Formations et emploi Édition 2025
L'Insee présente avec Formations et emploi les principales analyses sur les sortants du système éducatif, leur insertion professionnelle et la formation tout au long de la vie.
8 % des personnes n’ont suivi aucune formation à but professionnel dans l’année alors qu’elles l’auraient souhaité
Laïla Bentoudja (Insee), Hugo Schianchi (Dares)
En 2022, 57 % des personnes âgées de 18 à 64 ans n’ont pas suivi de formation à but professionnel au cours des douze derniers mois. Cette année‑là, la plupart d’entre elles ne souhaitaient pas se former. En effet, 8 % des personnes auraient souhaité suivre une formation, sans que ce souhait ne soit satisfait, et 49 % ne le souhaitaient pas. Les personnes se déclarant au chômage (20 %), les personnes résidant dans les départements d’outre‑mer (15 %), les jeunes (13 %), les personnes nées à l’étranger (13 %) et les parents de jeunes enfants (10 %) expriment plus souvent que les autres ce souhait insatisfait. Parmi les personnes en emploi, celles ayant un emploi à durée limitée ont eu moins accès à la formation professionnelle et y aspiraient pourtant plus.
Les personnes qui souhaitent une formation alors qu’elles n’y ont pas eu accès ont pour principal objectif d’évoluer professionnellement, quand les personnes formées souhaitent plutôt améliorer leurs compétences et mieux faire leur travail. Plusieurs freins expliquent le non‑recours à la formation à but professionnel, comme le manque d’information. Les contraintes organisationnelles, liées à la vie familiale ou professionnelle, et la charge financière sont les difficultés les plus souvent citées par les personnes qui ne sont pas parvenues à se former professionnellement.
Insee Références
Paru le :12/02/2025
- Moins d’une personne sur dix ne s’est pas formée alors qu’elle le souhaitait
- Une personne au chômage sur cinq aspire à se former
- Parmi les personnes qui travaillent, celles en emploi à durée limitée aspirent plus souvent à se former
- Malgré un moindre accès à la formation, les moins diplômés n’expriment pas une plus grande insatisfaction
- Les jeunes et les parents de jeunes enfants aspirent plus souvent à se former
- Les non‑formés souhaitent surtout se former pour évoluer professionnellement
- Le moindre accès à l’information représente un frein pour se former professionnellement
- Les non‑formés souhaitant se former rencontrent des difficultés personnelles et professionnelles pour accéder à la formation
- Encadré – Les aspirants ressemblent‑ils aux personnes formées souhaitant se former davantage ?
Moins d’une personne sur dix ne s’est pas formée alors qu’elle le souhaitait
En 2022, en France, d’après l’enquête Formation tout au long de la vie (sources et méthodes), 57 % des personnes âgées de 18 à 64 ans (hors retraités) ayant terminé leur formation initiale n’ont suivi aucune formation non formelle à but professionnel au cours des douze derniers mois.
Le plus souvent, les personnes qui n’ont pas été formées ne le déplorent pas : seules 8 % des personnes ne se sont pas formées professionnellement mais l’auraient souhaité (les « aspirants »), tandis que 49 % ne se sont pas formées et ne le souhaitaient pas (les « non‑aspirants ») (figure 1). La quasi‑totalité des non‑aspirants estime ne pas avoir besoin de se former professionnellement.
tableauFigure 1 – Formation et aspiration à la formation non formelle à but professionnel en 2022
Formation et aspiration à la formation | Part |
---|---|
Non-aspirants : non-formés ne souhaitant pas se former | 49 |
Aspirants : non-formés souhaitant se former | 8 |
Formés ne souhaitant pas se former davantage | 35 |
Formés souhaitant se former davantage | 8 |
- Lecture : En 2022, 49 % des personnes ne se sont pas formées professionnellement et ne le souhaitaient pas (non-aspirants).
- Champ : France, personnes âgées de 18 à 64 ans, non retraitées, sorties de formation initiale.
- Sources : Insee-Dares, enquête Formation tout au long de la vie 2022-2023.
graphiqueFigure 1 – Formation et aspiration à la formation non formelle à but professionnel en 2022

- Lecture : En 2022, 49 % des personnes ne se sont pas formées professionnellement et ne le souhaitaient pas (non-aspirants).
- Champ : France, personnes âgées de 18 à 64 ans, non retraitées, sorties de formation initiale.
- Sources : Insee-Dares, enquête Formation tout au long de la vie 2022-2023.
8 % des personnes ont bénéficié d’une formation professionnelle au cours des douze derniers mois (les « formés ») et souhaitent se former davantage. Elles partagent certaines caractéristiques avec les aspirants (encadré).
Une personne au chômage sur cinq aspire à se former
Le non‑recours à la formation professionnelle est très lié à la situation sur le marché du travail. Près des trois quarts des personnes se déclarant au chômage au moment de l’enquête n’ont pas suivi de formation professionnelle au cours des douze derniers mois, contre la moitié des personnes en emploi et la grande majorité des personnes inactives non retraitées (figure 2). Une personne au chômage sur cinq aurait souhaité suivre une formation.
tableauFigure 2 – Formation et aspiration à la formation non formelle à but professionnel selon les caractéristiques sociodémographiques en 2022
Caractéristiques | Formés | Non-formés | ||
---|---|---|---|---|
Aspirants | Non-aspirants | Ensemble | ||
Sexe | ||||
Femmes | 41 | 9 | 50 | 59 |
Hommes | 44 | 7 | 49 | 56 |
Âge | ||||
18-24 ans | 43 | 13 | 43 | 57 |
25-34 ans | 47 | 9 | 45 | 53 |
35-44 ans | 48 | 9 | 44 | 52 |
45-54 ans | 43 | 7 | 49 | 57 |
55-64 ans | 31 | 5 | 64 | 69 |
Statut d’activité au moment de l’enquête | ||||
Emploi | 49 | 6 | 44 | 51 |
Chômage | 28 | 20 | 52 | 72 |
Inactivité (hors retraite) | 10 | 8 | 82 | 90 |
Composition familiale | ||||
Célibataire | 41 | 7 | 52 | 59 |
Famille monoparentale avec enfant(s) mineur(s), dont : | 44 | 10 | 46 | 56 |
Avec enfant(s) de moins de 6 ans | 36 | 14 | 50 | 64 |
En couple sans enfant mineur | 42 | 5 | 53 | 58 |
En couple avec enfant(s) mineur(s) | 46 | 8 | 45 | 54 |
Autres | 38 | 10 | 52 | 62 |
Présence d'un enfant de 6 ans ou moins dans le ménage | ||||
Oui | 43 | 10 | 47 | 57 |
Non | 43 | 7 | 50 | 57 |
Niveau de diplôme | ||||
Inférieur au baccalauréat | 25 | 9 | 66 | 75 |
Baccalauréat ou équivalent | 41 | 9 | 50 | 59 |
Bac+2 | 54 | 7 | 39 | 46 |
Supérieur à bac+2 | 63 | 6 | 31 | 37 |
Personne en difficulté à l’écrit | ||||
Oui | 19 | 10 | 72 | 81 |
Non | 46 | 8 | 47 | 54 |
Lieu de naissance | ||||
En France | 45 | 7 | 48 | 55 |
À l’étranger | 31 | 13 | 56 | 69 |
Résidence en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) | ||||
Oui | 26 | 12 | 62 | 74 |
Non | 44 | 8 | 48 | 56 |
Lieu de résidence | ||||
France métropolitaine | 43 | 8 | 49 | 57 |
Départements d’outre-mer (DOM) | 25 | 15 | 60 | 75 |
Ensemble | 43 | 8 | 49 | 57 |
- Lecture : En 2022, parmi les femmes, 41 % ont suivi au moins une formation non formelle à but professionnel au cours des douze derniers mois (formées), 9 % n’en ont pas suivi mais l’auraient souhaité (aspirantes) et 50 % n’en ont pas suivi et ne le souhaitaient pas (non-aspirantes).
- Champ : France, personnes âgées de 18 à 64 ans, non retraitées, sorties de formation initiale.
- Sources : Insee-Dares, enquête Formation tout au long de la vie 2022-2023.
Plus les personnes sont éloignées de l’emploi, moins elles accèdent à la formation [Aude, Pommier, 2013]. C’est particulièrement vrai pour les personnes au chômage depuis deux ans ou plus : elles sont 80 % à n’avoir suivi aucune formation à but professionnel au cours des douze derniers mois, contre 65 % de celles dont l’ancienneté au chômage n’atteint pas six mois : parmi les chômeurs depuis moins de six mois, certains ont bénéficié de formation lorsqu’ils étaient encore en emploi (figure 3). La proportion d’aspirants augmente graduellement sur les deux premières années de chômage, passant de 13 % parmi les chômeurs depuis moins de six mois à 27 % pour ceux au chômage depuis un à deux ans. Le souhait de formation diminue ensuite pour les personnes au chômage depuis deux ans ou plus, à 22 %.
tableauFigure 3 – Formation et aspiration à la formation des chômeurs selon l'ancienneté au chômage en 2022
Ancienneté au chômage | Formés | Non-formés | ||
---|---|---|---|---|
Aspirants | Non-aspirants | Ensemble | ||
Moins de 6 mois | 35 | 13 | 52 | 65 |
De 6 mois à moins d’un an | 32 | 22 | 46 | 68 |
De un an à moins de 2 ans | 31 | 27 | 42 | 69 |
2 ans ou plus | 20 | 22 | 58 | 80 |
- Lecture : En 2022, parmi les personnes se déclarant au chômage depuis moins de 6 mois, 13 % aspirent à se former.
- Champ : France, personnes âgées de 18 à 64 ans se déclarant au chômage à la date de l'enquête, sorties de formation initiale.
- Sources : Insee-Dares, enquête Formation tout au long de la vie 2022-2023.
graphiqueFigure 3 – Formation et aspiration à la formation des chômeurs selon l'ancienneté au chômage en 2022

- Lecture : En 2022, parmi les personnes se déclarant au chômage depuis moins de 6 mois, 13 % aspirent à se former.
- Champ : France, personnes âgées de 18 à 64 ans se déclarant au chômage à la date de l'enquête, sorties de formation initiale.
- Sources : Insee-Dares, enquête Formation tout au long de la vie 2022-2023.
Parmi les personnes qui travaillent, celles en emploi à durée limitée aspirent plus souvent à se former
Les personnes en emploi sont les moins nombreuses à ne pas s’être formées au cours des douze derniers mois (51 % d’entre elles) : certaines ont souhaité se former (6 %), d’autres non (44 %) (figure 4). Le non‑recours est très lié aux caractéristiques de l’emploi occupé : statut d’emploi, catégorie socioprofessionnelle et taille de l’établissement [Bentoudja et al., 2024]. Le souhait de formation varie fortement selon le temps de travail, le type de contrat ou l’ancienneté de l’emploi. Les personnes à temps partiel comptent 9 % d’aspirants contre 6 % pour celles à temps complet, alors qu’elles accèdent moins à la formation professionnelle (42 % contre 51 %). De même, accédant moins à la formation, les salariés en contrat à durée limitée ou en intérim comptent 10 % d’aspirants, contre 6 % pour les personnes en CDI et les fonctionnaires. Par ailleurs, les personnes qui occupent leur emploi depuis moins d’un an sont 9 % à souhaiter se former quand elles ne l’ont pas été, contre 6 % au‑delà. Les indépendants, bien que moins nombreux à se former que les salariés, n’expriment pas davantage d’aspiration insatisfaite à suivre des formations.
tableauFigure 4 – Formation et aspiration à la formation non formelle à but professionnel des personnes en emploi en 2022
Caractéristiques | Formés | Non-formés | ||
---|---|---|---|---|
Aspirants | Non-aspirants | Ensemble | ||
Statut d’emploi | ||||
Indépendants | 41 | 7 | 52 | 59 |
Salariés du public | 61 | 6 | 34 | 39 |
Salariés du privé | 48 | 7 | 46 | 52 |
Type de contrat de travail pour les salariés | ||||
CDI ou fonctionnaire | 52 | 6 | 42 | 48 |
CDD, intérim | 38 | 10 | 52 | 62 |
Temps de travail | ||||
Temps complet | 51 | 6 | 43 | 49 |
Temps partiel | 42 | 9 | 50 | 58 |
Ancienneté de l'emploi | ||||
Moins d'un an | 49 | 9 | 42 | 51 |
Un an ou plus | 50 | 6 | 44 | 50 |
Catégorie socioprofessionnelle | ||||
Agriculteurs, artisans, commerçants et chefs d'entreprise | 35 | 5 | 60 | 65 |
Cadres | 68 | 4 | 28 | 32 |
Professions intermédiaires | 60 | 7 | 33 | 40 |
Employés | 39 | 8 | 52 | 61 |
Ouvriers | 33 | 7 | 61 | 67 |
Taille de l'établissement pour les salariés du privé | ||||
Moins de 10 salariés | 32 | 8 | 60 | 68 |
De 10 à 19 salariés | 42 | 10 | 48 | 58 |
De 20 à 49 salariés | 51 | 6 | 43 | 49 |
De 50 à 249 salariés | 51 | 6 | 43 | 49 |
250 salariés ou plus | 62 | 4 | 34 | 38 |
Recherche d’un (autre) emploi ou à se mettre à son compte | ||||
Oui | 48 | 18 | 34 | 52 |
Non | 50 | 5 | 45 | 50 |
Ensemble | 49 | 6 | 44 | 51 |
- Lecture : En 2022, parmi les personnes en emploi, 49 % ont suivi au moins une formation non formelle à but professionnel (formés), 6 % n’en ont pas suivi mais l’auraient souhaité (aspirants) et 44 % n’en ont pas suivi et ne le souhaitaient pas (non-aspirants).
- Champ : France, personnes âgées de 18 à 64 ans se déclarant en emploi à la date de l'enquête, sorties de formation initiale.
- Sources : Insee-Dares, enquête Formation tout au long de la vie 2022-2023.
Malgré un moindre accès à la formation, les moins diplômés n’expriment pas une plus grande insatisfaction
Moins les personnes sont diplômées, moins elles accèdent à la formation (figure 2). Le non‑recours est ainsi très élevé parmi les personnes qui ont un niveau de diplôme inférieur au baccalauréat (75 %, soit deux fois plus que pour les titulaires d’un diplôme supérieur à bac+2 par exemple). Ces personnes sont moins souvent en emploi que celles diplômées du supérieur. Lorsqu’elles sont en emploi, elles appartiennent plus souvent aux catégories socioprofessionnelles des ouvriers ou employés, qui se forment le moins professionnellement. Ce faible accès à la formation ne se traduit pas pour autant par une aspiration plus élevée : les peu diplômés sont à peine plus nombreux que la moyenne à aspirer à une formation professionnelle (9 %, contre 8 % des personnes de 18 à 64 ans). Un constat similaire ressort pour les personnes identifiées comme en difficulté face à l’écrit (81 % de non‑recours, 10 % de souhaits non satisfaits).
Les jeunes et les parents de jeunes enfants aspirent plus souvent à se former
L’accès et l’aspiration à la formation varient également selon l’âge. Le non‑recours à la formation professionnelle est particulièrement élevé en début et en fin de vie active. 57 % des jeunes de 18 à 24 ans ayant terminé leurs études ne se forment pas. Plus souvent au chômage (23 %, contre 9 % pour l’ensemble), ils expriment pourtant un plus grand besoin de formation (13 %, contre 8 % en moyenne). L’aspiration non satisfaite à la formation décroît ensuite avec l’âge. Elle est de 9 % pour les 25‑44 ans, qui ont l’accès le plus fréquent à la formation, leur taux d’emploi étant élevé. Elle n’est que de 5 % pour les 55‑64 ans, alors que leur accès à la formation est encore plus faible que pour les jeunes : 69 % des personnes âgées de 55 à 64 ans ne se forment pas. Pour les personnes les plus âgées non retraitées, la moindre possibilité d’évolution professionnelle et les transitions plus fréquentes vers l’inactivité rendent peut‑être moins attractive la formation professionnelle [Ouvrir dans un nouvel ongletDubois et al., 2023].
L’aspiration insatisfaite varie selon la composition familiale. Les parents d’enfants de six ans ou moins ne se différencient pas de la moyenne pour l’accès à la formation, mais 10 % d’entre eux ne se sont pas formés alors qu’ils le souhaitaient. Parmi eux, c’est particulièrement le cas au sein des familles monoparentales (14 %). Plus généralement, les parents vivant seuls avec au moins un enfant mineur, plus souvent des femmes, ont un accès un peu plus restreint à la formation que les couples avec au moins un enfant mineur et aspirent plus souvent à se former (10 %).
Par ailleurs, dans les départements d’outre‑mer, non‑recours élevé et souhait non satisfait se cumulent. Les trois quarts des résidents des DOM n’ont pas eu accès à une formation en 2022 et ils sont deux fois plus nombreux que dans l’Hexagone à y aspirer (15 % contre 8 %). Toutes choses égales par ailleurs, les personnes non formées résidant dans les DOM ont une probabilité 1,7 fois plus grande d’aspirer à se former que celles habitant en France métropolitaine (encadré). Les personnes résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) aspirent plus souvent à une formation mais cela s’explique par la surreprésentation des chômeurs et des personnes moins qualifiées dans ces quartiers. Les personnes nées à l’étranger sont également plus nombreuses à ne pas se former professionnellement : 69 %, contre 55 % parmi les personnes nées en France. Toutefois, elles aspirent davantage à se former quand elles ne l’ont pas été (13 % contre 7 %). Ce résultat reste vrai à caractéristiques sociodémographiques similaires.
Les non‑formés souhaitent surtout se former pour évoluer professionnellement
Les aspirants n’ont pas les mêmes objectifs de formation professionnelle que les personnes qui ont bénéficié d’une formation. Ils mettent davantage en avant la volonté d’évoluer professionnellement : améliorer leurs perspectives de carrière (47 %), trouver du travail ou en changer (46 %), obtenir un diplôme ou un titre (26 %) ou créer leur propre entreprise (13 %) (figure 5a). À l’inverse, les formés privilégient l’amélioration de leurs connaissances (78 % des formations) et l’adaptation à leur poste de travail, qu’il s’agisse de mieux faire leur travail (65 %) ou de se préparer à des changements dans le travail (33 %). Ces écarts s’expliquent en partie par les différences de statut d’activité entre les aspirants et les formés, ces derniers étant plus souvent en emploi.
Mais à statut d’activité donné, des écarts subsistent. Parmi les personnes au chômage, plus des trois quarts des formés déclarent souhaiter améliorer leurs connaissances, contre un peu plus d’un tiers des aspirants (figure 5b). 72 % des chômeurs aspirants souhaitent se former pour trouver du travail ou changer de métier et 45 % pour améliorer leurs perspectives de carrière. Parmi les personnes en emploi, les aspirants comme les formés évoquent souvent l’amélioration de leurs connaissances et le fait de mieux faire leur travail (figure 5c). Mais comme pour les chômeurs, les aspirants sont beaucoup plus nombreux à évoquer l’objectif de changer de travail ou de métier et celui d’améliorer leurs perspectives de carrière. 18 % des personnes en emploi qui souhaitent changer d’emploi ou se mettre à leur compte aspirent à une formation, alors que le recours à la formation n’est pas plus faible que la moyenne dans cette population (figure 4). À sexe, âge, niveau de diplôme, composition familiale et territoire de résidence et de naissance donnés, ceux qui veulent changer d’emploi ont une probabilité quatre fois plus forte d’aspirer à une formation professionnelle.
tableauFigure 5a – Motivations pour suivre une formation à but professionnel, selon le parcours de formation en 2022
Motivations | Aspirants | Formés |
---|---|---|
Éviter de perdre son emploi | 5 | 9 |
Se préparer à des changements dans l’organisation ou à des changements technologiques dans le travail | 13 | 33 |
Créer sa propre entreprise | 13 | 5 |
Obtenir un diplôme ou un titre | 26 | 18 |
Mieux faire son travail | 36 | 65 |
Trouver du travail, changer de travail ou de métier | 46 | 13 |
Améliorer ses perspectives de carrière | 47 | 35 |
Améliorer ses connaissances/compétences sur un sujet qui intéresse ou par curiosité | 48 | 78 |
- Lecture : En 2022, parmi les formés, 13 % des formations sont réalisées avec pour motif de trouver du travail, changer de travail ou de métier. 46 % des aspirants ont cité cette motivation.
- Champ : Formés : Ensemble des formations dispensées à des personnes résidant en France, âgées de 18 à 64 ans, non retraitées, sorties de formation initiale. Aspirants : Ensemble des personnes aspirantes, résidant en France, âgées de 18 à 64 ans, non retraitées, sorties de formation initiale.
- Sources : Insee-Dares, enquête Formation tout au long de la vie 2022-2023.
graphiqueFigure 5a – Motivations pour suivre une formation à but professionnel, selon le parcours de formation en 2022

- Lecture : En 2022, parmi les formés, 13 % des formations sont réalisées avec pour motif de trouver du travail, changer de travail ou de métier. 46 % des aspirants ont cité cette motivation.
- Champ : Formés : Ensemble des formations dispensées à des personnes résidant en France, âgées de 18 à 64 ans, non retraitées, sorties de formation initiale. Aspirants : Ensemble des personnes aspirantes, résidant en France, âgées de 18 à 64 ans, non retraitées, sorties de formation initiale.
- Sources : Insee-Dares, enquête Formation tout au long de la vie 2022-2023.
Quand l’initiative vient des personnes formées, pour les personnes en emploi, les motifs évoqués sont beaucoup plus souvent l’amélioration de ses connaissances ou de ses perspectives de carrière, principales motivations évoquées également par les aspirants. À l’inverse, quand la formation est à l’initiative de l’employeur, les motivations s’éloignent de celles des aspirants, ces formations n’ayant pas toujours été souhaitées. Ainsi, près de la moitié des formations suivies par les personnes en emploi l’ont été à la suite d’une obligation légale ou formulée par l’employeur. Pour 71 % des formations suivies à l’initiative de l’employeur, les principales motivations évoquées sont de mieux faire son travail ou d’améliorer ses connaissances.
Les jeunes aspirants se distinguent des autres dans leurs motivations. Un aspirant sur deux ayant moins de 35 ans souhaite améliorer ses perspectives de carrière ; ce motif décroît avec l’âge. Les moins de 25 ans, plus souvent peu diplômés (les jeunes encore en études étant exclus de l’analyse), sont ceux qui souhaitent le plus souvent obtenir un diplôme ou un titre (43 %).
Le moindre accès à l’information représente un frein pour se former professionnellement
L’accès à l’information constitue souvent la première étape du parcours de formation. Ainsi, 81 % des non‑aspirants n’ont pas reçu d’information ou de conseil sur la formation : 75 % n’ont pas cherché d’informations et 6 % en ont cherché mais sans en obtenir (figure 6). Les aspirants et les formés ont davantage cherché des informations. Ils se distinguent surtout par leur capacité à en obtenir. 61 % des aspirants ont cherché des informations ou des conseils sur la formation, mais seulement 67 % d’entre eux les ont obtenus. Inversement, les personnes s’étant formées ont moins recherché d’informations (46 %), mais quand elles l’ont fait, 83 % d’entre elles en ont obtenues. Par ailleurs, elles ont aussi beaucoup plus souvent obtenu des informations sans en avoir cherché (17 % d’entre elles, contre 6 % des aspirants).
tableauFigure 6 – Recherche d'informations sur la formation, selon le parcours de formation en 2022
Parcours de formation | A cherché et obtenu | A obtenu sans chercher | A cherché sans obtenir | N'a ni cherché ni obtenu |
---|---|---|---|---|
Formés | 38 | 17 | 8 | 37 |
Aspirants | 41 | 6 | 20 | 33 |
Non-aspirants | 10 | 9 | 6 | 75 |
Ensemble | 24 | 12 | 8 | 56 |
- Lecture : 8 % des formés professionnellement ont cherché des informations sur les formations sans en obtenir.
- Champ : France, personnes âgées de 18 à 64 ans, non retraitées, sorties de formation initiale.
- Sources : Insee-Dares, enquête Formation tout au long de la vie 2022-2023.
graphiqueFigure 6 – Recherche d'informations sur la formation, selon le parcours de formation en 2022

- Lecture : 8 % des formés professionnellement ont cherché des informations sur les formations sans en obtenir.
- Champ : France, personnes âgées de 18 à 64 ans, non retraitées, sorties de formation initiale.
- Sources : Insee-Dares, enquête Formation tout au long de la vie 2022-2023.
Pour les formés, qu’ils soient en emploi ou non, la recherche d’information est étroitement liée à l’initiative de la formation. Si l’initiative est personnelle, les formés cherchent et obtiennent davantage d’informations que quand elle provient de l’employeur ou du service public de l’emploi (55 % contre 28 %). Ces différences d’accès à l’information se reflètent dans la plus ou moins grande connaissance des dispositifs de formation. Les non‑aspirants sont les moins informés. Ainsi, 55 % d’entre eux connaissent la Ouvrir dans un nouvel ongletvalidation des acquis de l’expérience (VAE) (contre 65 % des aspirants et 77 % des personnes formées), 64 % le bilan de compétences (contre respectivement 69 % et 84 %), et 13 % le Ouvrir dans un nouvel ongletconseil en évolution professionnelle (CEP) (contre respectivement 14 % et 21 %). Parmi les personnes ayant travaillé au cours des douze derniers mois, 83 % des non‑aspirants connaissent le Ouvrir dans un nouvel ongletCompte personnel de formation (CPF), contre 88 % pour les aspirants et 95 % des personnes formées.
La source principale d’informations des personnes en emploi est l’employeur : la moitié des personnes en emploi informées l’ont été par ce biais. C’est davantage le cas des formés que des aspirants.
L’entretien professionnel peut être l’occasion d’informer sur ces sujets. À sexe, âge, niveau de diplôme, composition familiale, territoire de naissance et de résidence, catégorie socioprofessionnelle et taille de l’établissement donnés, la réalisation d’un entretien professionnel augmente la probabilité de se former professionnellement et d’obtenir des informations sur la formation. Les diplômés de l’enseignement supérieur, les cadres et les professions intermédiaires, surreprésentés parmi les personnes s’étant formées, bénéficient plus souvent que les autres salariés d’un entretien professionnel. En général, moins de la moitié des non‑aspirants ayant eu un entretien professionnel ont évoqué leurs besoins de formation, contre trois cinquièmes des aspirants et près des trois quarts des personnes s’étant formées.
Pour les personnes se déclarant au chômage, la source principale d’information sur la formation est le service public de l’emploi, mais elle n’est manifestement pas la seule : 45 % des chômeurs formés dans l’année ont été informés par ce biais, et 37 % de ceux aspirant à se former. Cette différence est liée sans doute à la moindre inscription des aspirants à France Travail : seulement 74 % d’entre eux y sont inscrits, alors que 96 % des personnes formées se déclarant au chômage le sont.
Les non‑formés souhaitant se former rencontrent des difficultés personnelles et professionnelles pour accéder à la formation
Au‑delà du manque d’information, les personnes peuvent rencontrer des difficultés dans l’accès à la formation, qu’elles soient d’ordre professionnel ou personnel. Parmi les aspirants, 37 % indiquent ne pas avoir suivi de formation car cela était incompatible avec leur charge de travail et leur emploi du temps (figure 7). C’est le cas de 48 % de ceux en emploi. Le coût est la deuxième difficulté la plus citée, par 34 % des aspirants. Ce frein est davantage cité par les chômeurs, les peu diplômés et les plus jeunes.
tableauFigure 7 – Difficultés rencontrées par les aspirants pour suivre une formation non formelle à but professionnel, selon la situation d'activité au moment de l'enquête
Difficultés | Chômage | Emploi | Inactivité | Ensemble |
---|---|---|---|---|
Incompatible avec la charge de travail ou l'emploi du temps | 20 | 48 | 14 | 37 |
Coût | 40 | 32 | 32 | 34 |
Incompatible avec les responsabilités familiales | 16 | 18 | 44 | 21 |
L'employeur n'a pas aidé, ou a refusé, ou n'a pas proposé | 4 | 26 | 3 | 18 |
Le service public de l’emploi n'a pas aidé, ou a refusé, ou n'a pas proposé | 31 | 10 | 36 | 16 |
N’a pas trouvé d’études ou de formation intéressantes | 26 | 1 | 16 | 16 |
Niveau de base insuffisant, manque de prérequis | 26 | 10 | 17 | 15 |
Distance | 17 | 10 | 14 | 12 |
Problème de santé | 13 | 5 | 35 | 11 |
Pas de places disponibles | 11 | 7 | 4 | 7 |
A eu de mauvaises expériences lors de ses études ou de précédentes formations | 13 | 4 | 5 | 6 |
Âge | 9 | 2 | 5 | 4 |
Formation annulée par manque d’inscrits | 4 | 5 | 2 | 4 |
Autres difficultés | 21 | 16 | 21 | 17 |
- Lecture : En 2022, parmi les aspirants, 37 % n’ont pas suivi de formation car cela n’était pas compatible avec leur charge de travail ou leur emploi du temps.
- Champ : France, personnes âgées de 18 à 64 ans, non retraitées, sorties de formation initiale, et aspirant à la formation à but professionnel.
- Sources : Insee-Dares, enquête Formation tout au long de la vie 2022-2023.
Vient ensuite l’incompatibilité avec les responsabilités familiales pour 21 % des aspirants. Cette difficulté est citée par 44 % des aspirants inactifs (hors retraités). Les femmes sont également plus souvent concernées, qu’elles soient ou non inactives, à temps partiel ou non : 33 % d’entre elles évoquent cette raison, contre 10 % des hommes.
Le refus ou le manque d’aide de l’employeur est une difficulté déclarée par 26 % des aspirants en emploi. 31 % des personnes aspirantes se déclarant au chômage et 36 % des personnes inactives mentionnent quant à elles un refus ou un manque d’aide du service public de l’emploi. Par ailleurs, les jeunes âgés de 18 à 24 ans déclarent plus souvent que les autres de mauvaises expériences de formation (19 %), ainsi que le manque de formations intéressantes (39 %, contre 16 % pour l’ensemble). Ce dernier est également souvent cité par les chômeurs (26 %), de même que le fait de ne pas avoir les prérequis ou le niveau de base (26 %). Cette dernière difficulté est également évoquée par les personnes peu qualifiées (21 % des personnes ayant un diplôme inférieur au baccalauréat) et les personnes de nationalité étrangère (22 %).
Encadré – Les aspirants ressemblent‑ils aux personnes formées souhaitant se former davantage ?
8 % des personnes ont suivi au moins une formation non formelle à but professionnel mais souhaitent se former davantage. C’est la même proportion que celle des aspirants non formés. Ces deux populations partagent certaines caractéristiques. Toutes choses égales par ailleurs, être une femme, résider dans les DOM ou être au chômage est associé plus souvent à un souhait de se former davantage professionnellement pour les personnes formées, comme d’aspirer à la formation pour les personnes non formées (figure). Que l’on soit formé ou non, l’aspiration à la formation diminue pour les plus âgés.
tableauFigure – Déterminants du souhait de suivre une formation professionnelle selon les caractéristiques individuelles en 2022
Caractéristiques | Souhait de se former davantage pour les personnes formées | Souhait de se former pour les personnes non formées |
---|---|---|
Sexe | ||
Femmes | 1,4 | 1,3 |
Hommes | Réf. | Réf. |
Âge | ||
18-24 ans | ns | ns |
25-34 ans | ns | ns |
35-44 ans | Réf. | Réf. |
45-54 ans | ns | 0,8 |
55-64 ans | 0,7 | 0,5 |
Statut d’activité déclaré au moment de l’enquête | ||
Emploi | Réf. | Réf. |
Chômage | 2,0 | 1,8 |
Inactivité (hors retraite) | 1,8 | 0,7 |
Composition familiale | ||
Célibataire | Réf. | Réf. |
Famille monoparentale avec enfant(s) mineur(s) | ns | 1,3 |
En couple sans enfant mineur | ns | ns |
En couple avec enfant(s) mineur(s) | ns | ns |
Autres | ns | ns |
Présence d'un enfant de 6 ans ou moins dans le ménage | ||
Oui | ns | ns |
Non | Réf. | Réf. |
Niveau de diplôme | ||
Inférieur au baccalauréat | ns | ns |
Baccalauréat ou équivalent | Réf. | Réf. |
Bac+2 | ns | ns |
Supérieur à bac+2 | 1,3 | ns |
Personne en difficulté à l’écrit | ||
Oui | ns | 0,6 |
Non | Réf. | Réf. |
Lieu de naissance | ||
En France | Réf. | Réf. |
À l’étranger | ns | 1,7 |
Résidence en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) | ||
Oui | ns | ns |
Non | Réf. | Réf. |
Lieu de résidence | ||
France métropolitaine | Réf. | Réf. |
Départements d’outre-mer (DOM) | 1,4 | 1,7 |
- ns : non significatif au seuil de 5 % ; Réf. : modalité de référence.
- Lecture : Toutes choses égales par ailleurs, parmi les personnes formées, une personne résidant dans les DOM a 1,4 fois plus de chances qu'une personne résidant en France métropolitaine d'avoir un souhait de formation professionnelle supplémentaire non satisfait ; parmi les personnes non formées, une personne résidant dans les DOM a 1,7 fois plus de chances d'être aspirante qu'une personne résidant en France métropolitaine.
- Champ : France, personnes âgées de 18 à 64 ans, non retraitées, sorties de formation initiale.
- Sources : Insee-Dares, enquête Formation tout au long de la vie 2022-2023.
Cependant, ces deux populations se distinguent sur d’autres aspects. Les non‑formés aspirants sont plus souvent des parents seuls ou des personnes nées à l’étranger et moins souvent en difficulté à l’écrit. À l’inverse, les formés souhaitant se former davantage sont plus souvent des personnes qui se déclarent inactives (hors retraitées), et sont plus souvent diplômées du supérieur. Parmi les non‑formés, les inactifs non retraités ont une plus faible probabilité de souhaiter se former que les personnes se déclarant en emploi ou au chômage, alors que pour ceux qui ont déjà suivi une formation, les inactifs ont plus de chances de souhaiter une formation supplémentaire que les personnes en emploi.
L’appétence pour une formation supplémentaire chez les formés est plus grande quand la personne a été à l’initiative d’au moins une des formations déjà suivies (22 % pour les personnes en emploi, 31 % pour celles au chômage) que lorsque toutes les formations ont été à l’initiative d’un tiers, comme l’employeur ou France Travail (respectivement 15 % pour les personnes en emploi et 27 % pour celles au chômage).
L’incompatibilité avec l’emploi du temps est la difficulté la plus souvent citée ayant empêché le suivi d’une formation. Elle l’est davantage par les personnes qui ont pu se former (52 %) que par les aspirants insatisfaits (36 %). Les aspirants se distinguent en mentionnant plus souvent n’avoir pas le niveau de base ou les prérequis (15 % contre 6 %).
Sources et méthodes
L’enquête Formation tout au long de la vie (FLV) est le volet français de l’enquête européenne Adult Education Survey (AES), visant à quantifier la participation et le non‑recours des personnes en âge de travailler à la formation tout au long de la vie. Cette enquête sous règlement européen est réalisée tous les six ans, par l’Insee et la Dares. La dernière collecte a été menée en face‑à‑face de septembre 2022 à mars 2023, auprès d’un échantillon d’environ 18 000 personnes âgées de 18 à 69 ans vivant en logement ordinaire en France.
L’enquête se compose de deux parties. Un premier volet « formation » se concentre sur l’activité professionnelle, l’accès à l’information sur les possibilités de formation, les études ou formations formelles suivies au cours des douze derniers mois, le parcours scolaire, les autres formations suivies, les difficultés pour suivre des formations, les apprentissages informels, la connaissance des droits en matière de formation, les langues et les origines géographiques, ainsi que l’état de santé de l’enquêté. Le second volet « compétences » comporte un module sur l’usage d’Internet et un module sur les compétences mobilisées dans la vie quotidienne, permettant notamment de mesurer les difficultés face à l’écrit ou au calcul.
Cette publication porte sur la seule formation non formelle à but professionnel. Le champ est restreint aux personnes âgées de 18 à 64 ans sorties de formation initiale, à l’exclusion des retraités. Les personnes ayant suivi une formation formelle au cours des douze derniers mois sans avoir suivi de formation non formelle à but professionnel sont également exclues.
Définitions
Un sortant de formation initiale est une personne qui a terminé ses études depuis un an sans avoir connu auparavant une interruption de plus d’un an.
Une formation est une forme d’apprentissage à la fois organisé et institutionnalisé, supposant une relation formalisée entre un formateur et un formé, y compris à distance.
Deux types de formation sont distingués :
- Une formation formelle est une formation qui présente un apprentissage graduel hiérarchisé par niveau, exige des prérequis pour l’admission, dure au moins un semestre et repose sur un programme reconnu par le système éducatif national (ou une autorité équivalente) conduisant généralement à un titre ou un diplôme.
- Une formation non formelle peut conduire à l’obtention d’une certification, comme un certificat de qualification professionnelle (CQP), une habilitation ou un permis. Une telle formation peut être à but professionnel ou personnel. Le caractère professionnel de la formation est fondé sur la déclaration de l’enquêté quant à la finalité de la formation ; il ne dépend ni du contexte ni de l’objectif de la formation.
La situation sur le marché du travail est la situation principale déclarée par l’enquêté au moment de l’enquête. Il peut se déclarer comme étant en emploi, au chômage (inscrit ou non à France Travail), retraité, en études, etc. Une personne se déclarant au chômage n’est pas forcément un chômeur au sens du Bureau international du travail (BIT) ou un demandeur d’emploi inscrit à France Travail (et inversement).
Une personne a des difficultés face à l’écrit lorsqu’elle a eu moins de 80 % de réussite à l’un des trois exercices portant sur les compétences fondamentales à l’écrit du volet « compétences » : lecture de mots, écriture de mots, compréhension de textes simples.
Pour en savoir plus
Aude J., Pommier P., « Les défis des demandeurs d’emploi face à la formation professionnelle : accéder aux formations et s’insérer », in Formations et emploi, coll. « Insee Références », édition 2013.
Bentoudja L., Rosa S., Schianchi H., « Un recours plus fréquent à la formation en 2022 pour les personnes en emploi et les plus diplômées », Insee Première no 1994, avril 2024.
Dubois J.‑M., Fournier C., Lambert M., « Ouvrir dans un nouvel ongletComment les séniors envisagent‑ils leur avenir professionnel jusqu’à la retraite », Céreq bref no 443, août 2023.
Forment V., Lombardo P., « La moitié des personnes en emploi ont suivi une formation à but professionnel dans l’année », in Formations et emploi, coll. « Insee Références », édition 2018.
Par rapport aux premiers résultats publiés sur le recours à la formation [Bentoudja et al., 2024], cette étude porte uniquement sur la formation non formelle à but professionnel. Ainsi, le champ est restreint aux personnes âgées de 18 à 64 ans ayant terminé leur formation initiale, hors retraités et hors individus n’ayant suivi que de la formation formelle.
Par rapport aux premiers résultats publiés sur le recours à la formation [Bentoudja et al., 2024], cette étude porte uniquement sur la formation non formelle à but professionnel. Ainsi, le champ est restreint aux personnes âgées de 18 à 64 ans ayant terminé leur formation initiale, hors retraités et hors individus n’ayant suivi que de la formation formelle.