France, portrait social Édition 2020

Dans cette édition, la vue d’ensemble porte sur l’impact social de la crise sanitaire de la Covid-19 et du confinement, dans des domaines tels que la santé, l’emploi, les inégalités femmes-hommes, la scolarité des enfants, les pratiques culturelles, etc. Un éclairage est ensuite apporté sur les enfants, sous l’angle des inégalités sociales.

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Paru le :Paru le03/12/2020
France, portrait social- Décembre 2020
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Consommation et conditions de vie en Europe

Insee Références

Paru le :03/12/2020

Le logement est le premier poste de dans tous les pays de l’Union européenne (UE), à l’exception de Malte. En 2018, la représente 23,3 % de la en moyenne dans les pays de l’UE (figure 1). La France se situe au même niveau. Cette proportion est la plus élevée en Slovaquie (29,4 %), en République tchèque (25,7 %) et au Royaume‑Uni (25,1 %) ; elle est la plus faible à Malte (14,4 %), à Chypre (17,7 %), en Hongrie (18,6 %), en Estonie (18,7 %) et en Croatie (18,7 %), où les loyers (réels et imputés) pèsent faiblement dans les dépenses de consommation des ménages.

Figure 1 - Répartition de la consommation finale effective des ménages dans l’Union européenne en 2018

en %
Figure 1 - Répartition de la consommation finale effective des ménages dans l’Union européenne en 2018 (en %)
Dépense de consommation finale des ménages Dépense de consommation des APU et des ISBLSM¹
Logement Transports Alimentation et boissons non alcoolisées Culture, loisirs, communications Hôtels, cafés et restaurants Autres
Allemagne 23,3 10,7 8,4 10,4 4,3 20,5 22,4
Autriche 22,6 9,7 7,6 9,3 10,7 18,4 21,7
Belgique 22,8 8,6 9,4 7,8 4,9 21,9 24,7
Bulgarie 22,0 11,7 16,7 11,0 6,1 20,3 12,1
Chypre p 17,7 13,2 10,4 7,9 15,1 25,4 10,3
Croatie p 18,7 8,4 16,3 10,7 12,8 19,9 13,3
Danemark 23,8 8,8 8,1 9,7 4,4 16,2 28,9
Espagne p 22,2 10,6 10,4 8,4 12,2 19,7 16,5
Estonie 18,7 9,2 15,6 8,6 6,7 20,6 20,7
Finlande 24,7 8,8 8,6 9,4 5,0 17,9 25,6
France p 23,1 10,6 9,9 7,7 5,6 18,4 24,7
Hongrie 18,6 11,1 14,6 8,5 7,5 20,6 19,2
Irlande 22,7 9,7 6,8 7,1 11,6 19,1 23,0
Italie 24,1 10,9 11,9 7,6 8,6 21,0 15,8
Lettonie 21,7 10,1 15,2 11,3 5,8 21,3 14,4
Lituanie 19,0 13,7 18,0 9,4 3,6 22,6 13,6
Luxembourg 22,0 11,7 6,7 5,5 5,3 22,8 26,0
Malte 14,4 9,7 9,5 10,6 17,2 20,3 18,2
Pays-Bas p 21,2 8,9 8,2 9,0 6,2 18,1 28,4
Pologne 22,1 10,9 13,9 8,7 3,1 25,9 15,6
Portugal p 19,2 11,5 14,1 6,9 11,3 22,8 14,2
Rép. tchèque 25,7 8,5 12,4 9,3 7,1 18,1 18,9
Roumanie p 24,9 9,4 23,1 9,2 2,9 18,7 11,8
Royaume-Uni 25,1 11,2 6,3 10,4 7,6 20,8 18,6
Slovaquie 29,4 5,8 14,7 11,1 5,1 19,3 14,6
Slovénie 19,6 13,9 11,5 10,1 6,3 21,0 17,7
Suède 21,8 8,3 8,6 9,8 4,8 15,0 31,7
UE 23,3 10,5 9,6 9,0 6,9 19,9 20,7
  • p : résultats provisoires.
  • 1. Dépenses de consommation des administrations publiques (APU) en biens et services individualisables et des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM : organisations caritatives, clubs sportifs, etc.).
  • Note : les données de la Grèce ne sont pas disponibles.
  • Source : Eurostat, comptes nationaux (extraction des données en août 2020).

Le transport, qui comprend l’achat et l’utilisation de véhicules personnels ainsi que les services de transport, représente, en 2018, 10,5 % de la consommation finale effective des ménages de l’UE. À Chypre (13,2 %), en Lituanie (13,7 %) ou en Slovénie (13,9 %), cette proportion est plus de deux fois plus élevée qu’en Slovaquie (5,8 %).

Le poids de l’alimentation dans la consommation finale effective des ménages européens est légèrement inférieur à celui du transport (9,6 %). Les fortes disparités au sein de l’UE concernant ce poste reflètent les écarts de niveaux de vie moyens entre pays. Ainsi, l’alimentation tient encore une place conséquente dans la consommation effective des ménages dans les États entrés plus récemment dans l’UE comme la Roumanie (23,1 %) ou la Lituanie (18,0 %).

La dépense consacrée à la culture, aux loisirs et aux communications représente 9,0 % de la consommation finale effective dans l’UE en 2018. Cette proportion est la plus faible au Luxembourg (5,5 %), où elle est deux fois moindre qu’en Lettonie (11,3 %), en Slovaquie (11,1 %) ou en Bulgarie (11,0 %). Malgré une baisse significative du prix des équipements, ces dépenses sont portées ces dernières années par le dynamisme des nouvelles technologies (généralisation de l’équipement informatique, de l’accès Internet au domicile et de l’Internet mobile).

La dépense dans les hôtels, cafés et restaurants, qui inclut celle des ménages étrangers sur le territoire national, est plus élevée dans les pays plus touristiques du sud de l’Europe. En 2018, elle représente 12,2 % de la consommation finale effective en Espagne, 12,8 % en Croatie, 15,1 % à Chypre et même 17,2 % à Malte. En France, cette proportion est légèrement inférieure à la moyenne européenne (5,6 % contre 6,9 %).

En 2018, la collectivité (administrations publiques, organisations caritatives, clubs sportifs, etc.) finance 20,7 % de la consommation finale effective des ménages de l’UE : un quart en France et en Belgique et au‑delà au Luxembourg, aux Pays‑Bas et dans les pays scandinaves. Il s’agit de dépenses intervenant principalement dans les domaines de l’éducation, de la santé ou du logement (remboursements de Sécurité sociale ou allocations logement par exemple) et, dans une moindre mesure, de la culture.

En 2018, 28,5 % des habitants de l’UE sont dans l’incapacité de s’offrir une semaine de vacances annuelles loin du domicile (figure 2). Plus de la moitié de la population en Grèce (51,0 %), à Chypre (51,0 %), en Croatie (51,3 %) et plus encore en Roumanie (58,9 %) se trouve dans cette situation. En Suède, cela concerne seulement un habitant sur dix. Dans tous les pays de l’UE, les plus modestes rencontrent le plus de difficultés à partir en vacances. En Roumanie, en Croatie et à Chypre, plus de huit personnes sur dix vivant sous le seuil de pauvreté ne sont pas en mesure de s’offrir une semaine de vacances par an loin de leur domicile. En France, 55,3 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté ne peuvent faire face à une telle dépense ; c’est 2,4 fois plus que dans l’ensemble de la population (22,6 %).

Figure 2 - Part des personnes ne pouvant s’offrir une semaine de vacances par an loin du domicile en 2018

en %
Figure 2 - Part des personnes ne pouvant s’offrir une semaine de vacances par an loin du domicile en 2018 (en %)
Ensemble de la population Personnes vivant sous le seuil de pauvreté¹
Roumanie 58,9 88,5
Croatie 51,3 86,3
Chypre 51,0 84,3
Grèce 51,0 78,9
Italie 44,4 74,8
Hongrie 43,0 76,0
Portugal 41,3 72,6
Lituanie 40,7 68,0
Slovaquie 39,9 70,9
Pologne 34,6 62,4
Espagne 34,2 65,2
Lettonie 32,8 57,9
Malte 30,6 60,3
Bulgarie 30,5 58,6
Irlande 29,5 64,1
UE 28,5 58,4
Estonie 26,9 49,4
Royaume-Uni 23,5 46,0
Belgique 23,4 64,3
France 22,6 55,3
Slovénie 21,8 50,0
Rép. tchèque 20,7 57,4
Pays-Bas 14,4 39,8
Allemagne 13,6 40,9
Finlande 13,3 28,5
Autriche 12,4 32,2
Danemark 12,2 28,9
Luxembourg 10,6 31,8
Suède 9,7 31,2
  • 1. Le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du niveau de vie annuel médian du pays concerné.
  • Source : Eurostat, EU-SILC (extraction des données en août 2020).

Figure 2 - Part des personnes ne pouvant s’offrir une semaine de vacances par an loin du domicile en 2018

  • 1. Le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du niveau de vie annuel médian du pays concerné.
  • Source : Eurostat, EU-SILC (extraction des données en août 2020).

Définitions

La dépense de consommation finale des ménages comprend les dépenses réalisées par les ménages pour acquérir des biens et des services destinés à satisfaire les besoins de consommation individuels ou collectifs. La consommation finale effective des ménages inclut tous les biens et les services consommés par les ménages, qu’ils aient fait l’objet d’une dépense directe des ménages ou été financés par la collectivité (par exemple, dépenses remboursées par la Sécurité sociale ou allocation logement).

Les dépenses des ménages liées au logement incluent les dépenses relatives au logement et à son équipement (loyers, chauffage, eau, électricité, gaz, entretien courant de l’habitation, meubles, etc.), y compris les loyers imputés. Elles couvrent un champ plus large que celui de la fiche 7.3.

Pour en savoir plus

Ouvrir dans un nouvel ongletLiving conditions in Europe”, Statistical books, Eurostat, édition 2018.