En moyenne en 2020, le taux de chômage (au sens du BIT) en France hors Mayotte s’établit à 8,0 % de la population active. Il est plus faible que la moyenne nationale en Île‑de‑France, dans les régions de l’Ouest (Pays de la Loire, Bretagne et Nouvelle‑Aquitaine) et du Centre‑Est (Auvergne‑Rhône‑Alpes, Bourgogne‑Franche‑Comté et Centre‑Val de Loire) : de 6,7 % à 7,4 % (figure 1 et figure 2). De plus, dans l’Ouest, les écarts de taux de chômage entre les différentes zones d’emploi sont relativement faibles, les marchés du travail étant plus homogènes que dans les autres régions (figure 3).

En métropole, le taux de chômage est plus élevé qu’en moyenne nationale dans les Hauts‑de‑France et dans le Sud (Occitanie, Provence‑Alpes‑Côte d’Azur) : de 9,1 % à 9,6 %. En Occitanie, la situation est très contrastée entre les zones d’emploi : le taux de chômage varie de 4,8 % dans la zone d’emploi de Mende à 15,4 % dans celle d’Agde‑Pézenas.

Dans les départements d’outre‑mer (DOM), le taux de chômage est nettement plus élevé qu’en France métropolitaine et varie de 12,4 % en Martinique à 17,4 % en Guadeloupe. Des facteurs démographiques spécifiques, l’inadéquation entre emploi et formation ainsi que l’étroitesse du marché du travail en sont les principaux déterminants. À Mayotte, le taux de chômage, mesuré grâce à une enquête spécifique, atteint 28 % au printemps 2020.

Quelle que soit la région, le taux de chômage est nettement plus élevé pour les 15‑24 ans (20,2 % en France hors Mayotte) que pour les plus âgés. Le taux de chômage des jeunes est plus élevé qu’en moyenne dans les DOM (de 27,9 % en Guyane à 42,3 % à La Réunion), les Hauts‑de‑France (25,5 %) et le sud de la France (22,3 % en Provence‑Alpes‑Côte d’Azur et 23,9 % en Occitanie) (figure 4). Il est relativement plus faible en Île‑de‑France (15,4 %), en Bretagne (17,8 %), ainsi que dans des régions de l’Est (17,9 % en Auvergne‑Rhône‑Alpes et 18,6 % en Bourgogne‑Franche‑Comté).

En 2020, en France hors Mayotte, le taux de chômage des hommes (8,1 %) est quasi égal à celui des femmes (8,0 %). Il est toutefois nettement plus élevé que celui des femmes à La Réunion (de 1,5 point) et à l’inverse, il est plus faible en Guyane (– 7,1 points), en Guadeloupe (– 2,9 points) et en Corse (– 1,6 point).

En 2020, dans le contexte de crise sanitaire, le taux de chômage en France a baissé « en trompe‑l’œil » (– 0,4 point). Pendant les périodes de restrictions d’activité et de confinement de la population, en particulier le premier confinement, les démarches de recherche d’emploi ont en effet été limitées et la disponibilité pour travailler réduite. À l’exception des Pays de la Loire où le taux de chômage s’est stabilisé, le recul a concerné tout le territoire métropolitain : de – 0,1 point en Île‑de‑France à – 0,8 point dans les Hauts‑de‑France. Dans les DOM, le taux de chômage a diminué plus fortement : de – 2,4 points en Martinique à – 4,0 points à La Réunion.

Cette baisse prolonge ainsi la tendance amorcée en 2015. En effet, entre 2015 et 2020, le taux de chômage a baissé dans toutes les régions de France (figure 5) : – 2,3 points au niveau national hors Mayotte. Sur cette période, la baisse a été plus marquée dans les DOM (entre – 5,5 et – 6,2 points). En Auvergne‑Rhône‑Alpes, dans les Pays de la Loire et en Île‑de‑France, le taux de chômage, plus faible que la moyenne nationale, a relativement moins diminué (de – 2,0 à – 1,7 point).