D’après les résultats issus de l’échantillon Construction de l’Enquête Régionale Bilans et Perspectives Grand Est de la Banque de France, la reprise dans la construction en 2021 s’est avérée de même niveau que le décrochement enregistré en 2020. Le second œuvre s’est toutefois révélé plus porteur que le gros œuvre, les particuliers consacrant un budget significatif à l’amélioration de leur habitat, conséquence des confinements et périodes de télétravail successifs. L’activité se redresse également dans les travaux publics, mais de manière plus saccadée.

Les effectifs ont été renforcés en 2021 (+ 2,1 %), après une légère contraction l’année précédente. Les dirigeants cherchent de préférence à pourvoir les postes vacants par des embauches. À défaut de candidats disponibles, les effectifs ont été confortés par le biais du recours aux contrats courts, complétés par des apprentis.

Les carnets de commandes, satisfaisants dans l’ensemble des secteurs, assurent une reprise significative. Des difficultés d’approvisionnement ralentissent toutefois la finalisation des chantiers. Dans les travaux publics, la bonne tenue de la demande privée compense partiellement l’évolution erratique des marchés publics.

Les marges tendent à s’améliorer globalement, après s’être dépréciées en 2020. La majorité des entrepreneurs de travaux publics enregistrent une augmentation de leur rentabilité, et ce malgré la vive concurrence sur les appels d’offres.

Les budgets consacrés aux investissements sont massifs en 2021. Leur ampleur est particulièrement manifeste auprès des professionnels du second œuvre.

L’augmentation du nombre de chantiers est nuancée en 2022. Ainsi les métiers du gros œuvre devraient voir aboutir une proportion significative de projets porteurs. A contrario, l’évolution des chiffres d’affaires pourrait, une fois déflatée, être réduite dans le second œuvre, voire sensiblement négative chez les professionnels des travaux publics.

De manière homogène, les recrutements n’ayant pu encore aboutir seront reportés sur l’exercice qui commence. Les dirigeants escomptent ainsi renforcer leur autonomie en augmentant les personnels salariés. En parallèle, un resserrement du nombre de contrats courts sera réalisé.

Les carnets de commandes dans les activités de la construction donnent une visibilité satisfaisante à leurs dirigeants. La volumétrie des chantiers programmés devrait se maintenir, voire progresser.

Les marges devraient être stables dans l’ensemble des corps de métier.