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Insee Conjoncture Pays de la Loire · Juin 2024 · n° 49
Insee Conjoncture Pays de la LoireBilan économique 2023 - Pays de la Loire L’économie ligérienne fléchit mais résiste face aux vents contraires

En 2023, la croissance du produit intérieur brut français s’établit à +0,9 %, après 2,6 % en 2022. Son évolution est affectée par le ralentissement de la consommation et de l’investissement, dans un contexte inflationniste, marqué par la forte augmentation des taux d’intérêt. Dans les Pays de la Loire, l’économie n’échappe pas à ce ralentissement général mais se montre encore une fois résiliente. L’activité salariée fléchit mais reste plus dynamique qu’au niveau national. L’emploi ralentit nettement dans le sillage de l’activité économique, mais continue de progresser un peu plus qu’au niveau national. La région compte ainsi 1,58 million d’emplois en fin d’année, soit 12 800 de plus que fin 2022, malgré une légère baisse des embauches en 2023. Les Pays de la Loire se situent au premier rang des régions françaises ayant le plus faible taux de chômage. Il s’établit à 5,9 %, supérieur de 0,2 point à son niveau de 2022, qui était le plus bas depuis 1982. Le recours à l’activité partielle poursuit sa décrue entamée en 2021. Les créations d’entreprises se replient légèrement mais restent à un niveau élevé. Le nombre de défaillances continue de remonter mais reste inférieur à la moyenne annuelle enregistrée sur la période 2010 à 2019. Les encours de crédits aux entreprises restent dynamiques tandis que les crédits à l’habitat auprès des particuliers ralentissent mais restent significatifs. Les exportations restent stables mais le déficit commercial se réduit, en raison d’une baisse des importations d’hydrocarbures. La construction neuve résidentielle subit une forte contraction sous l’effet conjugué de la hausse des taux d’emprunt, du contexte inflationniste et de la nouvelle réglementation environnementale pour les logements. Dans le transport, la baisse de la consommation alimentaire et la crise du secteur de la construction affectent le fret de marchandises. Le secteur agricole connaît une année contrastée avec des conditions météorologiques favorables aux cultures et une filière biologique en difficulté. Le tourisme ligérien confirme son dynamisme avec un nouveau record de nuitées dans les hébergements collectifs de tourisme. La baisse de consommation d’énergie amorcée en 2022 se poursuit, favorisée par un climat doux et des prix de l’énergie élevés. Les indices de qualité de l’air s’améliorent légèrement par rapport à 2022.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 49
Paru le :Paru le13/06/2024

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2023 publiés par l'Insee.

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Chômage et politiques de l’emploi - Le taux de chômage dans les Pays de la Loire se maintient sous la barre des 6,0 % Bilan économique 2023

Éric Craipeau (Direction régionale de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités des Pays de la Loire)

Avec un taux de chômage de 5,9 % fin 2023, en légère hausse, les Pays de la Loire se situent au premier rang des régions françaises ayant le plus faible taux de chômage. Dans la région, le nombre de demandeurs d’emploi continue de décroître, mais à un rythme beaucoup plus modéré que lors des deux années précédentes. Le nombre d’entrées en alternance ralentit fortement. La forte diminution du recours à l’activité partielle se poursuit.

Insee Conjoncture Pays de la Loire

No 49

Paru le :13/06/2024

Légère hausse du taux de chômage

En 2023, le taux de chômage dans les Pays de la Loire augmente légèrement. Il s’établit à 5,9 % de la population active au 4e trimestre, supérieur de 0,2 point à son niveau de fin 2022, qui était le plus bas depuis 1982 (figure 1). En France hors Mayotte, la hausse est un peu plus prononcée : +0,4 point. Fin 2023, les Pays de la Loire affichent ainsi le plus faible taux de chômage de France, inférieur de 1,6 point au taux national (7,5 %).

Ce taux est inférieur au niveau national dans tous les départements. Hormis en Mayenne, où il est stable, le taux de chômage augmente dans les autres départements (entre +0,1 point en Loire-Atlantique et dans le Maine-et-Loire et +0,4 point dans la Sarthe) (figure 2). Avec un taux de chômage de 7,2 %, la Sarthe demeure le département le plus touché devant le Maine-et-Loire (6,4 %). À l’inverse, la Mayenne est le département le plus épargné (4,8 %). La Loire-Atlantique (5,6 %) et la Vendée (5,3 %) se situent dans une position intermédiaire. Les départements de la Mayenne et de la Vendée se situent en troisième et cinquième position des départements français ayant les plus faibles taux de chômage.

Le taux de chômage est plus élevé dans les zones d’emploi de Redon - partie Pays de la Loire (8,0 %), du Mans (7,8 %), de Saumur (7,4 %), et d’Angers (7,2 %) (figure 3). À l’inverse, les zones d’emploi où les taux sont les plus faibles sont les Herbiers (3,6 %, plus faible taux de chômage français), Ancenis (4,2 %) et Château‑Gontier (4,4 %).

Figure 1Évolution du taux chômage trimestriel

(en % de la population active)
Évolution du taux chômage trimestriel ((en % de la population active))
Pays de la Loire France hors Mayotte France métropolitaine
4ᵉ trim. 2017 7,4 9,0 8,7
1ᵉ trim. 2018 7,6 9,3 9,0
2ᵉ trim. 2018 7,4 9,1 8,8
3ᵉ trim. 2018 7,3 8,9 8,6
4ᵉ trim. 2018 7,2 8,8 8,4
1ᵉ trim. 2019 7,2 8,8 8,5
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4 8,2
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,3 8,1
4ᵉ trim. 2019 7,0 8,2 7,9
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9 7,7
2ᵉ trim. 2020 6,6 7,1 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,8 9,0 8,8
4ᵉ trim. 2020 6,9 8,1 7,9
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,2 8,0
2ᵉ trim. 2021 6,6 7,9 7,7
3ᵉ trim. 2021 6,5 7,9 7,7
4ᵉ trim. 2021 6,1 7,4 7,2
1ᵉ trim. 2022 6,0 7,4 7,2
2ᵉ trim. 2022 6,0 7,4 7,2
3ᵉ trim. 2022 5,9 7,3 7,1
4ᵉ trim. 2022 5,7 7,1 6,9
1ᵉ trim. 2023 5,6 7,1 6,9
2ᵉ trim. 2023 5,7 7,2 7,0
3ᵉ trim. 2023 5,9 7,5 7,2
4ᵉ trim. 2023 5,9 7,5 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 1Évolution du taux chômage trimestriel

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 2Taux de chômage trimestriel par département

(en % de la population active)
Taux de chômage trimestriel par département ((en % de la population active))
Zonage 2023 T1 2023 T2 2023 T3 2023 T4 Évolution 2023 T4 / 2022 T4 (points de %)
Loire-Atlantique 5,4 5,4 5,6 5,6 0,1
Maine-et-Loire 6,1 6,2 6,4 6,4 0,1
Mayenne 4,8 4,7 4,8 4,8 0,0
Sarthe 6,7 6,9 7,2 7,2 0,4
Vendée 5,0 5,0 5,2 5,3 0,2
Pays de la Loire 5,6 5,7 5,9 5,9 0,2
France hors Mayotte 7,1 7,2 7,5 7,5 0,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 3 Taux de chômage par zone d’emploi au 4e trimestre 2023 dans les Pays de la Loire

(en %)
Taux de chômage par zone d’emploi au 4e trimestre 2023 dans les Pays de la Loire ((en %))
Code de la zone d'emploi 2020 Libellé de la zone d'emploi 2020 4e trimestre 2023
0051 Alençon - partie Pays de la Loire 6,1
5201 Ancenis 4,2
5202 Angers 7,2
5203 Challans 6,2
5204 Château-Gontier 4,4
5205 Châteaubriant 5,6
5206 Cholet 4,9
5207 Fontenay-le-Comte 6,4
5208 La Ferté-Bernard 6,0
5209 La Flèche 6,8
5210 La Roche-sur-Yon 5,1
5211 Laval 4,9
5212 Le Mans 7,8
5213 Les Herbiers - Montaigu 3,6
5214 Les Sables-d'Olonne 6,5
5215 Mayenne 4,8
5216 Nantes 5,6
5217 Pornic 5,6
0062 Redon - partie Pays de la Loire 8,0
5218 Sablé-sur-Sarthe 5,5
5219 Saint-Nazaire 5,9
5220 Saumur 7,4
5221 Segré-en-Anjou Bleu 5,8
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 3 Taux de chômage par zone d’emploi au 4e trimestre 2023 dans les Pays de la Loire

  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Une baisse beaucoup plus modérée des demandeurs d’emploi

Après deux très fortes baisses en 2021 et 2022, le nombre de personnes sans emploi inscrites à France Travail et tenues de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégorie A) diminue plus faiblement en 2023.

Avec plus de 130 000 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A au 4e trimestre 2023, les Pays de la Loire enregistrent une baisse de 1,6 % sur un an (après -11,5 % en 2022) contre -0,6 % pour la France hors Mayotte (figure 4). La baisse est plus notable en Mayenne (-5,2 %) tandis que seule la Vendée connaît une hausse du nombre de demandeurs d’emploi (+0,4 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A diminue de 2,2 % pour les personnes de 25 à 49 ans (après -11,0 % en 2022), et de 3,0 % pour les 50 ans et plus (après -11,6 % en 2022). En revanche, la tendance est à la hausse pour les moins de 25 ans (+3,2 % après -13,8 % en 2022). Les jeunes étant plus souvent positionnés sur des contrats courts, ils sont les premiers à subir les effets d’une conjoncture économique défavorable. Il est donc cohérent de voir leur volume d’inscription à France Travail augmenter.

Le nombre de personnes en catégorie B, ayant exercé une activité réduite de 78 heures ou moins par mois, augmente de 2,1 % sur un an, après une hausse de 7,0 % en 2022. À l’inverse, le nombre de personnes en catégorie C (ayant exercé une activité réduite de plus de 78 heures par mois) diminue de 1,5 %, après une baisse de 5,8 % en 2022.

Au total, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi (catégories A, B et C), diminue de 0,9 % en 2023, après une baisse de 6,8 % en 2022 alors qu’au niveau national, la tendance est légèrement à la hausse (+0,3 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi, de catégories ABC, inscrits depuis plus d’un an est de nouveau en baisse (-4,6 %, après -14,7 % en 2022). Ces derniers représentent 44 % de l’ensemble des demandeurs d’emplois ABC, contre 46 % en 2022.

Figure 4Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2023 Évolution 2023 T4 / 2022 T4
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 129 240 65 390 46,5 50,3 0,4 -0,3
Femmes 148 950 64 730 53,5 49,7 -2,1 -2,8
Moins de 25 ans 40 690 20 970 14,6 16,1 1,4 3,2
De 25 à 49 ans 164 930 74 760 59,3 57,5 -1,5 -2,2
50 ans ou plus 72 580 34 390 26,1 26,4 -0,8 -3,0
Inscrits depuis un an ou plus 122 250 nd 43,9 nd -4,6 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 70 030 nd 25,2 nd -10,4 nd
Pays de la Loire 278 190 130 120 100,0 100,0 -0,9 -1,6
France hors Mayotte 5 397 900 3 032 000 100,0 100,0 0,3 -0,6
  • nd : données non disponibles.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte-d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Légère hausse des entrées en apprentissage

En 2023, le nombre d’entrées en apprentissage augmente de 1,0 % (contre +1,7 % en France métropolitaine), soit 51 140 nouveaux contrats signés dans la région (figure 5). La hausse est beaucoup moins prononcée que lors des deux années précédentes (+35,4 % en 2021 et +12,4 % en 2022). Les contrats de professionnalisation sont de nouveau en hausse (+0,9 %, après +3,1 % en 2022). En revanche, la tendance est à la baisse en France métropolitaine (-2,2 %). L’aide exceptionnelle pour l’embauche d’un jeune en apprentissage, mise en place mi‑2020 dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution », a été maintenue en 2023. La saturation de l’offre de formations en alternance et la moindre demande d’alternants par les employeurs pourrait expliquer le ralentissement de la hausse en 2023.

Les contrats aidés sont de nouveau en baisse en 2023 (-4,8 %, après -11,6 % en 2022). Parmi eux, les parcours emplois compétences (PEC) et les contrats initiative emplois (CUI‑CIE) diminuent de 29,1 %, après -39,6 % en 2022. Cette baisse est liée à la diminution de l’enveloppe allouée pour ces types de contrats. En revanche, l’insertion par l’activité économique (IAE), dernière composante des contrats aidés, augmente légèrement de 1,6 % (après +0,8 % en 2022).

En 2023, plus de 27 000 jeunes ont signé un engagement d’accompagnement, soit une hausse de 21,3 % sur un an (après +37,5 % en 2022). Le parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) est en diminution de 7,4 %. Le contrat d’engagement jeunes (CEJ), qui a remplacé la garantie jeune en mars 2022, est en forte hausse. Ce dernier s’adresse à tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d’accès à l’emploi durable. Le nombre d’emploi francs diminue en 2023 de 15,9 %.

Figure 5Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Pays de la Loire

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Pays de la Loire
Type d'aide  2022   2023 
Aides à l'emploi (p) 82 810 82 292
dont contrats aidés (p) 22 903 21 798
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 2 148 1 756
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) (p) 2 666 1 655
Insertion par l'activité économique (IAE) (p) 18 089 18 387
dont contrats en alternance 59 907 60 494
Apprentissage 50 617 51 122
Contrats de professionnalisation 9 290 9 372
Accompagnement des jeunes 22 514 27 302
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 7 736 7 164
Contrat d’engagement jeune 14 778 20 138
dont premières entrées 12 569 13 380
Emplois francs (p) 1 077 906
  • (p) : année 2023 provisoire.
  • Note : extraction du 23/05/2024. Les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Source : Dares.

La forte diminution du recours à l’activité partielle se poursuit

Le nombre d’heures consommées dans la région dans le cadre de l’activité partielle en 2023 (1,8 million) est de nouveau en forte baisse (-49,4 % en 2023 après -90,2 % en 2022). Pour autant, il ne retrouve pas son niveau d’avant‑crise (470 000 heures consommées en 2019). Le recours à l’activité partielle diminue de 70 % dans le tertiaire, de 65 % dans le commerce et dans la construction, et de 43 % dans l’industrie. Dans ce dernier secteur, la fabrication de matériel de transport, principal utilisateur en 2022 avec 35 % des heures consommées, ne représente plus que 13 % de la consommation en 2023, soit une baisse de 75 % sur un an.

En 2023, 18 millions d’euros sont versés aux entreprises des Pays de la Loire (deux fois moins qu’en 2022), dont 32 % pour la Vendée, 30 % pour la Loire-Atlantique, 19 % pour la Sarthe, 13 % pour le Maine-et-Loire, et 6 % pour la Mayenne. Cette répartition, comme en 2022, est liée à l’épizootie de grippe aviaire qui a essentiellement concerné les départements de la Vendée, du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique. Dans la Sarthe, les heures consommées concernent principalement le secteur industriel, en particulier la fabrication de matériels de transport.

Publication rédigée par :Éric Craipeau (Direction régionale de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités des Pays de la Loire)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat d’engagement jeune :

le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par France Travail et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits depuis deux ans ou plus.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.

Insertion par l’Activité Économique (IAE) :

l’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.

En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.

Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Emploi (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).