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Insee Conjoncture Normandie · Juin 2022 · n° 32
Insee Conjoncture NormandieBilan économique 2021 - Normandie Le taux de chômage normand atteint fin 2021 son plus bas niveau depuis plus de 40 ans

À la suite du fort ralentissement de l’économie en 2020 lié à la pandémie de Covid-19, l’activité rebondit en 2021 dans la plupart des secteurs.

L’emploi salarié repart à la hausse en 2021 en Normandie (+ 2,2 % par rapport à 2020). Tous les secteurs d’activités ont créé des emplois dans la région (en particulier le tertiaire marchand et la construction) et dans tous les départements normands. En fin d’année 2021, le taux de chômage régional est de 7,0 %, inférieur de 0,4 point au taux national. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi de moins de 25 ans est à son plus bas niveau depuis 1982. Très sollicitée au premier semestre 2021, l’activité partielle a ensuite nettement reflué suite à la levée des restrictions sanitaires.

Les exportations de la région ont atteint 38 milliards d’euros en 2021 (+ 20 % sur un an), un niveau record pour ces dix dernières années. Les importations ont connu une croissance nettement supérieure à celle des exportations, notamment due à la forte progression des hydrocarbures, s’établissant à 44 milliards d’euros en 2021 (+ 35 %). Le déficit commercial régional s’est fortement creusé sous cet effet.

En 2021, 36 500 entreprises ont été créées en Normandie, 5 000 de plus qu’en 2020. La vigueur des créations d’entreprises est particulièrement marquée dans l’Orne et le Calvados ainsi que dans les secteurs des services aux particuliers et de l’industrie. À la suite notamment du maintien des mesures de soutien aux entreprises au premier semestre, le nombre d’entreprises qui ont cessé leur activité décroît et se situe à un niveau historiquement bas.

Les récoltes des principales cultures normandes sont correctes et plus abondantes qu’en 2020. La production laitière croît légèrement, tirée par les éleveurs de la Manche. Les prix des produits agricoles sont à la hausse et compensent des volumes de production parfois modestes et la hausse des charges. Le résultat (estimation) de la branche agricole normande devrait progresser en 2021.

Dans l’immobilier, les mises en chantier et les autorisations de construire des logements progressent en 2021, mais moins fortement qu’au niveau national. Le trafic de marchandises par voies fluviales (bassin de la Seine) et maritimes (principaux ports normands) repart à la hausse sur un an. Le transport aérien de passagers des aéroports de Normandie rebondit en 2021 (+ 51 % par rapport à 2020), mais reste nettement inférieur à son niveau de 2019. Les immatriculations de véhicules reprennent faiblement, suite à une baisse d’un tiers entre 2019 et 2020.

Le tourisme a de nouveau été marqué par la crise sanitaire en 2021. La fréquentation touristique chute fortement, notamment au premier semestre. Si la levée des restrictions sanitaires a permis un retour des touristes à partir du mois de juillet 2021, la fréquentation dans les hôtels et les campings ne retrouve pas son niveau d’avant-crise.

Insee Conjoncture Normandie
No 32
Paru le :Paru le21/06/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
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Chômage et politiques de l’emploi - En 2021, le taux de chômage est au plus bas depuis près de quarante ans Bilan économique 2021

Damien Barthélémy (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

L’année 2021 a connu une forte baisse du chômage et de la demande d’emploi. En fin d’année le taux de chômage régional est de 7,0 %, inférieur de 0,4 point au taux national. Hors personnes ayant exercé une activité réduite, le nombre de demandeurs d’emploi recule parallèlement de 14,3 % en un an. Les personnes de moins de 25 ans sont les premières bénéficiaires de cette amélioration, le nombre d’inscrits à Pôle emploi de cette tranche d’âge atteignant son plus bas niveau historique depuis 1982. Les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans et les inscrits de longue durée sont également moins nombreux, même si ces derniers représentent encore un demandeur d’emploi sur deux. Le développement de l’apprentissage, des embauches en contrats aidés et de l’accompagnement vers l’emploi ont permis d’atteindre ces résultats dans un contexte de reprise économique forte suite à la crise sanitaire. Très sollicitée au premier semestre 2021, l’activité partielle a ensuite nettement reflué suite à la levée des restrictions sanitaires.

Insee Conjoncture Normandie

No 32

Paru le :21/06/2022

Au 4e trimestre 2021, le taux de chômage normand est de 7,0 %, son plus bas niveau depuis le début de sa mesure trimestrielle à un niveau régional en 1982 (figure 1). Au cours de l’année 2021, le chômage a d’abord été stable jusqu’au 3e trimestre puis a brusquement chuté de 0,8 point au dernier trimestre. Conjuguée à une offre d’emploi en hausse au 2e semestre 2021, cette situation entraîne des tensions sur le marché du travail dans les métiers des secteurs du bâtiment, de l’industrie, du transport de marchandises et aussi du secteur sanitaire et social. Depuis fin 2020, la décrue du chômage est plus forte en Normandie qu’en France métropolitaine. Fin 2021, le taux de chômage régional est inférieur de 0,4 point au taux national (7,4 %).

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 9,0 9,1
1ᵉ trim. 2006 9,1 9,2
2ᵉ trim. 2006 8,9 9,0
3ᵉ trim. 2006 8,9 8,9
4ᵉ trim. 2006 8,4 8,4
1ᵉ trim. 2007 8,5 8,5
2ᵉ trim. 2007 8,0 8,1
3ᵉ trim. 2007 7,8 8,0
4ᵉ trim. 2007 7,2 7,5
1ᵉ trim. 2008 7,0 7,2
2ᵉ trim. 2008 7,2 7,3
3ᵉ trim. 2008 7,3 7,4
4ᵉ trim. 2008 7,8 7,8
1ᵉ trim. 2009 8,9 8,6
2ᵉ trim. 2009 9,4 9,2
3ᵉ trim. 2009 9,3 9,2
4ᵉ trim. 2009 9,6 9,5
1ᵉ trim. 2010 9,4 9,4
2ᵉ trim. 2010 9,4 9,3
3ᵉ trim. 2010 9,3 9,2
4ᵉ trim. 2010 9,2 9,2
1ᵉ trim. 2011 9,2 9,2
2ᵉ trim. 2011 9,2 9,1
3ᵉ trim. 2011 9,3 9,2
4ᵉ trim. 2011 9,4 9,3
1ᵉ trim. 2012 9,6 9,5
2ᵉ trim. 2012 9,7 9,7
3ᵉ trim. 2012 9,9 9,8
4ᵉ trim. 2012 10,3 10,1
1ᵉ trim. 2013 10,4 10,3
2ᵉ trim. 2013 10,5 10,5
3ᵉ trim. 2013 10,3 10,3
4ᵉ trim. 2013 10,2 10,1
1ᵉ trim. 2014 10,2 10,1
2ᵉ trim. 2014 10,2 10,2
3ᵉ trim. 2014 10,3 10,3
4ᵉ trim. 2014 10,3 10,5
1ᵉ trim. 2015 10,2 10,3
2ᵉ trim. 2015 10,4 10,5
3ᵉ trim. 2015 10,4 10,3
4ᵉ trim. 2015 10,3 10,2
1ᵉ trim. 2016 10,3 10,2
2ᵉ trim. 2016 10,1 10,0
3ᵉ trim. 2016 10,0 9,9
4ᵉ trim. 2016 10,1 10,0
1ᵉ trim. 2017 9,6 9,6
2ᵉ trim. 2017 9,5 9,5
3ᵉ trim. 2017 9,6 9,5
4ᵉ trim. 2017 9,0 9,0
1ᵉ trim. 2018 9,2 9,3
2ᵉ trim. 2018 9,1 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,9 9,0
4ᵉ trim. 2018 8,6 8,7
1ᵉ trim. 2019 8,6 8,7
2ᵉ trim. 2019 8,3 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,3 8,4
4ᵉ trim. 2019 8,1 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,8 7,8
2ᵉ trim. 2020 7,4 7,2
3ᵉ trim. 2020 9,0 9,1
4ᵉ trim. 2020 7,8 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,7 8,1
2ᵉ trim. 2021 7,7 8,0
3ᵉ trim. 2021 7,8 8,0
4ᵉ trim. 2021 7,0 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Le taux de chômage baisse nettement dans tous les départements normands en 2021 (figure 2), de - 0,6 point dans l’Eure et l’Orne et de - 0,8 point dans les autres départements. Il recule également par rapport à la situation d’avant-crise sanitaire, dans les cinq départements normands. La Manche est le 5e département français le moins touché avec un taux de chômage de 5,0 %. La Seine-Maritime reste le département de la région au chômage le plus élevé au 76e rang des départements français. La géographie régionale du chômage n’a pas évolué : il est plus faible à l’ouest et plus élevé à l’est.

Figure 2Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
Zonage 2019 T4 2020 T4 2021 T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 (points de %) Évolution 2021 T4 / 2020 T4 (points de %)
Calvados 7,5 7,3 7,3 7,2 7,2 6,5 -1,0 -0,8
Eure 8,2 8,0 8,0 7,9 8,1 7,4 -0,8 -0,6
Manche 6,0 5,8 5,8 5,7 5,6 5,0 -1,0 -0,8
Orne 7,6 7,3 7,2 7,3 7,4 6,7 -0,9 -0,6
Seine-Maritime 9,3 8,8 8,7 8,7 8,9 8,0 -1,3 -0,8
Normandie 8,1 7,8 7,7 7,7 7,8 7,0 -1,1 -0,8
France hors Mayotte 8,2 8,1 8,1 8,0 8,0 7,4 -0,8 -0,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Une baisse record de demandeurs d’emploi au 4e trimestre 2021

En 2021, le nombre d’inscrits à Pôle emploi en Normandie est en recul de 7,0 % (- 5,7 % en moyenne nationale) pour atteindre 262 930 personnes, toutes catégories confondues. Le nombre de chômeurs de catégorie A (sans activité professionnelle) s’élève à 143 370, le plus bas niveau enregistré depuis 2011. Leur nombre a régressé de 14,3 % en 2021, plus que France entière (- 12,4 % ; figure 3). Cette baisse en 2021 est due pour partie à la reprise économique observée à l’issue des périodes de confinement ou de restriction sanitaire, permettant ainsi de revenir dès le 3e trimestre 2021 en dessous des niveaux de fin 2019. La forte reprise au 4e trimestre 2021 s’est notamment traduite par une baisse de 9 100 demandeurs d’emploi en catégorie A (- 6,4 %) et un recul nettement plus léger (- 600) des demandeurs d’emploi en activité réduite (catégorie B ou C).

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2021 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 Évolution 2021 T4 / 2020 T4 Évolution annuelle moyenne 2019 T4 / 2014 T4 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 124 850 74 090 47,5 51,7 -4,0 -8,9 -7,5 -14,5 -0,8 -2,5
Femmes 138 080 69 280 52,5 48,3 -5,2 -10,1 -6,6 -14,1 1,2 -1,0
Moins de 25 ans 38 280 22 380 14,6 15,6 -12,0 -15,2 -14,0 -18,8 -2,8 -4,1
De 25 à 49 ans 156 290 81 970 59,4 57,2 -4,4 -9,4 -6,7 -14,6 -0,0 -2,1
50 ans ou plus 68 360 39 020 26,0 27,2 -0,7 -5,9 -3,4 -10,6 3,0 0,7
Inscrits depuis un an ou plus 132 320 nd 50,3 nd -2,6 nd -9,1 nd 1,7 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 82 680 nd 31,4 nd 1,7 nd -3,5 nd 3,3 nd
Normandie 262 930 143 370 100,0 100,0 -4,7 -9,5 -7,0 -14,3 0,2 -1,8
France entière 5 685 400 3 361 900 100,0 100,0 -1,3 -5,7 -5,7 -12,4 1,0 -0,9
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution qui aurait été observée pour les demandeurs d'emploi en fin de mois pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Toutes les catégories d’âge et de sexe ont profité de la baisse de la demande d’emploi en 2021. La baisse du nombre d’inscrits de moins de 25 ans a été plus rapide que pour l’ensemble des demandeurs d’emploi (- 18,8 % contre - 14,3 % en catégorie A). La poursuite du plan « 1 jeune 1 solution » a permis d’augmenter l’embauche des jeunes en 2021. Au total, 105 000 jeunes normands de moins de 26 ans ont bénéficié d’une embauche en CDI ou en CDD de plus de 3 mois, soit 16 % de plus qu’en 2019 (source : Déclaration préalable à l’embauche). Pour les plus âgés, le nombre de demandeurs d’emploi est lui aussi en nette baisse (- 14,6 % pour les 25 à 49 ans et - 10,6 % pour les 50 ans ou plus). Si on inclut les demandeurs en activité réduite, les baisses sont moins fortes mais toujours significatives. La demande d’emploi des femmes diminue presque au même rythme que celle des hommes, que ce soit en catégorie A ou pour l’ensemble des catégories.

La courbe du chômage de longue durée s’est inversée en 2021

Au cours de l’année 2020, si particulière, le chômage de longue durée a nettement augmenté sous l’effet de la crise sanitaire, le nombre de sorties de Pôle emploi étant en forte baisse. Cette situation s’est poursuivie au 1er trimestre 2021 avant de commencer à s’inverser au 2e trimestre puis de s’améliorer plus nettement au 2e semestre. Le nombre d’inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus est en recul de 9,3 % sur un an, soit 13 500 personnes de moins. Leur part reste malgré tout très élevée puisqu’ils représentent un demandeur d’emploi sur deux.

Les politiques d’emploi ont beaucoup bénéficié aux plus jeunes

Les entrées dans les différents dispositifs de soutien à l’emploi (figure 4) sont en forte hausse. En premier lieu, l’apprentissage s’inscrit dans une tendance à la hausse depuis 2019 (35 400 contrats en 2021), suite à la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. En 2021, les contrats d’apprentissage sont en hausse annuelle de 32 % (France : + 38 %). Autre mesure pour l’insertion des jeunes, la Garantie Jeunes dont les objectifs ont été doublés, permet à 12 800 jeunes d’entrer dans ce dispositif d’accompagnement. Relancés fin 2020 avec 300 embauches, les Contrats initiative emploi (CIE) sont montés en puissance au cours de 2021 et ont permis à plus de 5 300 jeunes d’avoir un contrat dans l’emploi marchand. Les entrées dans les Parcours emploi compétences (PEC ; secteurs non marchands) et dans l’Insertion par l’activité économique (IAE) repartent à la hausse et dépassent nettement celles d’avant la crise sanitaire.

Figure 4Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Normandie

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Normandie
Type d'aide   2019 2020 2021
Aides à l'emploi 48 149 51 155 70 078
- Contrats aidés 20 269 19 518 28 700
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 3 880 3 352 4 690
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) 12 302 5 332
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 16 377 15 864 18 678
- Contrats en alternance 27 880 31 637 41 378
Apprentissage 19 509 26 744 35 434
Contrats de professionnalisation 8 371 4 893 5 944
Accompagnement des jeunes 14 192 15 983 22 381
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 14 192 15 983 22 381
dont Garantie jeunes 6 841 6 931 12 865
Emplois francs nd 846 1 069
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • nd : non disponible.
  • Note : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Source : Dares, extraction du 01/04/2022.

L’activité partielle a permis le maintien dans l’emploi des salariés qui ne pouvaient plus travailler suite aux mesures sanitaires et ainsi d’éviter de nombreux licenciements. Au gré de l’évolution de la situation sanitaire, cette mesure, très sollicitée jusqu’au printemps 2021 avec plus de 100 000 indemnisés en avril, est de moins en moins utilisée au fil des mois. Le secteur de l’hébergement-restauration, fortement touché par les restrictions, a largement eu recours à ce dispositif jusqu’à l’été 2021. En fin d’année, les difficultés d’approvisionnement ont contraint l’industrie automobile à recourir à nouveau à l’activité partielle.

Publication rédigée par :Damien Barthélémy (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1er avril 2021, cela correspond à un montant de 497,50 €.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des bénéficiaires.
L’objectif de durée d’un parcours est de 11 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021. Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pendant trois ans pour un CDI et de 2 500 € par an pendant deux ans pour un CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Pour en savoir plus

Ouvrir dans un nouvel ongletNormandie stat’s n°31 mai 2022 – Dreets de Normandie

Le Graët A., Maillard M., Barthélémy D., « Le chômage est moins marqué dans les zones d’emploi de l’ouest de la Normandie » – Insee Analyses Normandie n°90 – janvier 2021