L’Union européenne à 27 (UE) s’est fixé, au début de l’année 2021, des objectifs en matière d’éducation et de formation à l’horizon 2030. L’un d’entre eux concerne les compétences des jeunes en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences. Il vise à ce que la proportion d’élèves âgés de 15 ans ayant des compétences insuffisantes dans chacun de ces trois domaines soit inférieure à 15 %. En 2018, en France, 21 % des élèves ont des compétences insuffisantes en compréhension de l’écrit (domaine majeur d’évaluation de PISA pour 2018), contre 23 % en moyenne dans l’UE (figure 1). Les jeunes filles sont moins souvent dans cette situation que les jeunes hommes dans l’ensemble des pays de l’UE, avec des écarts allant de 7 points en Belgique, Estonie et Irlande à 22 points à Chypre (9 points en France). En mathématiques, 21 % des jeunes filles comme des jeunes garçons ont, à 15 ans, des compétences insuffisantes en France. Presque partout en Europe, l’écart selon le genre est faible. Il dépasse 2 points dans seulement sept pays : en Lituanie, Finlande, Grèce, à Chypre et à Malte, où les garçons ont plus souvent des compétences insuffisantes en mathématiques ; en Italie et en Belgique, où les jeunes filles sont plus souvent dans cette situation.

Un autre objectif concerne les compétences en littératie numérique : la part d’élèves en huitième année d’enseignement depuis l’entrée en élémentaire (soit la classe de 4^e en France) ayant des compétences insuffisantes dans ce domaine devrait être inférieure à 15 %. Parmi les six pays européens ayant participé en 2018 à l’évaluation internationale des élèves en littératie numérique et pensée informatique (ICILS), aucun n’atteint l’objectif ; les femmes sont en moyenne plus compétentes que les hommes. En France, 38 % des adolescentes en 4^e ont de faibles compétences en littératie numérique, contre 49 % des adolescents.

Par ailleurs, selon l’agenda européen, au moins 45 % des personnes âgées de 25 à 34 ans devraient être diplômées de l’enseignement supérieur en 2030. En 2020, dans l’ensemble des pays de l’UE, 46 % des femmes âgées de 25 à 34 ans le sont, contre 35 % des hommes. Dans tous les pays, la part de femmes diplômées du supérieur dépasse nettement celle des hommes et est le plus souvent supérieure à 45 %. En France, 53 % des femmes et 46 % des hommes âgés de 25 à 34 ans sont diplômés du supérieur ; cet écart entre les genres est le plus faible parmi les onze pays de l’UE ayant déjà atteint l’objectif.

Enfin, d’ici 2030, la proportion de sortants précoces du système éducatif devrait être inférieure à 9 % dans l’UE. En 2020, elle est de 10 % dans l’UE et de 8 % en France. À l’exception de la Roumanie, les jeunes femmes sont moins souvent dans cette situation que les jeunes hommes (figure 2). En moyenne dans l’UE, l’écart entre les genres est de 4 points en 2020 (3 points en France). Dans neuf pays, dont les Pays-Bas et la Pologne, l’objectif est atteint pour les femmes comme pour les hommes, alors que dans six autres, dont l’Espagne et l’Italie, l’objectif n’est atteint pour aucun des deux sexes.