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Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté · Juin 2024 · n° 42
Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-ComtéBilan économique 2023 - Bourgogne-Franche-Comté L’emploi ralentit nettement dans le sillage d’une activité économique peu dynamique

La reprise économique post-crise sanitaire observée en 2021 et 2022 fait place à une situation moins porteuse en 2023. Dans la région, si des secteurs sont à la peine, quelques signaux positifs sont encore visibles cette année. Avec les crises géopolitiques et l'inflation encore élevée, la consommation stagne et pèse sur l’emploi. Les conditions de financement ne sont pas favorables aux investissements des entreprises, ni aux crédits des ménages. Dans ce contexte, la dynamique de l’emploi faiblit et le taux de chômage augmente, notamment chez les jeunes. L’essoufflement de la croissance se ressent sur le développement du tissu productif. Les créations d’entreprises se stabilisent à un niveau élevé, mais uniquement portées par les micro-entreprises. En outre, les défaillances d’entreprises sont en nette progression et dépassent leur niveau d’avant-crise.

Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté
No 42
Paru le :Paru le13/06/2024

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2023 publiés par l'Insee.

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Emploi salarié - L’emploi reste stable et à un niveau record Bilan économique 2023

Marie-France Pialle (Insee)

En 2023, l’emploi salarié en Bourgogne-Franche-Comté s’établit à un niveau record mais ne progresse globalement plus. L’emploi est stable dans l’industrie alors qu’il augmente en France. Il se contracte dans l’intérim et la construction. Il progresse nettement dans les services non marchands, et plus faiblement que les années passées dans les services marchands hors intérim.

Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté

No 42

Paru le :13/06/2024

Avertissement

Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).

L’emploi se stabilise à un niveau élevé

En 2023, la progression de l’emploi salarié a nettement ralenti, augmentant de 0,1 % sur l’année (soit 1 300 créations nettes d’emplois), après des hausses de 0,7 % en 2022 et 1,8 % en 2021. L’emploi se maintient à un niveau record avec 997 100 emplois (figure 1). Au plan national, la hausse de l’emploi ralentit également, +0,6 % en 2023 contre +1,5 % en 2022. La dynamique de rattrapage post-crise sanitaire ne joue plus et l’activité économique, en France comme en Bourgogne-Franche-Comté, croît plus modérément. La forte inflation observée en 2023 et les crises géopolitiques majeures ont conduit les ménages à rester prudents, ils ont privilégié leur épargne en limitant leur consommation. Cette baisse de la demande a donc pesé sur l’emploi. Par ailleurs, l’emploi en alternance progresse nettement moins cette année que les années précédentes, en lien avec le moindre dynamisme de l’apprentissage.

Ce ralentissement de l’emploi salarié concerne peu ou prou tous les départements. Le niveau d’emploi continue malgré tout d’augmenter nettement en Côte-d’Or, grâce au tertiaire et à la construction, et dans une moindre mesure dans le Doubs et le Jura. Il est stable dans la Nièvre, les gains dans le tertiaire non marchand compensant les pertes dans les autres secteurs. Il diminue en revanche dans les quatre autres départements de la région (figure 2).

Figure 1Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Bourgogne-Franche-Comté Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bourgogne-Franche-Comté Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,1 100,3 100,1 100,4
2ᵉ trim. 2018 99,9 100,3 100,1 100,6
3ᵉ trim. 2018 99,5 100,2 99,7 100,5
4ᵉ trim. 2018 99,7 100,6 99,9 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,0 101,1 100,2 101,5
2ᵉ trim. 2019 100,0 101,3 100,1 101,8
3ᵉ trim. 2019 99,9 101,7 100,1 102,2
4ᵉ trim. 2019 100,1 102,0 100,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 97,9 100,2 97,3 100,2
2ᵉ trim. 2020 97,4 99,8 97,1 100,0
3ᵉ trim. 2020 99,3 101,8 99,2 102,2
4ᵉ trim. 2020 99,4 101,8 99,2 102,1
1ᵉ trim. 2021 99,8 102,6 100,0 103,2
2ᵉ trim. 2021 100,5 103,8 100,8 104,7
3ᵉ trim. 2021 101,6 104,6 102,0 105,6
4ᵉ trim. 2021 101,2 105,0 101,7 106,2
1ᵉ trim. 2022 101,3 105,3 101,9 106,6
2ᵉ trim. 2022 101,3 105,8 101,9 107,2
3ᵉ trim. 2022 101,7 106,2 102,5 107,7
4ᵉ trim. 2022 101,8 106,5 102,6 108,2
1ᵉ trim. 2023 101,9 106,7 102,6 108,4
2ᵉ trim. 2023 101,8 106,8 102,5 108,5
3ᵉ trim. 2023 101,9 107,1 102,5 108,8
4ᵉ trim. 2023 102,0 107,1 102,5 108,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Emploi salarié total en fin d’année par département et par grand secteur d'activité

(en %)
Emploi salarié total en fin d’année par département et par grand secteur d'activité ((en %))
Zonage Emploi au 31/12/2023 (milliers) Évolution entre 2022 et 2023
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Côte-d'Or 222,6 3,1 0,1 1,0 0,7 -9,0 1,4 0,9
Doubs 201,3 5,9 0,2 -1,4 -0,2 -9,4 1,9 0,6
Jura 87,9 6,0 -0,2 1,2 0,2 -3,1 0,1 0,3
Nièvre 64,5 -0,6 -0,7 -1,1 -1,0 -8,3 1,4 -0,0
Haute-Saône 69,4 2,2 -0,3 -2,8 -1,7 -11,5 -0,0 -0,7
Saône-et-Loire 191,7 -1,3 0,7 -2,4 -0,8 -8,0 -0,5 -0,5
Yonne 109,8 2,1 -2,0 -1,1 -1,0 -8,2 0,9 -0,4
Territoire de Belfort 49,9 4,3 0,7 -3,0 -1,6 -12,3 1,1 -0,2
Bourgogne-Franche-Comté 997,1 2,2 -0,1 -0,9 -0,4 -8,6 0,9 0,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La croissance de l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim ralentit nettement

Le ralentissement de l’emploi salarié régional provient surtout du secteur tertiaire marchand hors intérim qui emploie 370 400 Bourguignons-Francs-Comtois, soit près de 40 % des salariés. Après deux ans de forte croissance, la dynamique de l’emploi dans le secteur s’essouffle et les effectifs ne progressent que de 0,5 % en 2023 (figure 3). Le tertiaire marchand hors intérim gagne seulement 1 700 emplois cette année contre 5 500 en 2022. Pénalisé par le ralentissement de la consommation des ménages, le secteur du commerce est stable sur l’année. Après le redémarrage de l’activité en 2021, la croissance de l’emploi dans l’hôtellerie-restauration se tasse (+1,0 % après +3,8 % en 2022). Par ailleurs, dans le sillage du recul de la construction et de la hausse des taux d’intérêts qui freinent le secteur, les services immobiliers perdent nettement des emplois sur l’année (figure 4).

En 2023, l’emploi du secteur tertiaire marchand hors intérim continue de croître dans trois départements de la région mais nettement moins que les deux années précédentes. C’est en Côte-d’Or qu’il reste le plus dynamique (+1,3 %). Dans le Doubs (+0,9 %) et le Jura (+0,5 %) les progressions sont plus ténues. L’emploi de ce secteur est stable dans les autres départements, excepté au sein du Territoire de Belfort et dans la Nièvre où il décroît légèrement (respectivement -0,7 % et -0,4 %). Dans ces deux départements, les activités scientifiques et techniques perdent des emplois.

Figure 3Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Bourgogne-Franche-Comté

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Bourgogne-Franche-Comté ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,1 100,6 99,7
2ᵉ trim. 2018 100,1 100,3 100,7 99,3
3ᵉ trim. 2018 100,4 99,8 100,8 98,8
4ᵉ trim. 2018 100,3 99,9 101,3 99,0
1ᵉ trim. 2019 100,8 99,8 101,6 99,0
2ᵉ trim. 2019 101,1 99,8 101,4 99,1
3ᵉ trim. 2019 101,6 99,6 101,3 99,1
4ᵉ trim. 2019 101,7 99,2 102,1 99,3
1ᵉ trim. 2020 101,1 98,7 100,9 99,0
2ᵉ trim. 2020 101,5 98,1 99,9 98,4
3ᵉ trim. 2020 102,7 97,7 101,7 99,3
4ᵉ trim. 2020 104,1 97,5 100,9 99,8
1ᵉ trim. 2021 105,6 97,8 101,8 99,5
2ᵉ trim. 2021 106,3 98,1 103,2 99,6
3ᵉ trim. 2021 107,2 97,9 104,2 100,2
4ᵉ trim. 2021 107,6 97,9 104,4 99,7
1ᵉ trim. 2022 107,9 98,0 104,9 99,6
2ᵉ trim. 2022 108,4 98,1 105,4 99,5
3ᵉ trim. 2022 108,7 98,4 105,9 99,7
4ᵉ trim. 2022 108,7 98,2 106,0 99,7
1ᵉ trim. 2023 108,4 98,1 106,3 99,9
2ᵉ trim. 2023 108,0 98,0 106,3 99,9
3ᵉ trim. 2023 107,8 98,0 106,5 100,1
4ᵉ trim. 2023 107,7 98,2 106,5 100,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Bourgogne-Franche-Comté

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité

(en %)
Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité ((en %))
Secteur d'activité Emploi au 31/12/2023 (milliers) Évolution entre 2022 et 2023 Évolution annuelle moyenne entre 2017 et 2022 ¹
Bourgogne-Franche-Comté Bourgogne-Franche-Comté France hors Mayotte Bourgogne-Franche-Comté France hors Mayotte
Agriculture 17,9 2,2 -0,4 2,8 1,9
Industrie 168,6 -0,1 1,1 -0,4 0,6
Industrie agroalimentaire 28,1 -0,1 0,8 1,5 1,7
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 11,7 -0,3 2,1 -0,1 1,1
Biens d'équipement 22,9 -0,5 2,0 -1,3 0,4
Matériels de transport 20,6 -3,0 1,8 -3,3 -0,5
Autres branches industrielles 85,3 0,8 0,5 0,1 0,3
Construction 54,7 -0,9 -0,7 1,7 2,9
Tertiaire marchand 404,3 -0,4 0,4 0,8 1,8
Commerce 127,4 -0,0 0,4 0,8 1,4
Transports 52,0 1,9 0,8 0,4 0,9
Hébergement - restauration 35,8 1,0 1,4 2,0 2,5
Information - communication 9,4 1,3 -0,1 1,7 4,1
Services financiers 21,4 0,6 1,5 -0,0 1,1
Services immobiliers 7,0 -4,9 -2,9 1,1 2,2
Services aux entreprises hors intérim 75,9 0,4 1,5 2,8 2,8
Intérim 34,0 -8,6 -6,6 -2,8 0,2
Services aux ménages 41,5 0,7 1,0 0,6 1,1
Tertiaire non marchand 351,6 0,9 0,9 -0,1 0,4
Total 997,1 0,1 0,6 0,4 1,3
  • ¹ : évolution qui aurait été observée pour l'emploi salarié total du secteur pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié a diminué tout au long de l’année dans l’intérim et la construction

Le secteur de l’intérim a perdu des emplois tout au long de l’année pour s’établir à 34 000 salariés fin 2023. Avec 3 000 emplois de moins, il atteint son plus bas niveau depuis le troisième trimestre 2020. Principale variable d’ajustement à la conjoncture économique, l’intérim est très fluctuant dans les périodes d’incertitudes économiques. Les pertes d’emplois sont plus importantes qu’au niveau national, -8,6 % contre -6,6 % (figure 5). La baisse de l’emploi intérimaire affecte tous les départements de la région, entre -8,0 % et -12,3 %, sauf pour le Jura où le recul n’est que de 3,1 % sans doute grâce au secteur de la construction.

Dans la construction qui compte 54 700 emplois salariés en Bourgogne-Franche-Comté, on observe une baisse moins marquée que dans l’intérim mais tout de même assez notable de 0,9 % sur l’année 2023. Ce repli est proche de celui observé en France (-0,7%) et met fin à la période de forte croissance observée en 2020 et 2021. Tout au long de l’année, l’emploi dans la construction subit les effets de la crise du secteur, avec notamment le recul de près d’un quart des mises en chantier de logements en France comme dans la région. Dans ce contexte moins favorable, l’emploi dans la construction diminue dans la plupart des départements de la région, excepté dans le Jura (+1,2 %) et en Côte-d’Or (+1,0 %).

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Bourgogne-Franche-Comté France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,3 100,9
2ᵉ trim. 2018 96,8 99,8
3ᵉ trim. 2018 93,5 99,7
4ᵉ trim. 2018 89,7 96,4
1ᵉ trim. 2019 93,5 100,1
2ᵉ trim. 2019 92,8 99,8
3ᵉ trim. 2019 91,8 99,2
4ᵉ trim. 2019 89,1 96,5
1ᵉ trim. 2020 53,4 59,6
2ᵉ trim. 2020 60,3 73,0
3ᵉ trim. 2020 80,4 88,7
4ᵉ trim. 2020 81,7 91,0
1ᵉ trim. 2021 83,4 93,7
2ᵉ trim. 2021 83,7 97,1
3ᵉ trim. 2021 84,4 98,0
4ᵉ trim. 2021 88,3 102,1
1ᵉ trim. 2022 86,9 100,9
2ᵉ trim. 2022 83,5 99,2
3ᵉ trim. 2022 86,9 100,7
4ᵉ trim. 2022 86,8 100,8
1ᵉ trim. 2023 85,2 98,7
2ᵉ trim. 2023 84,1 97,7
3ᵉ trim. 2023 81,2 95,7
4ᵉ trim. 2023 79,3 94,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi intérimaire.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi intérimaire.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi industriel est stable dans la région alors qu’il progresse en France

Avec 168 500 emplois fin 2023, l’industrie représente près de 17 % de l’emploi total régional, soit près de cinq points de plus qu’au niveau national. Après les fortes baisses d’effectifs lors de la crise sanitaire, l’emploi industriel a très légèrement augmenté à partir de 2021 pour se stabiliser en 2023 (-0,1 %). Il est en décalage avec la hausse observée en France (+1,1 %). Les effectifs en baisse dans la région dans les secteurs des biens d’équipements (-0,5 %) et surtout de la fabrication d’automobiles et autres matériels de transport (-3,0 %) contrastent avec leur augmentation au niveau national. Par ailleurs, dans un contexte d’amélioration des conditions d’approvisionnement et de recrutement, le secteur de la fabrication d’autres produits industriels poursuit sa progression, +0,8 % soit plus de 700 effectifs supplémentaires.

En 2023, les pertes d’emplois industriels se concentrent essentiellement dans l’Yonne, avec une perte de plus de 360 emplois (-2,0 %). Une grande partie de cette perte relève du secteur de la fabrication d’automobiles et autres matériels de transport (-235 emplois). À l’inverse, les gains d’emplois concernent principalement la Saône-et-Loire pour des activités liées au matériel de transport et le Territoire de Belfort pour les autres produits industriels.

Le secteur non marchand gagne des emplois

En Bourgogne-Franche-Comté, le tertiaire non marchand compte 351 500 salariés répartis notamment entre l’administration, la santé ou le social. Le secteur représente un salarié sur trois de la région. Après deux années de relative stabilité, il augmente de 3 000 emplois en 2023, soit une progression de 0,9 %. Le secteur bénéficie de la nette progression de l’emploi dans la santé (+1,5 %) et dans l’hébergement médico-social (+0,7 %). Les plus fortes progressions départementales s’observent dans le Doubs (+1,9 %) et en Côte-d'Or (+1,4 %). Seule la Saône-et-Loire perd des emplois (-0,5 %) en raison d’une forte baisse dans l’enseignement (-5,3 %).

Publication rédigée par :Marie-France Pialle (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Emploi (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Pour en savoir plus

(1) Conjoncture Emploi Insee-Urssaf-Dreets, « L’emploi se maintient à un niveau élevé, mais n’augmente plus », Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté no 188, mars 2024.

(2) Tableaux de bord de la conjoncture : Bourgogne-Franche-Comté.