Les entreprises en France Édition 2019

Cette nouvelle édition du numéro Les entreprises en France de la collection Insee Références offre une vue structurelle complète de notre système productif.

Insee Références
Paru le :Paru le03/12/2019
Les entreprises en France- Décembre 2019
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Chiffres clés et ratios des transports et de l’entreposage

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Paru le :03/12/2019

En 2017, les rassemblent 113 400  (figure 1). Hors régime fiscal de la micro entreprise et micro entrepreneurs, les transports et l’entreposage rassemblent 94 500 entreprises, qui réalisent un chiffre d’affaires (CA) de 213 milliards d’euros et dégagent une (VA) de 90 milliards d’euros (figure 2). Elles emploient plus de 1,2 million de salariés en équivalent temps plein (ETP). Leur poids dans l’ensemble des entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers est sensiblement plus élevé en salariés en ETP (10 %), en valeur ajoutée (8 %) et en investissements corporels (12 %) qu’en chiffre d’affaires (6 %) et en nombre d’entreprises (4 %). Ces chiffres mettent en évidence les principales caractéristiques du secteur : faibles consommations intermédiaires, activité capitalistique, entreprises de taille supérieure à la moyenne. Cette dernière particularité est liée au poids toujours dominant des grands opérateurs historiques (SNCF, La Poste, Air France).

Figure 1 - Nombre d’entreprises dans les transports et l’entreposage en 2017

en milliers
Figure 1 - Nombre d’entreprises dans les transports et l’entreposage en 2017 (en milliers)
Nombre d’entreprises Nombre d’unités légales² dont entreprises mono-unité légale Hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs
Nombre d’entreprises Nombre d’unités légales ² dont entreprises mono-unité légale
Transport de voyageurs 62,8 65,3 62,4 55,9 58,3 55,4
Transport de marchandises 32,7 37,2 31,1 31,3 35,8 29,7
Entreposage et services auxiliaires des transports 7,5 10,2 6,8 6,4 9,1 5,7
Activités de poste et de courrier 10,4 10,6 10,3 0,9 1,1 0,9
Ensemble des transports et de l’entreposage 113,4 123,3 110,6 94,5 104,4 91,7
Poids des transports et de l’entreposage (en %)¹ 3,6 3,7 3,6 4,1 4,2 4,2
  • 1. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • 2. Constituant les entreprises des transports et de l’entreposage.
  • Champ : France, entreprises des secteurs des transports et de l’entreposage.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Figure 2 - Chiffres clés des entreprises des transports et de l’entreposage en 2017

Figure 2 - Chiffres clés des entreprises des transports et de l’entreposage en 2017
Salariés (en milliers d’ETP) Chiffre d’affaires hors taxes Chiffre d’affaires export Valeur ajoutée hors taxes Investissement corporels bruts hors apports
(en milliards d’euros)
Transport de voyageurs 471,1 69,3 11,5 36,8 15,1
Transport de marchandises 322,5 66,5 18,5 19,5 3,4
Entreposage et services auxiliaires des transports 194,4 62,6 13,7 22,4 5,2
Activités de poste et de courrier 222,5 14,9 0,8 11,2 0,7
Ensemble des transports et de l’entreposage 1210,4 213,3 44,4 89,9 24,5
Poids des transports et de l’entreposage (en %)¹ 9,9 5,7 6,2 8,4 12,2
  • 1. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Champ : France, entreprises des secteurs des transports et de l’entreposage, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

La grande majorité des entreprises de transports et d’entreposage n’ont qu’une seule  : elles sont . Mais 3 % (2 900 entreprises) sont organisées en de sociétés. Elles sont composées de plusieurs unités légales ayant ou non comme activité principale les transports et l’entreposage et incluent au total 12 800 unités légales. Bien que très minoritaires en nombre, la contribution de ces entreprises structurées en groupes au secteur est prépondérante : 80 % des salariés en ETP, 80 % du chiffre d’affaires et jusqu’à 87 % des investissements.

En 2017, le transport de voyageurs est le premier contributeur au secteur en matière de valeur ajoutée (41 %), loin devant l’entreposage et les services auxiliaires des transports (25 %), le transport de marchandises (22 %) et la poste et le courrier (12 %). Il est de même le premier employeur du secteur (39 % des salariés). Il assure également près des deux tiers des investissements (62 %), mais sa part dans les exportations est nettement plus faible : 26 % des ventes à l’étranger, contre 42 % pour le transport de marchandises et 31 % pour les autres services de transport.

La très grande majorité des entreprises des transports et de l’entreposage sont des microentreprises (MIC) (91 %) ou des PME (hors MIC) (8 %), mais elles ne rassemblent respectivement que 6 % et 20 % des salariés des entreprises du secteur, 6 % et 15 % de leur valeur ajoutée et 1 % et 5 % des immobilisations corporelles (figure 3). Les grandes entreprises (GE) ont un rôle prépondérant : 78 % des immobilisations corporelles, 62 % de la VA et 55 % des effectifs.

Les transports et l’entreposage se caractérisent par un taux de valeur ajoutée nettement supérieur à l’ensemble des entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers (42 % au lieu de 28 %) : il est tiré par le transport de voyageurs (53 %) et surtout les activités postales (75 %) (figure 4). Leur taux d’investissement est également élevé (27 % contre 19 %).

En revanche, le taux d’exportation et le taux de marge se situent dans la moyenne de l’économie marchande (hors agricole et financier) : pour le premier, 21 % contre 19 % ; pour le second, 25 % au lieu de 27 %.

Figure 3 - Caractéristiques des transports et de l’entreposage selon la catégorie d’entreprises en 2017

en %
Figure 3 - Caractéristiques des transports et de l’entreposage selon la catégorie d’entreprises en 2017 (en %)
MIC PME (hors MIC) ETI GE
Nombre d’entreprises 91 8 0 0
Nombre d’unités légales 83 11 3 2
Effectifs salariés en ETP 6 20 19 55
Immobilisations corporelles 1 5 15 78
Chiffre d’affaires export 2 11 26 61
Valeur ajoutée hors taxes 6 15 17 62
  • Champ : France, entreprises des secteurs des transports et de l’entreposage, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Figure 3 - Caractéristiques des transports et de l’entreposage selon la catégorie d’entreprises en 2017

  • Champ : France, entreprises des secteurs des transports et de l’entreposage, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Figure 4 - Ratios économiques et financiers des entreprises dans les transports et l’entreposage en 2017

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Figure 4 - Ratios économiques et financiers des entreprises dans les transports et l’entreposage en 2017 (en %)
Taux d’exportation Taux de valeur ajoutée Intensité capitalistique (en milliers d’euros par ETP) Taux d’investissement Taux de marge
Transport de voyageurs 16,6 53,1 493,8 41,2 23,0
Transport de marchandises 27,8 29,4 83,6 17,6 17,5
Entreposage et services auxiliaires des transports 21,8 35,8 572,1 23,4 44,4
Activités de poste et de courrier 5,1 75,1 43,1 6,4 5,5
Ensemble des transports et de l’entreposage 20,8 42,1 314,3 27,3 24,8
Ensemble des entreprises principalement marchandes non agricoles et non financières 19,1 28,3 205,8 19,0 26,5
  • Champ : France, entreprises des secteurs des transports et de l’entreposage, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Définitions

Transports et entreposage :

Les transports et l’entreposage comprennent les entreprises ayant leur activité principale exercée (APE) dans cinq secteurs de la NAF rév. 2 : transports terrestres et transport par conduites (49), transports par eau (50),transports aériens (51), entreposage et services auxiliaires des transports (52) et activités de poste et de courrier (53) [voir annexe Nomenclature d’activités française].

Entreprise :

Le décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008 d’application de la loi de modernisation de l’économie de 2008 (LME) définit l’entreprise comme « la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes. »
Concrètement, l’entreprise est :

  • soit une unité légale (entité juridique identifiée par son numéro Siren, qui peut être un entrepreneur ndividuel ou une société exerçant une fonction de production) indépendante ;
  • soit un regroupement économiquement pertinent (intervenant sur le marché, regroupant l’ensemble des facteurs de production, ayant une autonomie de décision) d’unités légales appartenant à un même groupe de sociétés.

Le décret de 2008 définit également quatre catégories d’entreprises :

  • les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;
  • parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes, et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;
  • les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;
  • les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.

Valeur ajoutée (VA) :

La valeur ajoutée est égale à la valeur de la production diminuée des consommations intermédiaires. Elle est calculée hors taxes. La valeur ajoutée aux coûts des facteurs (VACF) est égale à la valeur ajoutée de laquelle on déduit les impôts sur la production (comme la contribution économique territoriale) et à laquelle on ajoute les subventions d’exploitation. Elle est aussi égale à la somme des frais de personnels et de l’excédent brut d’exploitation.

Unité légale :

L’unité légale est une entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être :

  • une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ;
  • une personne physique, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique. Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (greffes des tribunaux, sécurité sociale, DGFiP, etc.) pour exister. L’existence d’une telle unité dépend du choix des propriétaires ou de ses créateurs (pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales). L’unité légale, société ou entreprise individuelle, est l’unité principale enregistrée au répertoire Sirene et identifiée par son numéro Siren.

Entreprise mono-unité légale :

Entreprise composée d’une seule unité légale qui, dans la plupart des cas, est indépendante. Toutefois, quelques-unes appartiennent à un groupe lorsqu’une seule unité légale du groupe appartient au champ étudié ou bien lorsqu’une seule unité légale du groupe est localisée en France.

Groupe :

Ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.