Emploi, chômage, revenus du travail Édition 2022

L’Insee et la Dares présentent dans cet ouvrage un ensemble d’analyses et d’indicateurs portant sur le marché du travail.

Insee Références
Paru le :Paru le30/06/2022
Département de l’emploi et des revenus d’activité (Insee)
Emploi, chômage, revenus du travail- Juin 2022
Consulter
Sommaire

Le marché du travail en 2021 : l’emploi s’est très fortement redressé

Département de l’emploi et des revenus d’activité (Insee)

Fin 2021, 29,5 millions de personnes sont en emploi en France, dont 26,4 millions de salariés. L’emploi a rebondi de 965 000 après avoir baissé de 175 000 pendant la première année de crise sanitaire. Il dépasse ainsi nettement son niveau d’avant‑crise, de fin 2019. La proportion de personnes travaillant à temps partiel a continué de diminuer, et celle des personnes en sous‑emploi s’est nettement repliée. Le niveau de qualification des emplois a de nouveau augmenté, tandis que la part des emplois à durée limitée a rebondi.

Conséquences du rebond de l’emploi, en 2021, le chômage et son halo ont diminué de concert, de 0,8 point au total : 10,4 % des 15‑64 ans sont sans emploi et souhaitent travailler en 2021, soit le plus bas niveau depuis 2011.

Le taux d’activité a aussi renoué avec une croissance interrompue en 2019 et atteint en 2021 son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure au sens du BIT (1975), augmentant pour toutes les tranches d’âge.

En 2021, le salaire moyen par tête a nettement rebondi dans le privé, dépassant même en fin d’année sa trajectoire d’avant‑crise sanitaire, et a continué d’augmenter dans le public. En termes réels, ces hausses sont toutefois largement atténuées par le regain d’inflation depuis l’automne 2021. Le coût du travail horaire a quant à lui quasiment stagné en 2021, contrecoup d’une forte accélération en 2020.

Insee Références

Paru le :30/06/2022

L’emploi salarié a rebondi, atteignant un niveau nettement supérieur à celui de l’avant-crise sanitaire

Fin 2021, 29,5 millions de personnes sont en en , dont 26,4 millions de salariés et 3,1 millions de non-salariés. Entre fin 2020 et fin 2021, l’emploi a augmenté de 965 000 (soit + 3,4 %), après avoir baissé de 175 000 entre fin 2019 et fin 2020 lors de la première année de crise sanitaire (figure 1). Il dépasse ainsi nettement son niveau d’avant-crise, de fin 2019. Pendant ces deux années, l’emploi a nettement mieux résisté que l’activité. Le recours très large à l’activité partielle a notamment permis aux employeurs de conserver leur main-d’œuvre pendant les périodes de fortes restrictions d’activité (confinements et fermetures ciblées, notamment dans l’hébergement-restauration), au prix de baisses de la durée effective et de la productivité apparente du travail par tête. En effet, suivant les préconisations du Bureau international du travail (BIT), les personnes temporairement absentes de leur poste, au chômage partiel ou en arrêt maladie notamment, sont bien comptabilisées comme en emploi. Fin 2021, la productivité apparente par personne reste sous son niveau d’avant-crise : en plus d’un niveau d’activité partielle encore supérieur à l’avant-crise, la situation sanitaire a contribué à augmenter les absences pour arrêt maladie (y compris garde d’enfant), pesant sur la durée travaillée par salarié et la productivité.

Figure 1 - Évolution de l'emploi et ses principales composantes

en %
Figure 1 - Évolution de l'emploi et ses principales composantes (en %) - Lecture : en 2021, l’emploi a augmenté de 3,4 %. La hausse de l’emploi salarié privé a contribué pour 2,9 points à cette évolution.
Emploi salarié Emploi salarié privé Emploi salarié public Emploi non salarié Emploi total
en %
1990 1,1 0,8 0,3 -0,4 0,6
1991 0,3 2,2 -1,9 -0,5 -0,2
1992 -0,4 -0,7 0,3 -0,6 -1,0
1993 -0,3 -0,6 0,2 -0,5 -0,8
1994 1,4 1,1 0,3 -0,3 1,0
1995 1,2 1,1 0,1 -0,3 0,9
1996 0,5 0,5 0,0 -0,3 0,2
1997 1,4 1,3 0,2 -0,2 1,2
1998 2,2 1,6 0,6 -0,2 2,0
1999 2,5 2,1 0,5 0,0 2,6
2000 2,9 2,6 0,2 -0,2 2,7
2001 1,4 1,1 0,3 -0,1 1,3
2002 0,7 0,3 0,5 0,0 0,7
2003 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0
2004 0,4 0,2 0,1 0,2 0,5
2005 0,8 0,6 0,2 0,1 0,9
2006 1,3 1,0 0,3 0,1 1,4
2007 1,3 1,3 0,0 0,1 1,4
2008 -0,6 -0,6 -0,1 0,1 -0,6
2009 -0,9 -1,0 0,1 0,0 -0,9
2010 0,2 0,1 0,0 0,4 0,6
2011 0,2 0,3 -0,1 0,3 0,5
2012 -0,3 -0,4 0,1 0,4 0,1
2013 0,3 0,0 0,3 0,4 0,7
2014 0,0 -0,1 0,2 0,0 0,0
2015 0,4 0,3 0,0 0,0 0,4
2016 0,7 0,6 0,1 0,0 0,7
2017 1,2 1,3 -0,1 0,1 1,2
2018 0,5 0,6 -0,1 0,2 0,8
2019 1,4 1,3 0,1 0,4 1,7
2020 -0,8 -0,9 0,1 0,1 -0,6
2021 3,0 2,9 0,1 0,4 3,4
  • Notes : les Estimations d'emploi pour 2020 et 2021 sont provisoires. En 2021, l'emploi non salarié est issu d'une estimation préliminaire.
  • Lecture : en 2021, l’emploi a augmenté de 3,4 %. La hausse de l’emploi salarié privé a contribué pour 2,9 points à cette évolution.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 1 - Évolution de l'emploi et ses principales composantes

  • Notes : les Estimations d'emploi pour 2020 et 2021 sont provisoires. En 2021, l'emploi non salarié est issu d'une estimation préliminaire.
  • Lecture : en 2021, l’emploi a augmenté de 3,4 %. La hausse de l’emploi salarié privé a contribué pour 2,9 points à cette évolution.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Le rebond de l’emploi total provient de l’emploi salarié (+ 855 000 emplois, après – 217 000 en 2020), particulièrement dans le privé (+ 839 000 emplois après – 256 000), alors que l’emploi public a légèrement ralenti (+ 16 000 emplois après + 40 000). Au total, 638 000 emplois salariés ont été créés en deux ans, soit + 2,5 %, un rythme proche des années précédant la crise. En 2021, le rebond de l’emploi salarié concerne surtout les secteurs qui avaient été les plus touchés par les restrictions d’activité et s’est essentiellement concentré à la fin du printemps, lorsque ces restrictions se sont nettement allégées. Près des trois quarts des gains nets d’emploi salarié en moyenne sur l’année se concentrent ainsi dans l’hébergement-restauration (+ 157 000 emplois, après – 129 000 en 2020), le commerce (+ 128 000 emplois après – 3 000), les services aux ménages (+ 91 000 emplois après – 59 000, ce secteur comprenant notamment les activités culturelles) et les services aux entreprises (+ 230 000 emplois après – 62 000). Au sein de ce dernier secteur, l’emploi intérimaire s’était le plus rapidement ajusté à la crise sanitaire, avec des pertes historiques au printemps 2020, mais il a augmenté sans interruption ensuite pour retrouver son niveau d’avant-crise fin 2021. Le taux de recours à l’intérim des seuls secteurs marchands non agricoles s’est ainsi effondré au premier trimestre 2020, passant de 4,4 % fin 2019 à 2,8 % en mars 2020, puis s’est redressé jusqu’à 4,5 % fin 2021.

Fin 2021, 2,3 millions d’emplois bénéficient d’une aide publique (, alternance, aide à la création ou à la reprise d’entreprise et autres dispositifs hors allègements généraux et dispositifs sectoriels), soit une hausse de 7 % sur un an (encadré 1). Cette augmentation est principalement portée par l’apprentissage et les contrats aidés, tous deux soutenus par des mesures prises par les pouvoirs publics pour faire face à la crise.

En 2021, l’emploi salarié a rebondi sur l’ensemble du territoire. Il dépasse son niveau de fin 2019 dans toutes les régions. Le rebond reste plus modéré qu’en moyenne nationale (+ 2,5 % sur deux ans) en Bourgogne-Franche-Comté (+ 0,7 %) et en Île-de-France (+ 1,3 %). Dans ces deux régions, la reprise de l’activité d’hébergement-restauration est en particulier plus limitée qu’ailleurs.

Enfin, d’après des estimations préliminaires, l’emploi non salarié aurait continué d’augmenter en 2021 (+ 110 000), après déjà sept années de hausses consécutives. Le nombre de micro-entrepreneurs, porté depuis 2018 par le doublement du plafond du chiffre d’affaires et en 2020 par les circonstances particulières de la crise sanitaire (essor des livraisons à domicile), a notamment de nouveau fortement augmenté en 2021.

En 2021, la part des emplois à durée limitée s’est redressée

En moyenne en 2021, 74,0 % des personnes en emploi sont, selon l’enquête Emploi, salariées en contrat à durée indéterminée (CDI) ou fonctionnaires (figure 2) ; les autres salariés sont en contrat à durée déterminée (CDD ; 7,7 % de l’emploi), en intérim (2,0 %) ou en alternance ou en stage (2,9 %).

Depuis son pic en 2004, la part dans l’emploi total des salariés en emploi à durée indéterminée a suivi une tendance à la baisse, si bien qu’en 2017, elle était à son plus bas niveau depuis 1982, première mesure disponible. Cette baisse est cependant d’ampleur limitée (– 1,6 point de 1982 à 2017) au regard de la très forte baisse de la part de ces contrats dans les flux de main-d’œuvre, au profit des embauches en contrat à durée limitée (CDD, intérim). En contrepartie de la baisse de l’emploi à durée indéterminée depuis 2004, la part de l’emploi à durée limitée, de l’alternance et des stages a continué d’augmenter, de même que l’emploi indépendant.

En 2021, après trois années de repli, accentué en 2020 par la crise sanitaire, la part de personnes en emploi à durée limitée, en alternance ou en stage s’est redressée (+ 0,7 point, pour atteindre 12,6 %). Elle demeure toutefois inférieure à son pic de 2017 (13,3 %). La part d’indépendants a continué d’augmenter. En contrepartie, la part de personnes en emploi salarié à durée indéterminée a baissé de 1,0 point, presque à son niveau de 2017.

Figure 2 - Composition de l'emploi

en %
Figure 2 - Composition de l'emploi (en %) - Lecture : en 2021, 74,0 % des emplois sont des emplois salariés à durée indéterminée, 12,6 % sont des emplois indépendants, et 12,6 % sont des emplois à durée limitée, de l'alternance ou des stages.
Emploi salarié à durée indéterminée Emploi à durée limitée, alternance et stages dont CDD dont intérimaires dont personnes en alternance, stages Indépendants
1982 75,7 4,8 3,2 0,4 1,2 18,6
1983 75,8 4,6 3,0 0,3 1,3 18,7
1984 75,8 4,3 2,8 0,3 1,2 19,1
1985 75,8 5,0 3,3 0,3 1,4 18,4
1986 75,2 5,9 3,8 0,4 1,7 18,2
1987 74,8 6,6 4,2 0,4 2,0 17,9
1988 74,5 7,2 4,6 0,5 2,1 17,7
1989 74,8 7,5 4,8 0,7 2,0 16,9
1990 75,0 7,3 4,7 0,7 1,9 17,1
1991 76,0 6,7 4,4 0,6 1,7 16,7
1992 75,8 7,1 4,8 0,6 1,7 16,4
1993 76,3 7,7 5,5 0,5 1,7 15,4
1994 76,3 7,8 5,4 0,6 1,8 15,3
1995 75,5 8,9 6,3 0,8 1,8 14,9
1996 75,7 9,2 6,6 0,8 1,8 14,4
1997 75,4 9,7 7,0 0,9 1,8 14,1
1998 75,4 10,5 7,4 1,2 1,9 13,6
1999 75,5 10,6 7,2 1,3 2,1 13,4
2000 75,4 11,4 7,9 1,5 2,0 12,5
2001 76,4 10,9 7,4 1,7 1,8 12,0
2002 76,9 10,5 7,2 1,4 1,9 11,9
2003 77,1 10,6 7,2 1,6 1,8 11,7
2004 77,6 10,5 7,0 1,6 1,9 11,1
2005 77,0 11,1 7,2 1,8 2,1 11,1
2006 76,5 11,1 7,3 1,8 2,0 11,6
2007 76,7 11,4 7,4 1,8 2,2 11,2
2008 77,2 11,3 7,3 1,8 2,2 10,7
2009 77,2 10,9 7,3 1,4 2,2 11,2
2010 76,1 11,4 7,8 1,6 2,0 11,7
2011 75,7 11,6 7,8 1,8 2,0 11,8
2012 76,0 11,6 7,8 1,7 2,1 11,6
2013 76,2 11,6 7,6 1,7 2,3 11,5
2014 75,4 12,0 7,9 1,8 2,3 11,7
2015 74,8 12,7 8,4 1,9 2,4 11,6
2016 74,5 12,7 8,4 2,0 2,3 11,8
2017 74,1 13,3 8,7 2,3 2,3 11,7
2018 74,3 13,1 8,5 2,2 2,4 11,7
2019 74,4 12,6 8,0 2,1 2,5 12,2
2020 75,0 11,9 7,5 1,9 2,5 12,5
2021 74,0 12,6 7,7 2,0 2,9 12,6
  • Note : la somme des modalités n'est pas égale à 100 % car certaines personnes en emploi n'ont pas de contrat.
  • Lecture : en 2021, 74,0 % des emplois sont des emplois salariés à durée indéterminée, 12,6 % sont des emplois indépendants, et 12,6 % sont des emplois à durée limitée, de l'alternance ou des stages.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes vivant en logement ordinaire, en emploi.
  • Source : Insee, enquête Emploi 2021, séries longues sur le marché du travail.

Figure 2 - Composition de l'emploi

  • Note : la somme des modalités n'est pas égale à 100 % car certaines personnes en emploi n'ont pas de contrat.
  • Lecture : en 2021, 74,0 % des emplois sont des emplois salariés à durée indéterminée, 12,6 % sont des emplois indépendants, et 12,6 % sont des emplois à durée limitée, de l'alternance ou des stages.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes vivant en logement ordinaire, en emploi.
  • Source : Insee, enquête Emploi 2021, séries longues sur le marché du travail.

En 2021, parmi l’ensemble des emplois, 21,6 % sont des postes de cadres et 24,7 % de professions intermédiaires ; 26,2 % sont des postes d’employés et 19,1 % d’ouvriers ; enfin 6,5 % sont des emplois d’artisans, commerçants ou chefs d’entreprise et 1,5 % d’agriculteurs. En tendance, le niveau de qualification moyen a augmenté : ainsi en 2021, pour la troisième année consécutive, la part des cadres dans l’emploi total dépasse celle des ouvriers ; au début des années 1980, les ouvriers étaient presque quatre fois plus nombreux que les cadres.

Après une forte hausse en 2020, le sous-emploi s’est replié en 2021

En 2021, 5,0 millions de personnes sont à temps partiel, soit 18,0 % des personnes en emploi. Cette part a diminué de 0,2 point par rapport à 2020, portant à 1,7 point la baisse depuis 2014, après une hausse de 2,0 points entre 2008 et 2014.

En moyenne en 2021, 1,8 million de personnes sont en situation de , soit 6,4 % des personnes en emploi. Le sous-emploi inclut des personnes à temps partiel, souhaitant travailler davantage, disponibles pour le faire et recherchant un emploi (composante 1) ou n’en recherchant pas (composante 2), mais aussi des personnes se déclarant au chômage partiel ou (composante 3).

Jusqu’en 2019, les deux premières composantes étaient très largement majoritaires, notamment la deuxième. En 2020, sous l’effet de la crise sanitaire, le chômage partiel ou technique a bondi et la part du sous-emploi dans l’emploi a atteint un niveau inédit (9,5 %, figure 3). En 2021, le chômage partiel ou technique a reflué en cours d’année mais reste en moyenne bien supérieur à l’avant-crise, la situation sanitaire ayant conduit à restreindre de nouveau certaines activités, en particulier en début d’année dans l’hébergement-restauration. Dès lors, la part du sous-emploi dans l’emploi s’est repliée en 2021 (de 3,1 points) mais reste supérieure à son niveau d’avant-crise (de 0,6 point).

Figure 3 - Sous-emploi et durée annuelle effective du travail à temps complet

Figure 3 - Sous-emploi et durée annuelle effective du travail à temps complet - Lecture : en 2021, la durée annuelle effective du travail à temps complet est de 1 638 heures ; 6,4 % des personnes en emploi sont en sous-emploi.
Durée annuelle effective (France métropolitaine) Durée annuelle effective (France) Sous-emploi À temps complet, ayant involontairement travaillé moins que d'habitude (chômage partiel, chômage technique) À temps partiel, souhaitant travailler davantage, recherchant un emploi et disponible pour travailler davantage À temps partiel, souhaitant travailler davantage, mais ne recherchant pas un emploi bien que disponible pour travailler davantage
en heures en %
2003 1606 5,4 0,3 1,4 3,7
2004 1633 5,8 0,2 1,5 4,1
2005 1646 5,8 0,3 1,4 4,1
2006 1646 5,9 0,2 1,6 4,1
2007 1643 6,2 0,2 1,7 4,3
2008 1657 6,3 0,2 1,7 4,4
2009 1641 7,1 0,5 2 4,6
2010 1664 7,4 0,5 2 4,9
2011 1666 6,7 0,2 2 4,6
2012 1665 6,9 0,2 2,1 4,6
2013 1648 7,3 0,4 2,1 4,8
2014 1648 1647 7,2 0,2 2 5
2015 1651 7,5 0,2 2,2 5,1
2016 1674 7,2 0,2 2,1 4,9
2017 1673 6,7 0,2 1,8 4,8
2018 1662 6,5 0,2 1,7 4,5
2019 1664 5,8 0,2 1,4 4,3
2020 1563 9,5 4,3 1,1 4,1
2021 1638 6,4 1,5 1,1 3,8
  • Lecture : en 2021, la durée annuelle effective du travail à temps complet est de 1 638 heures ; 6,4 % des personnes en emploi sont en sous-emploi.
  • Champ : pour le sous-emploi, France hors Mayotte ; personnes vivant en logement ordinaire, de 15 ans ou plus et en emploi. Pour la durée annuelle effective, France métropolitaine jusqu'en 2014 et France hors Mayotte à partir de 2014, ensemble des salariés à temps complet, âgés de 15 ans ou plus à la date de l'enquête.
  • Source : Insee, séries longues sur le marché du travail.

Figure 3 - Sous-emploi et durée annuelle effective du travail à temps complet

  • Lecture : en 2021, la durée annuelle effective du travail à temps complet est de 1 638 heures ; 6,4 % des personnes en emploi sont en sous-emploi.
  • Champ : pour le sous-emploi, France hors Mayotte ; personnes vivant en logement ordinaire, de 15 ans ou plus et en emploi. Pour la durée annuelle effective, France métropolitaine jusqu'en 2014 et France hors Mayotte à partir de 2014, ensemble des salariés à temps complet, âgés de 15 ans ou plus à la date de l'enquête.
  • Source : Insee, séries longues sur le marché du travail.

En 2020, le nombre moyen d’heures travaillées par salarié à temps complet avait chuté de 6,1 %, la crise sanitaire ayant contraint nombre de secteurs d’activité à recourir massivement au chômage partiel ou technique ; en particulier les périodes de confinement ont conduit nombre de personnes en emploi à peu ou pas travailler [Renne, 2021]. En 2021 avec l’allègement progressif des restrictions d’activité, la durée effective s’est redressée, de 4,8 %, sans retrouver son niveau de 2019, notamment car la crise sanitaire a continué de peser sur les arrêts maladie (figure 4). Par ailleurs, en 2021, en moyenne chaque semaine, un salarié sur cinq ayant travaillé au moins une heure a télétravaillé [Jauneau, 2022].

Figure 4 - Évolution sur un an du volume de travail rémunéré et contributions à cette évolution

en %
Figure 4 - Évolution sur un an du volume de travail rémunéré et contributions à cette évolution (en %) - Lecture : en juillet 2020, le volume d'heures rémunérées diminue de 6,8 % sur un an. Le nombre de contrats de travail contribue pour 3,1 points à cette baisse.
Heures rémunérées Activité partielle Arrêts maladie et autres heures non rémunérées Heures supplémentaires Volume de contrats de travail (en heures)
2020 Janv. 1,9 0,0 -0,2 0,2 1,8
Févr. 1,8 0,0 -0,2 0,1 1,9
Mars -13,3 -10,7 -2,3 -0,4 0,1
Avr. -33,2 -26,0 -0,9 -0,8 -5,5
Mai -22,4 -17,3 1,2 -0,6 -5,7
Juin -10,3 -8,1 0,7 -0,4 -2,5
Juill. -6,8 -3,9 0,4 -0,2 -3,1
Août -4,5 -2,4 0,4 -0,1 -2,3
Septembre -4,4 -2,2 -0,2 -0,1 -1,9
Octobre -4,8 -2,6 -0,3 -0,1 -1,7
Novembre -9,8 -8,0 0,0 -0,2 -1,5
Décembre -6,7 -6,0 0,3 -0,2 -0,9
2021 Janv. -5,2 -4,9 0,3 0,0 -0,7
Févr. -5,4 -5,6 -0,1 -0,1 0,4
Mars -5,1 -5,9 -0,4 -0,2 1,3
Avr. -7,8 -7,3 -0,5 -0,1 0,2
Mai -5,7 -4,6 -0,4 -0,1 -0,5
Juin -0,5 -2,1 -0,7 0,0 2,3
Juill. -0,8 -1,0 -0,8 0,0 1,0
Août -0,2 -0,8 -1,2 0,0 1,8
Septembre 0,7 -0,7 -0,9 0,0 2,2
Octobre 0,7 -0,5 -0,8 0,1 1,9
Novembre 2,4 -0,4 -1,1 0,0 3,9
Décembre 2,1 -0,4 -1,8 0,1 4,2
  • Lecture : en juillet 2020, le volume d'heures rémunérées diminue de 6,8 % sur un an. Le nombre de contrats de travail contribue pour 3,1 points à cette baisse.
  • Champ : France hors Mayotte, établissements du privé hors agriculteurs et particuliers-employeurs.
  • Source :Insee, déclarations sociales nominatives (DSN), traitements provisoires.

Figure 4 - Évolution sur un an du volume de travail rémunéré et contributions à cette évolution

  • Lecture : en juillet 2020, le volume d'heures rémunérées diminue de 6,8 % sur un an. Le nombre de contrats de travail contribue pour 3,1 points à cette baisse.
  • Champ : France hors Mayotte, établissements du privé hors agriculteurs et particuliers-employeurs.
  • Source : Insee, déclarations sociales nominatives (DSN), traitements provisoires.

En 2021, le chômage a de nouveau reculé et le halo autour du chômage s’est replié

En moyenne sur l’année 2021, 2,4 millions de personnes sont au chômage au sens du BIT. Au total, en 2021, le taux de chômage a faiblement reculé (– 0,1 point), s’établissant à 7,9 % de la et à 5,8 % de l’ensemble des personnes de 15 à 64 ans (figure 5).

Cette légère diminution du taux de chômage en 2021 fait suite à quatre années de baisse entre 2016 et 2019 (– 0,5 point en moyenne par an), puis à un recul en trompe-l’œil en 2020 (– 0,4 point). Malgré le repli de l’emploi imputable à la crise sanitaire en 2020, les démarches de recherche d’emploi avaient été limitées et la disponibilité pour travailler réduite sous l’effet des restrictions d’activité, surtout pendant le premier confinement. Une part importante de personnes qui auraient été considérées comme ont alors basculé au printemps 2020 dans le , dont la part a nettement augmenté (+ 0,8 point en moyenne sur l’année 2020). Le halo autour du chômage comptabilise en effet les personnes sans emploi qui souhaitent travailler mais ne vérifient pas tous les critères pour être comptabilisées comme au chômage au sens du BIT, soit qu’elles ne recherchent pas d’emploi, soit qu’elles ne soient pas disponibles pour travailler. Par contrecoup en 2021, la part des personnes dans le halo autour du chômage a baissé de 0,7 point en moyenne, pour s’établir à 4,6 % des 15-64 ans.

Au total, en cumulant chômage et halo autour du chômage, la part des personnes de 15 à 64 ans sans emploi et souhaitant travailler avait augmenté en 2020 de 0,5 point et a diminué de 0,8 point en 2021, à 10,4 %, sous l’effet du rebond des créations d’emploi. Cette part se situe à son plus bas niveau depuis 2011.

Figure 5 - Chômage et halo autour du chômage en part de la population

en %
Figure 5 - Chômage et halo autour du chômage en part de la population (en %) - Lecture : en 2021, 5,8 % des personnes âgées de 15 à 64 ans sont au chômage au sens du BIT ; 4,6 % sont dans le halo autour du chômage. Parmi les 15 ans ou plus, 7,9 % de la population active au sens du BIT est au chômage.
Chômeurs BIT Halo autour du chômage Halo + chômeurs BIT Taux de chômage
Personnes âgées de 15 à 64 ans Population active au sens du BIT
2007 5,7 3,6 9,3 8,0
2008 5,3 3,5 8,8 7,4
2009 6,5 3,8 10,3 9,1
2010 6,6 3,8 10,4 9,3
2011 6,6 3,8 10,4 9,2
2012 7,0 3,8 10,8 9,8
2013 7,4 4,0 11,4 10,3
2014 7,4 4,2 11,6 10,3
2015 7,5 4,3 11,8 10,3
2016 7,3 4,5 11,8 10,1
2017 6,9 4,5 11,4 9,4
2018 6,6 4,5 11,1 9,0
2019 6,2 4,5 10,7 8,4
2020 5,9 5,3 11,2 8,0
2021 5,8 4,6 10,4 7,9
  • Lecture : en 2021, 5,8 % des personnes âgées de 15 à 64 ans sont au chômage au sens du BIT ; 4,6 % sont dans le halo autour du chômage. Parmi les 15 ans ou plus, 7,9 % de la population active au sens du BIT est au chômage.
  • Champs: France hors Mayotte, personnes vivant en logement ordinaire, de 15 à 64 ans pour la part de chômage et celle de halo, de 15 ans ou plus pour le taux de chômage.
  • Source : Insee, séries longues sur le marché du travail, enquêtes Emploi.

Figure 5 - Chômage et halo autour du chômage en part de la population

  • Lecture : en 2021, 5,8 % des personnes âgées de 15 à 64 ans sont au chômage au sens du BIT ; 4,6 % sont dans le halo autour du chômage. Parmi les 15 ans ou plus, 7,9 % de la population active au sens du BIT est au chômage.
  • Champs : France hors Mayotte, personnes vivant en logement ordinaire, de 15 à 64 ans pour la part de chômage et celle de halo, de 15 ans ou plus pour le taux de chômage.
  • Source : Insee, séries longues sur le marché du travail, enquêtes Emploi.

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi a reculé

inscrits à Pôle emploi ne correspondent qu’en partie aux chômeurs au sens du BIT : si certains sont chômeurs au sens du BIT, d’autres sont dans le halo autour du chômage, d’autres encore peuvent être en emploi ou être inactifs au sens du BIT (hors halo). En moyenne, en 2021, 6,4 millions de personnes sont inscrites à Pôle emploi, toutes catégories confondues (de A à E), dont 5,7 millions sont tenues de chercher un emploi (catégories A, B et C), et parmi elles, 3,4 millions n’ont exercé aucune activité en moyenne au cours du mois (catégorie A).

En moyenne, en 2021, le nombre de demandeurs d’emplois en catégories A, B et C a diminué de 108 000, restant encore au-dessus du niveau de 2019 (de 33 000) après une forte hausse la première année de crise sanitaire. Parmi eux, le nombre de personnes en catégorie A n’ayant pas travaillé dans le mois a reculé de 325 000, revenant sous son niveau de 2019 (de 6 000). L’écart avec le nombre de chômeurs au sens du BIT, qui a atteint 1,6 million en moyenne en 2020, est revenu à une ampleur proche de celle de 2019 (1,2 million). À l’inverse, le nombre de personnes en catégories B (en activité réduite courte) et surtout C (en activité réduite longue) a augmenté de 217 000 après une chute de 176 000, ce qui reflète le rebond des emplois à durée limitée.

En 2021, le taux d’activité est au plus haut depuis 1975

En moyenne en 2021, 30,1 millions de personnes de 15 à 64 ans sont, selon l’enquête Emploi, actives au sens du BIT, qu’elles soient en emploi ou au chômage. Elles représentent 73,0 % de cette classe d’âge. Après avoir reculé en 2020 en raison de la crise sanitaire, ce taux d’activité a augmenté de 1,0 point, corollaire de la hausse de l’emploi et du recul du halo autour du chômage. Il atteint son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure au sens du BIT (1975, figure 6).

Figure 6 - Taux d'activité selon l'âge

en %
Figure 6 - Taux d'activité selon l'âge (en %) - Lecture : en 2021, 39,7 % des personnes âgées de 15 à 24 ans sont actives au sens du BIT.
15 à 24 ans 25 à 49 ans 50 à 54 ans 55 à 59 ans 60 à 64 ans 65 à 69 ans 15 à 64 ans
1975 58,4 78,9 72,0 63,5 41,4 15,3 69,1
1976 58,0 79,7 72,3 63,2 38,6 14,6 69,5
1977 57,5 80,5 73,0 64,7 35,8 13,6 70,0
1978 56,4 80,9 72,2 63,4 31,9 12,7 69,7
1979 56,7 81,8 72,9 63,4 30,3 11,3 70,5
1980 55,6 82,2 73,6 63,1 31,2 10,4 70,6
1981 54,7 82,5 74,2 62,0 30,0 9,4 70,1
1982 54,8 83,1 73,7 58,5 28,0 7,7 69,6
1983 54,2 83,7 73,8 54,1 24,7 6,8 68,9
1984 52,9 84,2 73,3 52,7 22,5 7,3 68,3
1985 52,3 84,6 73,3 52,3 21,4 7,1 68,2
1986 51,7 85,3 73,6 52,7 20,2 5,9 68,5
1987 50,3 85,4 74,2 52,2 19,2 6,0 68,2
1988 47,4 85,7 74,1 53,0 18,8 5,6 67,8
1989 46,3 86,0 74,9 53,1 17,8 5,7 67,8
1990 44,5 86,3 75,3 52,9 16,5 5,0 67,7
1991 42,1 86,6 75,8 53,4 14,6 4,7 67,6
1992 41,7 86,9 76,1 53,6 13,8 4,6 67,9
1993 40,3 87,3 76,9 53,4 13,4 4,7 68,0
1994 38,6 87,7 78,0 52,5 13,2 4,3 68,2
1995 37,8 87,9 78,8 54,1 11,6 4,2 68,3
1996 37,5 88,2 80,5 54,3 12,5 4,3 69,0
1997 36,2 87,8 80,9 54,1 12,0 3,7 68,7
1998 36,3 87,9 81,4 52,9 11,7 3,5 68,9
1999 36,5 88,0 82,0 54,1 12,2 3,2 69,3
2000 37,7 88,0 81,9 53,9 11,6 3,1 69,6
2001 37,7 88,1 81,6 54,2 11,0 3,2 69,6
2002 38,1 88,2 81,8 56,3 12,8 3,1 69,9
2003 39,0 88,0 82,6 58,6 14,8 2,8 70,4
2004 39,2 88,3 83,1 59,4 15,1 3,0 70,5
2005 39,1 88,4 83,4 59,4 15,6 3,0 70,4
2006 39,2 88,7 84,0 59,3 16,1 2,7 70,4
2007 39,4 88,9 84,4 59,6 17,4 3,5 70,4
2008 39,4 89,5 85,0 60,3 18,1 4,0 70,6
2009 40,6 89,5 85,4 63,4 19,1 4,1 70,9
2010 39,9 89,5 86,2 66,1 20,0 4,4 71,0
2011 38,9 89,0 85,7 69,6 20,8 5,6 70,8
2012 38,4 88,8 86,2 73,2 24,3 6,4 71,4
2013 38,5 89,0 86,1 74,1 26,4 6,1 71,8
2014 37,8 88,8 86,5 74,9 28,6 6,1 72,0
2015 38,5 88,4 86,2 75,8 31,4 6,4 72,2
2016 38,4 88,3 86,4 77,0 32,2 6,9 72,3
2017 38,1 88,3 86,4 78,1 33,3 7,5 72,4
2018 38,8 88,4 86,6 78,4 35,4 7,1 72,8
2019 37,9 88,1 86,5 78,5 37,2 8,3 72,6
2020 36,8 87,5 86,9 78,7 37,2 8,2 72,0
2021 39,7 88,1 87,9 79,9 38,2 9,0 73,0
  • Lecture : en 2021, 39,7 % des personnes âgées de 15 à 24 ans sont actives au sens du BIT.
  • Champ : France hors Mayotte ; personnes vivant en logement ordinaire, de 15 à 69 ans.
  • Source : Insee, séries longues sur le marché du travail.

Figure 6 - Taux d'activité selon l'âge

  • Lecture : en 2021, 39,7 % des personnes âgées de 15 à 24 ans sont actives au sens du BIT.
  • Champ : France hors Mayotte ; personnes vivant en logement ordinaire, de 15 à 69 ans.
  • Source : Insee, séries longues sur le marché du travail.

Le taux d’activité des moins de 25 ans atteint 39,7 % en 2021, son plus haut niveau depuis 2010. La crise sanitaire avait pourtant particulièrement affecté l’emploi des jeunes via un net recul des embauches et le non-renouvellement de contrats à durée limitée (CDD ou intérim) ; mais en 2021, leur taux d’activité a bénéficié d’un fort rebond de l’emploi, en premier lieu dans l’alternance, et il atteint un niveau supérieur de 1,8 point à celui de 2019.

En 2021, le taux d’activité des seniors a de nouveau progressé : il atteint 69,3 % pour les 50-64 ans, soit 1,0 point de plus qu’en 2020 et 15,7 points de plus qu’en 2000. Les seniors ont plus d’ancienneté dans leur emploi et occupent plus fréquemment des emplois à durée indéterminée : ils ont été relativement épargnés sur le marché du travail lors de la crise sanitaire. Leur taux d’activité a donc résisté, poursuivant la tendance haussière entre 2008 et 2019 (+ 11,4 points), qui s’explique notamment par les mesures publiques visant à reculer l’âge de départ à la retraite. Le taux d’activité des 65-69 ans, qui a plus que doublé depuis 2007 pour atteindre 8,3 % en 2019, a également résisté en 2020 (– 0,1 point) puis renoué avec la croissance en 2021, le portant à 9,0 %.

Fin 2021, 3,1 % des 55-64 ans bénéficient d’une mesure de retrait anticipé d’activité à financement public, contre 3,3 % un an plus tôt (figure 7).

Il s’agit désormais quasi exclusivement de mesures liées aux possibilités de départ anticipé à la retraite, principalement pour carrière longue, et dans une bien moindre mesure pour handicap ou pénibilité. Les départs à la retraite pour carrière longue se sont toutefois repliés progressivement depuis 2017 (– 0,9 point entre fin 2017 et fin 2021), du fait notamment de la baisse du nombre de personnes susceptibles d’en bénéficier, en raison d’entrées dans la vie active de plus en plus tardives des générations concernées.

Figure 7 - Part des mesures de retrait anticipé d’activité à financement public entre 55 et 64 ans

en %
Figure 7 - Part des mesures de retrait anticipé d’activité à financement public entre 55 et 64 ans (en %) - Lecture : fin 2021, 2,7 % des 55-64 ans bénéficient d'un départ anticipé à la retraite pour carrière longue, 0,3 % d'un autre départ en retraite anticipée, 0,1 % d'une mesure de préretraite, et 0,0 % d'une dispense de recherche d'emploi. En tout, 3,1 % des 55-64 ans bénéficient d’une mesure de retrait anticipé d’activité à financement public.
Préretraite Dispense de recherche d'emploi Départ anticipé à la retraite pour carrière longue Autres départs en retraite anticipée
2003 1,6 6,3 0,0 0,0
2004 1,5 6,2 1,5 0,0
2005 1,3 5,9 2,3 0,0
2006 1,1 5,6 2,8 0,0
2007 0,9 5,1 3,1 0,0
2008 0,7 4,6 3,3 0,0
2009 0,6 4,1 2,3 0,0
2010 0,5 3,3 1,6 0,0
2011 0,4 2,0 1,4 0,1
2012 0,4 1,2 1,7 0,1
2013 0,3 0,7 1,8 0,2
2014 0,3 0,4 2,2 0,2
2015 0,2 0,2 2,9 0,3
2016 0,2 0,1 3,4 0,4
2017 0,2 0,0 3,6 0,4
2018 0,2 0,0 3,4 0,4
2019 0,1 0,0 3,0 0,4
2020 0,1 0,0 2,8 0,4
2021 0,1 0,0 2,7 0,3
  • Note : les préretraites correspondent à l'AS-FNE (allocation spéciale du fonds national de l'emploi), l'ARPE (allocation de remplacement pour l'emploi), la CATS (cessation d'activité de certains travailleurs salariés) et la CAATA (cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante).
  • Lecture : fin 2021, 2,7 % des 55-64 ans bénéficient d'un départ anticipé à la retraite pour carrière longue, 0,3 % d'un autre départ en retraite anticipée, 0,1 % d'une mesure de préretraite, et 0,0 % d'une dispense de recherche d'emploi. En tout, 3,1 % des 55-64 ans bénéficient d’une mesure de retrait anticipé d’activité à financement public.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes de 55 à 64 ans vivant en ménage ordinaire.
  • Sources : FNA ; Pôle emploi (AS-FNE, ARPE, DRE), Fichiers CATS ; Pôle emploi (CATS), CRAMTS / DSS (CAATA), modèle Prisme ; Cnav (RA) ; Insee (estimations de population arrêtées à fin 2021) ; calculs Dares.

Figure 7 - Part des mesures de retrait anticipé d’activité à financement public entre 55 et 64 ans

  • Note : les préretraites correspondent à l'AS-FNE (allocation spéciale du fonds national de l'emploi), l'ARPE (allocation de remplacement pour l'emploi), la CATS (cessation d'activité de certains travailleurs salariés) et la CAATA (cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante).
  • Lecture : fin 2021, 2,7 % des 55-64 ans bénéficient d'un départ anticipé à la retraite pour carrière longue, 0,3 % d'un autre départ en retraite anticipée, 0,1 % d'une mesure de préretraite, et 0,0 % d'une dispense de recherche d'emploi. En tout, 3,1 % des 55-64 ans bénéficient d’une mesure de retrait anticipé d’activité à financement public.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes de 55 à 64 ans vivant en ménage ordinaire.
  • Sources : FNA ; Pôle emploi (AS-FNE, ARPE, DRE), Fichiers CATS ; Pôle emploi (CATS), CRAMTS / DSS (CAATA), modèle Prisme ; Cnav (RA) ; Insee (estimations de population arrêtées à fin 2021) ; calculs Dares.

En 2021, le salaire moyen par tête a rebondi dans le privé et augmenté dans le public, mais l’inflation a ressurgi

En 2021, le Smic brut a été revalorisé de 1,0 % en janvier, puis de 2,2 % en octobre, en application du mécanisme d’indexation anticipée en cas de forte inflation.

En 2020, dans le secteur privé (secteurs marchands non agricoles), le nominal avait chuté de 4,4 % en raison du recours au chômage partiel qui, pendant la crise sanitaire, a permis de préserver de nombreux emplois et dont les indemnités versées se sont en grande partie substituées aux salaires [Frel-Cazenave, Guggemos, 2021]. En 2021, le salaire moyen par tête nominal a rebondi de 6,3 % en moyenne annuelle (figure 8), si bien qu’à la fin de l’année, il dépasse sa trajectoire d’avant-crise : outre l’effet d’un moindre recours au chômage partiel en moyenne sur l’année, il a été porté par les revalorisations du Smic et par l’accroissement des versements de prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa).

Le rebond est cependant limité à 4,6 % en termes réels (c’est-à-dire une fois ôtée la hausse des prix), compte tenu d’un net regain d’inflation qui érode le pouvoir d’achat des salaires depuis l’automne 2021.

Dans les administrations publiques (APU), le salaire moyen par tête nominal a progressé de 2,2 % en 2021, après + 2,6 % en 2020. Il a été notamment dynamisé par les versements de primes exceptionnelles aux agents mobilisés dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire et par les revalorisations dans la fonction publique hospitalière prévues par les accords du Ségur de la santé. En termes réels, les salaires ont progressé plus modérément dans les APU en moyenne sur l’année en 2021 (+ 0,6 %).

Figure 8a - Évolution nominale du salaire moyen par tête

en %, en euros courants
Figure 8a - Évolution nominale du salaire moyen par tête (en %, en euros courants) - Lecture : en 2021, le salaire moyen par tête nominal dans les branches marchandes non agricoles a augmenté de 6,3 %.
Secteurs marchands non agricoles Administrations publiques
2004 3,8 2,1
2005 3,2 2,9
2006 3,5 2,3
2007 2,8 1,9
2008 2,7 1,9
2009 1,4 2,1
2010 3,5 1,7
2011 1,4 2,1
2012 1,9 2,2
2013 1,7 0,5
2014 0,9 0,8
2015 1,6 0,7
2016 1,7 0,7
2017 2,1 2,7
2018 1,6 1,9
2019 2,3 1,4
2020 -4,4 2,6
2021 6,3 2,2
  • Notes : les secteurs marchands non agricoles sont hors services aux ménages. Pour obtenir le SMPT en termes réels, la valeur nominale (en euros courants) est déflatée par l’indice des prix de la consommation des ménages (comptes nationaux).
  • Lecture : en 2021, le salaire moyen par tête nominal dans les branches marchandes non agricoles a augmenté de 6,3 %.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, comptes nationaux.

Figure 8a - Évolution nominale du salaire moyen par tête

  • Notes : les secteurs marchands non agricoles sont hors services aux ménages. Pour obtenir le SMPT en termes réels, la valeur nominale (en euros courants) est déflatée par l’indice des prix de la consommation des ménages (comptes nationaux).
  • Lecture : en 2021, le salaire moyen par tête nominal dans les branches marchandes non agricoles a augmenté de 6,3 %.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, comptes nationaux.

L’indice du coût du travail horaire a quasi stagné en 2021 après avoir accéléré en 2020

De 2012 à 2019, le a fluctué avec une progression comprise entre + 0,5 % et + 2,6 % en moyenne par an (figure 9). En 2020, il a nettement accéléré (+ 3,9 %), avant de presque stagner en 2021 (+ 0,2 %).

Les évolutions depuis le début de la crise sanitaire recouvrent une forte variabilité infra-annuelle qui dépend de l’intensité du recours au dispositif de chômage partiel. En substituant des indemnisations à une partie des salaires, le recours à ce dispositif s’est en effet traduit par une réduction des salaires versés, ainsi que du nombre d’heures rémunérées. En 2020, particulièrement lors des confinements du printemps et de l’automne, les heures rémunérées se sont toutefois davantage contractées que les salaires, renchérissant le salaire horaire et donc le coût horaire du travail. Cela traduit principalement un effet de composition : les salariés les plus concernés par le chômage partiel, donc par une baisse de leurs heures rémunérées, sont souvent des ouvriers et des employés, dont les salaires horaires sont les plus faibles [Frel-Cazenave, Guggemos, 2021]. Par contrecoup, en 2021, la baisse du recours au chômage partiel a limité la hausse du coût horaire du travail.

Par ailleurs diverses mesures ont allégé le coût du travail pendant la crise sanitaire. Les plans de soutien sectoriels, assurant des exonérations et une aide au paiement des cotisations sociales pour certaines activités affectées par la crise, ont contribué pour – 0,5 point à l’évolution du coût du travail en 2020, mais, du fait d’un recours moindre, pour + 0,2 point en 2021. La montée en puissance en 2021 du plan « 1 jeune, 1 solution », lancé à l’été 2020 et prévoyant le versement de primes aux employeurs embauchant de jeunes salariés, a en outre limité l’évolution annuelle du coût du travail en 2020 (pour – 0,1 point) puis en 2021 (pour – 0,3 point).

Figure 9 - Évolution de l'indice du coût du travail (ICT) - salaires et charges dans les branches marchandes non agricoles

moyenne annuelle, en %
Figure 9 - Évolution de l'indice du coût du travail (ICT) - salaires et charges dans les branches marchandes non agricoles (moyenne annuelle, en %) - Lecture : en 2021, le coût du travail dans les secteurs marchands non agricoles a progressé de 0,2 %. Hors mesures significatives de modification du coût du travail, il aurait progressé de 0,3 %.
ICT - salaires et charges ICT - salaires et charges sans mesures significatives de modification du coût du travail
2004 3,4
2005 3,2
2006 3,0
2007 2,8
2008 2,8
2009 1,4
2010 2,8
2011 3,3
2012 2,3 2,3
2013 0,5 2,5
2014 0,7 1,7
2015 0,8 1,3
2016 1,1 1,2
2017 1,1 1,8
2018 2,6 2,0
2019 1,6 1,3
2020 3,9 4,8
2021 0,2 0,3
  • Note : les mesures prises en compte sont le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, le pacte de responsabilité et de solidarité, la prime à l'embauche dans les PME et les baisses de cotisations sur les bas salaires en 2019 (mesures qui ont allégé le coût du travail), l'obligation de proposer une complémentaire santé d'entreprise (mesure qui a renchéri le coût du travail), ainsi que les dispositifs adoptés en 2020 pour faire face à la crise sanitaire (exonérations et aide au paiement de cotisations sociales dans le cadre de plans de soutien sectoriels, aide à l'embauche de jeunes dans le cadre du plan « 1 jeune 1 solution »).
  • Lecture : en 2021, le coût du travail dans les secteurs marchands non agricoles a progressé de 0,2 %. Hors mesures significatives de modification du coût du travail, il aurait progressé de 0,3 %.
  • Champ : France hors Mayotte, secteurs marchands non agricoles (SMNA) hors services aux ménages.
  • Source : Insee, Indice du coût du travail (ICT).

Figure 9 - Évolution de l'indice du coût du travail (ICT) - salaires et charges dans les branches marchandes non agricoles

  • Note : les mesures prises en compte sont le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, le pacte de responsabilité et de solidarité, la prime à l'embauche dans les PME et les baisses de cotisations sur les bas salaires en 2019 (mesures qui ont allégé le coût du travail), l'obligation de proposer une complémentaire santé d'entreprise (mesure qui a renchéri le coût du travail), ainsi que les dispositifs adoptés en 2020 pour faire face à la crise sanitaire (exonérations et aide au paiement de cotisations sociales dans le cadre de plans de soutien sectoriels, aide à l'embauche de jeunes dans le cadre du plan « 1 jeune 1 solution »).
  • Lecture : en 2021, le coût du travail dans les secteurs marchands non agricoles a progressé de 0,2 %. Hors mesures significatives de modification du coût du travail, il aurait progressé de 0,3 %.
  • Champ : France hors Mayotte, secteurs marchands non agricoles (SMNA) hors services aux ménages.
  • Source : Insee, Indice du coût du travail (ICT).

Encadré 1 - Les emplois aidés ont augmenté de 7 % en 2021

Fin 2021, 2,3 millions d’emplois bénéficient d’une aide publique (contrats aidés, alternance, aide à la création ou à la reprise d’entreprise et autres dispositifs hors allègements généraux et dispositifs sectoriels), soit une hausse de 7 % sur un an. Cette augmentation est principalement portée par l’apprentissage et les contrats aidés, tous deux soutenus par des mesures prises par les pouvoirs publics pour faire face à la crise.

Parmi les personnes occupant un emploi bénéficiant d’une aide publique, 285 000 sont en contrat aidé fin 2021 (soit 12 % de l’ensemble des emplois aidés), dont la moitié dans une structure d’insertion par l’activité économique (IAE). Le nombre de bénéficiaires en IAE a augmenté de 5 % en 2021, une hausse portée par le plan de relance pour l’inclusion initié cette année-là. Le nombre de bénéficiaires en contrat aidé dans le secteur marchand, via les contrats uniques d’insertion-contrats initiative emploi (CUI-CIE) et, dans le secteur non marchand, avec les parcours emploi compétences (PEC), a quant à lui doublé en 2021 : ils ont été notamment mobilisés en faveur des jeunes pour faire face aux effets de la crise sanitaire.

Le nombre de personnes en alternance atteint 1,0 million fin 2021 (44 % des emplois aidés), soit 23 % de plus qu’en 2020. La baisse du nombre de personnes en contrat de professionnalisation (– 18 %) est plus que compensée par la dynamique de l’apprentissage (+ 33 % en un an). La réforme de l’apprentissage portée par la loi « Avenir professionnel » de 2018, ainsi que l’aide exceptionnelle pour l’embauche en apprentissage mise en place mi-2020, expliquent cette dynamique de l’apprentissage depuis 2019.

Enfin, le nombre de bénéficiaires d’autres emplois aidés atteint 1,0 million fin 2021 (43 % des emplois aidés), pour l’essentiel au titre de l’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (, 740 000 personnes) et de l’aide à l’embauche des jeunes (, 198 000 personnes). Le nombre de personnes couvertes par l’ensemble de ces autres dispositifs a baissé de 12 % sur un an, en raison des restrictions des conditions d’accès à l’Acre à compter de 2020, après un élargissement temporaire en 2019, et avec la fin de l’AEJ en juin 2021. Généralisés début 2020 à l’ensemble du territoire, les emplois francs ont continué de monter en charge ; fin 2021, 47 000 personnes en bénéficient, soit 43 % de plus que fin 2020.

Autrices : Claire-Lise Dubost (Dares), Audrey Farges (Dares)

Définitions

L'emploi au sens du Bureau international du travail (BIT) comprend les personnes âgées de 15 ans ou plus ayant travaillé (ne serait-ce qu’une heure) au cours d’une semaine donnée dite « de référence », ainsi que celles qui sont en emploi, mais qui n’ont pas travaillé durant cette semaine pour un certain nombre de raisons répertoriées (congés, arrêts maladie, chômage partiel, etc., ces absences étant parfois assorties de critères de durée). Les personnes en emploi sont salariées, à leur compte, employeurs ou aides dans l’entreprise ou dans l’exploitation familiale. Le taux d'emploi rapporte le nombre de personnes en emploi à la population totale. Il peut être calculé sur une tranche d’âge donnée (par exemple : taux d’emploi des jeunes âgés de 15 à 24 ans).

Un contrat aidé est un emploi aidé dont le nombre est piloté par les pouvoirs publics, qui définissent chaque année les crédits alloués, les publics ciblés et des objectifs d’embauches.
Les principaux types de contrats aidés qui existent ou ont existé sur les années récentes :

  • Contrat de génération : instauré en 2013 et fermé en septembre 2017, le contrat de génération permettait aux entreprises de bénéficier d’une aide financière de l’Etat si elles embauchaient en CDI un jeune tout en conservant un salarié sénior.
  • Contrat unique d’insertion (CUI) (introduit en 2010) : le contrat unique d’insertion a pour objet de faciliter l’insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d’accès à l’emploi. Le CUI donne droit à une aide à l’employeur. Il donne lieu à un accompagnement et à un accès à la formation. Il se décline en deux volets : dans le secteur marchand, via le Contrat unique d’insertion - Contrat initiative emploi (CUI-CIE) ; dans le secteur non marchand, avec le Contrat unique d’insertion - Contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE), devenu Parcours Emploi Compétences (PEC).
  • Contrat unique d’insertion - Contrat initiative emploi (CUI-CIE): introduit en 2010, le CUI-CIE s’adresse aux employeurs du secteur marchand et ouvre droit à une aide financière. Il peut prendre la forme d’un CDI ou d’un CDD de 6 à 24 mois. De 2018 à l’été 2020, il était autorisé uniquement dans les départements d’outre-mer (DOM) ainsi qu’en France métropolitaine s’il était entièrement financé par le conseil départemental. Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution », le CUI-CIE est élargi à l’ensemble du territoire pour les jeunes de moins de 26 ans, ou ceux de moins de 30 ans en situation de handicap.
  • Contrat unique d’insertion - Contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) : introduit en 2010 dans le secteur non marchand, le CUI-CAE, devenu Parcours Emploi Compétences (PEC) depuis janvier 2018, s’adresse aux employeurs du secteur non marchand (associations, collectivités locales, établissements publics hospitaliers ou d’enseignement, etc.). Il peut prendre la forme d’un CDI ou d’un CDD de 6 à 24 mois. Il ouvre droit à une aide financière pour l’employeur.
  • Emploi d’avenir : instauré fin 2012 et fermé au 1er janvier 2018, l’emploi d’avenir s’adressait, sauf exceptions, aux jeunes de 16 à 25 ans (ou 30 ans pour les travailleurs handicapés), sans diplôme ou titulaires d’un CAP-BEP, ni en emploi ni en formation, présentant des difficultés particulières d’accès à l’emploi. L’emploi d’avenir prenait la forme d’un CDI ou d’un CDD de 1 à 3 ans.
  • Parcours emploi compétences (PEC) : introduit en 2018 en remplacement du contrat unique d’insertion-contrat d’accompagnement vers l’emploi (CUI-CAE), le PEC s’adresse aux employeurs du secteur non marchand (associations, collectivités locales, établissements publics hospitaliers ou d’enseignement, etc.). Il peut prendre la forme d’un CDI ou d’un CDD de 6 à 24 mois. L’employeur bénéficie d’une aide financière.
  • Insertion par l’activité économique (IAE) : ce dispositif permet à des personnes sans emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles de bénéficier d’un contrat de travail. Proposés par certaines structures spécifiques conventionnées par l’État, ces contrats, d’une durée maximale de deux ans, allient une mise en situation de travail, doublée d’un accompagnement social et professionnel personnalisé.

Le sous-emploi au sens du Bureau international du travail (BIT) recouvre les personnes ayant un emploi à temps partiel qui souhaitent travailler plus d’heures et qui sont disponibles pour le faire, qu’elles recherchent ou non un emploi. Sont également incluses les personnes ayant involontairement travaillé moins que d’habitude, pour cause de chômage partiel par exemple, qu’elles travaillent à temps plein ou à temps partiel.

La population active au sens du Bureau international du travail (BIT) comprend les personnes en emploi et les chômeurs au sens du BIT.
Le taux d'activité est le rapport entre le nombre d’actifs et l’ensemble de la population correspondante. Il peut être calculé sur l’ensemble de la population d’un pays, mais on se limite le plus souvent à la population âgée de 15 à 64 ans, ou à une sous-catégorie de la population (femmes de 25 à 29 ans par exemple).

Un chômeur au sens du Bureau international du travail (BIT) est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions : être sans emploi durant une semaine donnée ; être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines ; avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois. Les démarches actives considérées sont variées : étudier des annonces d’offres d’emploi, se rendre à un salon professionnel, mobiliser son réseau social ou prendre des conseils auprès de Pôle emploi, etc.

Le halo autour du chômage est composé de personnes inactives au sens du BIT, mais proches du marché du travail. Il s’agit des personnes sans emploi qui recherchent un emploi mais qui ne sont pas disponibles dans les deux semaines pour travailler et des personnes sans emploi qui souhaitent travailler mais qui n’ont pas effectué de démarche active de recherche d’emploi dans le mois précédent, qu’elles soient disponibles ou non.

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de Pôle emploi. L’inscription sur les listes de Pôle emploi est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis-à-vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi au cours du mois ;
  • catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (de plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi. Ils peuvent être en stage ou en formation, en maladie, en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple, bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Le salaire moyen par tête (SMPT) rapporte les masses salariales brutes versées par l’ensemble des entreprises au nombre de salariés en personnes physiques. Il est calculé dans les comptes nationaux annuels à partir des sources fiscales d’entreprises au numérateur et des Estimations d’emploi au dénominateur. Il est calculé dans les comptes nationaux trimestriels à partir des assiettes de cotisations salariales fournies par l’Acoss et des Estimations trimestrielles d’emploi pour les effectifs. Les assiettes de cotisations salariales couvrent pratiquement l’ensemble des rémunérations, notamment les primes et les heures supplémentaires mais pas l’épargne salariale (intéressement, participation) que les masses salariales sont censées couvrir. La méthode d’étalonnage‑calage des comptes trimestriels permet de corriger ce biais. L’évolution du SMPT reflète l’évolution des qualifications et de la quotité du travail (effets de structure) et celle de la rémunération des heures supplémentaires et des primes (effets saisonniers et liés à la conjoncture).

Le coût du travail ou coût de la main-d’oeuvre comprend l’ensemble des dépenses encourues par les employeurs pour l’emploi de salariés. Il comprend, en plus des salaires et traitements bruts : les cotisations sociales à la charge de l’employeur (sécurité sociale, chômage, retraite, prévoyance, indemnités de départ) que celles‑ci soient obligatoires, conventionnelles ou facultatives, nettes d’exonérations comme les allègements de cotisations sociales ; les frais de formation professionnelle (taxe d’apprentissage, contributions patronales au financement de la formation professionnelle) ; d’autres dépenses liées à l’emploi de salariés comme les frais de recrutement ; les taxes et les impôts relatifs à l’emploi et aux salariés, déduction faite des subventions perçues par l’employeur et destinées à favoriser l’emploi (CICE notamment).

Pour en savoir plus

Insee, « Informations Rapides trimestriels sur le taux de chômage »

Jauneau Y., Pénicaud É., « Une photographie du marché du travail en 2021 », Insee Première n° 1896

Jauneau Y., « En 2021, en moyenne chaque semaine, un salarié sur cinq a télétravaillé », Insee Focus n° 263, mars 2022.

Renne C., « Le dispositif d’activité partielle a amorti l’impact économique de la crise sanitaire », in Emploi, chômage, revenus du travail, coll. « Insee Références », édition 2021.

Frel-Cazenave É., Guggemos F., « Avec le dispositif de chômage partiel, les revenus professionnels des salariés n’ont, en moyenne, pas baissé en 2020 », in Emploi, chômage, revenus du travail, coll. « Insee Références », édition 2021.

Les données pour la France sont estimées hors Mayotte.

En raison d’une amélioration de la méthode de mesure du nombre de bénéficiaires de l’Acre, celui‑ci a été fortement revu à la hausse et n’est pas comparable avec les chiffres des éditions précédentes.

L’AEJ est incluse dans le périmètre des emplois aidés, ce qui n’était pas le cas dans l’édition précédente.

Les deux termes de « chômage partiel » et d’« activité partielle » recouvrent le plus souvent le même concept mais les personnes se déclarant au « chômage partiel ou technique » dans l’enquête Emploi ne relèvent pas nécessairement du dispositif d’« activité partielle » proprement dit (par exemple des fonctionnaires).

Les données pour la France sont estimées hors Mayotte.

En raison d’une amélioration de la méthode de mesure du nombre de bénéficiaires de l’Acre, celui‑ci a été fortement revu à la hausse et n’est pas comparable avec les chiffres des éditions précédentes.

L’AEJ est incluse dans le périmètre des emplois aidés, ce qui n’était pas le cas dans l’édition précédente.

Les deux termes de « chômage partiel » et d’« activité partielle » recouvrent le plus souvent le même concept mais les personnes se déclarant au « chômage partiel ou technique » dans l’enquête Emploi ne relèvent pas nécessairement du dispositif d’« activité partielle » proprement dit (par exemple des fonctionnaires).