France, portrait social Édition 2021

Cet ouvrage apporte un éclairage sur plus d’un an de crise sanitaire, aux conséquences économiques et sociales inédites : Comment ont évolué la mortalité et la santé de la population au cours des différentes vagues ? Quel a été le niveau d’adoption des mesures de prévention ? Comment le système de soin a-t-il été impacté ? Quels territoires ont été les plus touchés par la baisse des naissances observée neuf mois après le premier confinement ? Quelles sont les conséquences de la crise sur les revenus des ménages et sur le marché de l’emploi ? Comment les jeunes ont-ils vécu cette crise ?

Insee Références
Paru le :Paru le25/11/2021
France, portrait social- Novembre 2021
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Consommation et conditions de vie en Europe

Insee Références

Paru le :25/11/2021

Le logement est le premier poste de dans les 27 pays de l’Union européenne (UE), à l’exception de Malte. En 2019, la représente 22,0 % de la en moyenne dans les pays de l’UE  (figure 1). La France se situe à un niveau légèrement supérieur (23,2 %), proche de l’Allemagne (23,4 %) et de la Roumanie (23,7 %). Cette proportion est la plus élevée en Slovaquie (29,5 %) et en République tchèque (25,3 %) ; elle est la plus faible à Malte (13,8 %) et à Chypre (17,9 %).

En 2019, le transport, qui comprend l’achat et l’utilisation de véhicules personnels ainsi que les services de transport, représente 9,9 % de la consommation finale effective des ménages de l’UE. À Chypre (13,5 %), en Lituanie (13,6 %) ou en Slovénie (13,9 %), cette proportion est plus de deux fois plus élevée qu’en Slovaquie (5,5 %).

Le poids de l’alimentation dans la consommation finale effective des ménages européens est identique à celui du transport (9,9 %). Les fortes disparités au sein de l’UE concernant ce poste reflètent notamment les écarts de niveaux de vie. Ainsi, l’alimentation pèse nettement plus dans les États entrés plus récemment dans l’UE, comme la Roumanie (20,1 %) ou la Lituanie (17,3 %).

La dépense consacrée à la culture, aux loisirs et aux communications représente 8,4 % de la consommation finale effective dans l’UE en 2019. Cette proportion est la plus faible au Luxembourg (5,4 %) : elle y est deux fois moindre qu’en Bulgarie (11,3 %), en Croatie (11,0 %) ou en Slovaquie (10,8 %). Ces dépenses sont portées ces dernières années par la généralisation de l’équipement informatique, de l’accès internet au domicile et de l’Internet mobile.

La dépense dans les hôtels, cafés et restaurants, qui inclut celle des ménages étrangers sur le territoire national, est plus forte dans les pays plus touristiques du sud de l’Europe. En 2019, elle est la plus élevée en Grèce (15,7 %) et à Malte (18,0 %). En France, cette proportion est légèrement inférieure à la moyenne européenne (5,8 % contre 6,6 %).

En 2019, la collectivité (administrations publiques, organisations caritatives, clubs sportifs, etc.) finance 24,3 % de la consommation finale effective des ménages de l’UE. Il s’agit de dépenses principalement liées à l’éducation, la santé ou le logement (remboursements de sécurité sociale ou allocations logement par exemple) et, dans une moindre mesure, à la culture.

Figure 1 - Répartition de la consommation finale effective des ménages dans l’Union européenne en 2019

en %
Figure 1 - Répartition de la consommation finale effective des ménages dans l’Union européenne en 2019 (en %) - Lecture : en 2019, le logement représente 22,0 % de la consommation finale effective des ménages en moyenne dans les pays de l’Union européenne.
Dépense de consommation finale des ménages Dépense de consommation des APU et des ISBLSM1
Logement Transports Alimentation et boissons non alcoolisées Culture, loisirs, communications Hôtels, cafés et restaurants Autres
Allemagne 23,4 10,9 8,4 10,1 4,3 20,2 22,6
Autriche 22,6 9,4 7,6 9,3 10,8 18,3 22,0
Belgique 22,6 8,5 9,5 7,8 5,0 21,8 24,8
Bulgarie 22,0 12,0 16,1 11,3 6,0 20,0 12,6
Chypre (p) 17,9 13,5 10,0 8,7 14,7 23,4 11,9
Croatie 18,3 8,1 15,9 11,0 12,9 20,6 13,1
Danemark 24,0 8,7 8,2 9,8 4,6 16,2 28,5
Espagne 22,0 10,3 10,4 8,4 12,4 19,6 17,0
Estonie 18,6 9,3 15,3 8,8 6,7 20,8 20,4
Finlande 24,8 8,6 8,4 9,3 5,0 18,0 25,9
France (p) 23,2 10,6 9,9 7,8 5,8 18,2 24,6
Grèce 19,1 11,4 13,4 8,6 15,7 19,7 12,1
Hongrie 21,2 10,3 14,2 8,4 7,5 20,5 17,9
Irlande 22,8 9,7 6,7 6,8 12,4 18,5 23,0
Italie 24,1 10,9 12,0 7,5 8,7 21,0 15,8
Lettonie 20,9 10,4 15,5 10,7 6,5 21,5 14,5
Lituanie 18,8 13,6 17,3 9,2 3,9 22,9 14,3
Luxembourg 21,7 11,7 6,5 5,4 5,1 22,6 26,9
Malte 13,8 9,1 10,1 9,7 18,0 21,3 18,0
Pays-Bas (p) 21,5 8,8 8,1 8,8 6,3 17,6 28,9
Pologne 21,6 10,8 13,8 8,7 3,1 26,0 15,9
Portugal (p) 19,2 11,3 13,8 6,7 11,9 22,6 14,4
Rép. tchèque 25,3 8,2 12,2 9,5 7,2 17,9 19,6
Roumanie (p) 23,7 10,6 20,1 8,4 4,6 19,9 12,7
Slovaquie 29,5 5,5 14,7 10,8 5,5 18,7 15,3
Slovénie 19,3 13,9 11,5 10,1 6,4 21,0 17,9
Suède 21,8 8,9 8,6 10,0 4,7 14,8 31,3
UE (27 pays) 22,0 9,9 9,9 8,4 6,6 19,0 24,3
  • p : résultats provisoires.
  • 1. Dépenses de consommation des administrations publiques (APU) en biens et services individualisables et des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM : organisations caritatives, clubs sportifs, etc.).
  • Lecture : en 2019, le logement représente 22,0 % de la consommation finale effective des ménages en moyenne dans les pays de l’Union européenne.
  • Source : Eurostat, comptes nationaux (extraction des données en août 2021).

En 2019, 28,0 % des habitants de l’UE ne peuvent pas s’offrir une semaine de vacances annuelles loin du domicile ( figure 2). Presque la moitié de la population en Grèce (49,2 %) se trouve dans cette situation, et plus encore en Roumanie (54,1 %). Au Luxembourg, en Suède et au Danemark, cela concerne seulement un habitant sur dix. Les personnes les plus modestes ont le plus de difficultés à partir en vacances. En Roumanie et en Croatie, plus de huit personnes sur dix vivant sous le seuil de pauvreté ne peuvent pas s’offrir une semaine de vacances par an loin de leur domicile. En France, 57,2 % des personnes pauvres ne peuvent faire face à une telle dépense, soit 2,6 fois plus que dans l’ensemble de la population (22,2 %).

Figure 2 - Part des personnes ne pouvant s’offrir une semaine de vacances par an loin du domicile en 2019

Figure 2 - Part des personnes ne pouvant s’offrir une semaine de vacances par an loin du domicile en 2019 - Lecture : en 2019, en Roumanie, 84 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont dans l'incapacité de s'offrir une semaine de vacances par an loin du domicile.
Ensemble Population pauvre1
Roumanie 54,1 84,0
Grèce 49,2 79,7
Croatie 48,6 84,1
Chypre 45,2 79,2
Italie 41,9 71,2
Hongrie 41,5 64,5
Portugal 40,0 72,6
Lituanie 38,9 64,8
Slovaquie 37,3 76,1
Bulgarie 35,5 68,3
Espagne 33,5 62,8
Pologne 33,2 63,4
Malte 30,8 54,9
Irlande 30,4 59,7
Lettonie 27,7 50,7
UE (27 pays) 28,0 59,5
Estonie 24,6 46,7
Belgique 22,5 55,3
France 22,2 57,2
Rép. tchèque 19,7 56,6
Slovénie 19,4 48,7
Pays-Bas 14,6 40,9
Autriche 12,9 33,2
Allemagne 12,8 41,1
Finlande 11,8 28,0
Danemark 10,8 27,2
Suède 10,2 34,5
Luxembourg 10,1 30,8
  • 1. Le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du niveau de vie annuel médian du pays concerné.
  • Lecture : en 2019, en Roumanie, 84 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont dans l'incapacité de s'offrir une semaine de vacances par an loin du domicile.
  • Source : Eurostat, EU-SILC (extraction des données en septembre 2021).

Figure 2 - Part des personnes ne pouvant s’offrir une semaine de vacances par an loin du domicile en 2019

  • 1. Le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du niveau de vie annuel médian du pays concerné.
  • Lecture : en 2019, en Roumanie, 84 % des personnes vivant sous le seuil de pauvreté sont dans l'incapacité de s'offrir une semaine de vacances par an loin du domicile.
  • Source : Eurostat, EU-SILC (extraction des données en septembre 2021).

Définitions

La dépense de consommation finale des ménages comprend les dépenses effectivement réalisées par les ménages pour acquérir des biens et des services destinés à la satisfaction de leurs besoins.

La dépense liée au logement inclut la dépense relative au logement et à son équipement (loyers, chauffage, eau, électricité, gaz, entretien courant de l’habitation, meubles, etc.), y compris les loyers imputés. Elle couvre un champ plus large que celui de la fiche 7.3.

La consommation finale effective des ménages inclut tous les biens et les services acquis par les ménages pour la satisfaction de leurs besoins, qu’ils aient fait l’objet d’une dépense directe de leur part ou été financés par la collectivité.

Pour en savoir plus

Ouvrir dans un nouvel ongletLiving conditions in Europe”, Statistical books, Eurostat, édition 2018.