En 2023, le total des échanges commerciaux de la région se replie (-8,4 %) et s’établit à 61,3 milliards d’euros, après 66,9 milliards en 2022 et 47,5 milliards en 2021 (figure 1). Le recul est net pour les importations : -13,8 %, à 35,8 milliards d’euros en 2023, après 41,5 milliards en 2022. Ces dernières demeurent cependant à un niveau bien supérieur à celui de 2021 (27,9 milliards d’euros). Les exportations, quant à elles, restent stables en valeur (25,5 milliards d’euros), tout en étant à un niveau bien supérieur à celui de 2021 (19,6 milliards d’euros). La contraction des flux à l’importation conjuguée à la stabilité des exportations entraînent une réduction du solde commercial régional. Le déficit s’établit à 10,3 milliards d’euros, soit 5,8 milliards de moins qu’en 2022.

Les Pays de la Loire réalisent 4,3 % des exportations françaises et 5,0 % des importations, occupant ainsi sur le plan national le dixième rang à l’exportation et le septième rang à l’importation.

Moteur de la région, la Loire-Atlantique représente 46 % des exportations ligériennes devant le Maine-et-Loire (24 %) soit un total de 70 % pour ces deux départements (figure 2). La structure régionale des importations est identique à celle des exportations avec un total de 75 % pour ces deux départements.

En 2023, la valeur totale des exportations régionales en valeur demeure stable par rapport à 2022 à 25,5 milliards d’euros. Les exportations de matériels de transport, qui représentent la part la plus importante des exports dans la région (28 %), diminuent légèrement de 1,6 % pour s’établir à 7,0 milliards d’euros (figure 3).

Si les secteurs automobile, ferroviaire, spatial et aérien affichent de très bons résultats, les exportations de navires et bateaux reculent avec un total de 2,4 milliards d’euros en 2023, après 3,9 milliards en 2022. En effet, deux paquebots ont été livrés en 2023, contre trois en 2022. Les équipements mécaniques, matériels électriques, électroniques et informatiques, (2^e rang régional, avec 27 % des exportations) connaissent quant à eux la plus forte augmentation : +19,6 %. En revanche, la valeur des exportations pour les produits agricoles et les industries agro-alimentaires diminue respectivement de 26,5 % et 4,4 % par rapport à 2022, avec un total de 4,6 milliards d’euros en 2023.

Le total des exportations des autres produits industriels est en légère diminution avec un montant de 5,3 milliards d’euros : les exportations de produits métallurgiques (1,2 milliards d’euros, soit ‑15,9 % par rapport à 2022) et de produits en caoutchouc, plastique et produits minéraux (1,0 milliards d’euros, soit ‑6,3 % par rapport à 2022) sont orientées à la baisse ; en revanche, les exportations progressent légèrement pour les produits chimiques, parfums et cosmétiques (1,4 milliard d’euros, soit +5,1 % par rapport à 2022).

En 2023, les secteurs des hydrocarbures et des produits pétroliers raffinés contribuent à plus de 87 % à la baisse des importations dans la région. Leur total décroît de 5,0 milliards d’euros (pour une diminution de la valeur totale des importations de 7,0 milliards). Cette baisse s’explique par le fort recul des prix de l’énergie qui avaient fortement augmenté en 2021, dans le sillage de la reprise post-covid et en 2022 en lien avec la guerre en Ukraine. La part des hydrocarbures et produits pétroliers raffinés dans les importations régionales passe ainsi de 34 % en 2022 à 25 % en 2023.

Dans les autres secteurs, les importations progressent modérément de 0,5 % pour les équipements mécaniques, électriques, électroniques et informatiques (2^e rang régional avec 6,3 milliards d’euros), uniquement du fait de la hausse des importations de machines industrielles et agricoles (+5,0 %). Elles progressent un peu plus vigoureusement dans le secteur des matériels de transport (+4,4 %) et dans les industries agroalimentaires (+2,9 %). En revanche, elles reculent dans tous les secteurs des autres produits industriels, hormis dans celui des produits pharmaceutiques (+10,5 %).

Les importations régionales proviennent majoritairement d’Europe : 50,5 % de l’Union européenne (UE) et 10,3 % d’Europe hors UE. L’Amérique (13,8 %) et l’Asie (13,1 %) sont les deux principaux partenaires hors d’Europe (figure 4).

L’Allemagne devient le premier partenaire avec 3,8 milliards d’euros, soit 10,8 % des importations devant les États-unis (3,6 milliards d’euros). Ces deux pays passent ainsi devant la Chine (3,1 milliards d’euros). Viennent ensuite l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne, la Belgique et la Russie. Cette dernière rétrograde ainsi de la seconde à la huitième position en raison des sanctions occidentales qui ont significativement affecté ses exportations de marchandises vers l'Europe.

Dans la région, les exportations se concentrent également vers l’Europe (52,8 % vers l’UE et 18,6 % vers l’Europe hors UE), suivie de l’Amérique, de l’Afrique et du Proche et Moyen-Orient. L’Allemagne devient le premier pays de destination avec 3,1 milliards d’euros (soit 12,2%) à la place des États-unis (avec 2,8 milliards d’euros, soit 11,1 %). Les autres destinations principales sont la Belgique (avec 2,1 milliards, soit 8,4%) et le Royaume-Uni (avec 1,9 milliards soit 7,8 %), suivies de l’Espagne, de l’Italie et de la Suisse.