitement statistique, on détermine une infraction dite principale, qui correspond à l’infraction unique ou à celle dont l’encouru maximum est le plus élevé dans la catégorie la plus grave en cas de pluralité d’infractions, et une peine dite principale, qui est la peine la plus grave prononcée pour les infractions de la catégorie la plus grave. Les autres peines sont considérées comme associées. Cette unité de compte « condamnation » ne permet que partiellement de mesurer l’activité des juridictions répressives, puisque les condamnations n’y sont inscrites que lorsqu’elles ont acquis un caractère définitif. Les condamnations frappées d’appel, les relaxes et les acquittements n’y figurent donc pas. Les compositions pénales ne sont pas des condamnations mais des mesures alternatives. Elles comportent une peine et sont inscrites au casier judiciaire mais ne constituent pas le premier terme d’une récidive.

Crime : catégorie d’infraction la plus grave, jugée par la cour d'assises et dont l'auteur encourt une peine de réclusion criminelle, à perpétuité ou à temps à laquelle peuvent s'ajouter des amendes et toute autre peine complémentaire. Par exemple, le meurtre et le viol sont des crimes.

Délit : infraction d'une gravité intermédiaire, entre la contravention et le crime. Le délit est réprimé à titre principal, par une peine correctionnelle telle que l’emprisonnement d’un maximum de 10 ans, d’une amende, d'un travail d'intérêt général, d'un stage de citoyenneté ou encore de peines complémentaires.

Contravention : infraction pénale la moins grave, punie d’amende ou de peines complémentaires (exemple : suspension du permis de conduire). Les contraventions sont réparties en 5 classes, en fonction de la gravité des faits à sanctionner et des peines qui leurs sont applicables.

Casier judiciaire : relevé des condamnations pénales regroupées au Casier judiciaire national du ministère de la Justice à Nantes. Ces informations sont communiquées, sur demande, sous forme d’extraits appelés bulletins.

Milieu ouvert : en opposition au milieu fermé, le milieu ouvert regroupe l'ensemble des mesures alternatives à l'incarcération qui répondent à une démarche de responsabilisation du condamné. Les personnes faisant l'objet de ces mesures sont placées sous contrôle du juge de l'application des peines et suivies à sa demande par des services pénitentiaires d'insertion et de probation, dès le jugement (contrôle judiciaire), lors du jugement (sursis avec mise à l’épreuve) ou suite aux modalités d’exécution de la peine d’emprisonnement (semi-liberté). Désigne également l’ensemble des mesures prises par le juge des enfants à l’égard d’un mineur et qui s’exercent dans sa famille, par opposition aux mesures de placement.

Milieu fermé : ensemble des établissements pénitentiaires.

Emprisonnement : peine privative de liberté encourue en matière de délit. L'échelle des peines d'emprisonnement est fixée par l'article 131-4 du Code pénal et varie de deux mois à dix ans au plus. Le tribunal qui prononce une condamnation à l'emprisonnement peut ordonner qu'il sera sursis à l'exécution de cette peine. Le sursis peut être simple, ou assorti du placement du condamné sous le régime de la mise à l'épreuve. Le sursis implique la suspension totale ou partielle de l'exécution de la peine. Le sursis est révocable en cas de nouvelle condamnation à une peine criminelle ou correctionnelle sans sursis, pour crime ou délit de droit commun. La condamnation est considérée comme non avenue si la révocation n'a pas lieu dans un délai de cinq ans. Le sursis avec mise à l'épreuve est la combinaison du sursis à l'emprisonnement et de la mise à l'épreuve. Elle soumet le condamné, sous le contrôle du juge de l'application des peines, à des mesures de surveillance, d'assistance et à des obligations particulières.

Infraction : action ou comportement interdit par la loi pénale et passible de ce fait de sanctions prévues par la loi : amende, peine d'emprisonnement, peines complémentaires, etc. On distingue trois catégories d'infraction, selon leur gravité et les peines encourues : les contraventions, les délits et les crimes. C'est le Parquet qui, en qualifiant juridiquement les faits, détermine en premier lieu la nature et la catégorie de l’infraction et la juridiction compétente. Celle-ci peut ensuite procéder à une requalification des mêmes faits, y compris en changeant la catégorie à laquelle ils appartiennent.

Détention provisoire : mesure ordonnée par le juge des libertés et de la détention à la demande du juge d’instruction. Ce dernier peut demander de placer en prison avant son jugement une personne mise en examen pour crime ou délit puni d’au moins trois ans d’emprisonnement. La détention provisoire doit être strictement motivée selon les conditions prévues par la loi.

Condamné : personne déclarée, par une décision définitive, coupable d’avoir commis une infraction, et à laquelle est infligée une sanction. Se dit aussi d'une personne détenue dans un établissement pénitentiaire en vertu d'une condamnation judiciaire définitive.

Prévenu : personne (en liberté ou incarcérée dans un établissement pénitentiaire) poursuivie pour contravention ou délit, et qui n’a pas encore été jugée ou dont la condamnation n’est pas définitive.

Décision-personne : unité de mesure des dénombrements issus du système décisionnel pénal « Cassiopée », effectif à partir de 2011. Cette unité de mesure concerne les cours d’assise, les tribunaux correctionnels, les tribunaux de police, les juridictions de proximité et les juges et tribunaux pour enfants.

Détenu : personne incarcérée sur décision de Justice dans un établissement pénitentiaire.

Écrou : procès verbal constatant qu’une personne a été remise à un directeur de prison, et mentionnant la date et la cause de l’emprisonnement.

Établissement pénitentiaire : selon le régime de détention et les catégories de condamnation, il existe plusieurs types d’établissements pénitentiaires : les centres de détention, les centres pénitentiaires, les centres de semi-liberté, les maisons d’arrêts, les maisons centrales.

Juridiction : désigne un tribunal ou une cour. Les juridictions de l'ordre administratif sont en principe compétentes pour juger les litiges nés à l’occasion d’une activité administrative. Les juridictions de l'ordre judiciaire sont chargées de régler les litiges entre particuliers (juridictions civiles) et de juger les personnes poursuivies pour infraction à la loi pénale (juridictions pénales). Chaque ordre de juridiction comprend une juridiction de droit commun et des juridictions d’exception (ou d’attribution pour l’ordre administratif). La juridiction de droit commun est compétente pour juger tout litige qu’aucun texte n’attribue à une autre juridiction tandis que la juridiction d’exception ou d’attribution n’est compétente que dans certaines matières, en vertu d’un texte. Ainsi, s’agissant de l’ordre judiciaire, en matière civile, la juridiction de droit commun est le tribunal de grande instance et le Conseil de Prud’homme, par exemple, appartient à la catégorie des juridictions d’exception. Pour ce qui est de l’ordre administratif, la juridiction de droit commun est le tribunal administratif et le Conseil d’État, par exemple, est une juridiction d’attribution. Les juridictions pénales de l‘ordre judiciaire sont compétentes selon les infractions :

- les contraventions des 4 premières classes sont jugées par le juge de proximité ;

- les contraventions de 5e classe le sont  par le tribunal de police ;

- les délits, par le tribunal correctionnel ;

- les crimes, par la cour d’assises.

Peine alternative : permet au juge de remplacer une peine d’emprisonnement ou d’amende par une autre peine, par exemple un placement sous bracelet électronique, des travaux d’intérêt général ou un suivi socio-judiciaire.

Plainte : acte par lequel une personne qui s’estime victime d’une infraction en informe le procureur de la République, directement ou par un service de police ou de gendarmerie. Elle permet à la victime de demander à l’autorité judiciaire la condamnation pénale de l’auteur (peine d’emprisonnement, d’amende, etc.). La plainte peut être déposée contre une personne identifiée ou contre X, si l’identité de l’auteur des faits est inconnue. On appelle « taux de plainte » la proportion parmi les victimes d’une infraction, de celles qui déposent une plainte. Il est connu grâce aux enquêtes de victimation.

Procès-verbal : retranscription écrite d’un fait, d’une déposition ou d’un interrogatoire.

Réclusion : peine criminelle de droit commun, privative de liberté, d'une durée comprise entre dix ans et la perpétuité.

Sursis : voir Emprisonnement.

Travail d’intérêt général (TIG) : peine prononcée à titre principal, ou en complément d’une peine d’emprisonnement assortie du sursis, par le tribunal correctionnel pour les majeurs, ou par le tribunal pour enfants (à l’encontre des mineurs délinquants âgés de 16 à 18 ans) et consistant à effectuer, dans un temps déterminé, un travail non rémunéré, au profit d’une collectivité publique ou d’une association agréée.