En 2020, 67,7 % des habitants de l’Union européenne à 27 (UE) âgés de 15 à 64 ans sont en emploi au sens du Bureau international du travail (BIT) (figure 1). Dans tous les pays de l’UE, le taux d’emploi des femmes est inférieur à celui des hommes : il s’établit à 62,4 % en moyenne, soit 10,5 points de moins que celui des hommes (72,9 %). Le taux d’emploi des femmes est le plus élevé aux Pays‑Bas (73,9 %), en Suède (73,5 %) et en Allemagne (73,2 %). À l’opposé, il est le plus faible en Grèce, où 47,5 % des femmes sont en emploi au sens du BIT. En France, le taux d’emploi des femmes est légèrement inférieur à la moyenne de l’UE (62,2 %).

En moyenne dans l’UE, l’écart entre les taux d’emploi féminin et masculin s’est globalement réduit depuis la fin des années 2000. Moins affecté par la crise de 2008 et touché en moyenne autant que celui des hommes par les effets de la crise sanitaire liée à la Covid‑19, le taux d’emploi des femmes dépasse en 2020 son niveau atteint douze ans plus tôt dans chaque pays, hormis en Grèce (– 1,1 point) et au Danemark (– 1,0 point). Le taux d’emploi des hommes, qui était en hausse depuis le début des années 2010, a baissé entre 2019 et 2020. Il est inférieur à son niveau de 2008 dans treize pays, dont la Grèce (– 9,2 points par rapport à 2008) et l’Espagne (– 7,2 points). En France, si le taux d’emploi des femmes en 2020 s’établit 2,4 points au‑dessus de son niveau de 2008, celui des hommes est au contraire plus faible de 0,7 point.

Au sein de l’UE, 17,1 % des personnes en emploi travaillent à temps partiel. Cette proportion a reculé de 1,2 point en 2020 alors qu’elle était presque stable depuis 2013. Le temps partiel concerne plus fréquemment les femmes (28,0 %) que les hommes (7,7 %). Le recours au temps partiel varie fortement selon les pays : pour les femmes, il est le plus élevé aux Pays‑Bas (75,5 %). 40 % ou plus des femmes en emploi travaillent également à temps partiel en Autriche, en Belgique ou en Allemagne. En France, 27,0 % des femmes et 7,6 % des hommes sont à temps partiel, soit des taux proches de la moyenne de l’UE.

En 2020, dans l’UE, 11,5 % des personnes en emploi sont en emploi à durée limitée, cette part étant plus élevée pour les femmes (12,5 %) que pour les hommes (10,6 %). En Roumanie, en Bulgarie et dans les pays baltes, moins de 5 % des personnes en emploi, femmes comme hommes, sont en contrat temporaire ; à l’opposé, en Espagne, cela concerne 20,4 % des personnes en emploi. La France, quant à elle, se situe au‑dessus de la moyenne européenne (13,5 %).

En 2020, dans l’UE, le taux de chômage des 15‑74 ans s’établit à 7,0 % de la population active. Il est légèrement plus élevé pour les femmes (7,3 %) que pour les hommes (6,8 %) (figure 2). Cet écart en défaveur des femmes s’est nettement réduit après la crise de 2008 avant de légèrement augmenter au cours des années 2010. Il est resté stable en 2020. En moyenne dans l’UE, le taux de chômage des femmes est en 2020 légèrement inférieur à son niveau de 2008 et celui des hommes équivalent (respectivement – 0,6 point et + 0,1 point par rapport à 2008). En 2020, les taux de chômage sont les plus élevés en Grèce et en Espagne, suivies par l’Italie. Le taux de chômage des femmes dans ces trois pays est plus élevé que celui des hommes (respectivement + 6,2, + 3,5 et + 1,8 points). En France, le taux de chômage des femmes est presque équivalent à celui des hommes depuis 2017, alors qu’il était un peu plus élevé dix ans plus tôt.