En 2023, la fréquentation touristique de 2023 renoue avec une structure saisonnière plus marquée : les 6 premiers mois concentrent 64 % de la fréquentation annuelle (46 % en 2022 et 62 % en 2019), en lien avec le redémarrage des croisières. Le redémarrage de cette activité sur une année complète contribue au dépassement du niveau de fréquentation de 2019 (figure 1), avec un flux de 290,4 milliers de visiteurs (+1,9 % par rapport à 2019). Sur les 28 compagnies qui accostent en 2023, quatre assurent à eux seuls 52 % des arrivées de croisiéristes (60 % en 2022). On observe aussi une forte progression des autres excursionnistes depuis 2019 (+7,8 %).

C’est le flux de plaisanciers (7,2 % de la fréquentation de 2023) qui contribue le plus à la hausse, notamment depuis 2019. Il progresse de 22,3 % par rapport à 2022 et de 59,4 % relativement à 2019 (environ 27 000 plaisanciers supplémentaires). Les navires de plaisance effectuent 19 300 escales en 2023, soit 4 000 de plus qu’en 2022.

La fréquentation des touristes de séjour (qui résident dans les structures hôtelières, les gîtes ruraux, les meublés de tourisme, les appartements, les villas, ou chez l’habitant) dépasse de nouveau le seuil de 500 000 et classe l’année 2023 au 4^e rang des fréquentations des trente-neuf dernières années. Le flux de visiteurs de séjour représente 55,5 % de la fréquentation totale de l’année de 2023 (stable par rapport à l’année précédente). Stable sur l’ensemble de l’année par rapport à 2022, la fréquentation renoue avec une saisonnalité marquée, avec une haute saison entre novembre et avril.

La France hexagonale demeure le premier marché touristique de la Martinique avec 68,4 % du flux de touristes de séjour, en léger repli (70,6 % en 2022, 71,0 % en 2019) (figure 2). Quatre régions concentrent plus de la moitié des visiteurs en provenance de France : L’île de France, Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle Aquitaine et la Normandie. La baisse de la fréquentation en provenance d’Europe (y compris de France) est partiellement compensée par l’augmentation des flux issus d’Amérique du Nord , les Canadiens enregistrant la plus forte progression (+52,2 %).

Plus de la moitié (52,5 %) des touristes de séjour ont entre 35 et 54 ans (50,6 % en 2022). L’âge moyen des visiteurs de séjour est de 42 ans, en diminution de deux ans par rapport à 2022. Le revenu moyen des ménages atteint 4 100 € (3 900 € en 2022). Les cadres et professions libérales, y compris les artisans et les commerçants, représentent 24,5 % des touristes (26,9 % en 2022). Les employés sont toujours les plus représentés parmi les touristes de séjour, avec 30,2 % de la fréquentation de l’année, mais ils ne sont plus majoritaires (50,8 % en 2022).

En 2023, 41,5 % des touristes de séjour découvraient la Martinique pour la première fois lors de leur voyage. La durée moyenne de leurs séjour augmente et atteint 15,0 jours en 2023 (11,5 jours en 2022 et 11,0 jours en 2019). En moyenne, les touristes de séjour visitent la Martinique en groupes de 2,7 personnes (2,0 personnes en 2022). Pour 91,5 % d’entre eux, la visite de la Martinique s’effectue dans le cadre des loisirs (86,0 % en 2022 et 82,6 % en 2019). Ils sont 76,1 % à juger très favorablement la qualité des plages et 52,0 % émettent la même appréciation pour les excursions, en forte augmentation par rapport à 2022 (26,9 %).

Les touristes de séjour qui résident dans des structures non-hôtelières (villa, appartement, résidence de tourisme, gîtes) représentent 51,6 % de la fréquentation annuelle (40,7 % en 2022 et 45,5 % en 2019). La résidence chez des amis ou des parents diminue (23,5 % contre 31,5 % en 2022) mais reste au-dessus du niveau de 2019 (21,6 %). Enfin, 20,6 % des touristes de séjour choisissent l’hôtellerie ou les villages vacances comme mode d’hébergement (figure 3).

L’ensemble des visiteurs touristiques (touristes et excursionnistes) a dépensé 500,3 millions d’euros en 2023 (figure 4), en baisse de 1,5 % par rapport à 2022 mais en hausse de 2,1 % par rapport à 2019. La dépense touristique ne se limite pas à l’hôtellerie et à la restauration mais concerne de nombreux secteurs d’activité, notamment le commerce. L’hébergement et les dépenses dans les commerces (principalement l’alimentation) sont ainsi les deux plus importantes recettes générées par les visiteurs touristiques avec 55,8 % de la dépense directe globale (58,6 % en 2022).