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Insee Conjoncture Pays de la Loire · Juin 2024 · n° 49
Insee Conjoncture Pays de la LoireBilan économique 2023 - Pays de la Loire L’économie ligérienne fléchit mais résiste face aux vents contraires

En 2023, la croissance du produit intérieur brut français s’établit à +0,9 %, après 2,6 % en 2022. Son évolution est affectée par le ralentissement de la consommation et de l’investissement, dans un contexte inflationniste, marqué par la forte augmentation des taux d’intérêt. Dans les Pays de la Loire, l’économie n’échappe pas à ce ralentissement général mais se montre encore une fois résiliente. L’activité salariée fléchit mais reste plus dynamique qu’au niveau national. L’emploi ralentit nettement dans le sillage de l’activité économique, mais continue de progresser un peu plus qu’au niveau national. La région compte ainsi 1,58 million d’emplois en fin d’année, soit 12 800 de plus que fin 2022, malgré une légère baisse des embauches en 2023. Les Pays de la Loire se situent au premier rang des régions françaises ayant le plus faible taux de chômage. Il s’établit à 5,9 %, supérieur de 0,2 point à son niveau de 2022, qui était le plus bas depuis 1982. Le recours à l’activité partielle poursuit sa décrue entamée en 2021. Les créations d’entreprises se replient légèrement mais restent à un niveau élevé. Le nombre de défaillances continue de remonter mais reste inférieur à la moyenne annuelle enregistrée sur la période 2010 à 2019. Les encours de crédits aux entreprises restent dynamiques tandis que les crédits à l’habitat auprès des particuliers ralentissent mais restent significatifs. Les exportations restent stables mais le déficit commercial se réduit, en raison d’une baisse des importations d’hydrocarbures. La construction neuve résidentielle subit une forte contraction sous l’effet conjugué de la hausse des taux d’emprunt, du contexte inflationniste et de la nouvelle réglementation environnementale pour les logements. Dans le transport, la baisse de la consommation alimentaire et la crise du secteur de la construction affectent le fret de marchandises. Le secteur agricole connaît une année contrastée avec des conditions météorologiques favorables aux cultures et une filière biologique en difficulté. Le tourisme ligérien confirme son dynamisme avec un nouveau record de nuitées dans les hébergements collectifs de tourisme. La baisse de consommation d’énergie amorcée en 2022 se poursuit, favorisée par un climat doux et des prix de l’énergie élevés. Les indices de qualité de l’air s’améliorent légèrement par rapport à 2022.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 49
Paru le :Paru le13/06/2024

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2023 publiés par l'Insee.

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Emploi salarié - L’emploi ralentit nettement dans le sillage de l’activité économique Bilan économique 2023

Samuel Deheeger (Insee)

En 2023, dans les Pays de la Loire, l’emploi salarié ralentit nettement (+0,8 %). Il continue d’augmenter dans le tertiaire marchand, malgré le net repli de l’intérim, et accélère dans le tertiaire non marchand. L’emploi garde le rythme dans l’industrie alors qu’il se replie dans la construction sous l’effet de la baisse d’activité dans le secteur. Hormis dans la Sarthe, l’emploi augmente dans tous les départements. La Loire-Atlantique porte à elle seule plus de la moitié des créations nettes d’emploi dans la région.

Insee Conjoncture Pays de la Loire

No 49

Paru le :13/06/2024

Avertissement

Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).

L’emploi ralentit nettement en 2023

En 2023, l’emploi salarié ralentit nettement dans les Pays de la Loire : +0,8 %, soit 12 800 emplois supplémentaires, après une progression de 1,7 % en 2022 (figure 1). La hausse est légèrement supérieure à celle enregistrée au niveau national (+0,6 %). La croissance de l’emploi retrouve ainsi une évolution plus en phase avec celle de l’activité économique (+0,9 % de croissance du PIB en France en 2023) alors qu’elle était beaucoup plus favorable en 2022. L’apprentissage, qui avait nettement contribué à la hausse de l’emploi en 2022 n’augmente que faiblement en 2023. Dans la région, l’emploi progresse ainsi deux fois moins vite que sur les cinq années précédentes (+1,6 % d’augmentation annuelle moyenne entre 2017 et 2022).

Figure 1Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité

(en %)
Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité ((en %))
Secteur d'activité Emploi au 31/12/2023 (milliers) Évolution entre 2022 et 2023 Évolution annuelle moyenne entre 2017 et 2022 ¹
Pays de la Loire Pays de la Loire France hors Mayotte Pays de la Loire France hors Mayotte
Agriculture 27,6 0,3 -0,4 1,2 1,9
Industrie 271,3 1,9 1,1 1,2 0,6
Industrie agroalimentaire 66,0 0,2 0,8 1,0 1,7
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 21,3 5,3 2,1 1,7 1,1
Biens d'équipement 38,0 3,8 2,0 1,8 0,4
Matériels de transport 34,1 3,3 1,8 1,6 -0,5
Autres branches industrielles 112,0 1,2 0,5 1,0 0,3
Construction 97,8 -1,0 -0,7 2,2 2,9
Tertiaire marchand 727,9 0,5 0,4 2,4 1,8
Commerce 197,7 1,0 0,4 2,0 1,4
Transports 76,7 0,6 0,8 1,4 0,9
Hébergement - restauration 55,2 1,4 1,4 2,5 2,5
Information - communication 45,2 1,4 -0,1 5,4 4,1
Services financiers 52,0 1,5 1,5 1,8 1,1
Services immobiliers 11,9 -3,6 -2,9 3,6 2,2
Services aux entreprises hors intérim 154,1 2,4 1,5 4,2 2,8
Intérim 63,4 -7,1 -6,6 0,7 0,2
Services aux ménages 71,6 1,1 1,0 1,4 1,1
Tertiaire non marchand 454,9 1,1 0,9 0,5 0,4
Total 1 579,6 0,8 0,6 1,6 1,3
  • ¹ : évolution qui aurait été observée pour l'emploi salarié total du secteur pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi ralentit tout au long de l’année : +0,3 % au 1er trimestre, +0,2 % au 2e et 3e trimestre et +0,1 % au 4e trimestre (figure 2). Dans la région, l’emploi public (+1,4 %) est plus dynamique que l’emploi privé (+0,7 %).

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Pays de la Loire Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Pays de la Loire Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,3 100,4 100,4
2ᵉ trim. 2018 100,5 100,3 100,7 100,6
3ᵉ trim. 2018 100,5 100,2 100,8 100,5
4ᵉ trim. 2018 101,0 100,6 101,3 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,6 101,1 101,9 101,5
2ᵉ trim. 2019 101,8 101,3 102,1 101,8
3ᵉ trim. 2019 102,1 101,7 102,5 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,7 102,0 103,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 100,6 100,2 100,4 100,2
2ᵉ trim. 2020 100,6 99,8 100,8 100,0
3ᵉ trim. 2020 102,7 101,8 103,0 102,2
4ᵉ trim. 2020 102,9 101,8 103,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 103,8 102,6 104,5 103,2
2ᵉ trim. 2021 105,0 103,8 105,9 104,7
3ᵉ trim. 2021 105,8 104,6 106,8 105,6
4ᵉ trim. 2021 106,5 105,0 107,6 106,2
1ᵉ trim. 2022 106,9 105,3 108,1 106,6
2ᵉ trim. 2022 107,2 105,8 108,4 107,2
3ᵉ trim. 2022 107,7 106,2 109,1 107,7
4ᵉ trim. 2022 108,3 106,5 109,7 108,2
1ᵉ trim. 2023 108,6 106,7 110,0 108,4
2ᵉ trim. 2023 108,8 106,8 110,1 108,5
3ᵉ trim. 2023 109,0 107,1 110,5 108,8
4ᵉ trim. 2023 109,2 107,1 110,4 108,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La croissance est principalement portée par la Loire-Atlantique (+1,1 %, soit +7 090 emplois) (figure 3). Le département représente plus de la moitié des emplois supplémentaires de la région. La croissance est également forte en Vendée et en Mayenne (respectivement +1,1 % et +0,9 %). Elle est plus modérée en Maine-et-Loire (+0,6 %) et quasi stable dans la Sarthe : -0,1 %.

Figure 3Emploi salarié total en fin d’année par département et par grand secteur d'activité

(en %)
Emploi salarié total en fin d’année par département et par grand secteur d'activité ((en %))
Zonage Emploi au 31/12/2023 (milliers) Évolution entre 2022 et 2023
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Loire-Atlantique 652,9 -1,2 2,6 -1,5 0,8 -6,6 1,7 1,1
Maine-et-Loire 325,3 0,4 1,7 -1,5 0,5 -4,1 0,4 0,6
Mayenne 117,3 6,2 1,5 -1,4 1,8 4,8 -0,7 0,9
Sarthe 211,6 -1,9 0,4 -0,1 -0,6 -12,8 0,3 -0,1
Vendée 272,6 0,1 2,1 -0,1 0,1 -11,8 2,4 1,1
Pays de la Loire 1 579,6 0,3 1,9 -1,0 0,5 -7,1 1,1 0,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le tertiaire marchand continue de progresser malgré le net repli de l’intérim

En 2023, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim progresse de 1,3 % (+8 620 emplois), à un rythme plus élevé que celui de la France (+0,8 %). Le rythme est cependant moindre qu’en 2022 (+2,8 %). L’emploi progresse plus fortement en Mayenne, en Loire-Atlantique et en Vendée (de +1,4 % à +1,5 %). Il augmente à une allure plus réduite en Maine-et-Loire et dans la Sarthe (+0,9 %).

Dans la région, l’emploi augmente nettement dans les services aux entreprises : +2,4 %. L’emploi est dynamique dans les secteurs de l’hébergement-restauration, de l’information-communication, ainsi que dans celui des services financiers (de +1,4 % à +1,5 %). La hausse est plus modérée dans les secteurs du commerce (+1,0 %) et du transport (+0,6 %). En revanche, l’emploi se replie nettement dans les activités immobilières (-3,6 %), impactées par une baisse de la demande de biens immobiliers en lien avec la hausse des taux d’intérêt.

L’intérim constitue un indicateur avancé de l’emploi en raison de sa sensibilité aux fluctuations économiques. En 2023, l’intérim régional se replie nettement (-7,1 %, après +0,5 % en 2022), sur fond d'incertitude liée à la croissance (figure 4). Tous les secteurs d’activités sont concernés par ce recul. En France, la baisse est du même ordre (-6,6 %). Dans la région, des disparités existent entre départements. Si l’intérim augmente en Mayenne (+4,8 %), il se replie fortement dans la Sarthe (-12,8 %) et en Vendée (-11,8 %). La baisse est moins marquée en Loire-Atlantique (-6,6 %) et en Maine-et-Loire (-4,1 %).

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,7 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,4 99,8
3ᵉ trim. 2018 97,4 99,7
4ᵉ trim. 2018 94,4 96,4
1ᵉ trim. 2019 96,8 100,1
2ᵉ trim. 2019 97,2 99,8
3ᵉ trim. 2019 97,3 99,2
4ᵉ trim. 2019 97,1 96,5
1ᵉ trim. 2020 61,8 59,6
2ᵉ trim. 2020 71,6 73,0
3ᵉ trim. 2020 87,2 88,7
4ᵉ trim. 2020 90,0 91,0
1ᵉ trim. 2021 94,7 93,7
2ᵉ trim. 2021 98,6 97,1
3ᵉ trim. 2021 99,4 98,0
4ᵉ trim. 2021 102,9 102,1
1ᵉ trim. 2022 102,6 100,9
2ᵉ trim. 2022 101,0 99,2
3ᵉ trim. 2022 102,5 100,7
4ᵉ trim. 2022 103,4 100,8
1ᵉ trim. 2023 101,4 98,7
2ᵉ trim. 2023 100,8 97,7
3ᵉ trim. 2023 98,2 95,7
4ᵉ trim. 2023 96,0 94,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi intérimaire.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi intérimaire.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi non marchand accélère légèrement en 2023 (+1,1 %, après +0,7 % en 2022), porté, notamment par des recrutements dans la santé et le médico-social en fin d’année. En France, la hausse est légèrement moins marquée (+0,9 %).

L’emploi se replie dans la construction sous l’effet de la baisse d’activité

En 2023, l’emploi se replie dans la construction (-1,0 %, contre -0,7 % en France, et après +0,5 % en 2022), en lien avec la baisse d’activité dans le secteur (figure 5). En effet, la hausse des taux d’intérêt entrave la capacité des ménages et des entreprises à investir et entraîne un recul important des mises en chantier en 2023. Le recul de l’emploi est particulièrement prononcé en Mayenne, en Loire-Atlantique et en Maine-et-Loire (de -1,4 % à -1,5 %) alors que les effectifs sont quasi stables dans la Sarthe et en Vendée (-0,1 %).

Figure 5Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Pays de la Loire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Pays de la Loire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,3 100,7 99,9
2ᵉ trim. 2018 100,7 100,6 101,5 99,6
3ᵉ trim. 2018 101,5 101,2 101,4 99,5
4ᵉ trim. 2018 101,9 101,8 102,3 99,7
1ᵉ trim. 2019 102,3 102,4 103,0 99,9
2ᵉ trim. 2019 102,6 102,5 103,3 100,0
3ᵉ trim. 2019 103,7 102,9 103,7 100,2
4ᵉ trim. 2019 104,1 103,4 104,7 100,3
1ᵉ trim. 2020 103,8 103,2 103,7 100,4
2ᵉ trim. 2020 104,6 102,8 103,3 99,5
3ᵉ trim. 2020 105,5 102,6 105,4 101,1
4ᵉ trim. 2020 106,7 102,6 105,1 101,4
1ᵉ trim. 2021 108,0 102,8 106,6 101,2
2ᵉ trim. 2021 109,0 103,1 108,4 101,5
3ᵉ trim. 2021 110,1 103,7 109,9 101,6
4ᵉ trim. 2021 110,9 104,3 110,7 101,8
1ᵉ trim. 2022 111,3 104,6 111,4 101,9
2ᵉ trim. 2022 111,6 105,0 112,2 102,2
3ᵉ trim. 2022 111,3 105,8 113,1 102,2
4ᵉ trim. 2022 111,4 106,2 113,7 102,6
1ᵉ trim. 2023 111,2 106,8 114,4 102,7
2ᵉ trim. 2023 111,1 107,3 114,5 103,0
3ᵉ trim. 2023 110,7 107,8 115,2 103,1
4ᵉ trim. 2023 110,2 108,2 115,2 103,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Pays de la Loire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’industrie garde le rythme

En 2023, l’emploi industriel continue de progresser (+1,9 %), au même rythme qu’en 2022. En France, l’emploi est nettement moins dynamique (+1,1 %). Certains secteurs bénéficient encore d’un effet de rattrapage, après avoir été pénalisés par des problèmes d’offres en 2022, tandis que des difficultés de demande apparaissent en lien avec une inflation qui reste élevée.

Ainsi, l’emploi est particulièrement dynamique dans les secteurs de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage (+5,3 %), ainsi que dans celui des biens d'équipement (+3,8 %). L’emploi dans la fabrication de matériel de transport progresse presque aussi rapidement (+3,3 %). Le secteur bénéficie notamment de la levée des contraintes d’approvisionnement qui l’avaient fortement impacté en 2022. La hausse de l’emploi est plus modérée dans le secteur des autres branches industrielles (+1,2 %), et surtout dans l’industrie agroalimentaire (+0,2 %).

Des disparités existent entre départements. La hausse de l’emploi industriel est particulièrement marquée en Loire-Atlantique : +2,6 %. L’emploi progresse vigoureusement en Vendée (+2,1 %), en Maine-et-Loire (+1,7 %) et en Mayenne (+1,5 %). En revanche, la hausse est plus modeste dans la Sarthe (+0,4 %).

Publication rédigée par :Samuel Deheeger (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Le périmètre de la fonction publique renvoie aux personnes morales et organismes soumis au droit administratif dans lequel le recrutement se fait sur la base du droit public.

La fonction publique se décompose en trois versants : la fonction publique de l'État (FPE), la fonction publique territoriale (FPT) et la fonction publique hospitalière (FPH).

Le tracé de chaque versant s'appuie essentiellement sur la catégorie juridique de l'employeur.

Il existe une notion plus large : l'emploi public, qui renvoie à une approche économique, utilisé par la comptabilité nationale. L'emploi public comptabilise les personnes travaillant à titre principal dans des administrations publiques (administrations, organismes publics et organismes privés financés majoritairement par prélèvements obligatoires).

On considère qu'une unité rend des services non marchands lorsqu'elle les fournit gratuitement ou à des prix qui ne sont pas économiquement significatifs.

Ces activités de services se rencontrent dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'action sociale et de l'administration.

Nomenclature

Définitions

Fonction publique :

Le périmètre de la fonction publique renvoie aux personnes morales et organismes soumis au droit administratif dans lequel le recrutement se fait sur la base du droit public.

La fonction publique se décompose en trois versants : la fonction publique de l''État (FPE), la fonction publique territoriale (FPT) et la fonction publique hospitalière (FPH).

Le tracé de chaque versant s'appuie essentiellement sur la catégorie juridique de l'employeur.

Il existe une notion plus large : l'emploi public, qui renvoie à une approche économique, utilisé par la comptabilité nationale. L'emploi public comptabilise les personnes travaillant à titre principal dans des administrations publiques (administrations, organismes publics et organismes privés financés majoritairement par prélèvements obligatoires).

Services non marchands / Services administrés :

On considère qu'une unité rend des services non marchands lorsqu'elle les fournit gratuitement ou à des prix qui ne sont pas économiquement significatifs.

Ces activités de services se rencontrent dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'action sociale et de l'administration.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Emploi (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.