France, portrait social Édition 2019

Une édition avec des éclairages consacrés à l’évolution de la société française depuis 40 ans : démographie, évolution du temps de travail, mobilité sociale, inégalités de niveau de vie et redistribution, opinions et préoccupations des Français.

Insee Références
Paru le :Paru le19/11/2019
France, portrait social- Novembre 2019
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Jeunes de 18 à 29 ans

Insee Références

Paru le :19/11/2019

Au 1er janvier 2019, 9,2 millions de personnes résidant en France ont entre 18 et 29 ans, soit 13,7 % de la population. La part de ces jeunes adultes encore en études varie avec l’. À la rentrée 2017, le à 18 ans s’élève à 79,2 %, soit 0,7 point de plus qu’en 2016 (figure 1). En 1995, il avait atteint 84,8 % du fait d’une forte progression de la poursuite d’études dans le second cycle général et technologique jusqu’au baccalauréat. Il a régulièrement diminué au cours des dix années suivantes (76,3 % en 2008), avant de repartir lentement à la hausse. Du fait d’une politique volontariste de baisse des redoublements dans l’enseignement secondaire, les jeunes arrivent plus souvent l’année de leurs 18 ans au baccalauréat.

Après 18 ans, le taux de scolarisation toutes formations confondues baisse sensiblement avec l’âge. À 21 ans, il est de 44,1 % à la rentrée 2017. Il a doublé entre 1986 et 1995, en lien avec le développement de l’accès à l’ y compris en , mais il s’est globalement stabilisé depuis cette date : la baisse de 4 points observée à la fin des années 1990 a été compensée par une lente remontée amorcée en 2008. Bien qu’à un niveau moindre, la scolarisation à 25 ans a également doublé au cours des années 1980 et 1990. En 2017, 12,3 % des jeunes poursuivent toujours leurs études à cet âge.

Figure 1Évolution du taux de scolarisation de la population de 18 à 29 ans

en %
Évolution du taux de scolarisation de la population de 18 à 29 ans (en %)
18 ans 21 ans 25 ans 29 ans
1986 61,7 20,7 6,0 2,6
1987 64,9 22,5 5,9 2,6
1988 69,1 24,7 6,0 2,8
1989 72,9 26,9 6,4 2,9
1990 76,5 29,7 6,6 2,9
1991 79,1 33,5 7,1 3,0
1992 82,5 35,6 7,7 3,0
1993 83,3 41,0 9,0 3,6
1994 83,9 43,0 9,2 3,0
1995 84,8 44,8 9,8 2,9
1996 83,6 44,6 10,2 3,0
1997 82,6 44,5 10,6 2,9
1998 81,6 43,5 10,7 2,9
1999 81,3 42,5 10,9 2,8
2000 80,1 40,9 11,5 2,8
2001 79,9 39,7 11,4 3,0
2002 79,4 40,2 11,6 3,3
2003 78,2 40,8 11,9 3,5
2004 77,5 41,1 11,7 3,6
2005 77,2 40,7 11,2 3,8
2006 76,7 40,2 10,3 3,6
2007 76,6 39,6 10,1 3,3
2008 76,3 40,0 10,3 3,2
2009 77,0 41,3 10,7 3,0
2010 76,6 42,1 10,7 3,0
2011 78,3 42,4 11,0 3,0
2012 76,9 42,5 10,7 2,7
2013 77,5 42,5 11,1 2,8
2014 77,3 42,9 11,3 2,7
2015 78,4 43,6 11,4 2,9
2016p 78,5 43,6 11,9 3,0
2017p 79,2 44,1 12,3 3,2
  • Note : les données 2016 et 2017 sont provisoires. Elles sont calculées à partir des estimations démographiques de l’Insee basées sur les enquêtes annuelles de recensement.
  • Champ : France métropolitaine jusqu’en 1998, France hors Mayotte à partir de 1999, enseignement public et privé.
  • Sources : MENJ-Mesri-Depp ; Mesri-Sies ; SSP ; Drees ; Insee ; traitements Depp.

Figure 1Évolution du taux de scolarisation de la population de 18 à 29 ans

  • Note : les données 2016 et 2017 sont provisoires. Elles sont calculées à partir des estimations démographiques de l’Insee basées sur les enquêtes annuelles de recensement.
  • Champ : France métropolitaine jusqu’en 1998, France hors Mayotte à partir de 1999, enseignement public et privé.
  • Sources : MENJ-Mesri-Depp ; Mesri-Sies ; SSP ; Drees ; Insee ; traitements Depp.

En 2018, entre 18 et 20 ans, plus des deux tiers des jeunes sont en études initiales, cumulées ou non avec un emploi : 71,9 % des femmes et 63,9 % des hommes (figure 2). De 21 à 24 ans, cette proportion est de trois jeunes sur dix (36,9 % des femmes et 28,6 % des hommes). Entre 25 et 29 ans, 6,4 % des femmes et 6,2 % des hommes sont toujours en études. Une partie de ces jeunes cumule emploi et études : femmes et hommes sont environ 10 % dans ce cas entre 18 et 24 ans et 3,5 % entre 25 et 29 ans en 2018. La part des jeunes occupant un emploi (hors cumul avec les études) augmente avec l’âge. Par ailleurs, les hommes sont plus fréquemment en emploi que les femmes, celles‑ci poursuivant en moyenne plus longtemps leurs études initiales. Entre 18 et 20 ans, 12,3 % des femmes et 17,5 % des hommes sont en emploi (hors cumul avec les études). Entre 21 et 24 ans, la différence est de 8 points en faveur des hommes, comme entre 25 et 29 ans.

Figure 2Situation vis-à-vis de l'activité au sens du BIT des 18-29 ans par âge et sexe en 2018

en %
Situation vis-à-vis de l'activité au sens du BIT des 18-29 ans par âge et sexe en 2018 (en %)
Femmes Hommes
18-20 ans 21-24 ans 25-29 ans 18-20 ans 21-24 ans 25-29 ans
En études initiales 61,4 25,3 2,9 51,3 19,4 2,7
Cumul études-emploi 10,5 11,6 3,5 12,6 9,2 3,5
En emploi 12,3 41,6 68,2 17,5 49,6 76,3
Au chômage au sens du BIT 6,4 9,4 9,7 8,8 12,9 10,7
Inactivité (hors études initiales) 9,4 12,1 15,7 9,9 9,0 6,8
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
  • Source : Insee, enquête Emploi.

À la rentrée 2018, 2 679 000 étudiants sont inscrits dans l’enseignement supérieur en France, hors inscriptions simultanées en licence et en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) (figure 3). La croissance du nombre d’étudiants depuis 2000 (+ 518 000 inscriptions) a été portée pour un peu moins de la moitié par l’université (+ 218 000 inscriptions), notamment en santé, puis par les écoles de commerce et les formations d’ingénieurs. La part des inscriptions à l’université reste dominante (60 %). Les filières générales, notamment en arts, lettres, langues, sciences humaines et sociales ou en sciences, mais aussi en santé représentent la majorité des inscriptions universitaires. En dehors de l’université, les sections de techniciens supérieurs (STS) et formations assimilées regroupent 10 % des effectifs.

Si 55 % des étudiants sont des femmes, leur part dans les différentes filières reste inégale : moins d’un tiers en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) et dans les formations d’ingénieurs, mais plus de 85 % dans les écoles paramédicales et sociales. Les filières se différencient aussi par l’origine sociale des étudiants : si un tiers des étudiants dans les sections de techniciens supérieurs (STS) ont des parents ouvriers ou inactifs, c’est le cas de moins de 8 % des étudiants dans les formations d’ingénieurs (hors université), les écoles de commerce et les formations artistiques et de journalisme.

Figure 3Effectifs de l’enseignement supérieur en 2018-2019 (hors doubles inscriptions en CPGE)

Effectifs de l’enseignement supérieur en 2018-2019 (hors doubles inscriptions en CPGE)
2000-2001 2018-2019 Part des femmes en 2018 (en %) Part des élèves ayant des parents 1 cadres ou professions intellectuelles supérieures en 2018 (en %) Part des élèves ayant des parents 1 ouvriers ou inactifs en 2018 (en %)
Effectifs (en milliers)
Universités 1 397 1 615 57,4 33,3 18,3
Préparation au DUT 119 120 40,3 30,7 18,3
Droit, sciences politiques 179 207 66,6 36,6 17,0
Économie, AES 165 192 53,4 28,1 22,7
Arts, lettres, langues, SHS 481 506 69,5 27,1 21,2
Staps 45 57 31,0 29,7 18,4
Santé 141 233 64,0 47,8 10,8
Sciences 244 270 41,1 33,6 18,6
Formations d’ingénieurs 23 31 28,8 43,2 12,3
Formations d’ingénieurs hors université2 73 133 27,4 53,9 7,6
Écoles de commerce, gestion, vente et comptabilité 63 188 50,9 51,1 6,1
Écoles artistiques, d’architecture et de journalisme 52 95 58,9 47,4 7,7
Écoles paramédicales et sociales3 93 135 85,6 23,0 19,0
CPGE et prépas intégrées 74 96 41,1 52,6 10,3
STS et assimilés 239 263 49,0 15,6 34,3
Autres écoles et formations4 169 155 53,8 44,2 11,7
Ensemble 2 160 2 679 55,3 34,3 18,1
  • 1. Les proportions sont calculées en excluant les étudiants pour lesquels l’origine sociale n’est pas renseignée, soit 14 % d'entre eux en moyenne. Cette proportion est inférieure à 20 %, sauf dans les écoles de commerce (37 %), les autres écoles et formations (31 %) et les écoles artistiques (45 %).
  • 2. Y compris les formations d’ingénieurs en partenariat.
  • 3. Données 2017 reconduites pour 2018 pour les formations paramédicales et sociales.
  • 4. Comprend notamment les établissements privés d’enseignement universitaire, les ENS, les écoles juridiques et administratives. En 2000, les étudiants des IUFM sont aussi comptabilisés dans cette catégorie, tandis que les étudiants des écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) en 2018 sont inclus dans les effectifs universitaires.
  • Note : les doubles inscriptions en licence et CPGE ne sont plus comptabilisées. Les résultats ne sont donc pas immédiatement comparables aux éditions précédentes, notamment en universités.
  • Champ : France.
  • Sources : Mesri-Sies, systèmes d’information SISE et Scolarité ; enquêtes menées par le Sies sur les établissements d’enseignement supérieur ; enquêtes spécifiques aux ministères en charge de l’agriculture, de la santé, des affaires sociales et de la culture.

Définitions

L’âge est celui atteint au 1er janvier inclus dans l’année scolaire considérée.

Taux de scolarisation : le taux de scolarisation, pour une population d’une tranche d’âge donnée, correspond au rapport entre l’effectif d’élèves, d’apprentis et d’étudiants de cette tranche d’âge et l’effectif de la population totale correspondante.

Enseignement supérieur : l’enseignement supérieur regroupe les enseignements généraux, techniques ou professionnels qui demandent de disposer d’un niveau de formation supérieur ou égal au baccalauréat ou à son équivalent. Les enseignements sont dispensés dans les établissements d’enseignement publics ou privés, sous tutelle d’un ministère ou non. Le champ couvre les établissements situés en France, y compris d’outre‑mer, ainsi que les établissements français à l’étranger. Il s’agit notamment : des universités et de leurs instituts ; des instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (Inspe) ; des sections de techniciens supérieurs (STS) ; des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ; des écoles d’ingénieurs ; des écoles de commerce ou de gestion, vente et comptabilité ; des écoles paramédicales et sociales ; des écoles d’enseignement artistique et culturel ; des écoles et centres de formation de la fonction publique ; des établissements d’enseignement supérieur libre ; des écoles de spécialités diverses.

Apprentissage : tous niveaux, y compris pré-apprentis des centres de formation d’apprentis, apprentissage dans le supérieur et apprentissage agricole.

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