France, portrait social Édition 2019

Une édition avec des éclairages consacrés à l’évolution de la société française depuis 40 ans : démographie, évolution du temps de travail, mobilité sociale, inégalités de niveau de vie et redistribution, opinions et préoccupations des Français.

Insee Références
Paru le :Paru le19/11/2019
France, portrait social- Novembre 2019
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Consommation et conditions de vie en Europe

Insee Références

Paru le :19/11/2019

Le logement est le premier poste de dans tous les pays de l’Union européenne (UE), à l’exception de Malte et de la Roumanie. En 2017, la représente 23,5 % de la en moyenne dans les pays de l’UE (figure 1). La France se situe au même niveau. Cette proportion est la plus élevée (supérieure à 25 %) au Royaume‑Uni et en République tchèque ; elle est la plus faible (inférieure à 20 %) en Slovénie, en Grèce, en Hongrie, en Lituanie, à Chypre, en Estonie et à Malte où les loyers (réels et imputés) pèsent faiblement dans les dépenses de consommation des ménages.

Figure 1Répartition de la consommation effective des ménages dans l'Union européenne en 2017, en valeur

en %
Répartition de la consommation effective des ménages dans l'Union européenne en 2017, en valeur (en %)
Dépense de consommation des ménages Dépense de consommation des APU et des ISBLSM 1
Logement Transports Alimentation et boissons non alcoolisées Culture, loisirs, communications Hôtels, cafés et restaurants Autres
Allemagne 23,6 11,4 8,3 9,3 4,3 20,7 22,3
Autriche 22,7 9,4 7,7 9,3 10,5 18,7 21,8
Belgique 22,5 8,2 9,9 7,8 4,8 21,0 25,7
Bulgarie 21,9 12,3 17,0 11,2 6,1 20,1 11,4
Chypre p 17,7 11,6 12,3 8,1 15,7 24,2 10,3
Danemark 24,0 8,5 8,1 9,6 4,3 16,2 29,3
Espagne p 21,7 9,7 10,2 8,3 14,0 19,5 16,6
Estonie 17,5 9,2 16,2 8,6 6,8 21,5 20,2
Finlande 24,9 8,8 8,6 9,5 4,9 17,3 25,9
France p 23,3 10,2 9,9 7,8 5,4 18,3 25,0
Grèce p 19,6 11,8 14,7 7,8 13,3 19,5 13,3
Hongrie 18,7 10,6 14,7 8,7 7,4 20,5 19,3
Irlande 21,7 10,2 7,0 6,5 12,9 19,7 21,9
Italie 24,9 10,3 12,0 7,6 8,7 20,7 15,8
Lettonie 21,5 10,4 15,3 10,8 5,7 22,1 14,2
Lituanie 18,7 13,9 18,7 9,7 3,2 22,5 13,3
Luxembourg 22,3 10,7 6,6 5,4 5,3 23,8 25,8
Malte 13,9 9,7 10,0 11,1 16,6 20,7 17,9
Pays-Bas p 21,4 8,5 8,2 9,1 6,0 18,5 28,3
Pologne 22,2 10,5 14,3 8,7 3,0 26,2 15,2
Portugal p 20,0 11,0 14,3 7,4 10,5 22,2 14,6
Rép. tchèque 25,1 8,2 13,3 9,5 7,3 18,2 18,3
Roumanie p 24,0 9,9 24,6 8,7 2,8 18,5 11,6
Royaume-Uni 25,7 10,7 6,6 9,5 7,8 20,5 19,3
Slovaquie 24,6 6,6 15,0 11,4 5,1 19,9 17,5
Slovénie 19,9 13,4 12,1 9,7 6,1 21,3 17,5
Suède 21,3 8,7 8,4 9,5 4,4 15,5 32,1
UE 23,5 10,3 9,7 8,7 7,0 19,9 21,0
  • p : résultats provisoires
  • 1. Dépenses de consommation des administrations publiques (APU) en biens et services individualisables et des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM : organisations caritatives, clubs sportifs, etc.).
  • Note : les données de la Croatie ne sont pas disponibles.
  • Source : Eurostat, comptes nationaux (extraction des données en août 2019).

Le transport, qui comprend l’achat et l’utilisation de véhicules personnels ainsi que les services de transport, représente, en 2017, 10,3 % de la consommation effective des ménages de l’UE. Cette proportion est la plus faible en Slovaquie (6,6 %), où elle est deux fois moindre qu’en Lituanie (13,9 %) ou en Slovénie (13,4 %).

Le poids de l’alimentation dans la consommation effective des ménages européens est légèrement inférieur à celui du transport (9,7 %). Les fortes disparités au sein de l’UE concernant ce poste reflètent les écarts de niveaux de vie moyens entre pays. Ainsi, l’alimentation tient encore une place conséquente dans la consommation effective des ménages dans les États entrés plus récemment dans l’UE. C’est même le premier poste de dépenses en Roumanie (24,6 %).

La dépense consacrée à la culture, aux loisirs et aux communications représente 8,7 % de la consommation effective dans l’UE en 2017. À Malte, en Bulgarie ou en Slovaquie, cette proportion est plus de deux fois plus élevée qu’au Luxembourg (5,4 %). Malgré une baisse significative du prix des équipements, ces dépenses sont portées ces dernières années par le dynamisme des nouvelles technologies (généralisation de l’équipement informatique, de l’accès Internet au domicile et de l’Internet mobile).

La dépense de consommation des ménages dans les hôtels, cafés et restaurants, qui inclut les dépenses des ménages étrangers sur le territoire national, est plus élevée dans les pays plus touristiques du sud de l’Europe. En 2017, elle représente 13,3 % de la consommation effective en Grèce, 14,0 % en Espagne, 15,7 % à Chypre et même 16,6 % à Malte. En France, cette proportion est légèrement inférieure à la moyenne européenne (5,4 % contre 7,0 %).

En 2017, la collectivité (administrations publiques, organisations caritatives, clubs sportifs, syndicats de salariés, partis politiques, etc.) finance 21,0 % de la consommation effective des ménages de l’UE, un quart en France et plus d’un quart en Belgique, au Luxembourg, aux Pays‑Bas et dans les pays scandinaves. Il s’agit de dépenses intervenant principalement dans les domaines de l’éducation, de la santé ou du logement (remboursements de Sécurité sociale ou allocations logement par exemple) et, dans une moindre mesure, de la culture.

En 2017, 30,0 % des habitants de l’UE sont dans l’incapacité de s’offrir une semaine de vacances loin du domicile (figure 2). Plus de la moitié de la population en Grèce, à Chypre, en Bulgarie, en Croatie et deux tiers en Roumanie se trouvent dans cette situation. En Suède, cela concerne moins de 1 habitant sur 10. Dans tous les pays de l’UE, les plus modestes rencontrent le plus de difficultés à pouvoir partir en vacances. En Roumanie, en Bulgarie et en Croatie, 9 personnes sur 10 vivant sous le seuil de pauvreté ne sont pas en mesure de s’offrir une semaine de vacances loin de leur domicile. Elles sont 8 sur 10 en Grèce et à Chypre. En France, 57,3 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté ne peuvent faire face à une telle dépense ; c’est 2,5 fois plus que dans l’ensemble de la population (23,1 %).

Figure 2Part des personnes ne pouvant s'offrir une semaine de vacances loin du domicile en 2017

en %
Part des personnes ne pouvant s'offrir une semaine de vacances loin du domicile en 2017 (en %)
Ensemble de la population Personnes vivant sous le seuil de pauvreté 1
Roumanie 65,0 88,5
Croatie 58,2 90,3
Bulgarie 52,6 89,6
Chypre 52,3 80,9
Grèce 50,9 81,9
Hongrie 48,2 67,1
Portugal 44,3 76,2
Italie 43,0 69,0
Slovaquie 42,3 74,0
Lituanie 41,8 72,4
Pologne 38,4 69,4
Lettonie 37,3 62,9
Irlande 35,5 67,8
Espagne 34,3 62,6
Malte 33,9 60,4
UE 30,0 60,1
Estonie 27,9 51,2
Belgique 25,3 65,7
Rép. tchèque 25,0 63,7
Royaume-Uni 23,7 48,0
France 23,1 57,3
Slovénie 23,1 50,1
Finlande 15,4 30,3
Allemagne 15,3 44,8
Pays-Bas 15,2 44,4
Autriche 14,2 35,5
Danemark 13,8 29,9
Luxembourg 10,9 32,3
Suède 8,8 28,1
  • 1. Le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du niveau de vie annuel médian du pays concerné.
  • Source : Eurostat, EU-SILC (extraction des données en août 2019).

Figure 2Part des personnes ne pouvant s'offrir une semaine de vacances loin du domicile en 2017

  • 1. Le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du niveau de vie annuel médian du pays concerné.
  • Source : Eurostat, EU-SILC (extraction des données en août 2019).

Définitions

Les dépenses de consommation des ménages correspondent aux dépenses supportées directement par les ménages. Elles excluent la part prise en charge par la collectivité. Les dépenses de consommation finale des ménages comprennent les dépenses effectivement réalisées par les ménages résidents pour acquérir des biens et des services destinés à la satisfaction de leurs besoins. Les produits correspondants ne sont pas stockés, mais considérés comme consommés au moment de leur achat, même s’ils sont durables (voitures, électroménagers, meubles, etc.). Les dépenses de consommation finale des ménages incluent la part des dépenses de santé, d’éducation, de logement, restant à leur charge, après remboursements éventuels. Elles incluent également les loyers imputés, qui sont les services de logement produits par les propriétaires qui occupent leur propre logement et qu’ils se versent fictivement à eux‑mêmes. Par contre, elle exclut les dépenses de consommation remboursées par la Sécurité sociale ou prises en charge par certaines allocations (par exemple les allocations logement), qui participent à la consommation finale effective des ménages.

Les dépenses des ménages liées au logement incluent les dépenses relatives au logement et à son équipement (loyers, chauffage, eau, électricité, gaz, entretien courant de l’habitation, meubles, etc.), y compris les loyers imputés. Elles couvrent un champ plus large que celui des dépenses de logement.

La consommation effective tient compte de l’ensemble des biens et services consommés par les ménages, que ces derniers financent intégralement ou partiellement cette dépense. La consommation finale effective des ménages inclut tous les biens et les services acquis par les ménages résidents pour la satisfaction de leurs besoins, que ces acquisitions aient fait, ou non, l’objet d’une dépense de leur part. Elle comprend donc, en plus des biens et des services acquis par leurs propres dépenses de consommation finale, les biens et les services qui, ayant fait l’objet de dépenses de consommation individuelle des administrations publiques ou des institutions sans but lucratif au service des ménages, donnent lieu à des transferts sociaux en nature de leur part vers les ménages.

Pour en savoir plus

Ouvrir dans un nouvel ongletLiving conditions in Europe”, Statistical books, Eurostat, édition 2018.

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