Les entreprises en France Édition 2019

Cette nouvelle édition du numéro Les entreprises en France de la collection Insee Références offre une vue structurelle complète de notre système productif.

Insee Références
Paru le :Paru le03/12/2019
Les entreprises en France- Décembre 2019
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Chiffres clés et ratios du commerce

Insee Références

Paru le :03/12/2019

En 2017, le rassemble 685 900  (figure 1). Hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs, il rassemble 500 300 entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires (CA) de 1 317 milliards d’euros et dégagent une (VA) de 208 milliards d’euros (figure 2). Elles emploient 2,7 millions de salariés en équivalent temps plein (ETP). Leur poids dans l’ensemble des entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers est le même en nombre d’entreprises et de salariés en ETP (22 %) mais est légèrement plus faible en matière de valeur ajoutée (20 %) et de chiffre d’affaires à l’exportation (18 %). Par contre, cette part est nettement plus élevée pour le chiffre d’affaires (35 %). Cela reflète la spécificité de l’activité commerciale qui consiste principalement à revendre des biens achetés en l’état plutôt que de produire des biens ou des services. Comparé à la valeur ajoutée, le chiffre d’affaires est donc proportionnellement plus important que dans les autres secteurs.

Figure 1 - Nombre d’entreprises dans le commerce en 2017

en milliers
Figure 1 - Nombre d’entreprises dans le commerce en 2017 (en milliers)
Nombre d’entreprises Nombre d’unités légales² dont entreprises mono-unité légale Hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs
Nombre d’entreprises Nombre d’unités légales² dont entreprises mono-unité légale
Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles 93,2 101,7 89,6 73,7 82,2 70,1
Commerce de gros 146,7 165,7 137,7 123,6 142,7 114,7
Commerce de détail 445,9 469,0 435,3 303,0 326,0 292,3
Ensemble du commerce 685,9 736,4 662,6 500,3 550,9 477,1
Poids du commerce (en %)¹ 21,9 21,9 21,7 21,8 21,9 21,6
  • 1. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • 2. Constituant les entreprises du commerce.
  • Champ : France, entreprises des secteurs du commerce.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Figure 2 - Chiffres clés des entreprises du commerce en 2017

Figure 2 - Chiffres clés des entreprises du commerce en 2017
Salariés (en milliers d’ETP) Chiffre d’affaires hors taxes Chiffre d’affaires export Valeur ajoutée hors taxes Investissement corporels bruts hors apports
(en milliards d’euros)
Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles 341,3 181,7 7,6 23,5 3,9
Commerce de gros 853,0 660,5 101,5 94,8 8,0
Commerce de détail 1 473,1 474,9 16,8 89,5 11,3
Ensemble du commerce 2 667,4 1 317,0 125,9 207,8 23,2
Poids du commerce (en %)¹ 21,9 35,0 17,5 19,5 11,5
  • 1. Dans l’ensemble des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers.
  • Champ : France, entreprises des secteurs du commerce, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

La grande majorité des entreprises commerciales n’ont qu’une seule  : elles sont . Mais 5 % (23 900 entreprises) sont organisées en de sociétés. Celles-ci sont composées de plusieurs unités légales commerciales ou non commerciales et englobent au total 74 500 unités légales. Bien que très minoritaires en nombre, le poids de ces entreprises dans le commerce est pourtant prépondérant : elles emploient 63 % des salariés en ETP, réalisent 66 % du chiffre d’affaires et jusqu’à 68 % du chiffre d’affaires à l’exportation.

Le commerce comprend trois sous-secteurs : le commerce de gros a le plus souvent pour clients d’autres entreprises, notamment du commerce ; le commerce de détail vend principalement aux particuliers ; le commerce automobile regroupe des commerçants, grossistes ou détaillants, spécialisés dans la vente ou la réparation d’automobiles et de motocycles.

En 2017, le commerce de gros réalise 46 % de la VA du commerce, le commerce de détail 43 % et le commerce automobile 11 %. Mais le commerce de gros n’emploie que 32 % des salariés, le commerce de détail plus de la moitié (55 %) et le commerce automobile 13 %. Les entreprises du commerce de gros sont celles qui exportent le plus (15 % de leur CA). Comparativement, les entreprises du commerce de détail et automobile exportent peu (4 %).

La quasi-totalité des entreprises du commerce sont des microentreprises (MIC) ou PME (hors MIC) (figure 3). Elles rassemblent respectivement 21 % et 30 % des salariés des entreprises du commerce. Le chiffre d’affaires à l’exportation est réalisé à 45 % par les ETI du commerce, tandis que les PME (hors MIC) (25 %) y contribuent à la même hauteur que les grandes entreprises (GE) (23 %).

Figure 3 - Caractéristiques du commerce selon la catégorie d’entreprises en 2017

en %
Figure 3 - Caractéristiques du commerce selon la catégorie d’entreprises en 2017 (en %)
MIC PME (hors MIC) ETI GE
Nombre d’entreprises 93 7 0 0
Nombre d’unités légales 86 11 2 1
Effectifs salariés en ETP 21 30 26 23
Immobilisations corporelles 13 22 30 35
Chiffre d’affaires export 7 25 45 23
Valeur ajoutée hors taxes 19 27 27 27
  • Champ : France, entreprises des secteurs du commerce, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Figure 3 - Caractéristiques du commerce selon la catégorie d’entreprises en 2017

  • Champ : France, entreprises des secteurs du commerce, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

La production des entreprises commerciales comprend les ventes de services facturées aux clients ou aux fournisseurs, la production de biens et, composante dominante, la . En 2017, le taux de marge commerciale s’établit à 23 % pour l’ensemble du commerce (figure 4). Proche de la moyenne dans le commerce de gros (20 %), il varie de 14 % dans le commerce automobile à 29 % dans le commerce de détail. Le taux de valeur ajoutée est très lié au taux de marge commerciale. Il est de 16 % dans le commerce, soit nettement moins que pour l’ensemble des entreprises du champ des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers (28 %). Il est légèrement inférieur dans le commerce de gros (14 %) et dans le commerce automobile (13 %), et plus élevé dans le commerce de détail (19 %).

Le taux d’investissement est sensiblement plus faible dans le commerce (11 %) que dans l’ensemble du champ marchand (19 %).

Figure 4 - Ratios économiques et financiers des entreprises dans le commerce en 2017

en %
Figure 4 - Ratios économiques et financiers des entreprises dans le commerce en 2017 (en %)
Taux de marge commerciale Taux d’exportation Taux de valeur ajoutée Intensité capitalistique (en milliers d’euros par ETP) Taux d’investissement Taux de marge
Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles 13,7 4,2 12,9 71,9 16,5 21,3
Commerce de gros 20,3 15,4 14,3 99,0 8,5 27,1
Commerce de détail 29,0 3,5 18,9 82,6 12,6 23,0
Ensemble du commerce 22,7 9,6 15,8 86,5 11,2 24,5
Ensemble des entreprises principalement marchandes non agricoles et non financières /// 19,1 28,3 205,8 19,0 26,5
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Champ : France, entreprises des secteurs du commerce, hors régime fiscal de la micro-entreprise et micro-entrepreneurs.
  • Source : Insee, Ésane (données individuelles).

Définitions

Commerce : le commerce comprend les entreprises ayant leur activité principale exercée (APE) dans trois secteurs de la NAF rév. 2 : commerce et réparation d’automobiles et de motocycles (45), commerce de gros (46) et commerce de détail (47) [voir annexe Nomenclature d’activités française]. L’artisanat commercial (charcuterie, boulangerie-pâtisserie) est comptabilisé dans l’industrie, car son activité de fabrication l’emporte sur celle de revente en l’état de marchandises, même si les secteurs concernés sont proches par certains aspects du commerce de détail alimentaire spécialisé (vente directe à des consommateurs dans des magasins, etc.).

Entreprise : le décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008 d’application de la loi de modernisation de l’économie de 2008 (LME) définit l’entreprise comme « la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes. » Concrètement, l'entreprise est :

– soit une unité légale (entité juridique identifiée par son numéro Siren, qui peut être un entrepreneur individuel ou une société exerçant une fonction de production) indépendante ;

– soit un regroupement économiquement pertinent (intervenant sur le marché, regroupant l’ensemble des facteurs de production, ayant une autonomie de décision) d’unités légales appartenant à un même groupe de sociétés. Le décret de 2008 définit également quatre catégories d’entreprises :

– les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;

– parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes, et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;

– les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;

– les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.

Valeur ajoutée (VA) : la valeur ajoutée est égale à la valeur de la production diminuée des consommations intermédiaires. Elle est calculée hors taxes. La valeur ajoutée aux coûts des facteurs (VACF) est égale à la valeur ajoutée de laquelle on déduit les impôts sur la production (comme la contribution économique territoriale) et à laquelle on ajoute les subventions d’exploitation. Elle est aussi égale à la somme des frais de personnels et de l’excédent brut d’exploitation.

Unité légale : l’unité légale est une entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être :

– une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ;

– une personne physique, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique. Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (greffes des tribunaux, sécurité sociale, DGFiP, etc.) pour exister. L’existence d’une telle unité dépend du choix des propriétaires ou de ses créateurs (pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales). L’unité légale, société ou entreprise individuelle, est l’unité principale enregistrée au répertoire Sirene et identifiée par son numéro Siren.

Mono-unité légale : entreprise composée d’une seule unité légale qui, dans la plupart des cas, est indépendante. Toutefois, quelques-unes appartiennent à un groupe lorsqu’une seule unité légale du groupe appartient au champ étudié ou bien lorsqu’une seule unité légale du groupe est localisée en France.

Groupe : ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.

Marge commerciale, ratios : la marge commerciale réalisée par une entreprise, pour un exercice comptable donné, est définie comme la différence entre le montant hors taxes des ventes de marchandises réalisées au cours de cet exercice comptable et le coût d’achat hors taxes des marchandises vendues au cours de l’exercice. Le coût d’achat hors taxes des marchandises vendues pour un exercice donné est le montant des achats de marchandises hors taxes au cours de cet exercice auquel on ajoute la valeur hors taxes du stock de marchandises en début d’exercice et on soustrait la valeur hors taxes du stock de marchandises en fin d’exercice.

Le taux de marge commerciale (rapport de la marge commerciale aux ventes de marchandises) est un indicateur de la valeur dégagée par l’activité commerciale. Il est plus élevé pour les commerçants qui bénéficient de conditions d’achat plus favorables ou encore qui parviennent à se différencier et à pratiquer un prix plus élevé. Il dépend aussi fortement des caractéristiques des produits vendus et, pour un produit donné, du format de vente ou du positionnement en gamme.

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