Tableaux de l'économie française Édition 2019

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le26/03/2019
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2019
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Sommaire

Personnels et équipements de santé

Insee Références

Paru le :26/03/2019

Présentation

Au 1er janvier 2018, 226 000 médecins sont en activité en France, qu’ils exercent en activité régulière, en cumulant emploi et retraite ou en tant que remplaçant. Parmi eux, on compte 102 000 médecins généralistes (45 % de l’ensemble) et 124 000 spécialistes hors médecine générale (55 % de l’ensemble). La psychiatrie, l’anesthésie-réanimation et le radiodiagnostic et l’imagerie médicale regroupent les effectifs les plus importants. Parmi l’ensemble des médecins, 130 000, soit 57 %, sont des libéraux (50 % des spécialistes et 66 % des généralistes), 46 % travaillent uniquement en libéral et 12 % ont fait le choix d’un exercice «  » en cumulant des activités salariée et libérale. De plus, 44 % des médecins exercent tout ou partie de leur activité à l’hôpital. Les médecins français sont relativement âgés : près d’un médecin en exercice sur deux a plus de 55 ans. Depuis six ans, l’effectif de médecins a progressé de 4,5 %, sous l’effet de la hausse du nombre de médecins hospitaliers.

En matière d’accès aux médecins généralistes, les inégalités de densités départementales n’ont pas augmenté depuis les années 1980 et 98 % de la population réside à moins de 10 minutes du généraliste le plus proche en 2016. Les disparités d’accès qui existent malgré tout ne sont pas liées à des disparités régionales, mais à des différences marquées selon le type d’espace. C’est en effet dans les communes rurales des périphéries des grands pôles et dans les communes hors influence des pôles que la part de la population ayant l’accessibilité la plus faible aux médecins généralistes est la plus grande.

La profession d’infirmier reste la première profession de santé en termes d’effectifs avant les médecins, les masseurs-kinésithérapeutes et les pharmaciens. Les femmes y sont fortement représentées avec 86,6 % de la profession. Parmi les professions de santé, certaines sont majoritairement pratiquées en tant que salarié, dans les hôpitaux ou autres structures de santé. C’est le cas notamment des infirmiers, également des ergothérapeutes ou encore des psychomotriciens.

Fin 2016, le secteur hospitalier français est constitué de 3 065 établissements hospitaliers géographiques disposant de en ou . Ces structures peuvent être de tailles et de natures très différentes. Parmi les 1 376  du secteur public coexistent quatre types de structures qui se différencient selon leurs missions : 178 sites de centres hospitaliers régionaux (CHR), 955 centres hospitaliers, 97 centres spécialisés en psychiatrie et enfin 146 autres établissements correspondant en majorité à des établissements de soins de longue durée. Les structures hospitalières privées se composent de 1 003 cliniques privées à but lucratif et 686 établissements privés à but non lucratif.

Tableaux et graphiques

Figure 1Médecins suivant le statut et la spécialité en 2018

Médecins suivant le statut et la spécialité en 2018
Au 1er janvier Nombre de médecins Part des femmes en % Médecins libéraux et mixtes en %
Omnipraticiens 102 466 46,5 66,4
Spécialistes 123 753 45,2 49,8
Spécialités médicales 71 001 47,4 49,7
dont : anesthésiologie réanimation 11 497 36,8 40,0
           pédiatrie 8 205 69,6 38,5
           radiodiag. et imag. médicale 8 885 35,5 74,1
Spécialités chirurgicales 27 350 29,5 68,3
dont : gynécologie obstétrique 5 030 51,2 59,6
          ophtalmologie 5 899 44,3 85,7
Biologie médicale 3 018 52,1 40,4
Psychiatrie 15 388 51,3 41,9
Santé publ. et médecine du travail 6 996 66,9 1,2
Total des médecins 226 219 45,8 57,4
  • Source : Drees.

Figure 2Professions de santé

Professions de santé
Au 1er janvier Effectifs
2015 2016 2017 2018
Infirmiers 638 248 660 611 681 459 700 988
Médecins 222 150 223 571 224 875 226 219
Masseurs-kinésithérapeutes 83 619 86 459 87 991 nd
Pharmaciens 74 345 74 489 74 399 73 818
Chirurgiens-dentistes 41 495 41 788 42 197 42 348
Opticiens-lunetiers 32 245 34 370 35 718 37 145
Manipulateurs ERM 33 464 34 498 35 525 36 467
Orthophonistes 23 521 24 466 25 467 25 607
Sages-femmes 21 632 22 312 22 787 22 812
Pédicures-podologues 13 250 13 652 14 039 nd
Psychomotriciens 10 252 11 074 11 890 12 770
Ergothérapeutes 9 691 10 417 11 216 11 971
Orthoptistes 4 185 4 409 4 643 4 876
Audioprothésistes 3 090 3 264 3 440 3 632
  • nd : donnée non disponible.
  • Source : Drees, RPPS, Répertoire Adeli.

Figure 3Établissements de santé en 2016

Établissements de santé en 2016
Au 31 décembre Nombre d'entités1 Nombre de lits Nombre de places
Centres hospitaliers régionaux (CHR/CHU) 178 72 169 10 361
Centres hospitaliers (CH) dont anciens hôpitaux locaux 955 143 841 16 775
Centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie 97 24 930 14 675
Autres établissements publics 146 9 164 460
Secteur public 1 376 250 104 42 271
Centres de lutte contre le cancer (CLCC) 21 2 727 709
Autres établissements privés à but non lucratif 665 54 267 13 007
Établissements privés à but non lucratif 686 56 994 13 716
Établissements de soins de suite et de réadaptation 349 29 039 3 280
Établissements de soins de courte durée2 501 54 403 13 735
Établissements de lutte contre les maladies mentales 145 13 386 1 574
Établissements de soins de longue durée 6 303 35
Autres établissements privés 2 19 35
Secteur privé (établissements) 1 003 97 150 18 659
Total 3 065 404 248 74 646
  • 1. Pour les secteur public comme pour le privé, chaque entité géographique est comptabilisée. Pour une entité juridique multi-sites comme l’AP-HP, on compte autant d’entités que de sites.
  • 2. Y c. établissements pluridisciplinaires.
  • Champ : y c. service de santé des armées.
  • Source : Drees, enquête 2016.

Figure 4Lits installés en hospitalisation complète

Lits installés en hospitalisation complète
Au 31 décembre 1998 2003 (r) 2015 2016
Secteur public 313 315 308 013 253 364 250 104
Secteur privé 175 395 160 405 154 881 154 144
Total 488 710 468 418 408 245 404 248
  • r : données révisées.
  • Champ : y c. service de santé des armées à partir de 2002 et y c. Mayotte à partir de 2011.
  • Source : Drees, enquêtes SAE 1998 à 2016.

Figure 5Pharmacies et laboratoires d'analyses médicales

Pharmacies et laboratoires d'analyses médicales
Au 31 décembre 2000 2005 2016 2017
Pharmacies 22 698 22 610 21 403 21 192
Laboratoires 4 084 3 876 3 766 3 721
  • Champ : France métropolitaine.
  • Sources : Ordre national des pharmaciens ; Cnamts.

Figure 6Personnels non médicaux salariés et sages-femmes dans les établissements de santé en 2016

en milliers d'EQTP
Personnels non médicaux salariés et sages-femmes dans les établissements de santé en 2016 (en milliers d'EQTP)
Publics Privés Total
à but non lucratif à but lucratif
Personnels administratifs 96,2 19,0 19,2 134,3
Personnels soignants 525,2 82,0 101,7 709,0
   Sages-femmes 11,6 1,1 2,2 14,9
   Pers. d'encad. du pers. soignant 17,5 3,4 3,2 24,1
   Infirmiers1 233,8 35,3 45,6 314,8
   Aides-soignants 174,6 23,4 28,7 226,7
   Agents de services hospitaliers et autres pers. des   serv. médicaux 62,2 11,1 17,3 90,6
   Rééducateurs 15,2 5,9 3,7 24,8
   Psychologues 10,3 1,9 0,9 13,1
Pers. éducatifs et sociaux 11,7 3,5 1,0 16,2
Pers. médico-techniques 41,9 6,5 4,2 52,6
Personnels techniques 95,1 9,1 6,7 110,9
Total 770,2 120,0 132,7 1 022,9
  • 1. Y c. les infirmiers avec spécialisation et en secteur psychiatrique.
  • Champ : y c. service de santé des armées, non compris les élèves.
  • Note : équivalent temps plein (EQTP) moyen annuel rémunéré.
  • Source : Drees, enquête SAE 2016.

Figure 7Médecins, infirmiers et lits d'hôpital dans quelques pays du monde

densité pour 1 000 habitants
Médecins, infirmiers et lits d'hôpital dans quelques pays du monde (densité pour 1 000 habitants)
Médecins Infirmiers Lits d'hôpital
2000 2016 2000 2016 2000 2016
Allemagne 3,3 4,2 (r) 10,0 12,9 9,1 8,1
Australie1 2,5 3,6 10,1 11,6 4,0 3,8
Autriche 3,9 5,1 7,2 8,0 8,0 7,4
Canada2 2,0 2,6 8,5 9,9 3,8 2,6
Corée 1,3 2,3 3,0 6,8 4,7 12,0
Espagne 3,1 3,8 3,5 5,5 3,7 3,0
Estonie 3,1 3,5 5,8 6,1 7,0 4,8
États-Unis1 3 2,3 2,6 10,2 11,6 3,5 2,8
Finlande4 2,5 3,2 10,7 14,3 7,5 4,0
France3 3,0 3,1 6,7 10,2 8,0 6,0
Hongrie 2,7 3,2 5,3 6,4 8,2 7,0
Mexique 1,6 2,4 2,2 2,9 1,8 1,5
Rép. tchèque5 3,4 3,7 7,6 8,1 7,8 6,9
Slovaquie3 6 3,4 3,5 7,4 5,7 7,9 5,8
Slovénie 2,2 3,0 6,9 9,7 5,4 4,5
Turquie3 6 1,3 1,8 1,1 1,9 2,1 2,8
  • r : donnée révisée.
  • 1. Données 2015 pour les lits d'hôpital en Australie et aux États-Unis.
  • 2. Données 2003 pour les infirmiers au Canada.
  • 3. Y c. infirmiers travaillant dans le secteur médical (directeurs, enseignants, chercheurs etc.).
  • 4. Données 2014 pour les médecins et infirmiers.
  • 5. Données 2013 pour les médecins.
  • 6. Y c. médecins travaillant dans le secteur médical (directeurs, enseignants, chercheurs etc.).
  • Note : médecins et infirmiers en exercice (pratiquant directement des soins aux patients) sauf précision contraire.
  • Source : OCDE (extraction au 25 Juillet 2018).

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Médecin mixte : médecin ayant une activité libérale et une activité salariée en parallèle (hospitalière ou non).

Capacité d’accueil des établissements de santé : il s’agit du nombre de lits (dont les berceaux et couveuses agréés) pour l’hospitalisation complète et du nombre de places pour l’hospitalisation partielle. Le nombre de places est égal au nombre de patients pouvant être accueillis en même temps.

Hospitalisation à temps complet : unités hébergeant des patients pour une durée généralement supérieure à une journée. Elle comprend également les unités fermées le week-end (hospitalisation dite de semaine).

Hospitalisation à temps partiel : accueil de jour ou de nuit plus les unités ayant des activités d’anesthésie ou de chirurgie ambulatoire. Elle fait partie avec l’hospitalisation à domicile (HAD) des alternatives à l’hospitalisation à temps complet.

Établissements de santé : personnes morales de droit public ou privé qui assurent le diagnostic, la surveillance et le traitement des malades, des blessés et des femmes enceintes. Les établissements de santé mènent aussi des actions de prévention et d’éducation de la santé. Les établissements publics, soumis au contrôle de l’État, sont des personnes morales de droit public dotées de l’autonomie administrative et financière. Ils sont dotés d’un conseil de surveillance et dirigés par un directeur assisté d’un directoire. Les établissements privés sont à but lucratif ou non lucratif. Pour les établissements à but lucratif, plusieurs personnes morales peuvent coexister. Les établissements privés à but non lucratif peuvent être qualifiés d’établissements de santé privés d’intérêt collectif (ESPIC) dès lors qu’ils assurent le service public hospitalier.

Statistique annuelle des établissements de santé (SAE) : enquête administrative exhaustive obligatoire, réalisée chaque année par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) auprès de tous les établissements de santé de France, pour recueillir des informations sur leur activité, leurs capacités, leurs équipements, et leurs personnels médicaux et non-médicaux.

Numerus clausus : dans le domaine de la santé, nombre fixe d'étudiants admis dans certains cursus chaque année, principalement dans les professions de santé qui sont réglementées. La loi du 7 juillet 2009 crée une première année commune aux études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et de sage-femme. Le nombre des étudiants admis dans chacune des filières à l'issue de la première année est fixé par voie réglementaire, en fonction des besoins de santé de la population.

Omnipraticien : il s’agit d’un médecin généraliste. La médecine générale est la branche de la médecine prenant en charge le suivi durable et les soins médicaux généraux de la population, sans se limiter à des groupes de maladies relevant d'un organe, d'un âge, ou d'un sexe particulier. Le médecin généraliste est donc le spécialiste de la santé assurant le suivi, la prévention, les soins et le traitement des malades, dans une vision à long terme de la santé et du bien-être de ceux qui le consultent. Puisque tous les médecins choisissent dorénavant une spécialité, les généralistes représentent à la fois l’ensemble des médecins omnipraticiens, anciens généralistes sans spécialité, et les médecins spécialisés en médecine générale.