Fin 2023, l’encours des crédits aux entreprises des Pays de la Loire, composé à 85 % de financements à moyen et long terme, atteint 82,3 milliards d’euros, soit 5 % de l’encours en France métropolitaine.

La croissance des encours (+5,1 % en 2023, après +5,9 % en 2022) est bien supérieure à celle constatée au niveau national (+2,4 %) (figure 1). Les crédits à court terme augmentent de 11,9 % tandis que les crédits à moyen terme connaissent une hausse de 3,0 %.

Tous les départements de la région sont concernés par la croissance de l’ensemble des encours de crédits. La Loire-Atlantique et la Vendée enregistrent les plus fortes évolutions (respectivement +7,6 % et +5,8 %). Dans la région, le nombre de bénéficiaires augmente de 2,8 % par rapport à 2022 contre 3,9 % au niveau national.

La croissance des encours est portée par les très petites entreprises (TPE), en augmentation de 10,5 %. Comme en 2022, elles sont les principales bénéficiaires en montant d’encours : 43 % des encours dans les Pays de la Loire contre 46 % au niveau national (figure 2).

Les crédits à court terme bénéficient davantage aux grandes entreprises dans les Pays de la Loire (33 % du total) alors qu’en France métropolitaine, les TPE sont les plus consommatrices : 54 %. Les crédits mobilisés à moyen et long terme, bénéficient, quant à eux, principalement aux TPE dans la région, comme en France.

En 2023, les évolutions sectorielles laissent apparaître des disparités entre la région et le niveau national. Les entreprises régionales de l’industrie, du secteur de l’information et communication et de celui des finances et assurances enregistrent les plus fortes hausses de recours au financement bancaire (figure 3). Au niveau national, les hausses les plus fortes se concentrent dans les secteurs de l’agriculture, de la construction et de l’immobilier ainsi que dans l’information et communication.

Pour les entreprises du commerce et du secteur de la construction et de l’immobilier, les évolutions régionales et nationales sont plus proches.

Fin décembre 2023, les crédits à l’habitat auprès des particuliers représentent 72,4 milliards d’euros d’encours. Leur taux de croissance sur un an (+1,9 %) est supérieur à celui observé au niveau national (+0,9 %), gage de l’attractivité de la région (figure 4). Cette croissance régionale marque cependant un ralentissement par rapport aux années précédentes (+6,0 % en 2022, +7,7 % en 2021). Les encours se concentrent principalement en Loire-Atlantique (43 %) suivi du Maine et Loire (19 %) et de la Vendée (18 %). Ce dernier département enregistre la plus forte évolution en 2023 (+2,8 %). La légère croissance de l’encours des crédits à l’habitat masque cependant un très fort recul de la production de nouveaux crédits. En 2023, 8,3 milliards d’euros sont débloqués en nouveaux prêts à l’habitat dans les Pays de la Loire, soit une baisse de 29 % par rapport à 2022. Le nombre de logements financés recule ainsi de plus de 40 % sur un an.

Fin décembre 2023, dans les Pays de la Loire, la hausse des dépôts bancaires des entreprises et des particuliers ralentit à nouveau : +2,1 %, plus qu’en 2022 (+3,9 %), après la forte progression post crise sanitaire de 2021 (+5,6 %).

Dans la région, les dépôts globaux des particuliers s’élèvent à 92,3 milliards d’euros à fin décembre 2023, soit une progression de 3,7 % en une année. Des arbitrages ont été réalisés depuis une année avec une baisse des encours sur les comptes ordinaires créditeurs au bénéfice des comptes rémunérés, la hausse des taux les ayant rendus plus attractifs. Ces derniers voient leurs encours progresser de 8,1 % entre décembre 2022 et décembre 2023 pour atteindre 51,3 milliards d’euros.

Les dépôts bancaires totaux des entreprises ligériennes diminuent de 2,7 % en un an. Dans le détail, les comptes ordinaires créditeurs se réduisent de 19,5 %, avec un encours de 18,6 milliards fin décembre 2023 contre 23,2 milliards d’euros fin décembre 2022. Par contre, la progression est très forte concernant les comptes à terme qui atteignent 10,4 milliards d’euros à fin décembre 2023 contre 6,1 milliards d’euros un an plus tôt (figure 5).