En 2020, dans l’Union européenne (UE), la valeur ajoutée brute (VA) varie de 12 milliards d’euros à Malte à 3 050 milliards d’euros en Allemagne (figure 1). La France occupe la 2^e position des 27 pays de l’UE avec 2 061 milliards d’euros, suivie par l’Italie avec 1 498 milliards d’euros. Ces trois pays concentrent plus de la moitié de la VA de l’UE. Les trois quarts des pays enregistrent une baisse de la valeur ajoutée entre 2019 et 2020, la plus forte étant de -9,2 % en Espagne. En France, la VA diminue de 5,0 %, un point de plus que la moyenne européenne (-3,9 %).

En 2020, la branche de l’industrie génère 20 % de la valeur ajoutée brute de l’ensemble de l’UE, l’essentiel revenant à la branche de l’industrie manufacturière (16 %). En Irlande, qui connaît au cours de ces dernières années une forte industrialisation, la part de l’industrie manufacturière dans la VA atteint 37 % (contre 23 % en 2008). Viennent ensuite la Suède, la Slovaquie, la Hongrie et l’Allemagne, où l’industrie manufacturière est la branche générant le plus de VA (entre 20 et 24 %). À l’inverse, le Luxembourg, Chypre et Malte sont les pays dont la part de l’industrie manufacturière dans la VA est la plus faible (respectivement 5 %, 6 % et 8 %). En France, les branches des services principalement non marchands et du commerce pèsent le plus dans le total de la valeur ajoutée (respectivement 23 % et 17 %), tandis que la part de l’industrie manufacturière est de 10 %.

Entre 2008 et 2021, la valeur ajoutée progresse en moyenne de 11,0 % dans l’ensemble de l’UE, tous secteurs confondus (figure 2). Sur cette période, la VA diminue uniquement dans les pays du sud de l’UE, ayant particulièrement souffert de la crise financière de 2008 : la Grèce (-22,8 %), l’Italie (-4,8 %) et l’Espagne (-0,2 %). La France, avec une hausse de 10,0 % sur cette période, se place en 20^e position des pays de l’UE en matière d’augmentation de la VA, juste derrière l’Allemagne (+11,6 %).