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Insee Conjoncture Pays de la Loire · Juin 2023 · n° 44
Insee Conjoncture Pays de la LoireBilan économique 2022 - Pays de la Loire Une économie ligérienne résiliente dans un contexte mondial incertain

En 2022, le produit intérieur brut français ralentit à +2,5 %, affecté par les contraintes sanitaires, notamment en Chine ainsi que la guerre en Ukraine et ses conséquences sur le niveau des prix qui freine la consommation des ménages. Dans les Pays de la Loire, l’économie se montre particulièrement résiliente dans ce contexte mondial. L’emploi ralentit sensiblement mais continue de progresser au même rythme qu’en France. La région compte ainsi 1,57 million d’emplois en fin d’année, soit 5,5 % de plus que son niveau d’avant-crise de fin 2019. Le nombre d’embauches dans la région atteint l’un de ses niveaux les plus importants depuis l’an 2000 et le nombre d’entrées en apprentissage continue d’augmenter fortement. Le taux de chômage recule de nouveau en 2022 et s’établit à 5,8 %, son plus bas niveau depuis le 2e trimestre 2008, plaçant les Pays de la Loire au 1er rang des régions françaises ayant le plus faible taux de chômage, à égalité avec la Bretagne. Le recours à l’activité partielle poursuit sa décrue entamée en 2021. Les créations d’entreprises se stabilisent mais atteignent un nouveau record. Les défaillances augmentent fortement mais restent nettement inférieures à leur niveau d’avant-crise. Les échanges commerciaux sont en hausse mais le solde commercial se dégrade fortement et atteint un niveau historique en raison de l’augmentation des importations d’hydrocarbures naturels. Les mises en chantier sont en légère hausse, tandis que les permis de construire sont en recul. Dans les transports, la crise énergétique et le manque de conducteurs routiers pèsent sur la circulation des biens et des personnes. Les marchés agricoles sont à nouveau fragilisés par les conséquences de la guerre en Ukraine et des conditions météorologiques hors normes. Le tourisme ligérien confirme son dynamisme et rebondit après deux années marquées par la crise sanitaire. Malgré un contexte économique difficile, l’activité salariée continue de progresser dans tous les secteurs, y compris dans l’industrie qui dépasse son niveau d’avant-crise en fin d’année.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 44
Paru le :Paru le01/06/2023

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2022 publiés par l'Insee.

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Agriculture - Des marchés agricoles à nouveau fragilisés Bilan économique 2022

Christophe Fouchard (Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt)

En 2022, les exploitants agricoles subissent les conséquences de la guerre en Ukraine et des conditions météorologiques hors normes. Les cultures souffrent de la sécheresse, en particulier les céréales d’été. Conséquence de récoltes en baisse, les cours des graines montent, et par ricochet ceux de l’alimentation animale. Les coûts de production atteignent des niveaux historiques. Les éleveurs de volailles sont en outre confrontés à une grave crise sanitaire, l’épizootie de grippe aviaire.

Insee Conjoncture Pays de la Loire

No 44

Paru le :01/06/2023

Des conditions météorologiques exceptionnelles pénalisent certaines productions végétales

La sécheresse historique provoque la restriction de l’usage de l’eau pour l’irrigation. Les cultures d’été souffrent et les rendements en tournesol et en maïs grain sont décevants. Ils sont inférieurs de 25 % et 24 % au rendement régional moyen 2017-2021 (figure 1). La guerre en Ukraine bouleverse les marchés des céréales et des oléoprotéagineux. Les cours moyens du blé tendre, du maïs et du colza augmentent ainsi respectivement de 42 %, 41 % et 29 % entre 2021 et 2022.

Le marché des fruits est à la peine. Le contexte inflationniste freine la consommation. Les vergers souffrent du manque d’eau qui altère le grossissement des fruits (figure 2). Compte tenu de la baisse conjuguée des rendements et des surfaces, la production régionale de pommes fléchit de 6 % sur un an. Pour les poires, après une récolte 2021 déficitaire, les volumes régionaux, nationaux et européens retrouvent un niveau correct.

La sécheresse persistante et les fortes chaleurs estivales favorisent un bon état sanitaire des vignes, mais altèrent également leur potentiel de rendement. La récolte 2022 dépasse toutefois les faibles volumes de 2021, et le millésime est de bonne qualité.

Figure 1Grandes cultures : surfaces, rendements et productions dans les Pays de la Loire en 2022 et évolutions

Grandes cultures : surfaces, rendements et productions dans les Pays de la Loire en 2022 et évolutions
Cultures Surface (en ha) Évolution par rapport à la moyenne 2017-2021 (en %) Rendement (en q/ha) Évolution par rapport à la moyenne 2017-2021 (en %) Production (en milliers de quintaux) Évolution par rapport à la moyenne 2017-2021 (en %)
Céréales 666 375
dont :
Blé tendre 368 610 0 70 2 25 803 2
Orge d'hiver 75 575 14 64 0 4 837 14
Orge de printemps 5 575 -42 51 4 284 -40
Triticale 39 975 23 57 0 2 279 23
Blé dur 23 345 -12 65 1 1 517 -11
Avoine 5 035 -10 54 -1 272 -11
Maïs grain 119 680 -11 67 -24 8 019 -32
Oléoprotéagineux 168 210
dont :
Colza 85 280 13 34 6 2 900 20
Tournesol 60 650 65 20 -25 1 213 24
Pois protéagineux 3 590 -38 35 -3 126 -40
Maïs fourrage 235 565 -8 94 -22 22 143 -29
  • Sources : Agreste – Statistique agricole annuelle ; FranceAgriMer Pays de la Loire.

Figure 2Températures et précipitations dans les Pays de la Loire

Températures et précipitations dans les Pays de la Loire
Mois Précipitations (en mm) Températures (en °C)
Précipitations 2022 Précipitations normales Températures 2022 Températures normales
Janvier 44,44 78,50 5,34 5,90
Février 25,62 59,30 8,05 6,27
Mars 33,12 56,34 10,31 8,78
Avril 45,44 57,00 11,75 11,11
Mai 26,58 61,98 16,62 14,53
Juin 61,32 50,18 19,45 17,77
Juillet 9,36 46,92 22,21 19,72
Août 34,64 50,18 22,77 19,75
Septembre 53,42 59,76 17,44 16,75
Octobre 46,96 80,80 16,63 13,19
Novembre 107,48 83,64 10,96 8,95
Décembre 80,02 88,36 5,96 6,26
  • Source : Météo-France.

Figure 2Températures et précipitations dans les Pays de la Loire

  • Source : Météo-France.

Hausse inédite des coûts de production

En 2022, les agriculteurs sont confrontés à une forte hausse du prix d'achat des moyens de production agricoles (+22 % par rapport à 2021) (figure 3). Ils subissent notamment la hausse de 42 % du coût de l’énergie (pétrole et gaz). Les cours des engrais et amendements augmentent encore plus fortement (+75 %) sous l'effet conjugué de la flambée du prix du gaz, à la base de la fabrication des engrais azotés, de la baisse de production des fertilisants par l'arrêt de chaînes de fabrication et des coûts d'importation majorés par un euro faible. Les éleveurs sont davantage touchés par cette hausse des coûts de production, puisque le prix de l'alimentation animale augmente de 25 %.

Figure 3Prix des intrants

(base 100 en 2015)
Prix des intrants ((base 100 en 2015))
Période Indice général des produits intrants Énergie et lubrifiants Engrais et amendements Aliments des animaux
janv.-15 99,1 94,9 100,5 99,4
févr.-15 100,5 105,0 102,1 100,2
mars-15 100,7 106,0 102,6 100,5
avr.-15 101,1 107,8 102,8 100,5
mai-15 101,3 109,4 102,3 100,3
juin-15 100,6 106,8 99,6 100,0
juil.-15 100,2 102,2 98,9 100,2
août-15 99,7 95,7 98,9 100,7
sept.-15 99,6 96,1 98,5 100,4
oct.-15 99,5 95,1 98,4 99,7
nov.-15 99,3 94,9 97,9 99,2
déc.-15 98,3 86,1 97,5 98,9
janv.-16 97,8 82,5 96,4 98,5
févr.-16 97,5 82,5 95,9 97,5
mars-16 97,6 87,1 95,1 96,5
avr.-16 97,4 87,7 94,4 95,6
mai-16 97,9 94,5 92,2 95,2
juin-16 97,8 96,3 88,2 95,7
juil.-16 97,3 93,2 85,2 96,0
août-16 96,9 91,4 83,8 96,0
sept.-16 97,0 92,8 83,3 95,7
oct.-16 97,4 98,1 83,1 95,2
nov.-16 97,2 95,9 83,5 95,1
déc.-16 98,3 105,2 85,7 95,3
janv.-17 98,6 105,1 87,7 95,8
févr.-17 99,0 105,5 88,9 96,5
mars-17 98,9 102,4 89,3 96,7
avr.-17 99,1 103,6 89,1 96,8
mai-17 98,7 99,3 87,6 96,6
juin-17 98,1 95,2 84,5 96,4
juil.-17 97,9 96,3 82,7 96,1
août-17 98,0 98,5 82,7 95,8
sept.-17 98,4 102,1 83,7 95,3
oct.-17 98,9 104,0 85,5 94,9
nov.-17 99,2 107,4 86,3 94,4
déc.-17 99,3 107,3 86,8 94,3
janv.-18 100,1 111,8 87,3 94,9
févr.-18 100,1 108,5 87,8 95,3
mars-18 100,4 109,0 88,1 95,7
avr.-18 101,1 113,1 88,2 96,3
mai-18 102,0 119,3 87,7 96,9
juin-18 101,9 118,4 86,9 97,1
juil.-18 102,1 118,0 88,3 97,3
août-18 102,7 118,7 89,9 98,3
sept.-18 103,6 121,4 92,3 99,9
oct.-18 104,6 125,7 94,3 100,8
nov.-18 104,5 120,2 96,0 101,4
déc.-18 103,8 113,3 96,8 101,7
janv.-19 103,6 110,9 96,9 102,2
févr.-19 104,1 115,3 96,6 102,3
mars-19 104,4 116,6 96,1 102,3
avr.-19 104,6 118,4 95,6 102,0
mai-19 104,4 119,0 94,7 101,2
juin-19 103,8 113,3 93,5 101,1
juil.-19 103,7 115,1 93,0 100,6
août-19 103,3 113,4 93,3 100,1
sept.-19 103,7 116,8 93,0 99,5
oct.-19 103,6 116,5 92,6 99,0
nov.-19 103,3 116,6 92,1 99,0
déc.-19 103,6 119,6 90,8 99,2
janv.-20 103,6 119,0 90,3 99,5
févr.-20 103,4 113,2 90,0 100,1
mars-20 102,3 100,9 90,1 100,7
avr.-20 101,7 92,3 89,8 101,2
mai-20 101,7 92,5 88,6 101,1
juin-20 101,8 96,3 87,0 101,1
juil.-20 101,8 98,1 86,4 101,0
août-20 101,8 97,4 86,3 100,9
sept.-20 101,5 93,8 85,9 101,1
oct.-20 102,1 94,9 86,1 101,9
nov.-20 102,6 96,8 86,2 103,4
déc.-20 103,0 100,9 86,6 104,3
janv.-21 104,5 105,4 89,5 106,2
févr.-21 106,4 111,4 94,2 108,5
mars-21 107,5 114,1 97,6 109,6
avr.-21 107,9 111,6 99,2 110,8
mai-21 108,5 114,4 100,0 112,0
juin-21 109,6 116,8 102,9 112,7
juil.-21 110,9 118,9 108,9 113,2
août-21 111,6 118,1 112,1 113,5
sept.-21 113,2 121,5 121,2 114,0
oct.-21 117,4 132,7 146,8 115,0
nov.-21 119,4 134,7 155,3 117,2
déc.-21 120,5 132,0 164,0 119,3
janv.-22 123,1 141,6 169,0 122,2
févr.-22 124,9 150,7 172,2 124,3
mars-22 133,2 191,7 198,6 129,3
avr.-22 134,6 167,2 208,9 137,0
mai-22 136,1 168,0 208,4 142,1
juin-22 138,6 190,6 204,1 144,1
juil.-22 138,2 176,0 204,1 146,8
août-22 138,8 168,2 208,6 147,2
sept.-22 139,5 159,1 217,9 147,9
oct.-22 142,0 181,6 220,4 148,6
nov.-22 141,3 172,1 214,6 149,4
déc.-22 139,6 160,7 207,4 149,5
  • Note : l’indice moyen de l’année 2015 est égal à 100.
  • Sources : Insee ; Agreste.

Figure 3Prix des intrants

  • Note : l’indice moyen de l’année 2015 est égal à 100.
  • Sources : Insee ; Agreste.

Conjoncture favorable pour le lait de vache conventionnel

La collecte de lait de vache est stable en 2022 par rapport à l’année précédente. Stimulé par les moindres disponibilités nationales et la tendance inflationniste, le prix du lait gagne 19 % sur un an, ce qui incite les éleveurs à garder plus longtemps leurs animaux. La production régionale de lait biologique ralentit (+6 % en 2022, contre +16 % en 2021). Le repli de la consommation de lait biologique lié à la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs limite sa valorisation.

La fin des stocks de fourrage conjuguée à un manque d’herbe pénalise la productivité des chèvres dès le mois de juin. La collecte du lait de chèvre s’en ressent : +0,9 % en 2022, contre +2,4 % en 2021 et +6,0 % en 2020. Le prix moyen reste ferme (+7 % sur un an).

Le cheptel régional bovin continue de se réduire

La décapitalisation du cheptel bovin, amorcée dès 2016, s’accélère : les effectifs de bovins décroissent régulièrement (figure 4). Ainsi, fin 2022, le nombre de vaches présentes dans les Pays de la Loire est en recul de 3 % par rapport à fin 2021, sous l'effet conjugué du manque de fourrages (en lien avec la sécheresse forte et prolongée) et de l’importante progression des coûts de production. Les cotations bovines 2022 affichent donc des niveaux inédits tirés par la faiblesse de l’offre et par une demande assez dynamique.

En revanche, cette situation aggrave le déficit du commerce extérieur pour la viande bovine : les exportations sont en repli (-2 % en volume entre 2021 et 2022) et les importations en hausse (+23 % en volume) notamment pour répondre à la demande de la restauration hors domicile.

Figure 4Effectif de vaches dans les Pays de la Loire entre 2010 et 2022

Effectif de vaches dans les Pays de la Loire entre 2010 et 2022
Année Vaches laitières Vaches allaitantes Toutes vaches
2010 508 300 453 000 961 400
2011 502 500 441 100 943 600
2012 505 900 437 900 943 800
2013 526 500 438 400 964 900
2014 531 900 438 700 970 700
2015 527 700 441 800 969 600
2016 529 800 444 200 974 000
2017 527 400 426 200 953 600
2018 524 600 415 500 940 100
2019 515 700 399 700 915 400
2020 501 200 390 300 891 500
2021 491 100 377 600 868 800
2022 (p) 477 300 366 400 843 800
  • (p) : provisoire.
  • Source: Agreste – Statistique agricole annuelle, Base de données nationale d'identification animale.

Figure 4Effectif de vaches dans les Pays de la Loire entre 2010 et 2022

  • (p) : provisoire.
  • Source: Agreste – Statistique agricole annuelle, Base de données nationale d'identification animale.

Des difficultés financières pour les éleveurs de porcs

En 2022, dans un contexte de concurrence européenne accrue en début d’année, et malgré une réduction de l’offre, les exploitations porcines subissent des difficultés économiques, générant la mise en place de dispositifs d’aides d’urgence. En effet, les éleveurs de porcs doivent faire face à une hausse des coûts de production (+28 % pour les aliments des porcins entre 2021 et 2022). Cette dernière n’est pas couverte par la hausse du prix moyen du porc (+24 %), qui atteint un niveau record (figure 5). Les volumes annuels abattus fléchissent sur un an (-1,4 %). Avec des exportations en repli et des importations en hausse, le solde des échanges extérieurs est déficitaire en volume et valeur.

Figure 5Cotation régionale des porcs charcutiers

(moyennes mensuelles en euros/Kg de carcasse)
Cotation régionale des porcs charcutiers ((moyennes mensuelles en euros/Kg de carcasse))
Mois 2019 2020 2021 2022
Janvier 1,40 1,80 1,43 1,47
Février 1,41 1,71 1,44 1,48
Mars 1,44 1,77 1,53 1,64
Avril 1,60 1,75 1,64 1,91
Mai 1,67 1,62 1,77 1,93
Juin 1,73 1,58 1,77 1,94
Juillet 1,76 1,55 1,63 2,07
Août 1,81 1,54 1,59 2,16
Septembre 1,90 1,61 1,57 2,25
Octobre 1,93 1,61 1,46 2,25
Novembre 1,91 1,55 1,44 2,09
Décembre 1,92 1,44 1,47 2,04
  • Note : taux de muscle des pièces d'au moins 60 %.
  • Source : Cotation FranceAgriMer - Région Ouest (commission de Nantes).

Figure 5Cotation régionale des porcs charcutiers

  • Note : taux de muscle des pièces d'au moins 60 %.
  • Source : Cotation FranceAgriMer - Région Ouest (commission de Nantes).

La filière volailles fortement touchée par la grippe aviaire

En 2022, la région est sévèrement touchée par une épizootie de grippe aviaire hautement pathogène, avec un millier de foyers détectés. En conséquence, les volumes de volailles abattues pour la consommation sont fortement réduits (-19 % entre 2021 et 2022). La filière canards est la plus atteinte (-49 % sur un an). Les volumes abattus de dinde reculent de 32 %. Les abattages de poulets baissent plus modérément (-9 %), ces derniers étant moins sensibles à la souche du virus.

Le prix des aliments des volailles augmente de 31 % entre 2021 et 2022, suivant la hausse des cours des matières premières. Une partie de cette hausse est répercutée sur le prix de vente des volailles et des œufs. Ainsi le prix moyen à la production des poulets standard augmente de 28 % entre fin 2021 et fin 2022. Le prix des œufs au détail augmente de 29 % sur cette période.

Publication rédigée par :Christophe Fouchard (Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt)

Définitions

Un amendement est un produit fertilisant minéral ou organique apporté à un sol pour améliorer sa qualité agricole.

Pour en savoir plus

(1) Laurens I., « Ouvrir dans un nouvel ongletBilan de l’année agricole 2022 », DRAAF des Pays de la Loire, mars 2023.