En moyenne en 2022, 69,9 % des habitants de 15 à 64 ans de l’Union européenne (UE) à 27 sont en emploi (figure 1). Ce taux d’emploi a augmenté de 1,5 point par rapport à 2021 et se situe 1,8 point au-dessus de son niveau de 2019. En 2021, le taux d’emploi s’échelonne de 60,1 % en Italie à 81,8 % aux Pays‑Bas ; il est de 68,1 % en France.

Dans l’UE, le taux d’emploi des hommes (74,8 %) est supérieur à celui des femmes (65,0 %). L’écart est plus grand dans les pays de l’Est et du Sud de l’Europe et plus réduit dans les pays nordiques.

En 2022, le taux d’emploi des jeunes (15‑24 ans) de l’UE atteint 34,7 %, soit +2,0 points par rapport à 2021. Les disparités entre pays sont fortes : le taux d’emploi des jeunes est inférieur à 20 % en Grèce, en Roumanie, en Bulgarie et en Italie, alors qu’il dépasse 50 % en Allemagne, en Autriche, à Malte, au Danemark et même 75 % aux Pays‑Bas. Les écarts entre pays reflètent des différences de durée de scolarité, de cumul emploi‑études (dont l’apprentissage), mais aussi des difficultés plus ou moins marquées d’insertion des jeunes sur le marché du travail. En France, il est de 34,9 % : avec une augmentation plus forte qu’en moyenne en 2022, il est désormais légèrement supérieur à la moyenne européenne. Par rapport à 2019, avant la crise sanitaire, il a progressé de 4,8 points en France, soit la deuxième progression la plus forte de l’UE après l’Irlande (+6,5 points) et nettement plus qu’en moyenne dans l’UE (+1,2 point).

En 2022, le taux d’emploi des seniors (55‑64 ans) s’établit à 62,4 % dans l’UE. Il dépasse 70 % en Suède, en Estonie, en Allemagne, aux Pays‑Bas, au Danemark, en République tchèque et en Finlande mais il est inférieur à la moyenne européenne en France (56,9 %).

Au sein de l’UE, moins d’une personne en emploi sur cinq est à temps partiel (17,6 % en 2022). Cette proportion est quasi stable par rapport à 2021 (-0,1 point) mais inférieure de 1,7 point à son niveau de 2019. En France, elle est de 16,6 %, soit 1,0 point au‑dessous de la moyenne de l’UE. Cette part est nettement supérieure en Belgique (23,8 %), au Danemark (24,2 %), en Allemagne (28,0 %), en Autriche (29,7 %), et surtout aux Pays‑Bas (42,2 %). Les femmes sont bien plus souvent à temps partiel (28,4 % en moyenne dans l’UE) que les hommes (8,2 %).

En 2022, 12,1 % des personnes en emploi de l’UE sont en emploi à durée limitée. Le recours aux contrats temporaires est peu fréquent en Roumanie, en Bulgarie, en Slovaquie ou dans les pays baltes (au plus 3,6 % des personnes en emploi). En revanche, il est supérieur à la moyenne européenne en France (14,0 % de l’emploi) et très nettement aux Pays‑Bas (23,2 %).

En 2022, le taux de chômage des 15‑74 ans de l’UE s’établit à 6,1 %. Il diminue de nouveau en 2022, de 0,9 point, après -0,2 point en 2021. Il se situe 1,2 point au‑dessous de son niveau de 2008 (7,3 %), avant la récession économique de 2009 (figure 2). Dans seize pays, le taux de chômage est inférieur en 2022 à son niveau de 2008, notamment en Allemagne, en Hongrie et en Pologne où il se situe au moins 4 points au‑dessous. En France, avec 7,3 %, il se situe pratiquement au même niveau qu’en 2008 (-0,1 point). Après avoir nettement augmenté entre 2008 et 2013, le taux de chômage a depuis fortement reculé en Grèce (-15,3 points à 12,5 %) et en Espagne (-13,2 points à 12,9 %), tout en y demeurant plus important qu’en 2008. Le taux de chômage des jeunes est aussi très élevé dans ces deux pays (31,4 % en Grèce et 29,8 % en Espagne) alors qu’il est le plus faible en Allemagne (5,9 %).