En 2018, les femmes représentent 52 % de la population âgée de 16 ans ou plus, mais 56 % des personnes handicapées âgées de 16 ans ou plus et vivant à domicile (figure 1). Elles sont en particulier surreprésentées entre 50 et 64 ans : à ces âges, 59 % des personnes handicapées vivant à domicile sont des femmes, alors qu’elles représentent 52 % de la population âgée de 50 à 64 ans. Les hommes handicapés sont en revanche plus nombreux parmi les plus jeunes : ils représentent 57 % des personnes handicapées vivant à domicile entre 16 et 34 ans. Cette surreprésentation masculine aux jeunes âges est également observée dans les structures d’accueil pour adultes ou enfants handicapés : 67 % des enfants et adolescents qui y sont accueillis sont des garçons. Dans ces structures d’accueil, les femmes ne sont pas surreprésentées après 50 ans puisque 58 % des personnes entre 50 et 64 ans accompagnées par ces structures pour adultes sont des hommes.

L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est une aide destinée aux personnes âgées qui rencontrent des difficultés pour accomplir les gestes de la vie courante, quelles qu’en soient les causes. En 2019, 1,3 million de personnes de 60 ans ou plus vivant à domicile ou en établissement la perçoivent. La part des bénéficiaires de l’APA augmente nettement à partir de 75 ans, en particulier pour les femmes : de 3 % pour les femmes et 2 % pour les hommes entre 70 et 74 ans, elle double entre 75 et 79 ans pour atteindre respectivement 7 % et 4 % de bénéficiaires (figure 2). Aux âges avancés, les femmes sont beaucoup plus souvent dans des situations reconnues de dépendance : 29 % d’entre elles perçoivent l’APA entre 85 et 89 ans et 57 % après 90 ans, contre respectivement 18 % et 37 % des hommes aux mêmes âges.

Parmi les 3 millions de personnes de 60 ans ou plus aidées à domicile pour les activités de la vie quotidienne (aide de l’entourage ou aide professionnelle), un senior sur deux déclare l’être uniquement par son entourage, les hommes étant plus nombreux dans ce cas (58 % contre 43 % des femmes). Les aidants non professionnels ne sont pas les mêmes selon le sexe : les femmes sont plus souvent aidées par leurs enfants (62 %), alors que les hommes, moins souvent veufs en raison de l’espérance de vie plus élevée des femmes, sont plus fréquemment aidés par leurs conjointes (57 %).

Parmi les personnes résidant en établissements d’hébergement pour personnes âgées, les femmes sont plus âgées que les hommes du fait de leur plus grande longévité : en 2019, 70 % d’entre elles ont 85 ans ou plus et seulement 9 % ont moins de 75 ans, contre respectivement 47 % et 25 % des hommes (figure 3). Près de la moitié des résidents des établissements sont très dépendants (GIR 1 et 2). Entrant en établissement à des âges plus élevés et y résidant par ailleurs plus longtemps, les femmes sont un peu plus souvent très dépendantes (51 % contre 45 % des hommes). Elles sont également moins fréquemment autonomes (14 % des femmes, contre 17 % des hommes).