France, portrait social Édition 2020

Dans cette édition, la vue d’ensemble porte sur l’impact social de la crise sanitaire de la Covid-19 et du confinement, dans des domaines tels que la santé, l’emploi, les inégalités femmes-hommes, la scolarité des enfants, les pratiques culturelles, etc. Un éclairage est ensuite apporté sur les enfants, sous l’angle des inégalités sociales.

Insee Références
Paru le :Paru le03/12/2020
France, portrait social- Décembre 2020
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Logement

Insee Références

Paru le :03/12/2020

En 2013, 57,9 % des ménages métropolitains sont propriétaires de leur . Les ménages deviennent plus souvent propriétaires avec l’âge, lorsque leur situation professionnelle se stabilise ou que leur famille s’agrandit. Moins de 5 % des ménages sont propriétaires quand la personne de référence a moins de 25 ans, 20,3 % lorsqu’elle a entre 25 et 29 ans et 46,2 % entre 30 et 39 ans. À partir de 60 ans, cette part dépasse 70 %.

Une partie des ménages propriétaires sont accédants : ils ont acheté leur logement à crédit et ont encore des emprunts à rembourser. Les ménages propriétaires non accédants sont en majorité d’anciens accédants, mais peuvent aussi avoir acquis leur logement par héritage, donation ou au comptant. Les accédants sont plus jeunes que les non accédants et vivent le plus souvent en couple avec enfants. Les ménages non accédants sont plus âgés et composés plus souvent de personnes seules ou en couple sans enfant dans le foyer. Ainsi, en 2016, 74,2 % des couples sans enfant sont propriétaires de leur logement (figure 1).

Figure 1 - Répartition des ménages par statut d’occupation et selon la composition familiale au 1er janvier 2016

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Figure 1 - Répartition des ménages par statut d’occupation et selon la composition familiale au 1er janvier 2016 (en %)
Personne seule Couple sans enfant Couple avec enfants Famille monoparentale Autre type de ménage
Propriétaire 45,2 74,2 67,3 37,1 36,4
Locataire ou sous-locataire 51,9 24,3 30,8 60,9 60,2
Logé gratuitement 2,9 1,5 1,9 2,0 3,4
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee, recensement de la population 2016 (exploitation complémentaire).

En 2013, 37,1 % des ménages sont locataires d’un logement loué vide ; 21,3 % dans le secteur libre et 15,9 % dans le secteur social (figure 2). La part des locataires du secteur libre diminue avec l’âge : elle passe de 52,3 % chez les ménages de 25 29 ans à seulement 13,1 % chez les 60 69 ans. L’entrée des jeunes sur le marché locatif passe essentiellement par le secteur libre, le secteur social offrant peu de places aux nouveaux arrivants. En 2013, 28,0 % des logements du secteur libre sont occupés par des ménages de moins de 30 ans, contre 9,5 % des logements du secteur social. Enfin, les ménages logés gratuitement, les autres locataires (meublé, hôtel, garni) et les sous locataires représentent 5,0 % des ménages.

Figure 2 - Répartition des ménages par statut d’occupation et selon l’âge de la personne de référence en 2013

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Figure 2 - Répartition des ménages par statut d’occupation et selon l’âge de la personne de référence en 2013 (en %)
Moins de 25 ans De 25 à 29 ans De 30 à 39 ans De 40 à 49 ans De 50 à 59 ans De 60 à 69 ans De 70 à 79 ans 80 ans ou plus Ensemble
Propriétaire non accédant 0,9 2,2 5,0 16,7 42,0 62,6 73,9 72,7 37,8
Propriétaire accédant 3,6 18,1 41,1 39,6 20,5 7,9 1,6 0,2 20,0
Locataire du secteur social 10,9 14,9 18,5 19,5 16,9 14,2 12,8 12,3 15,9
Locataire du secteur libre 56,7 52,3 30,2 20,4 17,0 13,1 9,6 11,6 21,3
Autre statut1 27,9 12,5 5,2 3,8 3,6 2,2 2,1 3,2 5,0
  • 1. Personne logée gratuitement, en meublé, en hôtel ou garni ou sous-locataire.
  • Champ : France métropolitaine, ensemble des ménages.
  • Source : Insee, enquête Logement 2013.

Figure 2 - Répartition des ménages par statut d’occupation et selon l’âge de la personne de référence en 2013

  • 1. Personne logée gratuitement, en meublé, en hôtel ou garni ou sous-locataire.
  • Champ : France métropolitaine, ensemble des ménages.
  • Source : Insee, enquête Logement 2013.

En 2018, selon l’, la quasi totalité des logements métropolitains (98,9 %) disposent de l’eau chaude, de WC intérieurs et d’une installation sanitaire (douche ou baignoire) (figure 3). En 1984, selon l’, 15 % des logements ne disposaient pas de ce confort sanitaire de base. Cependant, d’autres formes d’inconfort subsistent : en 2018, 4,2 % des logements ne disposent pas d’un chauffage central ou électrique et 21,8 % sont considérés par leurs occupants comme difficiles ou trop coûteux à bien chauffer. 18,4 % des logements sont jugés trop bruyants, tandis que 11,8 % présentent des fuites dans la toiture, des problèmes d’humidité des murs ou des sols ou bien encore des moisissures dans les cadres de fenêtre ou au sol.

Figure 3 - Défauts de confort du parc de résidences principales

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Figure 3 - Défauts de confort du parc de résidences principales (en %)
2006 2012 2018
Logement sans confort sanitaire1 1,9 1,2 1,1
Pas d’eau chaude courante 0,8 0,5 0,5
Ni baignoire ni douche 1,2 0,7 0,7
Pas de WC 1,3 0,7 0,7
Pas de chauffage central ou électrique 6,4 4,9 4,2
Fuites dans la toiture, murs/sols/fondations humides, moisissure dans les cadres de fenêtre ou le sol 11,7 12,1 11,8
Logement trop bruyant 20,2 17,3 18,4
Logement difficile ou trop coûteux à bien chauffer 27,9 24,3 21,8
  • 1. Absence d’au moins un élément suivant : eau chaude, installation sanitaire, WC.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee, enquêtes Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV).

En 2013, en France métropolitaine, un ménage sur douze connaît une situation de , soit 13,1 % des personnes vivant en logement ordinaire, hors étudiants, qui occupent plutôt de petits logements mais dont la situation transitoire n’est pas appréhendée de manière fine dans l’enquête Logement. Le surpeuplement concerne davantage les personnes en habitat collectif (26,2 %) que celles en maison individuelle (5,6 %). Il reste relativement stable depuis 2006, après une forte réduction entre 1984 et 2006, qui s’explique en partie par l’augmentation de la surface moyenne des logements. Celle ci dépasse 90 m² depuis le début des années 2000, contre 82 m² en 1984. La surface moyenne a progressé essentiellement dans les maisons individuelles, alors qu’elle est restée quasiment stable pour les appartements. Dans le même temps, le nombre d’occupants par logement a baissé : en moyenne 2,7 personnes par logement en 1984, 2,3 en 2006, 2,2 en 2018. Les situations de surpeuplement sont souvent persistantes : ainsi, la moitié des personnes concernées en 2014 ou en 2017 les subissent les deux années. Le surpeuplement touche davantage les individus les plus modestes : les personnes qui appartiennent au premier quart de niveau de vie sont sept fois plus nombreuses à les subir au moins une de ces deux années que celles qui appartiennent au quart le plus aisé.

Définitions

Une résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par au moins une personne du ménage.

L’enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) est la source de référence sur les conditions de vie, la pauvreté en conditions de vie, la situation financière ou le niveau de bien-être subjectif en France. Elle est la partie française du système communautaire EU-SILC (European union-Statistics on income and living conditions). Elle sert ainsi de référence pour les comparaisons de taux de pauvreté et de distributions des revenus entre États membres de l’Union européenne et pour les actions communautaires de lutte contre l’exclusion.

L’enquête Logement est réalisée par l’Insee depuis 1955, l’enquête Logement a pour objet de décrire les conditions de logement des ménages et leurs dépenses en logement. Elle vient compléter l’information donnée par les recensements, qui ne contiennent pas de données financières : les loyers, les charges, les plans de financement, les revenus. Elle comporte également une description plus détaillée de la qualité de l’habitat des ménages. L’enquête concerne toutes les résidences principales de France, y compris les départements d’outre-mer depuis 2006 (2013 pour Mayotte).

Un logement est en situation de surpeuplement s’il manque au moins une pièce par rapport à une norme définie selon la composition familiale du ménage qui l’occupe. La norme française attribue une pièce de séjour pour le ménage, une pièce pour chaque couple, une pièce pour les autres personnes mariées ou remariées mais ne vivant pas en couple, veuves ou divorcées, ainsi que pour les célibataires de 19 ans ou plus. Pour les célibataires de moins de 19 ans, on compte une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou s’ils ont moins de sept ans, sinon, une pièce par enfant. Le nombre de pièces inclut la cuisine si cette dernière fait plus de 12 m². Les logements offrant moins de 18 m² par personne sont considérés comme surpeuplés ; une personne seule dans un studio n’est pas en situation de surpeuplement si elle dispose de plus de 25 m².
Pour les comparaisons européennes, Eurostat utilise une définition différente. Un logement est surpeuplé s’il ne dispose pas d’un nombre minimal de pièces au regard du nombre de ses occupants, à savoir : une pièce par ménage, une pièce par couple composant le ménage, une pièce pour chaque personne célibataire âgée de 18 ans ou plus, une pièce pour chaque paire de personnes célibataires de même sexe âgées de 12 à 17 ans, une pièce pour chaque personne célibataire âgée de 12 à 17 ans non incluse dans la catégorie précédente, une pièce par paire d’enfants âgés de moins de 12 ans.

Pour en savoir plus

« Logements suroccupés, personnes âgées isolées... : des conditions de confinement diverses selon les territoires », Insee Focus n° 189, avril 2020.

« Une personne sur dix connaît des difficultés de logement durables », Insee Première n° 1743, mars 2019.

Les conditions de logement en France , coll. « Insee Références », édition 2017.