Tableaux de l'économie française Édition 2019

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le26/03/2019
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2019
Consulter
Sommaire

Pêche - Aquaculture

Insee Références

Paru le :26/03/2019

Présentation

La France métropolitaine est le 4e producteur de et d’ de l’Union européenne (UE) après l’Espagne, le Royaume-Uni et le Danemark. Ce secteur produit plus de 640 000 tonnes pour une valeur d’environ 1,7 milliard d’euros (Md€).

En 2016, les navires de pêche maritime de France métropolitaine ont débarqué plus de 478 000 tonnes de poissons, crustacés, coquillages et autres produits de la mer, soit 4 % de plus qu’en 2015. En 2017, les navires français débarquent majoritairement en France (62 %) ; viennent ensuite le reste de l’UE (22%) et l’Afrique (16 %).

En 2016, la flotte de pêche française est l’une des plus importantes des pays de l’UE. Seule la flotte espagnole la devance à la fois en nombre de navires, en tonnage, en quantité débarquée et en valeur de ces débarquements. Entre 2015 et 2016, les résultats économiques de la flotte française ont fortement augmenté sous l’effet d’une hausse sensible des quantités pêchées et des valeurs débarquées mais également d’un contexte de faible prix de l’énergie.

En 2016, la pêche française génère plus de 13 500 emplois de marins, en baisse de 8 % par rapport à 2011 et de 11 % pour les seuls départements d’outre-mer. La France métropolitaine en emploie 70 %. Plus de la moitié des marins français travaillent dans la zone de l’Atlantique Nord-Est. La Méditerranée emploie 15 % des marins. La Guadeloupe, la Martinique et la Réunion-Mayotte se partagent chacun 9 % de l’emploi marin.

La France métropolitaine est en 2015 le 3e producteur en aquaculture de l'UE derrière l'Espagne et le Royaume-Uni, avec un peu plus de 163 000 tonnes. La est le secteur prédominant avec 124 000 tonnes d'une valeur de 464 millions d'euros, essentiellement des huîtres et des moules. La continentale produit 34 000 tonnes et la pisciculture marine 5 000 tonnes. Le secteur piscicole représente un chiffre d'affaires de 155 millions d'euros.

En 2017, en France, la production de ne couvre que partiellement la consommation. Le déficit du commerce extérieur français de la pêche et de l’aquaculture (– 4,4 Md€) est important et se creuse pour la cinquième année consécutive. Ainsi la France a-t-elle importé 1,2 million de tonnes de produits aquatiques pour 6,0 Md€. Ses principaux fournisseurs sont la Norvège, le Royaume-Uni et l’Espagne. Les exportations représentent 347 000 tonnes pour une valeur de 1,6 Md€. À l’exportation, les principaux clients de la France sont l’Espagne, l’Italie et la Belgique.

En 2016, la production mondiale de produits aquatiques atteint 159 millions de tonnes. Elle baisse de 6 % en lien avec le repli de la (– 14 %), alors que la croissance de l'aquaculture se confirme (+ 4 %).

Tableaux et graphiques

Figure 1Production des pêches maritimes en 2016

Production des pêches maritimes en 2016
Débarquements
En volume En valeur
2016 (p) en milliers de tonnes1 16/15 en % 2016 (p) en millions d'euros 16/15 en %
Poissons2 338,2 -8,0 800,4 -6,1
Crustacés 16,1 13,0 96,7 19,7
Coquillages et assimilés 47,7 10,6 110,0 16,7
Céphalopodes 16,5 -11,9 79,1 5,0
Algues3 59,5 307,9 2,5 315,3
Autres4 0,1 95,2 0,3 66,2
Total pêche maritime 478,2 4,3 1 088,9 -1,3
  • p : données provisoires.
  • 1. Équivalent poids vif.
  • 2. Y c. produits aquatiques congelés et transformés (estimation à partir d'un indice de consommation).
  • 3. Poids humide.
  • 4. Y c. invertébrés.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Sources : SSP ; SDES.

Figure 2Marins pêcheurs embarqués sur les navires français

en nombre d'emplois
Marins pêcheurs embarqués sur les navires français (en nombre d'emplois)
2016 2017
Petite pêche 6 628 6 557
Pêche côtière 2 458 2 417
Pêche au large 3 233 3 365
Grande pêche 796 813
  • Champ : France métropolitaine ; marins de toutes nationalités hors navires de cultures marines - petite pêche.
  • Sources : DPMA ; DSI.

Figure 2Marins pêcheurs embarqués sur les navires français

  • Champ : France métropolitaine ; marins de toutes nationalités hors navires de cultures marines - petite pêche.
  • Sources : DPMA ; DSI.

Figure 3Production de l'aquaculture en 2015

Production de l'aquaculture en 2015
Ventes
En volume En valeur
2015 en milliers de tonnes1 15/14 en % 2015 en millions d'euros 15/14 en %
Conchyliculture 124,5 -8,1 464,1 0,7
dont : huîtres 64,9 -13,7 336,0 -2,6
          moules 56,8 -1,4 112,4 9,7
Pisciculture marine 4,8 -0,1 41,4 11,2
Pisciculture continentale 33,9 -15,0 113,8 -10,7
Total aquaculture 163,2 -9,4 619,3 -1,0
  • 1. Équivalent poids vif.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Sources : DPMA ; SDES.

Figure 4Flotte de pêche

en nombre de navires actifs
Flotte de pêche (en nombre de navires actifs)
Longueur 1995 2000 2005 2017
Moins de 12 mètres 4 889 4 339 4 041 3 120
De 12 à moins de 24 mètres 1 474 1 250 1 068 646
24 mètres ou plus 283 270 271 163
Total 6 646 5 859 5 380 3 929
  • Note : au 31 décembre.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : SDSIM.

Figure 5Commerce extérieur des produits aquatiques en 2017

Commerce extérieur des produits aquatiques en 2017
Exportations Importations Solde
Volume (en milliers de tonnes)
Poissons de mer 178 597 -419
Poissons amphibiotiques et d'eau douce 30 193 -163
Coquillages et céphalopodes 48 139 -91
Crustacés 19 142 -123
Autres 72 87 -15
Total 347 1 158 -810
Valeur (en millions d'euros)
Poissons de mer 710 2 608 -1 898
Poissons amphibiotiques et d'eau douce 279 1 405 -1 126
Coquillages et céphalopodes 308 634 -326
Crustacés 194 1 206 -1 012
Autres 158 166 -8
Total 1 649 6 019 -4 370
  • Sources : DGDDI ; FranceAgriMer.

Figure 6Pêche et aquaculture dans l'UE

Pêche et aquaculture dans l'UE
Flotte de pêche en navires Pêche de capture en milliers de tonnes Aquaculture1 en milliers de tonnes
2017 2017 2016
Allemagne 1 382 (p) 229,4 32,3
Autriche /// /// 3,5
Belgique 71 24,4 0,0
Bulgarie 1 881 (e) 8,5 12,4
Chypre 804 (p) 1,7 6,6
Croatie 7 559 69,6 17,3
Danemark 2 205 (e) 904,5 34,8
Espagne 9 147 902,2 287,3
Estonie 1 595 79,6 0,9
Finlande 3 224 (e) 162,0 14,4
France2 6 512 (p) 529,3 163,3
Grèce3 14 977 64,4 123,3
Hongrie2 /// /// 17,3
Irlande 2 022 (e) 246,8 (e) 41,3
Italie4 12 250 192,2 148,1
Lettonie5 675 114,7 0,8
Lituanie 144 (e) 72,1 4,1
Luxembourg /// /// ///
Malte 929 2,2 12,5
Pays-Bas 849 361,8 (e) 61,8
Pologne 834 207,1 35,5
Portugal 7 921 173,6 11,3
Rép. tchèque /// /// 21,0
Roumanie 155 (e) 9,6 12,6
Royaume-Uni 6 199 722,7 194,3
Slovaquie /// /// 2,0
Slovénie 170 0,1 1,8
Suède 1 232 221,8 15,7
UE3 4 82 737 5 145,5 1 259,8
Islande 1 621 (p) 1 176,5 15,1
Norvège 6 134 2 211,0 1 326,2
  • e : donnée estimée.
  • nd : donnée non disponible.
  • p : donnée provisoire.
  • 1. À l'exception des écloseries et nurseries.
  • 2. Donnée 2015 pour l'aquaculture.
  • 3. Donnée 2015 pour la pêche de capture.
  • 4. Prévisions 2015 pour l'aquaculture.
  • 5. Donnée 2016 pour la pêche de capture.
  • Source : Eurostat (extraction du 12 décembre 2018).

Figure 7Production halieutique dans le monde en 2016

en millions de tonnes
Production halieutique dans le monde en 2016 (en millions de tonnes)
Capture1 Aquaculture1 Total1 Plantes aquatiques
Chine2 17,6 49,2 66,8 14,5
Inde 5,1 5,7 10,8 0,0
Indonésie 6,5 4,3 10,8 11,6
Viêt Nam 2,8 3,6 6,4 0,0
Europe 5,0 1,3 6,3 0,0
dont France3 0,5 0,2 0,7 0,0
États-Unis 4,9 0,4 5,3 0,0
Pérou 3,8 0,1 3,9 0,0
Russie 4,8 0,2 5,0 0,0
Birmanie 2,1 1,0 3,1 0,0
Autres pays 26,7 14,2 40,9 4,0
Total monde 79,3 80,0 159,3 30,1
  • 1. Poissons, crustacés, mollusques, etc.
  • 2. Les données de la Chine ne comprennent pas Hong Kong, Macao et Taïwan.
  • 3. France métropolitaine.
  • Note : données estimées.
  • Sources : DPMA ; FAO ; SSP.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Pêches : on distingue deux grands types de pêches professionnelles. La pêche maritime est pratiquée en mer ou en estuaire. Selon la transformation réalisée à bord des navires, on distingue ensuite pêche fraîche et pêche congelée (ou transformée). La pêche continentale est pratiquée en eau douce (étang, rivière), elle est peu développée en France. La navigation à la pêche est subdivisée en quatre types de pêches :

-        Petite pêche : absence du port inférieure ou égale à 24 h.

-        Pêche côtière : absence du port supérieure comprise entre 24 et 96 h.

-        Pêche au large : absence supérieure à 96 h, lorsque cette navigation ne répond pas à la définition de la grande pêche.

-        Grande pêche ; elle comprend les navires de plus de 1 000 tonneaux de jauge brute(tjb), les navires de plus de 150 tonneaux s'absentant habituellement plus de 20 jours de son port d'exploitation ou de ravitaillement et les navires de plus de 150 tonneaux dont le port d'armement est éloigné de plus de 20 jours du port d'exploitation ou de ravitaillement.

Aquaculture : ensemble des activités de culture de plantes et d'élevage d'animaux en eau continentale ou marine en vue d'en améliorer la production, impliquant la possession individuelle ou juridique du stock en élevage. Elle regroupe la pisciculture (élevage de poissons), la conchyliculture (élevage de coquillages marins : huîtres, moules, praires, coques, etc.), l'algoculture (culture d'algues) et la carcinoculture (élevage de crustacés, essentiellement crevettes et écrevisses).

Conchyliculture : élevage des moules, huîtres, palourdes et coques. Elle est la principale branche de l’aquaculture française. Elle doit faire face à la multiplication des usages du littoral et à la difficulté croissante de maintenir des eaux de qualité conforment à une réglementation de plus en plus stricte.

Pisciculture : élevage de poissons. On distingue pisciculture marine ou continentale. Parfois, par extension, la pisciculture désigne également l’élevage des crustacés.

Production halieutique : exploitation des ressources vivantes aquatiques. Elle regroupe les différents modes d’exploitation et de gestion (pêche, aquaculture) des espèces vivantes (végétales ou animales) exercés dans tous les milieux aquatiques (mer et eau douce).

Production des pêches maritimes : les captures sont les quantités de poissons, crustacés, mollusques et algues pêchées par les navires et conservées à bord. Elles sont exprimées en poids vif. Certains navires stockent leurs captures en l’état, d’autres transforment à bord les produits pêchés (éviscération ou congélation par exemple). Lorsqu’ils reviennent au port, les navires débarquent leur cargaison. Les quantités mises à terre sont appelées débarquements. Les débarquements sont exprimés en poids présenté ou en équivalent poids vif. La plus grande partie des débarquements est vendue (soit à la criée, soit de gré à gré à des mareyeurs, des restaurateurs, des transformateurs,...). Ces ventes sont exprimées en poids présenté, en équivalent poids vif ou en euros. Une partie des débarquements peut être retirée du marché (pour être détruite ou transformée en farine, par exemple), notamment en cas de chute des prix : ce sont les retraits.

Captures de pêche : ensemble des débarquements des produits de la pêche (poissons, crustacés, coquillages et autres produits de la mer) exprimés en poids vif ; en sont exclus les rejets en mer. Voir aussi : Production des pêches maritimes.