En 2020, la baisse de l’activité économique au niveau mondial, en lien avec la pandémie, s’était accompagnée d’un ralentissement des échanges internationaux. L’année 2021 est marquée par une forte reprise de ces échanges commerciaux au niveau national mais également pour chaque région. Ainsi, en Normandie, les exportations rebondissent nettement et enregistrent un record jamais atteint au cours des dix dernières années, passant de 31,6 milliards d’euros en 2020 à 37,9 milliards d’euros en 2021.

Les importations sont en forte hausse en 2021, de près de 35 %. D’un montant de 44,4 milliards d’euros, elles dépassent nettement les exportations. Cette augmentation est en grande partie liée au renouvellement des stocks des industriels et à l’augmentation du coût des matières premières et du transport.

La part de la Normandie dans les échanges internationaux de la France en 2021 est de 7,9 % pour les exportations et 7,6 % pour les importations. La Normandie se hisse ainsi au 5^e rang des régions exportatrices et conserve sa 5^e place au niveau des importations (figure 1).

La très forte hausse en valeur des importations, principalement liée à l’augmentation des prix des matières premières et des frais de transport, a aggravé le déficit commercial qui atteint 6,5 milliards d’euros en 2021 contre 1,6 milliard d’euros en 2020.

Avec une contribution à hauteur de 62 % et de 74 % à la valeur totale des exportations et des importations régionales, la Seine-Maritime reste toujours nettement en tête des échanges commerciaux des départements normands.

L’Eure vient en deuxième position avec 23 % des exportations et 14 % des importations.

La contribution des autres départements est plus modeste : le Calvados représente 8 % des exportations et 6 % des importations, la Manche 4 % et 3 % et l’Orne 3 % des exportations et 3 % des importations (figure 2).

L’Union européenne conserve son rang de premier partenaire de la Normandie tant à l’export qu’à l’import avec respectivement 48 % et 40 % en valeur. L’Asie vient en deuxième position avec une part de marché de respectivement 16 % et 17 %.

L’Allemagne conserve son rang de premier client de la Normandie, mais recule au 3^e rang de ses fournisseurs, devancée par la Belgique et les États-Unis (figure 3 et figure 4).

À l’inverse de 2020, les exportations sont à la hausse dans la quasi-totalité des secteurs. Ainsi, la chimie, secteur en tête des produits exportés, croît de 32 %. Les produits pharmaceutiques viennent en 2^e position en légère hausse (+ 1 %), suivis par les denrées alimentaires en nette augmentation (+ 14 %). La progression est particulièrement forte pour le matériel de transport (+ 55 %) et les produits de la cokéfaction et du raffinage (+  150 %). Elle est plus modérée pour les produits de l’agriculture (+ 6 %), les machines et équipements n.c.a (+ 6 %), les équipements électriques (+ 16 %) et les produits en caoutchouc (+ 22 % ; figure 5).

Comme pour les exportations, les importations sont en hausse par rapport à 2020 dans la quasi-totalité des secteurs. Ainsi le premier poste en valeur parmi les produits importés, les hydrocarbures bruts et raffinés avec 13,6 milliards d’euros, est en hausse de 62 % par rapport à 2020. Sont également en forte progression les produits chimiques (+ 33 %), le matériel de transport (+ 61 %), et les équipements électriques (+ 46 %). La hausse est plus modérée concernant les produits pharmaceutiques (+ 3 %), les denrées alimentaires (+ 4 %), et les machines et équipements n.c.a (+ 14 % ; figure 6).