En moyenne en 2020, selon l’enquête Emploi, la population active au sens du Bureau international du travail (BIT) est de 28,9 millions de personnes âgées de 15 à 64 ans en France (hors Mayotte), dont 14,1 millions de femmes et 14,8 millions d’hommes (figure 1). Le taux d’activité des personnes de 15 à 64 ans est de 71,0 %. Il a chuté de 0,7 point par rapport à 2019, en raison de la crise sanitaire. D’une part, l’emploi a reculé en moyenne sur l’année, en particulier dans les secteurs soumis à des restrictions d’activité. D’autre part, les personnes sans emploi ont moins souvent recherché un emploi et ont, dans ce cas, été comptabilisées comme inactives plutôt qu’au chômage.

Stable au premier trimestre 2020, le taux d’activité a chuté de 2,3 points au deuxième trimestre, à 69,4 %, en raison du premier confinement. Il s’est rétabli au troisième trimestre pour presque retrouver son niveau de fin 2019 (71,6 %), puis a reculé de 0,2 point en fin d’année à 71,4 %, en raison du deuxième confinement. En 2019, le taux d’activité avait légèrement diminué de 0,2 point, après une hausse quasi régulière de 2,5 points entre 2007 et 2018.

Le taux d’activité des hommes de 15 à 64 ans a diminué de 0,8 point en 2020, à 74,5 %, son plus bas niveau depuis 2011. Il reste toujours nettement supérieur à celui des femmes qui, à 67,6 % en 2020, a perdu 0,6 point sur un an.

Le taux d’activité des 50-64 ans a progressé de 0,1 point en 2020, atteignant 67,1 %, à rebours des autres classes d’âge actives. Entre 2007 et 2019, avec une hausse de 11,1 points, les seniors avaient déjà soutenu l’augmentation du taux d’activité de l’ensemble des 15-64 ans (figure 2). Cette hausse s’explique notamment par le recul progressif de l’âge légal de départ à la retraite, porté de 60 à 62 ans entre 2011 et 2017. En 2020, la baisse de l’emploi liée à la crise sanitaire est d’abord passée par la chute des embauches et le non renouvellement des contrats à durée limitée (CDD ou intérim). Les seniors, qui ont plus d’ancienneté dans leur emploi et occupent plus fréquemment des emplois à durée indéterminée, ont donc été relativement protégés et leur taux d’activité a bien résisté. La crise sanitaire a davantage affecté le taux d’activité des moins de 50 ans. Celui des 15-24 ans a reculé de 1,2 point en 2020, à 35,6 %, son plus bas niveau depuis 1999. Il avait diminué entre 1975 et la fin des années 1990, en raison de l’allongement de la durée des études, puis était reparti légèrement à la hausse jusqu’à la crise économique de 2008-2009, à la suite de laquelle il avait à nouveau baissé.

Le taux d’activité des 25 à 49 ans s’est replié de 0,7 point en 2020, à 87,1 %. À ces âges intermédiaires, le taux d’activité des hommes s’est érodé de 5,2 points depuis 1975 jusqu’à 91,9 % en 2020. Celui des femmes a en revanche fortement progressé, de 24,0 points entre 1975 et 2008, avant de se stabiliser : + 0,4 point entre 2008 et 2019, – 0,8 point en 2020, à 82,5 %. Le taux d’activité des femmes de 25 à 49 ans varie selon le nombre et l’âge de leurs enfants. En 2020, il atteint 86,5 % pour celles sans enfant et 65,5 % pour les mères de trois enfants ou plus, un écart du même ordre qu’en 2019 (figure 3).