En 2022, parmi les diplômés d’une licence professionnelle, 41 % poursuivent leurs études l’année suivante (figure 1). Cette part, qui avait bondi en 2020 en raison de la crise sanitaire, a continûment progressé depuis. Pour les masters, le taux de poursuite d’études, qui avait augmenté en 2020, a reculé depuis et s’établit à 25 % pour les diplômés de 2022. La licence générale, qui n'a pas pour vocation l’insertion professionnelle directe du fait de son contenu largement théorique, présente un taux de poursuite d’études plus élevé, à 83 % pour les diplômés de 2022.

L’insertion professionnelle des diplômés sortants de l’enseignement supérieur, mesurée par le taux d’emploi salarié en France 18 mois après l’obtention du diplôme, a progressé pour tous les types de diplômes entre 2019 et 2022 : licences générales, licences professionnelles et masters (figure 2). Ces taux d’emploi sont toutefois contrastés ; les diplômés de master de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) ont un taux d'emploi salarié en France particulièrement élevé, culminant à 92 %. Pour les diplômés d'une licence professionnelle, ce taux s’élève à 81 % en 2022. Il est inférieur pour les diplômés de master hors enseignement, à 73 %. Les diplômés sortis de l’enseignement supérieur en 2022 avec une licence générale sont, quant à eux, 55 % à occuper un emploi salarié en France 18 mois après leur diplomation, ce taux ayant progressé (+9 points entre 2019 et 2022).

Ces disparités soulignent les différences structurelles entre les formations. Les MEEF, orientés vers l'enseignement, dirigent essentiellement vers une titularisation dans la fonction publique (73 % des diplômés sortants), expliquant les taux d'emploi salarié élevés (figure 3). En revanche, les masters hors enseignement présentent des taux d'emploi salarié variables en fonction des spécialités : le secteur disciplinaire lettres, langues et arts est celui avec le taux le plus faible, à 59 %, et le secteur sciences, technologies et santé avec le plus élevé, à 75 %.

Les diplômés de master hors enseignement, tout comme ceux de licence professionnelle, s’insèrent largement en CDI, avec respectivement 65 % et 76 % des diplômés sortants. À niveau universitaire égal, les détenteurs d’une licence générale sont plus enclins à entrer dans la fonction publique : 25 % des diplômés sortants de licence générale occupent, 18 mois après leur diplomation, un emploi dont l’employeur relève du secteur public, contre 9 % des diplômés de licence professionnelle.

En sortant de l’enseignement supérieur avec une licence professionnelle, les hommes s'insèrent davantage en emploi salarié en France que les femmes, tandis que ces dernières s'y insèrent davantage que les hommes avec une licence générale ou un master. Pour les diplômés de master hors enseignement ou de licence professionnelle, la part des contrats en CDI est significativement plus élevée pour les hommes (+9 points dans les deux cas).