France, portrait social Édition 2019

Une édition avec des éclairages consacrés à l’évolution de la société française depuis 40 ans : démographie, évolution du temps de travail, mobilité sociale, inégalités de niveau de vie et redistribution, opinions et préoccupations des Français.

Insee Références
Paru le :Paru le19/11/2019
France, portrait social- Novembre 2019
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Enfants ‑ Population scolaire des 1er et 2nd degrés

Insee Références

Paru le :19/11/2019

À la rentrée 2018, en France, la dans les premier et second degrés s’élève à 12,9 millions, soit une hausse de 315 000 par rapport à la rentrée 2010 (figure 1). Cette hausse est portée essentiellement par le second degré, en lien avec l’arrivée à ces âges des enfants du baby-boom des années 2000. Les effectifs augmentent en collège (+ 152 000) et au sein des formations générales et technologiques en lycée (+ 196 000), mais diminuent dans les formations professionnelles en lycée (– 57 000). En effet, les flux d’orientation à la sortie du collège sont en faveur de la voie générale et technologique.

Figure 1 - Population scolaire des 1er et 2nd degrés par niveau

Figure 1 - Population scolaire des 1er et 2nd degrés par niveau
Rentrée 2010 Rentrée 2018
Effectifs (en milliers) Effectifs (en milliers) Part de filles (en %) Part des élèves ayant des parents cadres1 ou enseignants (en %) Part des élèves ayant des parents ouvriers, chômeurs n’ayant jamais travaillé ou inactifs2 (en %)
Premier degré 6 664 6 750 48,9 nd nd
Second degré – Éducation nationale 5 353 5 645 49,4 24,6 35,1
Formations en collège, y compris Segpa 3 222 3 374 48,8 23,7 36,1
Formations générales et technologiques en lycée (LEGT) 1 426 1 622 53,9 32,4 26,3
Formations professionnelles en lycée (LP) 706 649 41,4 8,6 52,9
dont :
Bac professionnel (y compris BMA3) 517 526 41,7 9,2 50,9
CAP 123 111 38,2 5,3 63,0
BEP 55 /// /// /// ///
Enseignement scolaire relevant d’autres ministères4 221 208 44,8 nd nd
Apprentissage dans le secondaire5 322 273 p 28,4 nd nd
Ensemble 12 561 12 876 48,6 nd nd
  • nd : non disponible.
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • p : résultat provisoire.
  • 1. Cadres, professions intellectuelles supérieures ou chefs d’entreprise de plus de 10 salariés.
  • 2. Retraités ouvriers ou employés et inactifs hors retraités.
  • 3. Brevet des métiers d’art.
  • 4. Ministères en charge de l’agriculture et de la santé (établissements médico-sociaux et hospitaliers).
  • 5. Y compris pré-apprentis en CFA.
  • Champ : France y compris Mayotte à partir de 2011.
  • Source : MENJ-Mesri-Depp.

À la fin du collège, les élèves peuvent poursuivre leurs études dans la voie générale, technologique, professionnelle ou encore en apprentissage. Ce palier d’orientation a pour effet de réduire très fortement la mixité sociale au lycée : si en moyenne au collège, 36 % des élèves ont des parents ouvriers, retraités anciens ouvriers ou employés, chômeurs n’ayant jamais travaillé ou inactifs, ils ne sont plus que 26 % en voie générale et technologique au lycée, alors qu’ils représentent plus de la moitié des effectifs dans la voie professionnelle. En CAP, plus de 60 % des élèves ont des parents relevant de ces situations socioprofessionnelles.

Les filles s’orientent plus fréquemment en lycée général et technologique que les garçons : elles représentent 54 % des effectifs de la voie générale contre 41 % en voie professionnelle.

Le global des 2 à 17 ans à la rentrée 2017 est de 93,9 % et augmente de 0,9 point par rapport à la rentrée précédente. Presque tous les enfants sont déjà scolarisés à partir de 3 ans et pour certains, dès 2 ans (figure 2). En 2017, le taux de scolarisation des enfants de 2 ans atteint 11,8 %. Ce taux, qui s’élevait à 34,6 % en 1999, a été divisé par trois entre 1999 et 2012. À la rentrée 2013, il a augmenté pour la première fois depuis dix ans, en raison d’un changement de politique éducative plus favorable à la scolarisation à cet âge, notamment dans les zones les plus défavorisées. Il reste stable depuis la rentrée 2014.

Figure 2 - Taux de scolarisation selon l’âge

en %
Figure 2 - Taux de scolarisation selon l’âge (en %)
2 ans 3 ans 15 ans 17 ans
1989 35,3 97,2 98,7 88,6
1990 35,2 98,2 99,2 90,2
1991 34,5 99,1 99,1 91,7
1992 34,9 99,4 97,9 92,3
1993 35,4 99,7 98,4 92,6
1994 35,5 100,0 98,3 93,2
1995 35,9 100,0 98,3 93,1
1996 35,9 100,0 98,6 92,5
1997 35,0 100,0 98,6 91,9
1998 35,4 100,0 98,5 92,1
1999 34,6 100,0 98,2 92,2
2000 34,3 100,0 98,1 92,1
2001 34,0 99,8 97,2 91,5
2002 31,7 100,0 96,8 91,2
2003 29,2 100,0 96,4 90,3
2004 26,0 100,0 95,8 90,0
2005 24,5 99,3 96,0 89,6
2006 22,9 98,9 98,0 89,4
2007 20,9 99,0 97,6 89,0
2008 18,1 98,6 97,7 89,3
2009 15,2 97,9 97,4 88,4
2010 13,6 98,1 97,2 88,9
2011 11,6 98,2 97,6 90,3
2012 11,0 98,3 98,1 90,5
2013 11,9 98,6 97,4 91,1
2014 11,8 98,1 97,6 91,7
2015 11,6 97,6 97,2 91,8
2016 11,9 97,3 98,0 92,6
2017 11,8 97,2 98,7 93,4
  • Champ : France métropolitaine jusqu’en 1998, France hors Mayotte depuis 1999.
  • Sources : MENJ-Mesri-Depp et Mesri-Sies ; SSP ; Drees ; Insee ; traitements Depp.

Figure 2 - Taux de scolarisation selon l’âge

  • Champ : France métropolitaine jusqu’en 1998, France hors Mayotte depuis 1999.
  • Sources : MENJ-Mesri-Depp et Mesri-Sies ; SSP ; Drees ; Insee ; traitements Depp.

À 11 ans, théorique d’entrée en sixième, 9,0 % des enfants sont encore scolarisés dans le premier degré. Cette proportion baisse depuis plusieurs années en raison des politiques éducatives visant à limiter les redoublements dès le primaire.

À 14 ans, les filles sont plus fréquemment en troisième que les garçons (83,2 % contre 77,8 %) (figure 3). À cet âge, 13,2 % des garçons sont encore en quatrième, soit 3,2 points de plus que les filles. Par ailleurs, les garçons suivent un peu plus fréquemment un enseignement adapté.

Figure 3a - Taux de scolarisation des filles de 14 ans en 2017-2018

en %
Figure 3a - Taux de scolarisation des filles de 14 ans en 2017-2018 (en %)
Filles de 14 ans
Troisième 83,2
Quatrième 10,0
Autres 6,8
  • Champ : France hors Mayotte, enseignement public et privé.
  • Sources : MENJ-Mesri-Depp et Mesri-SIES ; SSP ; Drees ; Insee ; traitements Depp.

Figure 3a - Taux de scolarisation des filles de 14 ans en 2017-2018

  • Champ : France hors Mayotte, enseignement public et privé.
  • Sources : MENJ-Mesri-Depp et Mesri-SIES ; SSP ; Drees ; Insee ; traitements Depp.

À 17 ans, le type d’enseignement suivi diffère selon le sexe du fait de l’orientation prise en fin de troisième. L’enseignement général ou technologique, soit en première, soit en terminale, prédomine pour les deux sexes : il accueille 62,5 % des filles et 49,5 % des garçons âgés de 17 ans. Cependant, les garçons sont plus souvent que les filles dans une filière professionnelle (38,4 % contre 27,1 %), qu’elle soit suivie par la voie scolaire ou par celle de l’apprentissage. Enfin, les garçons sont un peu plus fréquemment non scolarisés que les filles (respectivement 7,5 % et 5,8 %).

Définitions

Population scolarisée : elle comprend les élèves et apprentis en formation initiale dans les établissements relevant du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (MENJ) et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), mais aussi ceux dépendant des autres ministères (notamment ceux en charge de l’agriculture et de la santé).

Le taux de scolarisation, pour une population d’une tranche d’âge donnée, correspond au rapport entre l’effectif d’élèves, d’apprentis et d’étudiants de cette tranche d’âge et l’effectif de la population totale correspondante.

L’âge est celui atteint au 1er janvier inclus dans l’année scolaire considérée.

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